Confesseur ? Directeur spirituel ?

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Marie2964
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Confesseur ? Directeur spirituel ?

Message non lu par Marie2964 » ven. 21 mai 2021, 12:49

Bonjour à tous,

Je viens vers vous car il y a quelque chose qui ne me semble pas très clair et je fais appel à vos connaissances pour m'aider à mieux comprendre.

Tout d'abord qui appelle-t'on "confesseur": est-ce "uniquement" la personne qui donne le Sacrement de réconciliation ou cela peut-il également être quelqu'un d'autre?

Voici pourquoi je vous pose la question: en discutant avec une personne celle-ci m'indiquait qu'elle avait un confesseur. En tant que catéchumène, je me suis faite la réflexion "Normal, puisqu' un chrétien doit se confesser le plus régulièrement possible" et je supposais donc qu'il parlait du prêtre qui célébrait habituellement les offices. Or ce n'était pas le cas visiblement. Je suis un peu tombée des nues car je pensais que le confesseur était nécessairement le prêtre qui officiait dans ladite paroisse.

Je me suis alors posée la question, que je vous pose: pourquoi et comment un chrétien est-il amené à avoir un confesseur autre que le prêtre qui officie habituellement dans son église ?

Ledit "confesseur" joue-t'il dans ce cas le rôle de "directeur spirituel"? Mais au juste, qu'est-ce qu'un directeur spirituel? Et comment le choisit-on?

Je brûle évidemment les étapes car je ne suis que catéchumène mais j'envisage d'être "accompagnée spirituellement" après mon baptême. Quelle(s) démarche(s) dois-je suivre? Auprès de qui me renseigner? Si je demande au prête qui m'instruit et avec qui j'ai un très bon contact, a-t'il la possibilité d'accepter (ou de refuser)? Qu'est-ce qui fait qu'un directeur spirituel refuse de suivre une personne?

Pardon, j'ai beaucoup de questions mais j'espère néanmoins m'être exprimée clairement. Le cas échéant, n'hésitez pas à me demander des précisions.

Je vous remercie d'avance pour vos contributions.

Bien cordialement,

Marie.

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Jean-Mic
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Re: Confesseur ? Directeur spirituel ?

Message non lu par Jean-Mic » ven. 21 mai 2021, 14:54

Vous pouvez bien choisir le prêtre que vous voulez comme confesseur, et en changer autant que vous voulez. Vous pouvez aussi vous confier à la Providence, en vous rendant en un lieu où vous êtes sûre de trouvez quelqu'un (un sanctuaire de pèlerinage, certaines paroisses de grandes villes, ...).

Un directeur spirituel, c'est aussi un confesseur, mais pas que ! Pour pouvoir parler de directeur spirituel, il faut qu'il y ait une certaine régularité, une certaine constance, dans les entretiens (avec ou sans sacrement de réconciliation) avec le même prêtre. Notez que cette notion de directeur spirituel n'a absolument rien d'obligatoire, et concerne dans la pratique bien peu de fidèles. Elle est néanmoins recommandée chez les religieux et religieuses, et pour certaines personnes à la vie spirituelle, voire mystique, intense.
Heureux ceux qui savent rire d'eux-mêmes. Ils n'ont pas fini de s'amuser !

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Re: Confesseur ? Directeur spirituel ?

Message non lu par Fée Violine » ven. 21 mai 2021, 15:27

J'ajoute qu'un directeur spirituel n'est pas nécessairement un prêtre.

Marie2964
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Re: Confesseur ? Directeur spirituel ?

Message non lu par Marie2964 » ven. 21 mai 2021, 16:22

Jean-Mic a écrit :
ven. 21 mai 2021, 14:54
Vous pouvez bien choisir le prêtre que vous voulez comme confesseur, et en changer autant que vous voulez. Vous pouvez aussi vous confier à la Providence, en vous rendant en un lieu où vous êtes sûr de trouvez quelqu'un (un sanctuaire de pèlerinage, certaines paroisses de grandes villes, ...).

Un directeur spirituel, c'est aussi un confesseur, mais pas que ! Pour pouvoir parler de directeur spirituel, il faut qu'il y ait une certaine régularité, une certaine constance, dans les entretiens (avec ou sans sacrement de réconciliation) avec le même prêtre. Notez que cette notion de directeur spirituel n'a absolument rien d'obligatoire, et concerne dans la pratique bien peu de fidèles. Elle est néanmoins recommandée chez les religieux et religieuses, et pour certaines personnes à la vie spirituelle, voire mystique, intense.
Bonjour Jean-Mic,

Je tiens à vous remercier pour votre réponse. Elle m'éclaire.

Je me permets néanmoins d'insister sur une question: qu'est-ce qui fait qu'un directeur spirituel accepte d'accompagner ou non une personne?

Si je pose la question de la direction spirituelle c'est que je ressens le besoin/ la nécessité pour moi de me sentir accompagnée dans mes premiers pas de chrétienne (après m'être faite baptisée)...

Merci de nouveau pour votre contribution.

Bien cordialement,

Marie.

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Re: Confesseur ? Directeur spirituel ?

Message non lu par Marie2964 » ven. 21 mai 2021, 16:23

Fée Violine a écrit :
ven. 21 mai 2021, 15:27
J'ajoute qu'un directeur spirituel n'est pas nécessairement un prêtre.

Bonjour Fée Violine,

Merci pour votre contribution.

Un directeur spirituel n'est pas nécessairement un prêtre, c'est-à-dire?

Bien cordialement,

Marie.

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Re: Confesseur ? Directeur spirituel ?

Message non lu par Foxy » ven. 21 mai 2021, 18:02

Marie2964 a écrit :
ven. 21 mai 2021, 16:23

Un directeur spirituel n'est pas nécessairement un prêtre, c'est-à-dire?
Bonsoir Marie

Cela peut être un religieux (non prêtre), une religieuse et même un laïc.
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Re: Confesseur ? Directeur spirituel ?

Message non lu par ademimo » ven. 21 mai 2021, 22:10

Marie2964 a écrit :
ven. 21 mai 2021, 12:49
Bonjour à tous,

Je viens vers vous car il y a quelque chose qui ne me semble pas très clair et je fais appel à vos connaissances pour m'aider à mieux comprendre.

Tout d'abord qui appelle-t'on "confesseur": est-ce "uniquement" la personne qui donne le Sacrement de réconciliation ou cela peut-il également être quelqu'un d'autre?

Voici pourquoi je vous pose la question: en discutant avec une personne celle-ci m'indiquait qu'elle avait un confesseur. En tant que catéchumène, je me suis faite la réflexion "Normal, puisqu' un chrétien doit se confesser le plus régulièrement possible" et je supposais donc qu'il parlait du prêtre qui célébrait habituellement les offices. Or ce n'était pas le cas visiblement. Je suis un peu tombée des nues car je pensais que le confesseur était nécessairement le prêtre qui officiait dans ladite paroisse.

Je me suis alors posée la question, que je vous pose: pourquoi et comment un chrétien est-il amené à avoir un confesseur autre que le prêtre qui officie habituellement dans son église ?

Ledit "confesseur" joue-t'il dans ce cas le rôle de "directeur spirituel"? Mais au juste, qu'est-ce qu'un directeur spirituel? Et comment le choisit-on?

Je brûle évidemment les étapes car je ne suis que catéchumène mais j'envisage d'être "accompagnée spirituellement" après mon baptême. Quelle(s) démarche(s) dois-je suivre? Auprès de qui me renseigner? Si je demande au prête qui m'instruit et avec qui j'ai un très bon contact, a-t'il la possibilité d'accepter (ou de refuser)? Qu'est-ce qui fait qu'un directeur spirituel refuse de suivre une personne?

Pardon, j'ai beaucoup de questions mais j'espère néanmoins m'être exprimée clairement. Le cas échéant, n'hésitez pas à me demander des précisions.

Je vous remercie d'avance pour vos contributions.

Bien cordialement,

Marie.
Un confesseur peut être n'importe quel prêtre rencontré occasionnellement. Dans les paroisses actives (je ne parle pas des paroisses de province où le curé est totalement inaccessible), avec des heures de confession régulières, on peut venir et se confesser au premier prêtre disponible. Rappelons qu'autrefois, on ne devait même pas voir ni connaître le prêtre en question, qui restait dissimulé derrière la grille du confessionnal, ce qui aidait à la libération de la parole, à la sincérité de la confession, et au secret. Maintenant, je trouve que c'est beaucoup plus intimidant, mais peu importe. Un prêtre rencontré à l'occasion peut vous confesser à n'importe quel moment (par exemple, ça peut se faire sur une route de pèlerinage).

Seule exception, si vous êtes à l'article de la mort, et qu'aucun prêtre n'est visible à l'horizon, le premier venu peut vous confesser. Je crois que même s'il n'est pas croyant, c'est valide s'il accepte de prononcer les paroles qui vont rendre présent le Christ, selon les paroles de l'Evangile : "lorsque deux personnes se réuniront en mon nom, je serai présent parmi elles" (citation très déformée de mémoire). En disant : "Et moi, je te pardonne tous tes péchés au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit", l'Eglise immatérielle prononcera alors le décret invisible de votre absolution totale et plénière.

Mais, certains catholiques aiment se confesser régulièrement au même confesseur, qui devient alors leur directeur spirituel. La direction spirituelle peut prendre une importance variée. Si on ne fait que se confesser toujours au même prêtre, sans qu'il y ait d'autre entretien, ça constitue déjà une direction spirituelle minimale, puisque le prêtre finit par vous connaître, et va vous aider à mieux orienter votre vie chrétienne. C'est alors que l'on dit : "je vais voir mon confesseur" (ce qui peut éventuellement faire chic).

La direction spirituelle, c'est lorsqu'un prêtre ou un religieux (que généralement vous avez choisi) accepte de vous accorder un temps régulier. Généralement, c'est une entrevue par mois. Un jour, un prêtre m'a dit qu'avoir un entretien mensuel avec un prêtre, c'était "le grand luxe". Parce qu'aujourd'hui, les fidèles sont souvent demandeurs d'un accompagnement. Et donc, les prêtre sont très sollicités. Surtout ceux qui ont un certain "rayonnement". Si un prêtre est trop sollicité, il ne pourra pas forcément accorder cet entretien régulier à tous ceux qui le demandent (car il a aussi ses activités) et aura tendance à choisir ceux auxquels il accordera ce temps précieux. Et ce choix découlera fatalement d'une certaine affinité, ou d'autres paramètres plus ou moins arbitraires. C'est inévitable dès lors que l'on entre dans un rapport personnel.

Je crois que certains saints ont recherché très longtemps une direction spirituelle sans la trouver. C'est parfois une errance qui peut durer des années. L'expérience de la solitude, et du rejet, y compris des prêtres, rapproche du Christ d'une certaine façon. Alors qu'une direction spirituelle conforme à ses vœux peut s'avérer stérile à la longue, à force de se "mondaniser". Le Récit du pèlerin russe est un modèle de ce qui peut former l'itinéraire d'un disciple du Christ livré à lui-même, mais tout de même guidé par la Providence qui fait rencontrer les bonnes personnes au bon moment.

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Re: Confesseur ? Directeur spirituel ?

Message non lu par katolik » sam. 22 mai 2021, 18:28

Foxy a écrit :
ven. 21 mai 2021, 18:02
Marie2964 a écrit :
ven. 21 mai 2021, 16:23

Un directeur spirituel n'est pas nécessairement un prêtre, c'est-à-dire?
Bonsoir Marie

Cela peut être un religieux (non prêtre), une religieuse et même un laïc.
Oui, Foxy a raison. Pour être Directeur/Accompagnateur spirituel, il n'est pas nécessaire d’être prêtre.
Moi-même, laïc, lorsque j'étais "Aumônier" (avec lettre de Mission de mon Évêque) d'une aumônerie d'étudiants durant 4 ans, j'ai accompagné spirituellement des jeunes sur des sujets divers et variés ( l'appel à la prêtrise, la Foi, le mariage, l'homosexualité, les parents, le mal-être, etc...). Nous nous rencontrions , l'un et l'autre, chaque mois , durant 1 heure...

En pièce jointe, un résumé de ce que doit etre un "accompagnateur Spirituel"
Pièces jointes
Accompagnement Spirituel.doc
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Bernadette Soubirous : "Je ne suis pas chargée de vous le faire croire, je suis chargée de vous le dire"

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Re: Confesseur ? Directeur spirituel ?

Message non lu par Kerygme » lun. 24 mai 2021, 11:24

Marie2964 a écrit :
ven. 21 mai 2021, 16:23
[... pour la notification.]

Bonjour Marie,


L'essentiel semble avoir été dit, j'ai peur de ne faire que de la redite.

Un confesseur est nécessairement un prêtre - car c'est un sacrement de guérison - lequel se voit déléguer par son évêque le pardon des péchés au nom du Christ. En fait, il est le relai de l'évêque qui, lui seul, possède la plénitude de ce don.
Il peut être un prêtre de votre paroisse mais rien n'oblige à ce que ce soit le cas. Il se peut en effet que cela ne "match" pas entre lui et vous et que cela influe sur votre confession. Vous avez donc la possibilité de choisir le confesseur avec lequel vous vous sentez à l'aise.

Le terme "mon" confesseur indique généralement que la personne se confesse auprès du même prêtre et de manière régulière. Il n'est pas rare que ce confesseur soit aussi le directeur spirituel de la personne.
De toute façon c'est ce qu'accomplit tout confesseur à la fin de votre confession, par une parole il relève, encourage, fortifie dans la foi le pénitent. Mais si le confesseur change souvent alors son conseil sera moins pointu, moins adapté à votre spécificité et aux épreuves dans votre vie.


« Comment pourrais-je comprendre s’il n’y a personne pour me guider ? » (Actes 8, 31)

C'est le rôle d'un directeur spirituel que l'on nomme plus souvent un accompagnateur spirituel. C'est souvent un clerc ou un religieux mais en effet ce peut être un laïque formé et/ou reconnu pour sa vie de foi et sa vie spirituelle; mais surtout qu'il soit un "écoutant", car souvent on entend sans écouter. Son rôle sera de vous guider dans votre foi au travers des expériences, des épreuves de la vie que vous traverserez.

Accompagner spirituellement est une mission d'Église, vous pourrez éventuellement choisir la personne mais si vous ne savez pas qui choisir alors vous pouvez le demander, à votre curé ou à votre évêque, qui pourront choisir pour vous la personne la mieux adaptée à cette mission pour vous.


« Si c’est moi qui me rends témoignage, mon témoignage n’est pas vrai ; c’est un autre qui me rend témoignage, et je sais que le témoignage qu’il me rend est vrai. » (Jean 5,31-32)

Parce que notre nature blessée, notre individualisme, nos passions peuvent nous tromper ou nous induire en erreur, le discernement spirituel passe par un(e) autre. Et c'est cet autre qui nous aide à discerner, qui devient un guide; et j'insiste sur ce mot car il ne s'agit pas de contrôler ou influencer l'autre selon nos propres solutions mais de pouvoir vérifier qu’on se laisse bien conduire par l'Esprit de Dieu (la troisième Personne dans cet accompagnement).
Ce qui est amusant, et que je tire d'une expérience personnelle, c'est que la direction spirituelle n'est pas une relation de maître à élève. Certes elle fait appel à quelqu'un de plus avancé dans la foi ou la vie spirituelle, mais elle permet aux deux de vérifier si elles sont bien conduites par Dieu. C'est aussi un échange plus qu'un rôle ou qu'une mission.


En tant que catéchumène vous bénéficiez déjà d'un accompagnement spirituel au travers de vos accompagnants, mais il est vrai que vous pouvez sentir le besoin d'aller plus loin que le sacrement du baptême et de la confirmation. Souvent le besoin d'un accompagnement spirituel est lié au discernement d'une vocation.
Cela appartient aussi aux autres de discerner si ce n'est pas trop prématuré, car vous êtes dans un temps que l'on nomme dans mon entourage "le feu des convertis" et que vous reconnaissez vous-même en parlant de brûler les étapes.; c'est un temps de passion et il faut discerner aussi au-delà de ce temps, alors n'hésitez pas à en parler.
« N’aimons pas en paroles ni par des discours, mais par des actes et en vérité. » (1Jean 3,18)

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Re: Confesseur ? Directeur spirituel ?

Message non lu par Marie2964 » mar. 25 mai 2021, 9:24

Foxy a écrit :
ven. 21 mai 2021, 18:02
Marie2964 a écrit :
ven. 21 mai 2021, 16:23

Un directeur spirituel n'est pas nécessairement un prêtre, c'est-à-dire?
Bonsoir Marie

Cela peut être un religieux (non prêtre), une religieuse et même un laïc.
Bonjour Foxy,

Excusez-moi d'avoir tardé à vous répondre et vous en remercie au passage.

C'est effectivement bien ce que j'avais cru comprendre...

Bonne journée.

Marie.

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Re: Confesseur ? Directeur spirituel ?

Message non lu par Marie2964 » mar. 25 mai 2021, 9:32

ademimo a écrit :
ven. 21 mai 2021, 22:10
Marie2964 a écrit :
ven. 21 mai 2021, 12:49
Bonjour à tous,

Je viens vers vous car il y a quelque chose qui ne me semble pas très clair et je fais appel à vos connaissances pour m'aider à mieux comprendre.

Tout d'abord qui appelle-t'on "confesseur": est-ce "uniquement" la personne qui donne le Sacrement de réconciliation ou cela peut-il également être quelqu'un d'autre?

Voici pourquoi je vous pose la question: en discutant avec une personne celle-ci m'indiquait qu'elle avait un confesseur. En tant que catéchumène, je me suis faite la réflexion "Normal, puisqu' un chrétien doit se confesser le plus régulièrement possible" et je supposais donc qu'il parlait du prêtre qui célébrait habituellement les offices. Or ce n'était pas le cas visiblement. Je suis un peu tombée des nues car je pensais que le confesseur était nécessairement le prêtre qui officiait dans ladite paroisse.

Je me suis alors posée la question, que je vous pose: pourquoi et comment un chrétien est-il amené à avoir un confesseur autre que le prêtre qui officie habituellement dans son église ?

Ledit "confesseur" joue-t'il dans ce cas le rôle de "directeur spirituel"? Mais au juste, qu'est-ce qu'un directeur spirituel? Et comment le choisit-on?

Je brûle évidemment les étapes car je ne suis que catéchumène mais j'envisage d'être "accompagnée spirituellement" après mon baptême. Quelle(s) démarche(s) dois-je suivre? Auprès de qui me renseigner? Si je demande au prête qui m'instruit et avec qui j'ai un très bon contact, a-t'il la possibilité d'accepter (ou de refuser)? Qu'est-ce qui fait qu'un directeur spirituel refuse de suivre une personne?

Pardon, j'ai beaucoup de questions mais j'espère néanmoins m'être exprimée clairement. Le cas échéant, n'hésitez pas à me demander des précisions.

Je vous remercie d'avance pour vos contributions.

Bien cordialement,

Marie.
Un confesseur peut être n'importe quel prêtre rencontré occasionnellement. Dans les paroisses actives (je ne parle pas des paroisses de province où le curé est totalement inaccessible), avec des heures de confession régulières, on peut venir et se confesser au premier prêtre disponible. Rappelons qu'autrefois, on ne devait même pas voir ni connaître le prêtre en question, qui restait dissimulé derrière la grille du confessionnal, ce qui aidait à la libération de la parole, à la sincérité de la confession, et au secret. Maintenant, je trouve que c'est beaucoup plus intimidant, mais peu importe. Un prêtre rencontré à l'occasion peut vous confesser à n'importe quel moment (par exemple, ça peut se faire sur une route de pèlerinage).

Seule exception, si vous êtes à l'article de la mort, et qu'aucun prêtre n'est visible à l'horizon, le premier venu peut vous confesser. Je crois que même s'il n'est pas croyant, c'est valide s'il accepte de prononcer les paroles qui vont rendre présent le Christ, selon les paroles de l'Evangile : "lorsque deux personnes se réuniront en mon nom, je serai présent parmi elles" (citation très déformée de mémoire). En disant : "Et moi, je te pardonne tous tes péchés au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit", l'Eglise immatérielle prononcera alors le décret invisible de votre absolution totale et plénière.

Mais, certains catholiques aiment se confesser régulièrement au même confesseur, qui devient alors leur directeur spirituel. La direction spirituelle peut prendre une importance variée. Si on ne fait que se confesser toujours au même prêtre, sans qu'il y ait d'autre entretien, ça constitue déjà une direction spirituelle minimale, puisque le prêtre finit par vous connaître, et va vous aider à mieux orienter votre vie chrétienne. C'est alors que l'on dit : "je vais voir mon confesseur" (ce qui peut éventuellement faire chic).

La direction spirituelle, c'est lorsqu'un prêtre ou un religieux (que généralement vous avez choisi) accepte de vous accorder un temps régulier. Généralement, c'est une entrevue par mois. Un jour, un prêtre m'a dit qu'avoir un entretien mensuel avec un prêtre, c'était "le grand luxe". Parce qu'aujourd'hui, les fidèles sont souvent demandeurs d'un accompagnement. Et donc, les prêtre sont très sollicités. Surtout ceux qui ont un certain "rayonnement". Si un prêtre est trop sollicité, il ne pourra pas forcément accorder cet entretien régulier à tous ceux qui le demandent (car il a aussi ses activités) et aura tendance à choisir ceux auxquels il accordera ce temps précieux. Et ce choix découlera fatalement d'une certaine affinité, ou d'autres paramètres plus ou moins arbitraires. C'est inévitable dès lors que l'on entre dans un rapport personnel.

Je crois que certains saints ont recherché très longtemps une direction spirituelle sans la trouver. C'est parfois une errance qui peut durer des années. L'expérience de la solitude, et du rejet, y compris des prêtres, rapproche du Christ d'une certaine façon. Alors qu'une direction spirituelle conforme à ses vœux peut s'avérer stérile à la longue, à force de se "mondaniser". Le Récit du pèlerin russe est un modèle de ce qui peut former l'itinéraire d'un disciple du Christ livré à lui-même, mais tout de même guidé par la Providence qui fait rencontrer les bonnes personnes au bon moment.
Bonjour Ademimo,

Je tiens tout d'abord à vous demander pardon d'avoir tardé à vous répondre et tiens également à vous remercier d'après pris le temps de le faire.

Votre réponse m'éclaire et soulève une interrogation toute personnelle: le prêtre qui m'instruit du catéchisme accepterait-il de me suivre après mon baptême? Je crains qu'il n'en ait malheureusement pas le temps... Je vais lui demander mais je crains connaître sa réponse vu son emploi du temps...

Merci encore pour votre contribution.

Bonne journée.

Marie.

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Re: Confesseur ? Directeur spirituel ?

Message non lu par Marie2964 » mar. 25 mai 2021, 9:35

katolik a écrit :
sam. 22 mai 2021, 18:28
Foxy a écrit :
ven. 21 mai 2021, 18:02


Bonsoir Marie

Cela peut être un religieux (non prêtre), une religieuse et même un laïc.
Oui, Foxy a raison. Pour être Directeur/Accompagnateur spirituel, il n'est pas nécessaire d’être prêtre.
Moi-même, laïc, lorsque j'étais "Aumônier" (avec lettre de Mission de mon Évêque) d'une aumônerie d'étudiants durant 4 ans, j'ai accompagné spirituellement des jeunes sur des sujets divers et variés ( l'appel à la prêtrise, la Foi, le mariage, l'homosexualité, les parents, le mal-être, etc...). Nous nous rencontrions , l'un et l'autre, chaque mois , durant 1 heure...

En pièce jointe, un résumé de ce que doit etre un "accompagnateur Spirituel"
Bonjour Katolik,

Comme aux autres intervenants de la discussion, je me dois de vous présenter des excuses pour le délai dans ma réponse et tiens à vous remercier pour votre contribution.

J'apprécie tout particulièrement la pièce jointe qui explicite davantage le rôle d'un accompagnateur spirituel.

Un grand merci!

Bonne journée.

Marie.

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Re: Confesseur ? Directeur spirituel ?

Message non lu par Marie2964 » mar. 25 mai 2021, 9:49

Kerygme a écrit :
lun. 24 mai 2021, 11:24
Marie2964 a écrit :
ven. 21 mai 2021, 16:23
[... pour la notification.]

Bonjour Marie,


L'essentiel semble avoir été dit, j'ai peur de ne faire que de la redite.

Un confesseur est nécessairement un prêtre - car c'est un sacrement de guérison - lequel se voit déléguer par son évêque le pardon des péchés au nom du Christ. En fait, il est le relai de l'évêque qui, lui seul, possède la plénitude de ce don.
Il peut être un prêtre de votre paroisse mais rien n'oblige à ce que ce soit le cas. Il se peut en effet que cela ne "match" pas entre lui et vous et que cela influe sur votre confession. Vous avez donc la possibilité de choisir le confesseur avec lequel vous vous sentez à l'aise.

Le terme "mon" confesseur indique généralement que la personne se confesse auprès du même prêtre et de manière régulière. Il n'est pas rare que ce confesseur soit aussi le directeur spirituel de la personne.
De toute façon c'est ce qu'accomplit tout confesseur à la fin de votre confession, par une parole il relève, encourage, fortifie dans la foi le pénitent. Mais si le confesseur change souvent alors son conseil sera moins pointu, moins adapté à votre spécificité et aux épreuves dans votre vie.


« Comment pourrais-je comprendre s’il n’y a personne pour me guider ? » (Actes 8, 31)

C'est le rôle d'un directeur spirituel que l'on nomme plus souvent un accompagnateur spirituel. C'est souvent un clerc ou un religieux mais en effet ce peut être un laïque formé et/ou reconnu pour sa vie de foi et sa vie spirituelle; mais surtout qu'il soit un "écoutant", car souvent on entend sans écouter. Son rôle sera de vous guider dans votre foi au travers des expériences, des épreuves de la vie que vous traverserez.

Accompagner spirituellement est une mission d'Église, vous pourrez éventuellement choisir la personne mais si vous ne savez pas qui choisir alors vous pouvez le demander, à votre curé ou à votre évêque, qui pourront choisir pour vous la personne la mieux adaptée à cette mission pour vous.


« Si c’est moi qui me rends témoignage, mon témoignage n’est pas vrai ; c’est un autre qui me rend témoignage, et je sais que le témoignage qu’il me rend est vrai. » (Jean 5,31-32)

Parce que notre nature blessée, notre individualisme, nos passions peuvent nous tromper ou nous induire en erreur, le discernement spirituel passe par un(e) autre. Et c'est cet autre qui nous aide à discerner, qui devient un guide; et j'insiste sur ce mot car il ne s'agit pas de contrôler ou influencer l'autre selon nos propres solutions mais de pouvoir vérifier qu’on se laisse bien conduire par l'Esprit de Dieu (la troisième Personne dans cet accompagnement).
Ce qui est amusant, et que je tire d'une expérience personnelle, c'est que la direction spirituelle n'est pas une relation de maître à élève. Certes elle fait appel à quelqu'un de plus avancé dans la foi ou la vie spirituelle, mais elle permet aux deux de vérifier si elles sont bien conduites par Dieu. C'est aussi un échange plus qu'un rôle ou qu'une mission.


En tant que catéchumène vous bénéficiez déjà d'un accompagnement spirituel au travers de vos accompagnants, mais il est vrai que vous pouvez sentir le besoin d'aller plus loin que le sacrement du baptême et de la confirmation. Souvent le besoin d'un accompagnement spirituel est lié au discernement d'une vocation.
Cela appartient aussi aux autres de discerner si ce n'est pas trop prématuré, car vous êtes dans un temps que l'on nomme dans mon entourage "le feu des convertis" et que vous reconnaissez vous-même en parlant de brûler les étapes.; c'est un temps de passion et il faut discerner aussi au-delà de ce temps, alors n'hésitez pas à en parler.
Bonjour Kerygme,

Je vais à mon tour faire de la redite mais je tiens à vous présenter mes excuses pour avoir tardé à vous répondre. Je souhaite également à vous remercier pour votre message qui comme celui des autres intervenants me permet d'y voir plus clair.

Il est vrai qu'étant de nature passionnée, je m'enthousiasme facilement. Je me dois donc de respecter toutes les étapes et de prendre "mon mal en patience". Je ne suis pas au bout de mon cheminement pour le baptême et je sais qu'il y a encore beaucoup de travail sur moi-même à accomplir pour accueillir cette naissance à la vie spirituelle. Je ressens néanmoins un désir/ besoin très fort d'approfondir, de "plonger" en moi et en ma foi pour orienter ma future vie de chrétienne.

J'hésite à en parler encore à mon prêtre instructeur, peut-être est-ce prématuré qu'en pensez-vous?

Bonne journée.

Marie, reconnaissante.

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Foxy
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Re: Confesseur ? Directeur spirituel ?

Message non lu par Foxy » mar. 25 mai 2021, 13:39

Marie2964 a écrit :
mar. 25 mai 2021, 9:49
J'hésite à en parler encore à mon prêtre instructeur, peut-être est-ce prématuré qu'en pensez-vous?
Bonjour Marie

Si vous êtes à l'aise avec lui, pourquoi pas ? pour l'instant, c'est lui lui vous connait le mieux. Vous lui posez les questions qui vous turlupinent et vous verrez bien si les réponses sont claires ou pas. Il peut vous en poser aussi.

Bon après-midi.
La foi que j’aime le mieux,dit Dieu,c’est l’Espérance.
Charles Péguy

Marie2964
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Re: Confesseur ? Directeur spirituel ?

Message non lu par Marie2964 » mar. 25 mai 2021, 14:32

Foxy a écrit :
mar. 25 mai 2021, 13:39
Marie2964 a écrit :
mar. 25 mai 2021, 9:49
J'hésite à en parler encore à mon prêtre instructeur, peut-être est-ce prématuré qu'en pensez-vous?
Bonjour Marie

Si vous êtes à l'aise avec lui, pourquoi pas ? pour l'instant, c'est lui lui vous connait le mieux. Vous lui posez les questions qui vous turlupinent et vous verrez bien si les réponses sont claires ou pas. Il peut vous en poser aussi.

Bon après-midi.

Merci Foxy,

Pour être honnête ce n'est pas tant que j'ai des questions qui me turlupinent mais bien plutôt la sensation de me trouver devant un océan d'amour "inexploité"... Je ne veux pas paraître prétentieuse mais je sens un "potentiel" laissé en friche et qui réclame d'être "travaillé".

Je suis conscience encore une fois qu'en tant que catéchumène, je ne suis qu'au début du cheminement d'une vie mais j'ai l'impression qu'il y a autre chose comme j'ai essayé de le décrire plus haut... Peut-être est-ce dû au "feu du converti", je n'en sais rien.

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