Trop se confesser ? Scrupules ?

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Jean-Mic
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Re: Trop se confesser ? Scrupules ?

Message non lu par Jean-Mic » mer. 10 août 2022, 11:19

Désird'humilité a écrit :
mar. 09 août 2022, 22:11
J'ai surtout l'impression que vous attribuez trop de pouvoir à la thérapeutique. (Je le dis sans agressivité ni ressentiment.) Je suis diagnostiqué autiste, je suis suivi, j'ai pas mal progressé mais en attendant j'angoisse quand-même.
Peut-être, mais vous-même, vous demandez à la confession quelque chose qu'elle ne peut pas vous apporter !

Si vous tenez absolument à parler de sacrements, vous pourriez peut-être vous tourner vers le sacrement des malades. Dans votre cas, il est probablement mal nommé, car je répugne (probablement comme vous-même) à l'idée de parler de maladie pour l'autisme. Néanmoins, ce sacrement me semble adapté au cas des troubles psychiques, psychiatriques ou psychologiques. Bien des personnes qui l'ont reçu pour des troubles de cet ordre vous le diront. Je pense notamment à des personnes souffrant de graves dépressions, et ce sont les "angoisses" dont vous faites état qui m'y ont fait penser.

Ce sacrement ne nous guérit pas, à proprement parler, de nos maladies ou de nos troubles, mais il est là pour nous aider à vivre malgré et avec nos infirmités et nos épreuves, comme le Christ vainqueur lui-même a vécu sa Passion. Il me semble plus à même de surmonter vos "angoisses" que le sacrement de la Réconciliation, dont, je le rappelle, ce n'est pas le rôle !

C'est un sacrement qui, à la différence de l'Eucharistie et de la Réconciliation, se renouvelle peu ou pas. On ne renouvellera en effet qu'en cas de très très-longue durée et/ou d'évolution majeure. Il est souvent précédé d'une préparation. N'hésitez pas à en parler à un prêtre.
Heureux ceux qui savent rire d'eux-mêmes. Ils n'ont pas fini de s'amuser !

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Désird'humilité
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Re: Trop se confesser ? Scrupules ?

Message non lu par Désird'humilité » mer. 10 août 2022, 13:13

Jean-Mic a écrit :
mer. 10 août 2022, 11:19
Désird'humilité a écrit :
mar. 09 août 2022, 22:11
J'ai surtout l'impression que vous attribuez trop de pouvoir à la thérapeutique. (Je le dis sans agressivité ni ressentiment.) Je suis diagnostiqué autiste, je suis suivi, j'ai pas mal progressé mais en attendant j'angoisse quand-même.
Peut-être, mais vous-même, vous demandez à la confession quelque chose qu'elle ne peut pas vous apporter !

Si vous tenez absolument à parler de sacrements, vous pourriez peut-être vous tourner vers le sacrement des malades. Dans votre cas, il est probablement mal nommé, car je répugne (probablement comme vous-même) à l'idée de parler de maladie pour l'autisme. Néanmoins, ce sacrement me semble adapté au cas des troubles psychiques, psychiatriques ou psychologiques. Bien des personnes qui l'ont reçu pour des troubles de cet ordre vous le diront. Je pense notamment à des personnes souffrant de graves dépressions, et ce sont les "angoisses" dont vous faites état qui m'y ont fait penser.

Ce sacrement ne nous guérit pas, à proprement parler, de nos maladies ou de nos troubles, mais il est là pour nous aider à vivre malgré et avec nos infirmités et nos épreuves, comme le Christ vainqueur lui-même a vécu sa Passion. Il me semble plus à même de surmonter vos "angoisses" que le sacrement de la Réconciliation, dont, je le rappelle, ce n'est pas le rôle !

C'est un sacrement qui, à la différence de l'Eucharistie et de la Réconciliation, se renouvelle peu ou pas. On ne renouvellera en effet qu'en cas de très très-longue durée et/ou d'évolution majeure. Il est souvent précédé d'une préparation. N'hésitez pas à en parler à un prêtre.
Je n'y avais jamais pensé. Et je vous remercie ! J'ai déjà entendu parler de ce sacrement, et vu un étudiant le recevoir, à l'Emmanuel, mais ceci-étant, je ne sais s'il est approprié. Je vais y réfléchir et en parler à un prêtre. Le problème c'est que les angoisses sont certes pénibles, mais pas paralysantes. Je ne suis pas dépressif par exemple. Et j'ai une vie active, des amis etc... J'ai l'impression que recevoir le sacrement des malades serait presque hypocondriaque. Vous voyez ce que je veux dire ? Par exemple, personne ne le reçoit pour une grippe ou autre... Alors pour une forme légère d'autisme ? Ça me paraît trop.

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Re: Trop se confesser ? Scrupules ?

Message non lu par cmoi » mer. 10 août 2022, 13:14

Désird'humilité a écrit :
mer. 10 août 2022, 10:13

Parlez-en donc avec votre guide spirituel, et faites comme il vous dira...
Le bon conseil que vous avez donné à Marie est aussi valable pour vous : le désir de communier, ce que c'est et ce que cela apporte, doit pouvoir vous permettre de "tenir" jusque là , puis au delà....
Vous êtes souvent de bon conseil pour les autres, alors imaginez que vous aussi êtes un autre, pour trouver des solutions.
Procédez par étape, de résolutions aussi...
J'espère que cela ne nuit pas à votre vie sociale ni à vos études.

En lisant votre phobie à vous deux, je me suis fait la remarque de comprendre ceux qui aujourd'hui, recommandent d'omettre dans la formation des catéchumènes cette distinction véniel/mortel.
De fait, cela peut conduire à plus de confusion et de scrupule que de lumières et de discernement.

Pendant que j'y pense, autre chose : Jésus n'est pas contre vous mais avec vous. La grâce sacramentelle n'agit pas que dans l'instant. La preuve : il y a la pénitence et le ferme propos. Cette grâce voyez-là comme un crédit qui ne sera débloqué par parties qu'aux bons moments adéquats.
Donc privilégiez la qualité de la confession (de sa préparation et du ferme propos notamment) et de vos communions, plutôt que la quantité.

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Re: Trop se confesser ? Scrupules ?

Message non lu par Désird'humilité » mer. 10 août 2022, 14:30

Par conséquent, recommandez-vous la fréquente communion, ou non ? Il me semble que l'Église est en faveur de cette dernière. Et je vois bien la force que l'eucharistie me donne à chaque fois.

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Re: Trop se confesser ? Scrupules ?

Message non lu par JeremyTheBoos » mer. 10 août 2022, 18:41

Par conséquent, recommandez-vous la fréquente communion, ou non ? Il me semble que l'Église est en faveur de cette dernière. Et je vois bien la force que l'eucharistie me donne à chaque fois.
Tous les prêtres que j'ai rencontrés et même des prêtres exorcistes le recommendent.

On peut leur faire confiance je pense (même si comme vous j'ai peur que l'Eucharistie me procure plus de mal que de bien), d'où des scrupules à communier, mais au final c'est sans doute de l'orgueil, l'orgueil de penser par moi même en me fiant à une partie des Ecritures et non par l'Eglise qui encourage à la communion fréquente.

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Re: Trop se confesser ? Scrupules ?

Message non lu par cmoi » jeu. 11 août 2022, 4:38

Désird'humilité a écrit :
mer. 10 août 2022, 14:30
Par conséquent, recommandez-vous la fréquente communion, ou non ? Il me semble que l'Église est en faveur de cette dernière. Et je vois bien la force que l'eucharistie me donne à chaque fois.
Il semble d'après mes notifications que vous m'adressiez la question et que je ne puisse m'y dérober...
J'adhère à la remarque de Altior sur le fil de Marie à ce sujet. Multiplier les confessions pour pouvoir communier n'est pas sain. Il est toujours possible de remplacer une communion effective par une "communion spirituelle", même quand on est en état de grâce mais mal préparé. Cela vaut mieux. Car les bénéfices d'une communion sont proportionnels à sa préparation.
La dernière partie de "l'imitation de Jésus Christ" offre un support idéal pour comprendre comment.

Il y a un fil que j'ai peu suivi sur ce forum, sur la communion spirituelle, mené je crois par Paxetbonum.

Un péché mortel doit rester rarissime dans une vie de chrétien qui plus est récemment baptisé. S'il est vrai que le soupçon d'en avoir commis doit nous conduire au plus vite au confessionnal, c'est aussi parce que cela reste présumé et doit être exceptionnel. Et cela ne veut pas dire que la préparation doit en être bâclée, au contraire : le succès du pardon dépend de conditions que seule une bonne préparation rassemble : examen abouti de sa conscience conduisant à un repentir élevé, ferme propos exercé et déterminé, précis, crédible et "opérationnel", etc.
Si cela se répète de façon rapprochée, il vaut mieux prendre du recul et se préparer à une bonne confession que miser sur la grâce de communions fréquentes.
La préparation d'une bonne confession est en soi un antidote contre une récidive. La grâce du sacrement l'accompagne déjà puisque l'examen de la conscience, le ferme propos de ne plus recommencer (et donc les réflexions à tenir pour y parvenir, la stimulation et le renforcement de la volonté), l'accroissement et l'expression du repentir, en font partie intégrante.
Ensuite, la délivrance due à l'aveu, l'exécution de la pénitence, la gratitude d'avoir reçu le pardon, et la mise en oeuvre (déjà commencée, "testée" avant la confession, approuvée s'i le faut ou corrigée par le confesseur) du ferme propos, doivent aussi contribuer à éviter une rechute.

Si pour recevoir la communion vous bâclez ces étapes dans la hâte d'être pardonné, pas étonnant que vous retombiez !
Donnez du temps au temps de repentir ! Donnez au pardon sa grande valeur, ainsi qu'à votre reconnaissance/gratitude... Ne traitez pas votre faute comme un produit de consommation courante et elle ne le deviendra pas ou cessera de l'être ! Enrayez son mécanisme...

Encore une fois, la contrition même imparfaite (la parfaite doit toujours être visée et recherchée) et le désir de se confesser suffisent à recouvrer l'état de grâce.
Si vous donnez de l'importance au péché mortel, alors donnez-en à la confession !
La communion reflète un état ... de communion !. elle n'est pas réservée aux parfaits, mais quand même ! N'oubliez pas le "domine non sum dignus..." Son efficacité peut être redoutable (il nous vient de ce Centurion dont la foi fut louée par le Seigneur).
Ne jouez pas "petit bras", sur le court terme. Ces instants de communion seraient comme des instants volés. Jésus est avec vous toujours, et ce qu'il veut c'est que vous vous teniez à l'écart du péché. Si vous péchez mortellement souvent, au point que cela vous empêche de communier, alors servez-vous du désir de communier pour ne plus le faire, mais ne multipliez pas vos confessions, cela ne sert à rien et pose un problème psychologique.

Réalisez-vous ce qu'est un péché mortel !? Autrefois, les pénitences pouvaient demander plusieurs mois d'exécution, par un pèlerinage à pied par exemple ! Si vous y tombez souvent (impossible dans le cas d'une addiction par exemple, ou alors il y faudrait beaucoup de malice, une sorte de haine de Dieu... vous êtes très loin de cela !) il y a un réel problème...!
Si donc ce n'est pas un péché motel, vous pourriez communier, mais attention : avec une bonne préparation, là encore !

Discutez de tout cela avec votre directeur spirituel... car tout ce que je viens d'écrire n'est pas "absolu", il doit être rapporté à certains cas et si c'est ce que je crois qui doit vous être dit, pour vous préparer à sa rencontre, il se peut que dans le vôtre certains éléments prévalent pour de fréquentes communions, je ne sais...

C'est tout le risque de se fier à des conversations sur un forum !

Ainsi, je vous réponds en supposant que vous avez raison, que ce sont des péchés mortels. Mais je suppose en réalité au fond de moi que non, ce qui rend ma réponse "fausse" et si j'ai raison, improbable et fictive, inappropriée pour vous, et l'essentiel alors à retenir se tiendrait dans quelques lignes hors du propos général ! Et ce que réellement j'aurais pu vouloir alors vous dire a été bâclé, parce que si ce n'était pas le cas il vaudrait mieux que vous ne l'entendiez pas... Ce sera donc à votre confesseur de vous le dire - ou pas.
Seul votre directeur spirituel est en mesure d'adapter son discours à votre cas réel. C'est pourquoi il faut en avoir un (et se tenir à ses avis) et à mon avis que ce soit aussi votre confesseur( le contraire peut être bon dans certains cas mais pas le vôtre).

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Re: Trop se confesser ? Scrupules ?

Message non lu par Kerygme » jeu. 11 août 2022, 11:39

Désird'humilité a écrit :
mer. 10 août 2022, 14:30
Par conséquent, recommandez-vous la fréquente communion, ou non ? Il me semble que l'Église est en faveur de cette dernière. Et je vois bien la force que l'eucharistie me donne à chaque fois.
Bonjour DdH,

Il n'y a pas de réelle fréquence, c'est selon chacun. La demande officielle de l'Eglise est de se confesser une fois l'an avant Pâques.
Dans un suivi spirituel il est demandé de se confesser 1 fois par mois mais on peut très bien se confesser 1 fois par semaine avant d'aller à la messe.

Ce qui est à éviter me semble t'il c'est de le faire par scrupule et en doutant d'être pardonné.
C'est douter de la Miséricorde de Dieu et la limiter en se plaçant au-dessus de Lui pour estimer ce qui peut être pardonné ou pas. Douter de Dieu est probablement plus peccamineux que ce que vous pouvez faire dans la semaine.

C'est trop souvent ignoré mais sa Justice est inclue dans sa Miséricorde. S'il est juste et bon pour Lui de nous pardonner, qui sommes nous pour douter du contraire ?
« N’aimons pas en paroles ni par des discours, mais par des actes et en vérité. » (1Jean 3,18)

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Re: Trop se confesser ? Scrupules ?

Message non lu par Marie2964 » jeu. 11 août 2022, 12:12

Bonjour Cmoi,

Merci pour cette réponse éclairante (même si elle ne m'est pas adressée!);)

Bonne journée.

Marie.

reflet
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Re: Trop se confesser ? Scrupules ?

Message non lu par reflet » jeu. 11 août 2022, 19:33

J'ai eu une période de scrupule. Le prêtre qui m'accompagnait m'a alors fait comprendre que je ne commettais pas de péché mortel. Il est bon de bien analyser nos péchés avec un guide sûr. Ensuite, il m'a fait fait voir que le rituel Eucharistique comportait au moins deux rites pour le pardon des péchés. Au début de la messe et avant la communion lorsque l'assemblée dit : "Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir mais dit seulement une parole et je serai guéri". Est-ce que j'avais confiance dans les paroles que je disais ?

J'aime me confesser régulièrement mais les scrupules ont disparu. Je reçois l'Eucharistie toute les fois que cela est possible en semaine et c'est un baume sur mon coeur.

cmoi
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Re: Trop se confesser ? Scrupules ?

Message non lu par cmoi » ven. 12 août 2022, 5:06

Marie2964 a écrit :
jeu. 11 août 2022, 12:12
Merci pour cette réponse éclairante (même si elle ne m'est pas adressée!);)
Merci Marie, mais je n'aurais pas écrit tout à fait la même chose à votre intention.
En relisant le post initial de DDH je me dis même que j'ai exagéré : il est conscient du risque de devenir addict de la confession mais ne l'est pas encore. Et pas même à un péché précis apparemment. Ce risque est pourquoi j'avais donné cette préconisation de se fixer à un mois et de s'y tenir.
Kerygme a raison : au début, pour les jeunes enfants et les adultes "débutants", il est bon que la confession soit plus fréquente, pour prendre ses marques et de bonnes habitudes (éviter le scrupule notamment, et aussi résoudre le stress normal), comprendre mieux ce qu'est la confession et ce qu'elle apporte etc.
Ensuite, petit à petit, la fréquence diminue.
Plus tard, cela dépendra de la vie spirituelle et de la "période" : en période de tentations ou de fort combat spirituel (ce pourquoi les religieux se confessent plus souvent, alors qu'on pourrait envisager la nécessité contraire), cela devient plus fréquent.
Si on communie souvent, on doit se confesser plus souvent : non qu'on soit plus "pécheur", mais à cause de la dignité de celui fréquenté.
Pour la même raison et parfois d'autres ! : si on n'a pas communié depuis longtemps, se confesser avant de "reprendre".

Ce ne sont pas des règles, c'est juste pour montrer qu'il y a des principes mais qui tirent dans des sens opposés, S'il fallait remplacer la règle du minima (une fois par an) je dirai que le consensus serait entre 4 et 8 fois par an, sauf en cas de suivi spirituel.
La logique, du principe opposé, c'est de se confesser plus souvent quand on pèche plus.
La direction spirituelle est nécessaire au début, elle s'accompagne d'une fréquence fixe élevée, ensuite elle est plus ponctuelle.

Il est bon de se fixer cependant un rythme et de s'y tenir, à moins d'un péché mortel (qui doit rester extraordinaire, sinon cela ne crée pas l'exception ou plutôt la dépasse, et chaque cas doit être analysé de façon personnalisée...)
Remarquez que cela dépend aussi des disponibilités du clergé des lieux que vous fréquentez.
Dans beaucoup de paroisses, elle n'est offerte que 2 fois par an : avent et carême. Le reste du temps, c'est parfois la galère pour "trouver un prêtre disponible". On peut trouver que c'est peu, mais j'ai souvent reçu des confidences de prêtres se plaignant que les fidèles "ne venaient pas". Qu'ils restaient des après-midi entiers à attendre (souvent le samedi). C'est triste...

Tant que j'y suis : pour ce qui est de la question du confesseur qui est aussi le guide spirituel, il est bon de les séparer pour que les conditions du sacrement de confession soient mieux perçues et vécues, de séparer donc leurs personnes ou le moment.
Au début ou quand on est "très avancé", l'intérêt de le faire est moindre là aussi pour des raisons opposées.
Aussi pour se souvenir que la personne qui pardonne est le Christ, non son représentant, et bénéficier des charismes propres à chaque (mais garder le même offre d'autres bénéfices qui prévalent "ordinairement")

Pour la communion, dès lors que nous sommes en état de grâce, la recommandation actuelle est qu'elle soit aussi fréquente que possible, pourvu de bien la préparer et d'être en état de grâce. Sinon il y a la communion spirituelle : ce n'est pas un "second choix", elle prévaut alors totalement.

Après, il y a les inspirations de l'Esprit et la liberté de nos choix amoureux : beaucoup de saints et de saintes (hors les prêtres qui communient à chaque messe célébrée donc tous les jours) ont souhaité avoir des périodes de "désert", sans communion, en esprit de réparation ou pour purifier leur désir, l'affiner, par solidarité pour ceux qui ne peuvent (pécheur ou emprisonnés, persécutés), etc.
Le jugement extérieur porté sur telle attitude n'est pas possible, tout est secret et dans la relation de l'âme avec Dieu, c'est cette relation qui dirige et commande, qu'il faut faire croître.

Marie2964
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Re: Trop se confesser ? Scrupules ?

Message non lu par Marie2964 » ven. 12 août 2022, 11:03

Bonjour Cmoi,

Merci pour votre belle réponse détaillée! :)

Je ne vais parler qu'à titre personnel et essayer de ne pas faire de généralités, surtout en matière de cheminement spirituel. Quoi qu'il en soit je prends note de vos conseils car je sais qu'ils sont avisés et le résultat d'une longue réflexion liée à l'expérience.

J'ai une question idiote au final: quel est le rôle du guide/accompagnateur du guide spirituel si ce n'est pas celui, en quelque sorte de confesseur? Que dit-on à un guide spirituel si ce n'est de parler, tout du moins pour un "débutant" de ses péchés et de ses faiblesses ? Pardon pour la question. J'imagine qu'il donne des conseils mais enfin euh... bref, de quoi parle-t-on au début, lorsqu'on rencontre son guide ?

Désolée mais je suis si ignorante... Et plus le temps passe, plus je me sens bête! :(

Merci encore en tout cas pour vos remarques pertinentes! :)

Marie.

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Re: Trop se confesser ? Scrupules ?

Message non lu par cmoi » ven. 12 août 2022, 13:37

Marie2964 a écrit :
ven. 12 août 2022, 11:03
Merci encore en tout cas pour vos remarques pertinentes! :)
Merci à vous pour vos compliments.
Je sais que vous ne vous connectez pas le WE, alors je vous avertis que je n'aurai pas le temps de vous répondre avant, ce sera pour lundi matin !
Votre question a déjà fait l'objet de réponse sur le forum, je ne sais plus où, quand ni par qui.
Alors Je m'en autoriserai (vu qu'il semble aussi que mon "style" ne vous déplait pas) pour vous faire une réponse non académique ni exhaustive, mais qui tiendra compte de la distinction que vous demandez de pouvoir faire, avec sûrement quelques diversions à vocation pédagogique, vu les quelques idées qui me viennent...
Bon WE

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