Marie, mère de Dieu, lumière de notre vie

« Quant à vous, menez une vie digne de l’Évangile du Christ. » (Ph 1.27)
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Pathos
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Re: Marie, mère du Christ, lumière de nos vies

Message non lu par Pathos » mer. 01 avr. 2020, 16:48

Zut..encore une fois j'ai lu trop vite..1926..donc effectivement exit la grippe espagnole, mais pourquoi évoquer une pandémie pour quasi un siècle plus tard alors qu'une 2ème GM bien plus terrible, pointe son nez ? .. qu'importe..

Vous citez St Luc pour les prophéties..pour ma part relisant les Actes des Apôtres, les paroles de St Pierre (relayant la Parole de Dieu adressée au prophète Joël) me font également réfléchir notamment aux fameux 3 jours de ténèbres si discutés :

Je ferai des prodiges en haut dans le ciel, et des signes en bas sur la terre : du sang, du feu, un nuage de fumée.
Le soleil sera changé en ténèbres, et la lune sera changée en sang, avant que vienne le jour du Seigneur, jour grand et manifeste.


Merci beaucoup pour vos encouragements et conseil Zélie.
Vous avez raison je vais en aviser un ami jeune prêtre qui s'occupe des étudiants sur Reims plutôt qu'à mon curé qui sera trop dubitatif à coup sur..

Concernant vos partages, ne vous découragez pas ; vous êtes certainement lue et appréciée pour votre travail.
Moi je me mets toujours en bonne condition pour lire vos messages" colorés"..
Voyez, je vais les lire tranquillement ce soir en étant bien disposé à recevoir les lumières du Ciel..

Fraternellement
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Re: Marie, mère du Christ, lumière de nos vies

Message non lu par cmoi » mer. 01 avr. 2020, 17:34

Je puis confirmer Zélie que vous êtes lue et appréciée.
Mais que voulez-vous que nous disions ou ajoutions face à vos recommandations de prières et citations de mystiques ?

"Comme la vie est lente et comme l'espérance est violente" écrivait Guillaume Apolinaire...
.
J'admire votre persévérance et le temps que suppose d'écrire toutes ces citations...

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Zenith
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Re: Marie, mère du Christ, lumière de nos vies

Message non lu par Zenith » mer. 01 avr. 2020, 17:36

zelie a écrit :
mer. 01 avr. 2020, 12:32
C’est le temps où il faut donner, faire connaître Mon Fils, être apôtres pour ôter beaucoup d’épines de la couronne de Jésus. Eux ne donnent plus au monde. Vous donnez, ce qu’eux devraient donner. La foi par exemple, l’espérance avec la charité.
Quand je montais au Ciel, Jésus venait à ma rencontre… « Aide-les, Toi, Mon Fils, aide-les toujours ! »
Maintenant, je répète ces encore ces paroles : « Aide-les, Toi ! »
[/color]
Je n'ai pas tout à fait compris qui disait ces paroles => "Aide-les, Toi, Mon Fils, aide-les toujours !" Marie ou Jésus ?

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Re: Marie, mère du Christ, lumière de nos vies

Message non lu par zelie » jeu. 02 avr. 2020, 9:13

Cher Zénith,

je cite un ouvrage dans lequel c'est Marie et uniquement elle qui parle ; l'âme qui reçoit reste complètement transparente, n'apparaît jamais. Donc c'est Marie qui dit à Jésus : "Aide-les, Toi, mon fils, aide-les toujours". Je prends pour principe de ne faire que recopier, sans explication, toutes les fois où c'est possible, pour interférer le moins possible dans la méditation proposée. C'est pourquoi il y a peu d'information autour des textes, et qu'ils sont laissés tels quels à l'appréciation personnelle de chacun.


Cher Cmoi,

Je vous remercie de tant d'amitié, et pour le temps, en ce moment, j'en ai ! Et au passage, les italiens prennent vraiment cher dans les mots de Jésus* à Luisa, donc vous n'avez pas tort de souligner les défaillances de leur société. Je ne cite pas ce genre de passage pour éviter que le spectaculaire recouvre l'intérêt de la méditation et de la prière, qui ne doivent être que les seuls buts de ce fil. Pour ma part, je remarquais seulement qu'envers et malgré tout, les italiens, devant le Saint Sacrement, s'agenouillent tous. (sur la vidéo qui tournait sur les réseaux, du moins ). J'ai l'impression qu'en France, les pauvres prêtres qui s'y risqueraient seraient arrêtés et que le peuple serait... beaucoup moins dans l'agenouillement, et peut-être beaucoup plus dans d'autres attitudes...

*(à tel point qu'Il ne raccourcit pour eux ni les guerres, ni les catastrophes, tellement le bien de leurs âmes, si fragiles, si orgueilleuses, en dépend! Mais tout ça, c'est une autre histoire, et chacun peut lire l'ouvrage cité (en 30 tomes) pour se faire une idée).



Cher Pathos,

je vous remercie aussi de tant d'amitié. C'est effectivement pour nourrir la prière de tous que je propose diverses lectures. Je me suis aperçue, en me mettant à fréquenter un groupe de prière (pourtant composé de personnes ayant une longue vie de foi, à coté desquelles je ne suis rien) combien la connaissance d'un certain "esprit de grande simplicité, de prière et d'amour" typique de toutes les révélations liées à Marie Très Sainte et à Jésus manque tant, partout... Et combien manque aussi la connaissance des passages des Très Saints Evangiles, et le brin d'analyse et de culture qui va avec. Combien aussi, à chaque fois que je propose une petite lecture, les personnes sont touchées et se sentent soutenues dans la prière, qui peut être parfois difficile, sèche. Aussi, puisque mon seul talent c'est de lire, je partage le peu que je peux, quand j'ai le temps. Et qu'importe l'effort, c'est une joie douce et immense.
J'espère de tout coeur que votre démarche de Consécration aboutira, sous une forme ou une autre. En attendant, on peut prier en ce sens, et nous aussi, individuellement, consacrer notre pays aux Coeurs unis de Jésus et de Marie. Peut-être auriez-vous une prière à nous partager pour unir nos coeurs dans cette demande, et ce serait déjà un début ?
L’intégrisme est un refuge pour la misère parce qu’il offre un sursaut d’espérance à ceux qui n’ont rien.
Que leur mal disparaisse, et l’intégrisme perdra ses troupes. L'Abbé Pierre
Vis vraiment chaque instant. Fais-le meilleur. Aime-le. Chéris-le. Fais-le beau, bon pour toi-même et pour Ton DIEU. Ne néglige pas les petites choses. Fais-les avec Moi, doucement. Fais de ta maison un Carmel où Je puisse Me reposer. Jésus, Premier Cahier d'Amour

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Re: Marie, mère du Christ, lumière de nos vies

Message non lu par zelie » jeu. 02 avr. 2020, 10:12

Le Cœur de notre Mère, (Alan Ames, messages de la Très Sainte Vierge Marie) :

28 mai 1997 :

(C'est Marie, notre Mère, qui parle : )
Un petit garçon, un jour, monte sur mes genoux. Me regardant de ses grands yeux, il me dit : « ton Jésus est gentil. Il est venu jouer avec moi. »
Regardant cet enfant, je lui ai dit doucement avec un sourire : « oui, Jésus est gentil et il aime jouer avec les petits comme toi. »
« Il a joué longtemps et on s’est bien amusés », dit le petit garçon, sincère. Puis il appuie sa tête contre moi : « tu es gentille aussi, dit-il, je t’aime bien. »
Lui caressant les cheveux, je lui dis : « J’espère que tous verront Jésus comme toi. »
Le petit s’endort comme je le berce en lui chantant un psaume à voix basse. La chaleur et l’amour qui émane de cet enfant remplissent mon cœur de joie, et avec le chant du psaume, j’offre cette joie à Dieu.
Je vois alors que Jésus a touché le cœur de cet enfant de telle façon qu’il vienne à moi pour que je puisse m’unir dans l’amour à cet enfant et offrir notre amour à Dieu. Combien de gens pensent au fait que c’est moi qui les amène à Dieu, et oublient que c’est Dieu qui les amène à moi pour que nous puissions célébrer ensemble la miséricorde de Dieu.


Sagesse 16 : 21 : …et la substance que tu donnais manifestait ta douceur envers tes enfants…
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Re: Marie, mère du Christ, lumière de nos vies

Message non lu par Pathos » jeu. 02 avr. 2020, 12:55

Bonjour Paul Emmanuel
J'espère que tu vas bien.
Je t'écris pour avoir ton avis éclairé sur une démarche importante que j'aimerai initié.
Je pourrai m'adresser à JeanLouis mais je crains trop sa réaction... Alors ça tombe sur toi !
Déjà, ce n'est pas génial de t'écrire celà par SMS mais qu'importe.
Avec quelques encouragements autour de moi (proches et amis internautes) j'aimerai formuler une demande auprès de Mgr de Moulins Beaufort afin qu'en ces temps troublés il renouvelle la Consécration de la France au Sacré Coeur de Jésus et au Coeur Immaculé de Marie.
Je penses que nos frères chrétiens ont besoin de gestes forts comme celui là or je trouve notre clergé un peu timide (trop obéissant/résilié ?).
Si tu trouves que ma démarche est motivée par un aspect politico identitaire alors j'aurai complètement échoué.. si par contre comme je le crois tu es sensible à sanctification de la France alors je serai très heureux et je prie la Ste Vierge que la Volonté de Son Fils s'accomplisse.
Bien sûr il y a des barrières que je ne soupçonne pas mais si c'est pour la Gloire de Dieu alors tout celà sera balayé !
Bien à toi.
Vincent.
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Re: Marie, mère du Christ, lumière de nos vies

Message non lu par cmoi » jeu. 02 avr. 2020, 18:15

Je vous comprends Zélie, et même si j'ai remarqué un italien qui passait fier et l'air de rien (j'en guettais le possible !) il est clair que ces vidéos sont surréalistes dans notre monde contemporain.
Peut-être possibles encore en Espagne ou au Portugal... Pour l'Amérique du Sud, je ne connais pas assez pour en parler, mais ils semblent préférer les sensations fortes, genre fakir en transe...
Je n'ose imaginer ce qui pourrait se passer si un prêtre en prenait le risque en France, quoique les miracles ou les coïncidences heureuses existent !

A propos de lectures comme celles que vous préconisez, je vais vous confier celles qui font ma lecture quotidienne et de chevet, au saut du lit, depuis pas mal d'années :
"Dieu t'appelle" et (la suite) "Vivre par l'esprit" aux éditions "la baconnière
Elles ont été traduites en français par un pasteur protestant ; à l'origine étaient concernées deux colocataires protestantes en difficulté et ayant décidé d'appliquer les recommandations d'un livre de spiritualité.
Chacun des ces livres comporte une méditation par jour de l'année (je change/alterne tous les ans). Beaucoup sont magnifiques. il s'agit d'une invitation à suivre un vrai parcours spirituel.
Et ce que j'apprécie particulièrement, c'est que le style est remarquable et bien écrit. Car j'ai beaucoup de mal avec beaucoup de livres rapportant des locutions, où ce n'est pas le cas. Cela ne correspond pas à l'image que j'ai de Jésus, même si je peux comprendre qu'il se met à la portée de chacun : la beauté d'un style simple et sobre mais justement élaboré fait partie de ce dont j'ai besoin de sa part.

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Re: Marie, mère du Christ, lumière de nos vies

Message non lu par zelie » ven. 03 avr. 2020, 10:51

Cher Cmoi,

je vous ai lu avec un grand bonheur ; je trouve que vous mettez le doigt pile sur quelque chose d'important en partageant votre ressenti devant un livre. Nous avons tous un livre, une méditation, une lecture, une rencontre, un moment particulier qui nous inspire et nous porte au-delà des mots dans la prière, dans quelque chose qui n'a rien de spectaculaire, qui au contraire est fugace comme l'aile d'un ange, mais qui est en même temps puissamment suave. Quelque chose qui nous aide grandement à se sentir uni, l'espace d'un instant, au Coeur de Jésus de manière sensible.
Un instant de grâce.
Et c'est très bien ainsi, les écrits des prêtres inspirés ou des âmes saintes sont justement faits pour cela; ils ne remplacent en rien la Révélation canonique, mais ils nous la rende lumineuse, accessible, ils nous aident à la vivre, chacun où nous en sommes de nos chemins particuliers.

Partant de la même constatation que vous, pendant longtemps, j'ai cru, comme bien d'autres, que ce je lisais, tout le monde le lisait ou le savait déjà, parce que je n'étais qu'une chrétienne débutante et très peu versée dans le monde religieux, ou plutôt le savoir religieux. Les personnes chrétiennes autour de moi connaissent quasiment les évangiles par coeur, prient comme des malades et vous sortent méditation sur méditation à la demande. Du coup, je me taisais, parce que jamais je n'aurais osé parler devant des gens ainsi avancés.
Et puis, petit à petit, je me suis rendue compte que ma lecture croisée des Très Saints Evangiles et des révélations privées/écrits inspirés d'âmes consacrées, n'était pas très connue, ni si accessible que ça à la totalité des personnes chrétiennes que je croisais, voire même, ne les effleuraient pas du tout. Une personne très proche de moi, on ne peut plus proche, a été responsable d'aumônerie, puis je ne sais plus quoi travaillant pour le diocèse, et faisait aussi partie de ces équipes paroissiales qui écrivent la messe et préparent tout pour le prêtre débordé qui se tape 15 églises tout seul.
Je me suis donc aperçue en parlant de mes lectures qu'en fait, même sur des personnes ainsi formées, il y avait encore bien du travail, bien de l'eau à amener à leur moulin. J'ai donc commencé à parler un tout petit peu autour de moi des méditations et textes qui me tombaient sous la main.
D'un naturel solitaire, pas vraiment timide ou inhibée mais fondamentalement éprise de silence et de solitude, sortir de ma coquille, parler de quelque chose d'assez intime à quelqu'un que je connaissais m'était quasiment impossible. De plus, partout je me suis pris des rejets condescendants, ou une indifférence totale, voire même des moqueries en forme de stop définitif (sauf auprès d'une personne et de mes enfants en fait). Je me suis donc facilement refermée sur moi-même, dans un certain confort... qui est devenu de moins en moins confortable. Mes lectures me poussaient sans répit à témoigner.
Pour faire court, j'en suis venue à témoigner de façon tranquille, en répondant aux questions de mon entourage quand je le pouvais, et en témoignant auprès d'un groupe de prière. Ca me fait un peu drôle de l'écrire, parce qu'il semblerait que je fais beaucoup, en fait non. Je ne peux témoigner que par petites touches, en glissant de ci de là des prières, des textes, surtout quand vient mon tour de préparer les Adorations (par exemple).
Ca été pareil sur internet; il m'a fallu vaincre en moi tous mes bonnes excuses de ne pas témoigner pour en arriver à partager mes lectures.
Maintenant que je le fais, je me rends compte que c'est surtout le premier pas qui compte, et qu'il peut naître une grande joie de ce partage, et que partager, en fait, c'est très très important. La Parole ou les paroles doivent circuler, car elles sont faites pour ça justement, pour aller jusqu'au plus inconnu de nos frères. N'oublions jamais qu'un site tel que la Cité Catholique est aussi lu par des frères et soeurs qui vivent dans des pays où certaines lectures sont impossibles, et qui vivent des choses dont on n'a pas seulement idée ici en France.
En écrivant sur un réseau, on peut espérer toucher le coeur de milliers de personnes qui sans la richesse d'internet ne pourraient connaître le dixième que ce qu'ils connaissent.

Aussi, témoigner, ne serait-ce que sur la Cité, ne serait-ce qu'anonymement sur internet, fait partie de notre devoir de chrétien. Au début, quand j'écrivais les premières pages, mon esprit était sans cesse attiré par Saint Maximilien Kolbe, et tout le monde m'en parlait. Ca m'a un peu étonnée, bien que je loue le courage de ce saint prêtre, mais cela m'a poussée à en savoir plus sur sa vie pour pouvoir continuer un débat entamé avec une amie (très calée sur ce saint). Je me suis rendue compte que Saint Maximilien Kolbe, en son temps, avait pressenti l'importance des écrits médiatisés pour toucher beaucoup de personnes, et avait non seulement monté un journal, mais avait aussi milité pour que la Parole atteigne les endroits les plus reculés. J'ai compris sous son exemple que ce que je me proposais de faire, il fallait le faire, même si je ne suis pas une grande connaisseuse de ma religion. Je ne parle d'ailleurs pas par moi-même, je me contente de recopier ce qui me touche au hasard de lectures; c'est parfois décousu, c'est parfois suivi, mais peu importe, tant que ce que j'écris témoigne de la grandeur de Dieu et me laisse le rôle du rien, ça me va. Je ne prétends rien connaître de spirituel.

C'est pourquoi je vous invite, vous mais aussi tous ceux qui trouvent dans une lecture spirituelle un marchepied pour grimper une marche de plus sur nos échelles particulières, à partager ce que vous lisez si cette lecture a édifié quelque chose en vous.
Le fil où nous sommes est entièrement dévoué à Marie Mère de Dieu, et je serais très honorée que quiconque le souhaite, puisse y partager une lecture ou une méditation d'ordre marial.
Vous pouvez aussi ouvrir un fil sur vos méditations, et en copier de temps en temps pour le bien de tous. Personnellement, ce que vous avez écrit m'a donné soif de pouvoir découvrir de si belles et si fines paroles. Ce forum devrait regorger de ce type de fil selon moi, bien plus que de fils d'ergotages à l'infini. Car contempler puis témoigner en va de notre devoir de chrétien; notre combat est là, dans le témoignage et l'engagement de tous, même si nous faisons peu et maladroitement, imparfaitement!
Un chrétien est avant tout un combattant, un être qui s'est engagé, en toute conscience, dans un combat spirituel de prière, de comportement et de témoignage, où il le peut, comme il le peut, quand il le peut. L'idée de la prière et du comportement est ancrée, mais on oublie trop souvent le témoignage. On ne devrait pas, bien au contraire, car si nous avions l'humilité d'observer nos frères pas encore chrétiens, il nous sauterait aux yeux combien un message passe super-bien quand on le porte haut dans son coeur et dans son âme et qu'on prend la peine de le partager le plus largement possible ! .
Dieu est avec nous dans ce témoignage et regarde avec amour tous nos pas, même si ce sont de tout-petits pas. Il nous aide, nous encourage, n'en doutons pas... Il se trouve que moi j'ai un dos en compote, qui me fait mal jour et nuit, qui me réveille et m'empêche de dormir; rester assise à taper des méditations sur mon ordi peut parfois être pénible. Eh bien, des fois je demande à Jésus de m'aider à arriver à taper un texte, ou de rendre ma douleur assez supportable le temps que je finisse le travail que j'ai commencé. Et j'ai toujours cette sensation, que Dieu est là et voit les efforts de chacun.

Aussi, s'il vous plaît, Cmoi, partagez, partagez vos lectures, vos prières, sur ce fil ou ailleurs, n'hésitez pas, parce que ce faisant, vous deviendrez un maillon dans une chaîne que vous allez voir se créer autour de vous.
Et s'il m'est possible, que mon appel soit entendu par tous.
J'ai besoin, moi, pour avancer, de toutes vos connaissances à vous, de vos partages de toutes les belles choses que la vie vous a donné de croiser dans votre vie chrétienne, vos lecture, vos retraites et vos prières. Car je suis petite devant l'Immensité de la Parole de Dieu, et chacune de ses déclinaisons m'attire me nourrit! Puissent beaucoup partager beaucoup, et le forum s'enrichir (prodigieusement! ;) ) de fils de partages de lectures saintes et de prières!

Bonne journée à tous!
L’intégrisme est un refuge pour la misère parce qu’il offre un sursaut d’espérance à ceux qui n’ont rien.
Que leur mal disparaisse, et l’intégrisme perdra ses troupes. L'Abbé Pierre
Vis vraiment chaque instant. Fais-le meilleur. Aime-le. Chéris-le. Fais-le beau, bon pour toi-même et pour Ton DIEU. Ne néglige pas les petites choses. Fais-les avec Moi, doucement. Fais de ta maison un Carmel où Je puisse Me reposer. Jésus, Premier Cahier d'Amour

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Re: Marie, mère du Christ, lumière de nos vies

Message non lu par cmoi » sam. 04 avr. 2020, 8:16

Je suis très touché d’avoir été la cause que vous soyez sortie de votre périmètre de sécurité pour apporter votre témoignage, et qui porte sur l’usage même et la raison d’être de ce forum.
De fait, il est assez remarquable et cela m’a interpellé, impressionné, de voir le nombre de personnes connectées* qui de toute évidence n’interviennent pas pour autant dans les débats et ne sont pas tous des inscrits n’ayant volontairement ou non, provisoirement ou pas, rien à publier. J’avoue que j’essaie de l‘oublier, car, par honte ou pudeur, cela pourrait me faire fuir…
Votre position est plus juste, mais elle suppose des interventions plus modestes que les miennes et j’en suis trop conscient !

*Je me demande si c’est fiable, si une même personne qui se connecte sans s’identifier X fois en 30 minutes, par exemple dans l’attente d’une réponse, cela ne s’enregistre pas comme x personnes !


Votre franchise appelle la mienne : je me suis inscrit pour débattre parce que depuis plus de 15 ans mes manuscrits sont régulièrement refusés par des maisons d’éditions chrétiennes, ou non chrétiennes (lesquelles sont plus excusables puisque leur motif fut que mes sujets religieux étaient trop spécialisés, autant dire « fouillés »).
Avant cela, j’écrivais avant tout pour moi-même, pour crier une souffrance, d’incompréhension et d’injustice notamment, aller au bout de ma pensée, la connaître, et peu à peu je m’en suis formé une d’originale, cohérente, fiable, défendable ; à mes yeux et au regard de toute l’hypocrisie (rarement absente là où règne l’erreur, l’offense et le compromis) que je souhaitais pourfendre.
A la marge, il m’est arrivé d’être édité par de « petites maisons », mais avec ou sans frais, cela ne fit aucune différence : aucune publicité, pas de marketing, etc. Bref, cela aurait été à moi de tout faire, et je n’écris pas pour cela.
J’aurais probablement pu forcer les choses par des « révélations », cela me fut même proposé, mais cela reste contraire à mon éthique.
Les motifs de refus invoqués, et ce qui m’a parfois été proposé (divulgation privée à des confesseurs, retraites à prêcher, débats, devenir franc-maçon…) avaient de quoi rendre hallucinés et paradoxaux ces refus. Il est arrivé que ce soit moi qui refuse ensuite certaines qui me relançaient après un refus, quand l’actualité ultérieure me donnait raison.

Je me suis bien gardé de me servir du forum comme d’un second lieu d’écriture, ou d’une tribune d’où divulguer mes idées. Si peu à peu je les ai dévoilées, ce n’est que parce que ce sont effectivement les miennes, et il m’en a parfois coûté de m’efforcer de tenir à part mes développements.
Le danger d’intervenir à titre ainsi engagé et personnel, c’est ce que l’on appelait « l’orgueil de la vie ». Je me surveille et m’autocritique énormément sur ce point. Il est une certaine façon de défendre ses idées qui revient à tendre la joue, sans pour autant dissimuler ni bouder le plaisir à partager sa foi. C’est ce à quoi je me suis efforcé, c’est ma ligne de conduite et qui suppose aussi de ne pas la montrer ! Or certains échanges obligent aussi à « se confesser », par honnêteté…

Les intervenants ont des avis souvent tranchés et sont assez représentatifs dans leur diversité des courants actuels, quoique certains soient plus présents que d’autres. Comme un autre l’a écrit le niveau est assez relevé, mais hétérogène malgré tout, ce qui entraîne parfois des mises au point, des confusions. Il n’exclut pas un petit côté « caractériel » chez certains.
Il est très remarquable que des personnes s’inscrivent juste pour demander de l’aide, poser des questions basiques, concrètes ou théoriques, d’autres comme athées ou agnostiques, à côté de discussions fort théologiques, et que immédiatement ces différences sans disparaître passent au second plan.
Je n’oublie pas ceux qui comme vous défendent la prière et la mystique, citent, instruisent sans (en tout cas pour vous et bien d’autres !) se mettre en avant.

Je ne cherche pas à « tester mes idée » ni provoquer, mais il est vrai que je me contente peu souvent de reprendre l’enseignement du catéchisme et suis rarement le fil déjà cousu. Je recherche les extrêmes, là où sont les litiges, parce que tout tapis commence par se tisser par ses extrêmes, et que ce sont eux qui conditionnent ensuite le motif du milieu et de la trame, mais à condition qu’ils soient fondamentaux. J’apprécie aussi les fils décousus, les trous à réparer. J’évite autant que possible les polémiques inutiles, les confrontations d’opinions tranchées, je ravive les couleurs passées et refuse les détergents prédateurs. J’essaye d’être un artisan de paix.
Ce que vous me demandez va dans le sens de la charité qui donne, sans rien en attendre, non de celle qui reçoit d’un partage. Je suis de ceux qui préfèrent donner une cane à pêche que même vendre leur poisson, qui rechignent un peu à apprendre aux autres à pêcher mais savent finalement bien le faire, car ils ont acquis des habitudes et vivent en harmonie avec la nature, en croyant que ceux qui n’y parviennent pas c’est qu’ils ne le veulent pas.
Comme vous m’y invitez je vais essayer de revoir cela, d’autant que je vais avoir plus de disponibilité. Jusqu’alors j’écrivais pendant mes heures de travail, comme d’autres font leur pause café ou cigarette, ou bien le soir je préparais une intervention pour le lendemain, quand le sujet m’en faisait sentir la nécessité.
Je suis depuis 2 jours en congé de fin de carrière (pour de nombreux mois) puis serai en retraire. Mais je ne veux pas vivre en mode virtuel, au-dessus de mes moyens, ne pêcherai donc que selon mes besoins, fut-ce pour les autres…

Votre contribution m’inspire cependant quelque chose de polémique (et que je vais incontestablement exagérer jusqu’à la caricature, ou généraliser…) que jusqu’ici j’ai préféré taire, notamment dans la grande querelle portant sur le célibat des prêtres. Pourtant vous l’aurez sans doute remarqué, même si je défends un point de vue qui n’est pas fondamentalement hostile à la saine doctrine, car il cherche sincèrement à la faire évoluer vers mieux, j’ai souvent un ton critique qui s’explique par mon histoire et qui rend impossible de m’assimiler à ces « personnes inspirées ou âmes saintes », tout au plus à un ton prophétique mais qui ne peut être reconnu qu’à postériori, ce qui sera toujours trop tard pour moi.
Ce quelque chose concerne toutes ces personnes laïques qui n’ont en général pas de responsabilités à la hauteur de leurs espérances dans la vie civile, et beaucoup de disponibilité, et qui constituent en quelque sorte la garde rapprochée de beaucoup de prêtres à grands coup de chorales, catéchismes, liturgies, conceptions florales, etc.
Pour y avoir un temps goûté et frayé, il règne souvent au sein de ce milieu une incroyable rivalité malsaine et qui n’a rien d’évangélique, qui monopolise même l’activité du prêtre pour des choses secondaires et en suscitant des sentiments déplacés ou controversés en lieu et place de ce que serait une ambition légitime en milieu professionnel. Pour rien au monde elles ne céderaient les responsabilités qu’elles se sont acquises, tout en prétendant le contraire et juste servir.
Elles ne sont pas souvent si instruites que cela religieusement, mais elles sont dans le secret de la pastorale et usent le peu de pouvoir que cela leur donne (et le prêtre*) jusqu’à la corde. Elles exercent une sorte de monopole et font obstruction à un véritable esprit de communauté que paradoxalement elles défendent et représentent par tacite délégation.
Elles nous donnent une idée de ce que beaucoup croient qu’il doit se passer dans la curie romaine…
Je ne nie pas qu’elles sont néanmoins pleines de bonne volonté et indispensables à la survie de l’Eglise, qu’elles en ont du mérite (y compris de savoir que ma critique est possible, mais de persévérer).
* Un prêtre marié serait moins fragile et moins dupe de ces manoeuvres souvent féminines

Face à cela, votre témoignage tranquille est un vrai bain de jouvence, mais je viens de vous donner une des raisons sinon la principale, pour laquelle porter témoignage dans le respect de l’institution, autrement dit en Eglise, à moins de tomber sur un prêtre qui n’est pas dupe de ce que je viens de dénoncer (or ils sont souvent fragiles, de ce côté, car ce sont aussi des sangsues expérimentées) et qui sait les tenir à distance pour se rapprocher de chacun, m’a semblé d’autant plus problématique qu’il serait pertinent et qu’elles en craindraient une rivalité : c’est une crainte que j’ai transportée avec moi en arrivant sur ce site où je savais ce risque très affaibli et presque inexistant, mais dont je ne me suis pas complètement débarrassé.

Malheureusement Zélie, la vie n’a pas cessé de me faire croiser beaucoup de très vilaines choses, de ces choses dont on ne peut parler pour ne pas choquer la foi de ceux qui les ignorent, et cela vaut mieux qu’elles restent ignorées, même si le seul fait que je sois encore vivant est un signe fort de résurrection et d’assistance divine. Même si le bien a su tirer son épingle du jeu et prévaloir (pas encore pour tout), ces choses supposent aussi donc un certain extraordinaire pour m’en être sorti, mais en témoigner serait contraire à l’humilité.
Je voudrais pour conclure vous offrir non pas une prière ni une lecture, mais un poème. Car c’est là que je me retrouve le mieux, depuis tout petit. A en lire et surtout à en écrire (j’en ai déjà publié un sur Joseph, ainsi qu’une prière sur le pardon) :

Charme



Charme de l’éphémère, envoûtement lent
Mais dont la beauté vibre ensuite en nos esprits
Or que nos corps et nos cœurs envahis ont pris
De ce qui fait la qualité d’un seul moment.

Tout a peut-être et sans doute été déjà dit…
Et même si certains mots semblent plus heureux,
Le style et la manière importent aussi peu
Hors la fugacité du temps qui s’enfuit.

Mystérieuse et vive présence en tous lieux
Qu’habillent sur nous la lumière ou le vent
Quand marche sur nos vies le hasard... un mieux.

Quelle extrémité de conscience élargie
Doit atteindre Celui seul qui nous comprend
Pour qu’à Son approche le silence ait pâli ?

Voilà : outre la lecture, la nature nous apporte aussi de ces moments que vous avez très joliment qualifiés de « fugaces comme l’aile d’un ange ».
Pour ce qui est de partager les méditations des livres dont j’ai parlé, je ne suis pas contre le fait de le faire de temps en temps, mais je ne suis pas sûr que cela intéresse, je n’avais pas pensé que pour certaines personnes acheter ces livres n’et pas envisageable, et je crains que sinon cela suscite trop de ces échanges que vous appelez à juste titre ergotages et que je m’efforce d’éviter.
Il faudrait 2 volets à certains fils : un pour une suite, l’autre pour les commentaires…

Je compte sur vous maintenant pour me reprendre si et quand je vous semble y tomber !

Mon inspiration est plus tournée vers Jésus que Marie, ou seulement et surtout vers le sentiment intérieur ; je vais donc ouvrir un fil en littérature où publier des poésies miennes d’inspiration chrétienne que je vais sélectionner et nous verrons. Ce n’est pas vraiment ce que vous me demandiez, mais c’est « tout ce que j’ai » et qu’un autre n’aura pas…

Trinité
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Re: Marie, mère du Christ, lumière de nos vies

Message non lu par Trinité » dim. 05 avr. 2020, 0:41

cmoi a écrit :
sam. 04 avr. 2020, 8:16


Ce quelque chose concerne toutes ces personnes laïques qui n’ont en général pas de responsabilités à la hauteur de leurs espérances dans la vie civile, et beaucoup de disponibilité, et qui constituent en quelque sorte la garde rapprochée de beaucoup de prêtres à grands coup de chorales, catéchismes, liturgies, conceptions florales, etc.
Pour y avoir un temps goûté et frayé, il règne souvent au sein de ce milieu une incroyable rivalité malsaine et qui n’a rien d’évangélique, qui monopolise même l’activité du prêtre pour des choses secondaires et en suscitant des sentiments déplacés ou controversés en lieu et place de ce que serait une ambition légitime en milieu professionnel. Pour rien au monde elles ne céderaient les responsabilités qu’elles se sont acquises, tout en prétendant le contraire et juste servir.
Elles ne sont pas souvent si instruites que cela religieusement, mais elles sont dans le secret de la pastorale et usent le peu de pouvoir que cela leur donne (et le prêtre*) jusqu’à la corde. Elles exercent une sorte de monopole et font obstruction à un véritable esprit de communauté que paradoxalement elles défendent et représentent par tacite délégation.
Elles nous donnent une idée de ce que beaucoup croient qu’il doit se passer dans la curie romaine…
Je ne nie pas qu’elles sont néanmoins pleines de bonne volonté et indispensables à la survie de l’Eglise, qu’elles en ont du mérite (y compris de savoir que ma critique est possible, mais de persévérer).
Bonsoir c moi,

Mais de quoi j'me mêle, d'autant plus que vous répondez à Zélie! :D

Lorsque je suis revenu vers l'Eglise, je me suis tourné vers la chorale locale, car le chant était pour moi , la façon de participer la plus active à la messe.
Si j'avais senti qu'il existait ce genre de phénomène entre les laïcs exerçant une activité pastorale à l'Eglise que je fréquente, je pense que je ne serai pas rester longtemps dans ce contexte.
J'ai maintenant une petite expérience des personnes gravitants autour de notre curé, et je n'ai absolument pas ce sentiment, surtout comme vous l'évoquez, de rivalité malsaine monopolisant l'activité du prêtre!
Au contraire, chez nous il délègue beaucoup...et chacun a son petit domaine, en accord bien-sûr avec notre curé.
Mais c'est vrai que le discours que vous tenez, sans vouloir vous jugez, car moi aussi j'aurai eu tendance à penser comme vous, avant mon retour, me parait inexistant ici!
Maintenant, qu'il existe ailleurs, c'est "for possible"...j'aime bien votre parallèle avec la curie Romaine...mais nous ne sommes pas sur place pour savoir ce qui s'y passe!

Bonne soirée!

cmoi
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Re: Marie, mère du Christ, lumière de nos vies

Message non lu par cmoi » dim. 05 avr. 2020, 5:50

Cher Trinité,

je vous remercie fort de vous en être mêlé !
J'ai fort hésité à oser l'écrire, craignant de susciter de vives protestations, et je me réjouis de ce que vous avez vous constaté.
J'ai grandi dans une paroisse Versaillaise où c'était comme vous l'expérimentez aujourd'hui, j'en ai depuis fréquenté bien d'autres (ou pour être encore plus exact, bien d'autres "équipes paroissiales" ou curés et qui purent changer sur la même paroisse) et bien sûr, ce que j'ai écrit n'est pas vrai pour toutes, et toujours en proportion de ce que le curé avait su contrôler ses troupes.
Je n'en déduis pas que cela montre une tendance certaine à cette perversion, mais en tout cas que c'est suffisamment avéré pour que je puise oser en lancer le témoignage qui fut et reste une souffrance.
Je ne dis pas non plus que c'est la raison de ce qui m'a fait devenir comme je m'en suis présenté ici orthodoxe, mais ce qui est sûr c'est que j'ai rencontré sur ce point, là où j'ai choisi d'être accueilli et même si les disputes n'y sont pas absentes, mais ouvertes et franches, charitables, une atmosphère qui était toute à l'opposé et qui correspondait à l'image que j'avais d'une communauté chrétienne.

Peut-être est-ce dû à une faible représentativité sur le territoire nationale, cela soude et resserre les rangs, mais à l'opposé je sais qu'un homme comme le père Brune s'est longtemps refusé à le devenir alors que ses convictions allaient vers, parce que la foi dans le Christ était traditionnellement et pratiquement vécue dans le catholicisme en France.
Il est évident que la religion ne saurait être traitée comme une enseigne de supermarché, évident que de même que certains catholiques choisissent la CGT parce que c'est le syndicat qui est le plus écouté et qui a le plus d'efficacité, là où ils travaillent, être catholique en France ou à un degré moindre protestant est une facilité - je le dis ici dans le bon sens du terme.

Quand à savoir si le comportement de ses "frères" doit motiver un choix, en ce que cette différence est aussi ou plus importante que certains sujets doctrinaux allant s'amenuisant, je n'ai pas la réponse à cette question, sinon à considérer que tout baptisé en est un, et même non baptisé si je me fie aux évangiles, et que ce n'est pas parce que à un endroit donné certains de l'une peuvent être comme ci, qu'ils le sont tous partout. Cela reste un témoignage et qui peut être contradictoire.

En matière charnelle on ne choisit pas ses frères, sa famille, on peut les renier pour un motif grave, rarement pour des désaccords de sensibilité, mais là il ne s'agit pas que de sensibilité, il s'agit précisément de ce qui peut constituer un motif grave et sur un sujet grave où le choix est un devoir de conscience.
Et je me moque pas mal de tous les théologiens de salon qui manient l'anathème, le schisme et l'hérésie. Il y aura toujours des chrétiens sincères pour échanger avec moi, et quand bien même...
Ce n'est pas pour rien et pas innocent ni blâmable, si beaucoup d'Allemands (le côté fiscal en permet un recensement "officiel" et objectif) ont quitté l'Eglise catholique à cause des scandales sexuels - et pour aller nulle part, ce qui donne à cette désertion un caractère de fidélité.

Je connais l'argument qui s'appuie sur le "hors de l'Eglise point de salut", - il vaut certes mieux que celui qui consiste à choisir l'Eglise où on se sent le mieux, où on est le mieux accueilli, où on est le mieux considéré ! (plaise au ciel que ce ne soit pas ce choix des autres qui nous en chasse !) - ma grand-mère maternelle, une sainte femme, dans mon enfance l'employa souvent à mon égard et pour des choses d'égale gravité, mais je ne suis pas sûr que Jésus n'accueille pas comme chrétiens "in pectore" tous ces déserteurs dont le coeur brûle d'indignation mais aussi d'amour pour lui et sans s'affadir des suites de cette désertion.

Non je ne suis pas sûr que ce ne soit pas eux qui ont raison, et qu'un jour l'Eglise ne les réintègre pas (plus que le contraire) après s'être purifiée.
La façon dont en France elle en gère la crise sera à ce titre à surveiller, car il y a le risque fort de sa part d'y montrer de l'orgueil et non un esprit de pénitence, il suffit d'un mot, d'un lapsus, d'un rien de munificence déplacée, ou si elle se refuse (l'orgueil déjà !) à montrer une pénitence proportionnelle (qu'elle jugera excessive) par crainte de perdre son aura (c'est ainsi justement qu'on la perd et je me demande s'il n'est pas déjà trop tard...)
L'insistance avec laquelle il m'a été demandé "officiellement" ce que "j'attendais"de sa part, je l'ai trouvée déplacée. Elle devrait avoir assez de repentir à exprimer pour le savoir...
Bon , j'ai débordé, désolé... Mais le comportement de la garde rapprochée des prêtres ne saurait être séparé des "chutes" que ces mêmes prêtres commettent comme à leur insu. Il y a un lieu qui n'est pas que de cause à effet, mais seulement "pas que"...

Néanmoins, quand il est question du célibat des prêtres, il devrait aussi être question du scandale que représente ensuite leur absence de chasteté quand ils en ont fait le voeu. La pédophilie ne doit pas nous cacher le péché tout autant mortel que représente une union illégitime, longue durée ou occasionnelle (s). Qu'il est bien plus grave que s'il n'y avait pas eu de voeu, alors qu'on le traite en général ce péché avec plus d'indulgence parce qu'ils sont prêtres !
Par respect pour la fonction, comme s'il s'agissait d'un poste civil !!!
Avoir transformé le voeu de chasteté en voeu de célibat, pour en atténuer en quelque sorte le mal (leur péché n'offense plus leur voeu, mais reste de luxure...) n'y change pas grand chose et peut être vu comme une hypocrisie pire.

Il faut que je m 'arrête, et cette conversation devrait être sortie de ce fil qui porte sur des sommets de blancheur éternelle qui sont bien à l'opposé des sombres vallées, des coupe-gorges dans lesquels pour ma part j'ai été entraîné à vivre (mais heureusement, certaines personnes m'ont aussi emmené en excursion vers ces mêmes sommets, et je me dois de louer leur mérite).
Je suggère aux administrateurs de la porter ailleurs, à compter probablement de la contribution du 3 avril 10 H 51 de Zélie, voire de la supprimer une fois que nous nous serons lus et compris - ma souffrance est déjà telle sur ces sujets que plus rien ne l'accroîtra, je me suis suffisamment rapproché du Sacré-Coeur pour ne plus être touché, je me sens pris en charge par lui sans plus aucune obédience susceptible de m'en arracher, serait-elle la plus rapprochée elle-même ou la plus officielle.
Je sais qu'elle ne saurait être plus proche que moi, je connais les passages secrets qui me permettent aujourd'hui de l'affirmer. Au concours des martyrs (car il y en a bien un, même si le martyr n'y est qu'optionnel), j'ai sûrement beaucoup plus de détermination et d'expérience que celles qui se les rattrapent et se les incorporent à postériori (avec Jeanne d'arc pour meilleur exemple "officiel").

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Re: Marie, mère du Christ, lumière de nos vies

Message non lu par Trinité » mar. 07 avr. 2020, 23:19

Cher c moi,

Je ne voulais pas dire que le comportement de mes frères, devait motiver un choix. Dans le cadre d'un parallèle entre la doctrine, et mes frères fréquentés, il me parait évident que la doctrine passe en premier lieu! Disons que j'ai eu la chance de trouver une paroisse en osmose, avec ma vision de ma relation avec Dieu.

Je me moque également de tout ces théologiens de salon que vous évoquez. Il n'y a rien qui me consterne plus que cela! J'ai en mon coeur, l'Amour de Dieu, et pas ce Dieu vengeur et de crainte de l'A.T.

Cet argument "hors de l'Eglise, point de salut" est tombé en désuétude , surtout depuis Vatican II. C'était une position intenable , vis à vis des autres religions et des athées, qui avaient une vie exemplaire , avec les valeurs chrétiennes, bien qu'ils n'en aient pas reçu l'enseignement. Au même titre, je ne vois pas Jésus condamné ces déserteurs dont vous faites références. Je n'ai aucune idée du cheminement futur de l'Eglise, mais je trouve qu'en ce moment, il y a une prise de conscience relative aux évènements passés, qui est de bonne augure. L'Eglise, tout en étant Divine est humaine,et malheureusement, elle aussi tributaire du péché. J'ai l'impression que le malin s'acharne avec délices sur ses chutes! Quel triomphe pour lui… Pour moi, malgré tous "les boulets" quelle traine, elle sera toujours dépositaire du message de Jésus.

Je ne suis pas convaincu que le mariage des prêtres serait une solution. Après tout, les prêtres suivent un enseignement très long, à ce terme, ils savent à quoi ils s'engagent. A vrai dire, je n'ai pas d'avis très tranché sur ce point.

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Re: Marie, mère du Christ, lumière de nos vies

Message non lu par cmoi » mer. 08 avr. 2020, 6:42

Bonjour Trinité,

je vous remercie pour votre réponse à laquelle j'adhère complètement.
Je m'étais un peu exalté, et regrette d'avoir eu un ton quelque peu polémique, qui ne m'est en rien naturel, mais contrait par un passé dont il m'est difficile de le considérer comme marginal ou exceptionnel, car c'est le mien.
Mais j'en suis conscient, ne serait-ce que par la solitude que cela entraîne.
J'essaye d'y parvenir par la joie des béatitudes, ce qui en soi est tout un chemin, et je pense n'être pas trop loin de la sortie du tunnel..
Pour la question des vocations, je ne crois pas qu'il faille séparer leur cheminement de celui de la vie, les mettre à part.
La longueur commence dès la première éducation, et n'a pas toujours besoin d'un long discernement ni de longues études.
Il est question de religion chrétienne, les charismes y existent et sont à prendre en compte.
Elle peut au contraire faciliter la dissimulation en utilisant la miséricorde et un certain nivellement de mode scolaire, y compris dans l'usage des vertus et des dons.
Je maintiens mon idée (cf. le post sur leur célibat) qu'il y a plusieurs demeures dans la maison du père, et qu'il nous appartient de "nous" y préparer à cette image.
Que les prêtres existent pour être au service de l'Eglise, non d'un évêque ou d'un pape qui ont le même devoir,et que les besoins de l'église sont divers et variés (ainsi se justifie d'ailleurs la pluralité des ordres et congrégations catholiques) et qu'elle a son mot à dire autrement qu'à travers une hiérarchie dont le principe établi contredit le message évangélique.
J'ai écrit "nous", car c'est aussi un choix communautaire, ce qui suppose qu'il y ait en préalable une vraie communauté.
Confions cette difficulté à Marie, puisque ce post lui est confié et qu'elle est la patronne des vocations.

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Re: Marie, mère du Christ, lumière de nos vies

Message non lu par Kerygme » mer. 08 avr. 2020, 13:03

Bonjour Trinité et Cmoi,
Trinité a écrit :
mar. 07 avr. 2020, 23:19
... [pour la notification]
cmoi a écrit :
mer. 08 avr. 2020, 6:42
... [idem]

Je vais faire court (essayer au moins) pour ne pas polluer un fil dont le sujet est la Vierge Marie. Du coup je mets en spoiler :
[+] Texte masqué
Je comprends les positions sur "hors de l'Eglise point de Salut" cependant même toute bonne action d'un athée, puisque c'était un exemple cité, se perd car non tournée vers Dieu. Il en recevra la récompense de son vivant mais pour après cela reste très spéculatif.
Je vais résumer audacieusement : ses bons actes n'étant pas tournés vers Dieu, il ne lui rendent pas Gloire mais portent témoignage à lui-même. Cela peut même être collaboratif : je suis bon avec mon prochain car j'attends de lui qu'il fasse de même avec moi.
Cela se comprend au regard du 1er commandement complété par Jésus, si l'athée aime son prochain comme lui-même en aime t'il Dieu pour autant ? De plus par rapport au Salut par les oeuvres seules, défendre cette position c'est donner des arguments à nos contradicteurs.

J'espère que la Miséricorde divine va jusqu'à le sauver, mais je dirais qu'on peut se perdre par défaut mais aussi par présomption. Aussi ce "hors de l'Eglise point de Salut" (à mon sens) il faut le voir en tant qu'Église dépositaire d'une Foi et d'une Tradition Apostolique en ligne directe, dispensatrice des sacrements notamment Eucharistie et Réconciliation, mais aussi dans son enseignement.
Lequel nous dit au travers de la sotériologie qu'un non chrétien peut aller au ciel, mais sous certaines conditions : qu'il croit en Dieu (unique, pas lointain mais qui est actif dans sa vie), qu'il pratique ce que lui intime la loi morale naturelle et surtout qu'il ait été dans le cas de l'ignorance invincible (lien dans le jugement erroné du CEC).
C'est probablement, et du fait de notre époque, une quasi impossibilité à l'heure d'internet et des médias. Il ne s'agit pas de ne pas s'y être intéressé (ce qui est un choix) mais de l'impossibilité totale; donc à moins d'être au fin fond de la jungle dans une tribu isolée ...

C'est en ce sens que je le perçois, non pas une vantardise ou une parole élitiste mais comme un sérieux avertissement envers celui qui ne passe pas par l'Eglise pour connaitre Dieu et sur ce que Dieu révèle de lui-même (sinon les hérésies sont ouvertes). Non pas une croyance en une divinité, en un faux dieu ou une sorte d'ersatz, mais dans le Dieu unique et véritable, celui qui s'est révélé et est mort pour nous sur la croix.
Bonnes Pâques !
« N’aimons pas en paroles ni par des discours, mais par des actes et en vérité. » (1Jean 3,18)

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Re: Marie, mère du Christ, lumière de nos vies

Message non lu par cmoi » mer. 08 avr. 2020, 18:19

Il me semble avoir déjà constaté ce point de vue de votre part, Kerygme, sans doute proche de celui officiel et à ce titre intéressant.

Pensez-vous vraiment qu'un catholique qui "fait la charité à son prochain" pense toujours ce faisant au Christ ? (Vous allez me répondre que c'est implicite...!)
Je me demande si certains ne la refuseraient pas s'ils le savaient, pour cette raison même...

Je pense qu'il y a là une ouverture pour "accepter" la validité du geste provenant d'un païen...

Qu'en pensez-vous?

(En ce moment, le fil "de l'inégalité d'accès au paradis" traite du même sujet... Je nous propose de le rejoindre pour laisser Zélie poursuivre ses transcriptions concernant Marie...)

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