.Relief a écrit :
Les catholiques progressistes aiment le Monde et ses idées davantage que le Christ, alors ils cherchent à transformer l’Église afin qu'elle soit, comme eux, "du Monde"
et
Si cela a pour conséquence la disparition de l’Église catholique, ils ne s'en émouvront pas plus que cela. Ils se feront protestants. Ils ne diront pas que l’Église est morte du progressisme. Ils diront qu'elle est morte parce qu'il n'y a pas eu assez de progressisme, tout comme les communistes disent que si le communisme a échoué c'est parce qu'il n'y a pas eu assez de communisme.
Je partage bien votre remarque ci-dessus.
On pourrait dire que le progressiste ne se résout pas à l'idée qu'il puisse subsister un assez fort hiatus (un grand fossé, si vous préférez) entre le discours de l'Église et celui des autorités respectés de la société civile (grands professeurs, savants, témoins de l'avancement des recherches historiques, philosophes humanistes, maîtres du langage etc.) Solution ? Que les évêques (hommes du passé et dépassés) aillent se mettre à l'école de ces nouveaux clercs supérieurs respectés et respectables. Ainsi, une Église à la remorque ... tel un petit dernier de la classe, un potache qui aurait toujours manqué de faire ses devoirs.
Même que pour parler de cette absence de crainte touchant la disparition de l'Église, des paroisses et tout : je l'ai entendu pas plus tard que hier soir vers 19 heure, à la radio. Dans un programme voulant faire connaître des femmes engagées dans l'Église, la théologienne invitée faisait remarquer que l'Église catholique comme on la connaît pourrait peut-être disparaître ("Ce ne serait pas nécessairement une mauvaise chose», disait-elle) mais, de toute façon, la mission se poursuivrait ailleurs.
Elle disait «ailleurs» sans préciser, laissant comme la remarque en suspens. Or, moi, je serais tenté de compléter à sa place : dans les "nouvelles églises" ou parmi la constellation des groupes variés de chrétiens (... de «croyants» aimerais-je dire plutôt). Je veux dire : la théologienne de mon émission d'hier ne nourrissait aucune inquiétude au sujet de la mort des paroisses, des bancs vides dans les églises, du manque des vocations religieuses, etc. Non, car il y aurait toujours des gens pour témoigner de Jésus. Et l'idée de passer le flambeau à des laïcs irait pas mal dans le même sens. Quoi ? La désacralisation de l'Église, sa démocratisation-protestantisation.