Chers citoyens-catholiques, (on voit tout de suite que je viens de lire attentivement le règlement du forum) Voilà le plan de ce que je dis dans ce post en réponse aux précédents et à la question du fil de discussion :de ce que sont les Sacrements et de leur nécessité
(1), de l'humilité à avoir dans la vie spirituelle et surtout en ce qui concerne la Pénitence
(2), de la bonne compréhension du terme "apôtre"
(3), de ce qui nous occupe
(4). J'espère ne pas ressasser les mêmes éléments que ceux que vous avez déjà postés (ou en faire une synthèse correcte).
(1)Les Sacrements ne sont pas de simples symboles (qui seraient relatifs à une façon de voir : non, l’Eucharistie n’est pas symbole de la Présence du Christ : elle est sa Présence substantielle et vraie, en un mot: réelle et ça n’est pas une question de point de vue). Ils sont des réalités. Des actes de Dieu et des hommes: engagement de Dieu envers l'homme (car l'initiative première vient de Dieu) et engagement de l'homme envers Dieu (réponse de l’homme à Dieu).
Et si la forme, les rituels, peuvent paraître contraignants, source de querelle ou de dissipation entre "sensibilités" il n'en demeure pas moins que c'est par eux, d'abord (en tant qu’actualisation de la Rédemption accomplie en la Personne de Jésus) et pleinement par eux, que se scelle l’alliance entre Dieu et l’homme. Et cela est sûr, parce que c'est l'Eglise une, sainte, catholique et apostolique qui les administre, en fixe les formes et les normes avec l'aide et sous la direction de l'Esprit de Vérité.
(2)Si on se fie à soi, le risque de l'orgueil est trop grand pour ne pas tomber dans le panneau du Malin. Si on n'a pas l'humilité de reconnaître que Dieu se sert de cette Eglise sainte et immaculée, bien que constituée de pauvres pécheurs, mendiants de la divine Miséricorde, si "l'orgueil méprise sa simplicité, et les yeux ne sont pas assez clairs ni perçants pour découvrir ses beautés cachées » (cf. St Augustin, Confessions, III, 5), alors, je pense que l’on passe franchement à côté de la vérité. Je crois que St Ambroise parle de cette pauvreté apparente des sacrements contrastant avec leur efficacité mystérieuse, mais véritable (Se reporter à l’admirable traité « De Mysteriis »).
Et si l’on n’est pas ainsi humble, on s’entretient avec Dieu plein de cet orgueil caché sous les formes d’une contrition et d’une « confession » « plus parfaite parce que ne passant pas par un ministre faillible » (ce qui, en plus, est faux), orgueil si bien caché qu’on ne penserait même pas le trouver, ou qu’on chercherait à l’excuser par un soit disant désir de perfection qui finalement n’en n’est pas une. Comment Dieu pourrait-il pardonner totalement l’homme qui confesse ses pailles sans voir sa poutre (manque de Confiance en la Parole du Verbe divin, décision ferme (et résolue) de ne pas user des moyens de salut offert par Jésus (au prix de son Sang!), etc.) ? Il pardonnera peut-être les pailles mais la poutre, puisque non-confessée restera sans absolution.
(3)Ensuite, le terme apôtre a revêtu un sens un peu ambigu, dans la discussion :
D’une part il y a les 12 qui sont ceux qui établiront les Evêques sans être Evêques « diocésains » eux-mêmes, puisqu’ils ont le charisme d’aller par tout le terre pour faire des disciples et les amener au Baptême (Mc XVI (et +/-tous les Evangiles des rencontres du Christ ressuscité avec les 12))
D’autre part, il y a les 72 qui sont aussi « apôtres » (on dit aussi « disciples », mais le ménologe (sanctoral oriental), les présente sous le titre d’apôtres) mais dans un autre sens : celui de l’apostolat : qui n’a plus de lien nécessaire avec la succession apostoliques : ils sont soumis aux 12 (et aux évêques) mais je ne crois pas qu’ils établissent des Evêques.
Enfin, ils y a les saints égaux-aux-apôtres, dont St Martin de Tours pour les Gaules, Ste Nina pour la Géorgie et d’autres… egal-aux-apôtre s’entendant du zèle apostolique, non de la charge pastorale propre aux 12.
Nous avons tous une vocation apostolique (tant que l’on n’a pas quitté le siècle pour le désert monastique, et même là, elle reste, mais transformée), apostolique dans ce sens du zèle apostolique, kerygmatique, ‘caritatif’, le CIC en parle n° 211. Cependant, tous n’ont pas la vocation et tous n’ont pas la grâce (que l’on reçoit dans la Consécration : sacrement de l’Ordre, et dont on est normalement dépourvu avant) d’un apostolat Pastoral et Sacramentel.
Alors, s’il n’est pas faux de dire :
Pour ceux qui vivent déjà en et par Jésus-Christ, j'ai envie de dire qu'ils sont un peu apôtres eux-même
(De plus, le but est quand même que Jésus vive en nous, que la tête « vive en ses membres » ("ce n’est plus moi qui vit, c’est le Christ"))
Il n’est pas exact d’entendre le terme « apôtre », dans l’affirmation ci-dessus, comme on l’entendrait de Pierre, Jacques, Jean, Paul, André, Barthélemy ou les 7 autres.
Si nous avons le droit et le devoir de pardonner les offenses (remettre les dettes) (en ce monde et nous concernant), nous n’avons pas, au nom du Sacerdoce baptismal le droit de remettre les péchés (partie de notre dette envers Dieu). Et encore moins le droit de nous pardonner nos propres péchés (ou de nous en estimer quitte), même les prêtres, même le pape ne le font pas !
(4)Sinon, point de vue fréquence de confession: une ou deux fois par mois (ça dépend des mois; ce qui n'est d'ailleurs pas normal... puisque ça devrait dépendre des péchés...).
Bonne conversion à tous ! En cette mémoire de la décollation du saint Prophète, Précurseur et Baptiste du Seigneur, Jean, qui nous exhorte à suivre le Christ! (selon la Légende dorée nous célébrions aussi l'invention du doigt par lequel St Jean-Baptiste a montré le Christ)