Homélie du père Zanotti-Sorkine sur la vocation de la femme

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Re: Homélie du père Zanotti-Sorkine sur la vocation de la fe

Message non lu par nad » jeu. 22 nov. 2012, 20:08

@ Véronique

mea culpa, toute mes excuses, j'aurai dû vous demander de quoi vous parliez. Je vais me renseigner sur cette revue...
Il n'empêche que votre mise en doute sur la confiance n'est pas recevable, alors qu'il s'agissait de parler d'un texte, vous posez une question de jugement sur un homme, je ne comprend pas ...

Je vous rassure je n'ai pas et n'aurai pas l'âme d'une fan même pour un prêtre saint ou pas, vivant ou né au ciel...

@ Isabelle

Pardon de vous avoir induite en erreur sur la référence stella Maris, je vais essayer de chercher les pour et contre poser un fil si je peux de réflexion

@ Teano

votre idée est bonne que le père Zanotti-Sorkine puisse intervenir mais je crains qu'il n'arrive en terrain ennemi d'office mais pourquoi pas....

@ Salésienne

L'humilité n'est pas dans l'apparence de l'homme, peut être avez-vous raison mais elle est vraiment dans son coeur c'est ce qui transparait derrière le rôle d'acteur de Dieu...

@ Justine

le temps se chargera de nous apprendre qu'il n'est pas besoin de connaître physiquement pour découvrir le mystère de la femme, et le mystère de l'homme....
Votre révolte m'amuse car elle montre une belle âme de combat, qui est emplie de courage et d'une sorte d'espérance et m'insupporte car vous vous abimez en vous trompant de combat. Mais j'ai été féministe, carriériste, révoltée, catho avec ma foi à ma sauce contre les autres cathos et l'Eglise.... Il faut croire que certaines âmes ont besoin de faire ce chemin de jeunesse...
Bonne route, le Seigneur ne vous abandonnera pas quelque soit votre route même si vous vous détournez de lui, voire si vous lui claquez la porte au nez..... et je sais de quoi je parle même si je sais que je risque une volée de bois vert, tant pis si cela peut vous défouler... :p :)

@ Raistlin
Merci pour cette homélie et pour avoir essayer ....

in Christo
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Re: Homélie du père Zanotti-Sorkine sur la vocation de la fe

Message non lu par ti'hamo » ven. 23 nov. 2012, 1:03

@Salésienne
(oui, bon...)

"Messieurs, je vais vous dire un secret : nous sommes les mères de nos enfants, c'est amplement suffisant. Vous désirez des femmes, des vraies, des amoureuses, alors soyez vous-mêmes de chevaliers, des rois, des défenseurs de la veuve et de l'orphelin, et ensuite on en reparlera..."
Et vous ne voyez pas comment chaque femme peut contribuer, grandement, soit à faire de chaque homme ce chevalier, soit à l'en décourager totalement ?
Le "soyez le d'abord et on en reparlera" est, de ce point de vue, excusez-moi, une monstrueuse bêtise.

Aussi bien quand on s'adresse à son mari que lorsqu'on s'adresse à son enfant, d'ailleurs.




. Ce sont souvent les hommes sui refusent l'enfant à naître
Et ce sont aussi des femmes qui les y encouragent.

Et ce sont des femmes de mouvements proclamés féministes qui, après plusieurs décennies à répéter que les hommes n'avaient pas à se mêler de ces affaires, à organiser des mouvements et des réunions entre femmes, pour des femmes, s'étonnent et s'inquiètent, maintenant, que dans les jeunes générations les garçons ne semblent pas se sentir le moins du monde concernés par les questions de contraception et de régulation de naissances. Comme c'est bizarre.

Cela illustre bien, en tout cas, à quelles absurdités mène ce mode de pensée. Si on continue comme ça, quelqu'un va nous ressortir le coup des millénaires de patriarcat et de soumission de la femme...



Je me demande d'ailleurs :
"que des théologiennes sortent un peu quelques essais et livres sur le masculins, ses atributs, ses défauts, ses qualités et sa dignité.."
Je me demande parfois si ce n'est pas parce que ça ne les intéresse pas du tout : on trouve ou on entend parler de débats, colloques et réunions et livres de théologiennes ou de femmes sociologues sur les femmes, la place des femmes, l'image des femmes, la femme, et aussi sur la femme, (et aussi, des fois, sur la femme),
mais effectivement peu sur les hommes.

On entend et on croise, par contre, dans des propos de femmes ou entre femmes, beaucoup d'idées reçues sur les hommes, pas franchement mieux que les idées des hommes sur les femmes - donc, ne vous en faites pas, de ce côté la réciproque est déjà assurée :
beaucoup de femmes (et vous en avez donné un bon exemple dans vos propres propos, non ?) ont souvent une idée assez arrêtée sur "ce qu'est l'homme, ce qu'il doit être, ce qu'il faudrait qu'il soit", tout en refusant d'avoir le moindre rôle à y jouer.
“Il serait présomptueux de penser que ce que l'on sait soi-même n'est pas accessible à la majorité des autres hommes.”
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Celui qui connaît vraiment les animaux est par là même capable de comprendre pleinement le caractère unique de l'homme.
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Re: Homélie du père Zanotti-Sorkine sur la vocation de la fe

Message non lu par ti'hamo » ven. 23 nov. 2012, 10:42

...voyez par exemple, un bel exemple, l'intervention de Véronique dans cette même discussion :
"J'en ai plus qu'assez qu'on associe le démon à la femme, alors qu'intrinsèquement, génétiquement, l'homme mâle est porté au péché de violence et de domination par orgueil, d'où viennent tous les maux de l'humanité, depuis la nuit des temps."

Vous voyez, c'est amusant : associer la douceur, la patience, l'empathie à la femme, c'est l'enfermer dans un cliché, c'est mal (et puis d'ailleurs je suis d'accord là-dessus, je l'ai assez dit),... mais coller la violence et la volonté de domination sur l'homme comme sa spécialité, et en innocenter les femmes, c'est une vérité acquise.

Là encore, incohérence : dire que les hommes, par opposition aux femmes, sont naturellement poussés à la domination, et responsables de tous les maux de la terre, c'est forcément lier, en creux, l'innocence, la douceur et l'esprit pacifique au caracatère féminin.

(L'autre absurdité d'une telle affirmation étant qu'elle néglige complètement la réalité de l'orgueil féminin, de la volonté de domination féminine... des sujets peu abordés, il me semble, alors que la phrase de Véronique est, elle, un lieu commun - ce qui est étrange de la part d'une société à la mentalité outrageusement machiste... :/ )
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Re: Homélie du père Zanotti-Sorkine sur la vocation de la fe

Message non lu par ti'hamo » ven. 23 nov. 2012, 11:04

@Salésienne

De ce prêtre, j'ai juste un peu commencé à lire son livre-entretien sur sa vie et sur le rôle du prêtre, et je ne partage pas forcément (pas franchement ?) sa vision du monde, en tout cas pas sur tous les points.
Maintenant, je veux bien que ce qu'il dit là sur les femmes, et ce que disent les prêtres, les papes et les hommes d'une manière générale au sujet des femmes, est forcément absurde et le fruit de fantasmes irrationnels, sans rapport avec la réalita, mais, comment dire :


. "Sans ses encouragements et ses "ne t'inquiète pas, tu seras toujours une bonne mère car tu es leur mère et ça, personne ne pourra l'être à ta place", j'aurais rendu mon tablier."
...ce qui illustre bien l'absurdité de cette histoire de "fragilité" des femmes, ou du fait qu'elles auraient besoin d'un homme, à cause de cette fragilité.

. " Bien entendu, lorsque l'un de nos fils est malade, je suis plus "efficace" et je sais mieux faire. Rester des heures à l'hôpital au chevet d'un de mes enfants ne me pèse aucunement alors que mon mari, oui. Mais pour le reste : jouer avec eux, sortir avec eux, jouer au ballon, les baigner, les habiller, leur donner à manger (pas leur faire à manger, ça j'adore), se plaire en leur présence, écouter leurs piaillements incessants... Là, heureusement qu'il est là."
Comme quoi, "l'empathie de la femme" et "l'homme est plus dans l'action", ce sont des généralisations absurdes.

. "il me semble que le père Zanotti-Sorkine accorde trop de place à la famille. Jamais il n'évoque le détricotage social et familial induit par un libéralisme économique sans nom, une course effrénée vers le consummérisme sans limite, et le culte du paraître."
Il accorde trop de place à la famille, en fait la vraie racine du problème c'est la destruction des liens familiaux par le consumérisme ? :siffle:


Entendons-nous bien : comme je me méfie des "la femme est douce, la femme est amour, la femme est empathie", je me méfie de "la femme est fragile", surtout qu'il faudrait déjà savoir ce qu'on entend par "fragile",... mais disons que vous pestez contre des affirmations dont vous donnez ensuite, pourtant, une parfaite illustration et démonstration par des exemples concrets.


Et je suppose que le prochain qui écrira que "les femmes sont souvent très sensibles" et "les femmes prennent tout très à cœur" se fera lyncher... ("quoi ?? genre juste parce qu'on est des femmes alors on prend tout très à cœur ah non mais y en a marre de tous ces préjugés toujours des hommes qui se permettent de juger les femmes et même si on prend tout très à cœur c'est quoi le problème hein c'est mal ? c'est la femme qui est le péché, c'est ça, comme toujours ? ..."
:siffle:



Par contre merci de ne pas vous prononcer à la place des autres :
Que les enfants empêchent un accomplissement personnel : tout le monde est d'accord.
Ah bon ? Tout le monde ? S'occuper d'enfants cela prend du temps, qu'on ne peut pas consacrer à autre chose soit ; mais de là il faudrait conclure qu'ils empêchent un accomplissement personnel" ? Ils n'y participent pas, un peu des fois ? À moins de ne considérer comme "accomplissement personnel" que l'accomplissement de soi-même par soi-même, sans les autres et tel qu'on se l'est prévu pour soi tout seul : auquel cas, d'accord, mais j'aurais comme tendance à dire que c'est justement en nous détournant d'une telle vision de "l'accomplissement de soi" que les enfants participent à notre réel accomplissement.
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Re: Homélie du père Zanotti-Sorkine sur la vocation de la fe

Message non lu par ti'hamo » ven. 23 nov. 2012, 11:16

Enfin, concernant l'affirmation que le Diable cherche à détruire l'humanité en passant par la femme :

. Tous ceux qui protestent contre cette affirmation donnent l'impression de l'avoir comprise comme "le diable s'incarne dans la femme" ou "le diable vient par la femme".
Or, moi je lis : détruire l'humanité en passant par la femme - après tout, n'est-ce pas Lénine qui conseillait, pour contrôler la société, de gagner les femmes, ou bien cette cittaion est-elle apocryphe ?


Détruire l'humanité en passant par la femme : il faut avouer que, justement en parallèle avec vos constats, Salésienne, quels sont les effets de l'hyperconsumérisme et du matérialisme triomphant, du capitalisme à outrance, qui gangrènent cette société ?
Le corps de la femme devient un objet, objet de consommation, objet utilitaire, ceci avec la complicité active de femmes qui en arrivent à voir cela comme une libération. Ce qui au départ est mis en avant et justifié comme un moyen de libérer les femmes de contraintes matérielles, devient finalement insidieusement outil d'asservissement les transformant en produits prêts à consommer et être consommées.

Ce monde consumériste et la destruction de la dignité humaine qu'il entraîne, utilisent beaucoup l'image de la femme et la transformation de la femme, ne trouvez-vous pas ?


J'aurais ajouté, personnellement, l'enfant, image de la fragilité (et pourtant, hein, "nan mais vous les trouvez fragiles, vous, les enfants, quand ils gueulent et qu'ils se tapent dessus ? C'est pas du tout fragile, un enfant, c'est encore un fantasme masculin d'homme qui veut à tout prix se croire utile, ça") : ce même esprit consumériste amène à une vision consumériste de l'enfant, qui devient un objet à obtenir pour valoriser son couple, un prolongement de soi-même, une marque de réussite sociale, et on en vient à exiger de la médecine qu'elle fonctionne comme une entreprise de service, et qu'elle "fournisse" des enfants à tous les usagers qui en font la demande, par quelque technique que ce soit et sans conditions.

(ça l'était déjà avant : soit, comme étaient déjà présentes les tendances à l'orgueil, à la convoitise, au matérialisme, à la poursuite des richesses, à l'envie, à la domination,... à toutes les époques, et l'Italie de la "renaissance" c'était pas vraiment mieux de ce point de vue ; soit.)



Comme quoi, tout n'est peut-être pas absurdes dans les raccourcis et les envolées lyriques. (mais bon, le jour où une femme admettra ne serait-ce que l'idée qu'un homme puisse avoir quelque chose de valable à dire sur les femmes... disons, le jour où une femme se dira que le point de vue extérieur pourrait être intéressant pour compléter le point de vue interne, et tout aussi valable...) (c'est comme moi, tiens, je vais nier à mes proches la possibilité de faire le moindre commentaire sur ma personne et mon caractère : c'est moi qui sais mieux, puisque c'est moi qui suis moi, et eux ils ne peuvent rien voir de l'extérieur, na.)
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Re: Homélie du père Zanotti-Sorkine sur la vocation de la fe

Message non lu par Cgs » ven. 23 nov. 2012, 13:28

[Ces discussions stériles ont déjà été abordées ici : http://www.cite-catholique.org/viewtopi ... 40&t=21668 ; merci de recentrer le propos uniquement sur la vocation de la femme (qui est le thème de l'homélie sus-citées), sous peine de fusionner les deux sujets]
Cgs
Mes propos qui apparaissent en vert comme ceci indiquent que j'agis au nom de la modération du forum.

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Re: Homélie du père Zanotti-Sorkine sur la vocation de la fe

Message non lu par Invité » ven. 23 nov. 2012, 14:13

Bonjour,

J’ai souri en lisant que le Démon cherchait à "faire tomber la femme de son piédestal", car je me suis souvenue d'un texte féministe qui parlait du "piège du piédestal". Les exemples étaient davantage sujets à caution ("la femme ne doit pas se lancer dans la politique car, si fragile, elle n'est pas faite pour un milieu aussi dur" ; "le métier de puéricultrice devrait être réservée aux femmes car un homme ne pourrait pas s'occuper d'enfants avec une telle patience et une telle douceur"...), ce que ce texte ne dit pas, mais il montrait que certains compliments servent surtout à 'enfermer" les femmes et les hommes dans des rôles qui ne leur conviennent pas forcément.

A vrai dire, lire que la femme est le chef d’œuvre de Dieu et qu'elle est la chose la plus précieuse - plus que l'homme - dans la Création me met mal à l'aise. Qu'est-ce qui justifie qu'on dise qu'un être humain de sexe féminin est plus précieux qu'un être humain de sexe masculin ? C'est surtout très sexiste... La vision de Paul me parait juste : "vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus Christ, vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus Christ".
Si ce texte provoque des réactions de rejet, Raistlin, c'est aussi parce qu'il rappelle tous ces textes où la femme est une petite chose fragile qui doit être protégée ("cristal très fin", "sensibilité à fleur de peau", "très impressionnable"...), qui n'est pas toujours très rationnelle (les sentiments, tout ça...), qui doit penser aux autres avant de penser à elle ("don de soi"...)... et la conclusion de ces types de texte, c'est très souvent que la pauvre petite femme est très bien dans la douceur du foyer, occupée à suivre les conseils de son homme, qui a la tête bien plus froide qu'elle. Ce n'est pas ce qu'il conclue lui, très bien !

Ce qui me dérange le plus, c'est de lire que l'univers de l'Amour est l'univers de la femme bien plus qu'il n'est celui de l'homme... Pourquoi ? Et quand je lis "dès que la femme ne place plus l'Amour au sommet de sa vie, TOUT s'écroule", je me dis qu'il en est de même pour l'homme !
" Maître, quel est le plus grand commandement de la Loi ?". Jésus lui dit : " Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit : voilà le plus grand et le premier commandement. Le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. A ces deux commandements se rattache toute la Loi, ainsi que les Prophètes. " Il n'a pas ajouté : "mais ça, c'est pour les femmes"...

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Re: Homélie du père Zanotti-Sorkine sur la vocation de la fe

Message non lu par salésienne05 » ven. 23 nov. 2012, 16:30

Non, justement, le vrai thème de l'homélie est l'existence du démon et son mode d'action.

Ti'hamo, je vous suis parfaitement. D'ailleurs il me semble que mon intervention visait la parfaite complémentarité homme-femme. C'est l'homélie en soi sur la vocation de la femme, son ton miévreux et lyrique (c'est le style Zanotti-Sorkine, dont je ne nie pas les qualités de prêtre mais qui personnellement m'irrite).

Je suis en tout point d'accord avec vous.

Mais il me semble que c'est bien l'argent et la consommation, l'ultra libéralisme, qui est à l'origine de la perte de repères (donc égalmement dans la vocation de la femme) et de la destruction de la famille et non l'émancipation de la femme qui acquiescerait aux persifflages du démon...

Quant à l'accomplissement personnel de la femme, comme je l'ai écrit, pas toutes les femmes s'accomplissent en étant mère. La maternité est pour moi une croix, je l'ai plusiseurs fois répété. Je ne suis pas la seule à le penser. Mes enfants m'obligent m à progresser (être plus patiente notamment), mais il ne s'agit pas d'accomplissement. Sept ans après ma première maternité, je n'aime toujours pas la compagnie des enfants, sauf dans le cadre strict de l'enseignement, où là, bizarrement, j'excelle (ce qui fait dire à mon fils que j'ai en cours de caté : "mais c'est incroyable comme t'es bien quand tu fais le caté, tu devrais être comme ça à la maison !").

Ce qui me gêne donc le plus dans l'affirmation du Père, c'est que la vocation de la femme, même s'il dit l'Amour en premier lieu, c'est d'être mère. Cela est très réducteur, comme de dire à un homme que sa vocation c'est d'être père. ET en dehors de cela, j'espère qu'on est autre chose, non ?

Le ton employé dans cette homélie, plus encore cette couche mise sur les soi-disant qualités intrinsèques de la femme (car créées par Dieu pour ça et comme ça) ne me semble pas adapté à la réalité (ce n'est pas la première fois, Ti'hamo, que vous le faites remarquer d'ailleurs).

Cher Ti'hamo, ne croyez vous pas que votre vocation soit l'amour, au même titre que votre épouse ? S'occupe-t-elle mieux que vous de votre enfant ? Que l'on ait des perceptions différentes des choses, cela va sans dire mais je ne suis pas sûre que ce soit votre épouse qui rende le foyer meilleur parce qu'elle représente l'apour au sein du foyer: ne le faites-vous pas aussi ? La vocation de la femme n'est pas de tenir la famille à bout de bras : hommes et femmes, complémentaires, dont la vocation est la sainteté, y sont tous deux appelés dans le mariage. Sinon, ce n'est plus le mariage.

Fraternellement.

Cécile

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Re: Homélie du père Zanotti-Sorkine sur la vocation de la fe

Message non lu par Promeneur solitaire » ven. 23 nov. 2012, 20:34

Bonjour,

Je me permets de rebondir sur deux points de la discussion :
salésienne05 a écrit :quant au Père Zanotti-Sorkine, je le trouve souvent très théâtral (bon, c'était son métier avant), il me semble qu'il s'écoute parler... et sa vision du prêtre n'a rien de très humble...
C’est un reproche qui ne me semble pas justifié. Le père Zanotti-Sorkine prépare chacune de ses homélies avec beaucoup de soins, et une constance admirable. En se tenant dans la droite lignée de ce qu’enseigne l’Église, il a le mérite de transmettre certaines vérités catholiques clairement – en se référant sans cesse à l’histoire et à la culture – et de le faire toujours avec amour.

Prétendre alors qu’il s’écoute parler est insultant. Il a un grand talent d’élocution certes, et un timbre à la fois doux et poignant. Doit-on pour cela lui demander de se rabaisser à la médiocrité ambiante ? Devrait-il s’exprimer, comme nos contemporains, dans un français massacré grammaticalement, où chaque mot, chaque syllabe, est avalé, étouffé, puis recraché au lieu d’être prononcé ? Je ne pense pas.

Récemment, Benoît XVI disait justement qu’il fallait se tenir éloigné de la médiocrité pour former, je cite, « des anticorps efficaces contre l’esprit de banalisation ».

De même, pour votre reproche sur son manque d’humilité. Sous prétexte de devoir servir cette dernière, n’est-il pas trop souvent demandé aux prêtres de s’effacer ? Or, ceux qui disparaissent du monde, qui deviennent invisibles au peuple, manquent à leurs devoirs. Pour reprendre volontairement les termes du père, les prêtres ne sont pas appelés à être tièdes dans leur fonction, mais au contraire, à être présents dans la cité. C’est exactement ce à quoi le père Zanotti-Sorkine s’engage.

Je précise que je ne suis pas catholique (pas encore, du moins), mais que j’ai une sympathie particulière pour le père Zanotti-Sorkine. Ses homélies sont une bouffée d’air frais. À titre personnel, en tant que jeune homme d’une petite vingtaine d’années, certaines d’entre elles me remplissent d’espoir en me laissant croire qu’il y a peut-être bien quelque chose en fin de compte…
salésienne05 a écrit : Mais il me semble que c'est bien l'argent et la consommation, l'ultra libéralisme, qui est à l'origine de la perte de repères (donc égalmement dans la vocation de la femme) et de la destruction de la famille
Plus simplement, la perte des repères me semble plutôt venir de la disparition de toute référence à Dieu. À ce compte-là, l’argent, la consommation et l’ultra-libéralisme (qu’est-ce donc ?) ont bon dos. Bien sûr que certains maux de notre société proviennent du libéralisme bien compris – à commencer par le mythe de l’autonomie des individus et le rejet de la sphère publique. Pour autant, et en particulier en France, elle souffre encore plus des maux du socialisme. Il suffit pour s’en convaincre de jeter un œil à la taille du gouvernement et de sa pire arme, la plus pernicieuse, qu’est l’Éducation Nationale.

Ce qui me semble faire la supériorité du catholicisme, c’est justement sa capacité à dépasser libéralisme et socialisme, à les rejeter comme les deux facettes de la même pensée économique. Autrement dit, sa force, c’est de parvenir à voir chaque être humain non comme un individu, mais comme une personne - qui doit être traitée comme une finalité en elle-même.
.
« Le grand malheur de cette société moderne, sa malédiction, c’est qu’elle s’organise visiblement pour se passer d’espérance comme d’amour ; elle s’imagine y suppléer par la technique, elle attend que ses économistes et ses législateurs lui apportent la double formule d’une justice sans amour et d’une sécurité sans espérance. » - Georges Bernanos

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Re: Homélie du père Zanotti-Sorkine sur la vocation de la fe

Message non lu par Ginepra » ven. 23 nov. 2012, 22:29

JustineF a écrit : Non je me contente de démonter sa réthorique hypocrite et misogyne hérité d'un autre siècle.

:sonne:


Mais vous ne le connaissez pas. Voudriez-vous être jugée aussi durement que vous le faites là ?
Et si vous étiez face à lui, vous déchanteriez ! allez donc le voir, chère Justine. Allez le voir. Ne jugez pas derrière un écran. ça c'est hypocrite.
Bo bo bo... ! molto dico poco fo !

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Re: Homélie du père Zanotti-Sorkine sur la vocation de la fe

Message non lu par Promeneur solitaire » ven. 23 nov. 2012, 22:50

J’en profite pour vous faire partager le blog très réussi d’une jeune Américaine catholique qui a parfaitement compris où se trouvent ses plus beaux trésors : http://www.blessedfemina.com/
Dernière modification par Promeneur solitaire le sam. 24 nov. 2012, 18:55, modifié 1 fois.
.
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Re: Homélie du père Zanotti-Sorkine sur la vocation de la fe

Message non lu par Géraldine » sam. 24 nov. 2012, 0:35

Ah, oui, Cécile, vous oxygénez par vos écrits et votre réaction très justes.
Chaque femme acson devenir et on ne va pas polémiquer sur nos rôles respectifs,combinés ou pas avec un métier, une vocation, que sais- je encore? Et puis, vous avez les célibataires heureuses aussi.Ça existe encore.
Merci pour vos points de vue intéressants.Nad,aussi merci et Justine, bien entendu.
Je n' ai rien à ajouter...

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Re: Homélie du père Zanotti-Sorkine sur la vocation de la fe

Message non lu par Griffon » sam. 24 nov. 2012, 10:58

Bonjour à tous.

On ne peut jamais généraliser lorsqu'on parle des hommes ou des femmes.
Il suffit d'évoquer la fragilité des femmes pour qu'on vous propose des contre-exemples, telle astronaute, ou encore même une corsaire.

Comme le dirait l'auto-stoppeuse au "Corniaud", hommes et femmes, nous avons tous 2 bras, 2 jambes et une tête.
Pourtant cela ne convainc pas Bourvil.

La différence sexuelle n'est-elle qu'un accident "de la chair" ?
Juste un tour de passe-passe qui permet la reproduction de l'espèce ?
Ou bien est-ce plus profond ? Mais alors jusqu'où ? Et que faut-il en conclure ?

Physiologiquement, notre sexualité a un impact sur l'entièreté de notre corps. Cela se voit à l'extérieur, mais c'est aussi vrai pour notre cerveau, par exemple. Celui des hommes baigne dans la testostérone, celui des femmes,... tiens ! non seulement ce n'est pas la même hormone, mais on découvre un cycle d'oestrogènes et de progestérone avec des taux qui varient dans le cycle.
On peut nier cette différence génétique, et bcp s'y essaient, depuis les associations féministes au siècle dernier, jusqu'aux groupes gays, lesbiens, trans,... etc.

Bien sûr, cette différence ne nous détermine pas. Nous restons avant tout "humains".
Mais elle conditionne largement notre façon d'être, nos réactions,... etc.
Pour tout homme, même incroyant, je pense que c'est tjrs intéressant de découvrir dans quel sens nous sommes ainsi conditionnés. Cela fait partie de la la connaissance de soi, et aussi de l'autre en tant qu'il est différent. Dans un couple, cette reconnaissance procède du respect de l'autre, et introduit à l'écoute.

En tant que chrétien, nous pouvons faire un pas de plus.
En plus d'un homme et d'une femme, nous sommes le fruit de l'amour de Dieu.
Dès lors, garçon, fille, est-ce vraiment un hasard ?
Si Dieu est présent à notre conception, si nous sommes ses enfants bien-aimés, s'Il a pour nous une vocation unique dans son plan d'amour, alors... n'est-ce pas plutôt la providence.
Et notre sexe entre alors dans ce plan d'amour : nous sommes ses fils bien-aimés ou ses filles bien-aimés.

Dejà St Pierre et St Paul font bien la distinction : il y a une manière de se mettre à la suite de Jésus en tant que femme ou en tant qu'homme.
Pourtant, c'est bien le même St Paul qui nous explique qu'en Christ, il n'y a plus ni juifs ou grecs, ni esclaves ou hommes libres,...
Comme le rappelle Salesienne, Jean-Paul II a poursuivi cette réflexion sur notre vocation complémentaire, comme le tente aussi le père Zanotti-Sorkine.
Cette réflexion traverse en fait toute notre religion. Elle n'est pas fondamentale, elle n'est pas centrale, mais elle existe depuis les origines.
Sans doute a-t-elle fait peu de bruit car la différence allait de soi jusqu'à l'époque moderne.
Mais par opposition, on voit le rejet de cette différence s'exprimer de plus en plus brutalement par des groupes de plus en plus radicaux qui en viennent à s'opposer de plus en plus clairement à l'Eglise.

Je constate aussi que ceux qui se mettent à la suite du Christ sont un jour ou l'autre confrontés personnellement à la question. Ils peuvent alors changer complètement leur façon de voir, parfois même en quelques mois.
La question n'est plus alors de nier ou de rejeter les différences. Elle devient :
"Seigneur, je suis ta fille bien-aimé, je suis ton fils bien-aimé. Qu'attends-tu de moi, Seigneur ?"
C'est un des fruits de l'Esprit.

Cordialement,

Griffon.
Jésus, j'ai confiance en Toi,
Jésus, je m'abandonne à Toi.
Mon bonheur est de vivre,
O Jésus, pour Te suivre.

JustineF
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Re: Homélie du père Zanotti-Sorkine sur la vocation de la fe

Message non lu par JustineF » sam. 24 nov. 2012, 21:02

Ginepra a écrit :
JustineF a écrit : Non je me contente de démonter sa réthorique hypocrite et misogyne hérité d'un autre siècle.

:sonne:


Mais vous ne le connaissez pas. Voudriez-vous être jugée aussi durement que vous le faites là ?
Et si vous étiez face à lui, vous déchanteriez ! allez donc le voir, chère Justine. Allez le voir. Ne jugez pas derrière un écran. ça c'est hypocrite.
C'est davantage le procédé que je condamne que la personne puisque comme vous le soulignez je ne le connais pas en personne.
Men rarely (if ever) manage to dream up a God superior to themselves. Most Gods have the manners and morals of a spoiled child. Robert A. Heinlein

You can't convince a believer of anything; for their belief is not based on evidence, it's based on a deep-seated need to believe. Carl Sagan

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MariaMagdala
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Re: Homélie du père Zanotti-Sorkine sur la vocation de la fe

Message non lu par MariaMagdala » lun. 26 nov. 2012, 15:18

Bonjour à toutes et à tous,

C'est avec regret que je vois que ce sujet a été déjà tellement discuté parce que j'aurai bien voulu intervenir dès le début, quand il n'y avait que quelques réponses. Je trouve que c'est un sujet passionnant mais maintenant qu'il y a plus de 4 pages de commentaires, j'avoue que je n'ai pas le temps de tout lire. Alors excusez moi si certains aspects ont déjà été soulevé.

J'ai lu certains des commentaires de JustineF et je tiens d'abord à la féliciter pour sa combativité. Après, vous précisez que vous êtes une jeune fille de 2012 et que les propos du prêtre insultent votre foi et votre intelligence. Je voudrais vous dire que je vous comprends mais ne suis pas d'accord avec vous quand vous parlez de progressisme. Vos propos font très juvéniles (ce n'est pas un mal d'ailleurs il y a quelques années, j'aurai peut être eu les mêmes), mais justement, avec l'âge vous allez rapidement vous rendre compte que les choses ne sont pas toutes blanches ou toutes noires, mais que les nuances de gris sont infinies. J'ai une connaissance qui a cessé d'aller à l'Eglise à cause de certains textes de Saint Paul. Le prêtre a voulu lui expliquer, mais elle a refuser. Quelle erreur!!!! Au lieu de méditer et d'essayer de comprendre.... Tout de suite des réactions épidermiques.
Je suis une jeune femme, probablement moins jeune que vous, JustineF :D Je suis indépendante, vie seule depuis des années, j'ai un travail que j'aime énormément et qui malgré les difficultés me permets de m'épanouir, j'ai une vie personnelle enrichissante, des activités et une personne dans ma vie, que je souhaiterai voir devenir mon mari. Et pourtant les propos du prêtre ne me choquent pas.

Je pense que je ne vais pas me faire d'amiES en disant ça (surtout que certaines paraissent très remontées), mais moi je trouve cette homélie très bien et je suis assez d'accord avec les propos de Raistlin. Je vais maintenant expliquer pourquoi.

Tout d'abord, que la destruction de la famille se fait par l'exacerbation de l'égo et de l'individualisme. C'est dans le dernier paragraphe. Il ne dit pas que la femme doit renoncer à tout. Il parle de réalisation personnelle de chacun, ce qui est évidemment impossible. Une vie de couple exige des compromis des deux cotés, l'idéal étant de se réaliser ensemble.

Il est également question de la vocation de la femme. Le sujet n'étant pas la vocation de l'homme, qui s'exprime d'une autre manière probablement. Je ne trouve rien de choquant la dedans. Il précise bien d'ailleurs qu'il ne s'agit pas d'entretenir la maison ou d'être soumise etc. Mais d'aimer et de montrer ce qu'est l'amour à ses enfants. On peut bien sur sortir des cas extrèmes de violence....mais est-ce la norme des familles????? Le prêtre parle de quelles femmes? De toute les femmes du monde, ou des femmes dans les familles chrétiennes? Je trouve que c'est plus facilement réalisable dans une famille, avec des valeurs chrétiennes, ou c'est la Foi le pilier.

Je suis bien d'accord, pour travailler exclusivement auprès des femmes, qu'elles sont plus fragiles. On "peut" être les joyaux du Seigneur... Il y a dans la femme une douceur et un appel à l'amour. Et aussi beaucoup de fragilité qui s'exprime par divers chemins. Une fragilité psychologique par exemple les femmes battues, ou celles qui se retrouvent en totale dépendance affectives envers des hommes violents ou manipulateurs. On est physiquement plus faible face aux hommes. La société actuelle nous donne un semblant de sécurité (par exemple financière et l'accès au travail), mais les violences de toutes sortes sont malgré tout une réalité. La sécurité du mari a été remplacée par la sécurité sociale....A une certaine époque, "entretenir" sa femme et ses enfants était une question d'honneur et de respectabilité pour les hommes (mais ça, ça n'existe plus aujourd'hui). Et c'est sur ce point, qu'il y a une faiblesse dans le discours de ce prêtre. Je ne suis pas d'accord quand il sous entend dans le 4ème paragraphe que les divorces seraient exclusivement de la faute de la femme. Et les hommes qui quittent femme et enfants pour une petite minette post pubère ou qui font leur coming out? Ou juste parce qu'ils en ont marre d'entendre bébé pleuré?
En disant que les femmes sont fragiles je ne sous entends pas non plus que les femmes ne sont pas porteuse d'une force intérieure. Mais il y a des discours pseudo féministe effrayants. Je prendrais pour exemple, la contre manifestation Femen lors de la manifestation Civitas contre la mariage homo: elles sont venues presque nue, peinte de slogan insultant et antireligieux et se sont fait frapper... Et bien moi je dis très bien! C'est une vraie leçon de parité, elles ont endossé une tenue de manifestants et se sont fait taper dessus comme des manifestants... Pas parce qu'elles sont des femmes! Elle devraient porter leurs blessures avec fierté, mais non! Et partout on crie au scandale, "en
France, on ne frappe pas les femmes"... C'est des blagues? Donc, parce qu'on est des femmes, on peut tout se permettre en toute impunité? Quand ça se passe mal, il y a victimisation systématique. ça, c'est plus insultant comme déclaration de fragilité que les propos de ce prêtre.

Ensuite j'ai lu que certaines disait que c'était justement parce qu'elles croient en l'amour, que les femmes acceptent de se faire battre? Vraiment? Vous en connaissez beaucoup des femmes battues? Moi j'ai pu en cotoyer un certains nombre et ce n'est pas parce qu'elles croient en l'amour qu'elles acceptent de se faire battre. C'est bien souvent par peur de devoir s'assumer seules et elles se disent que ça va passer, qu'il va changer!!!!! Ou parce qu'elles ont déjà été battues pendant leur enfance et qu'elles n'arrivent pas à comprendre que l'amour ne passe pas par la violence. Ce n'est pas de l'amour, c'est de la dépendance.

Je crois que la femme a une vocation à l'Amour et ce n'est pas pour ce critère que certaines restent avec leurs enfants avec un mari violent. C'est par fragilité, justement.
Je crois que ce prêtre est juste dans ces propos et qu'il doit en entendre de belles en confession.
Je crois aussi que la vocation à l'amour de la femme devrait s'exprimer depuis l'origine de la relation. Trouver le compagnon de vie idéal demande reflexion et maturité, pas uniquement attirance physique, gros portefeuille ou performance sexuelle. Trouver son mari devrait être un vrai choix, qui prend du temps. Après beaucoup de recherches, j'ai enfin trouvé un homme qui ressemble à mon idée du mari idéal: pas le plus bel homme du monde (sauf pour moi), mais doux, attentionné, croyant et qui veut fondé une famille.... La réussite ne sera pas forcément au bout, mais avec lui, je me sens capable d'assumer cette vocation à l'amour.

Désolée si certains de mes propos ont pu choquer.


Je vous souhaite à toutes et tous une excellente journée.

God bless you!
" A celui qui n'a pas, même ce qu'il a lui sera retiré" (Mc 4,25)
" A celui qui n'a pas on ôtera même ce qu'il croit avoir " (Lc 8,18)

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