Alors tout d'abord, à vous lire, je sens chez vous une certaine exaspération, et même un regret du choix que vous avez fait de ne pas être allé à ce stage de surf. N'oubliez pas que c'est là votre choix, à vous : n'allez pas en blâmer les autres. Quand bien même leurs conseils auraient influencé votre choix, personne n'a choisi à votre place.
françois67 a écrit :Premièrement, la messe anticipée: elle est une messe dominicale comme n'importe quelle autre, je n'ai jamais lu aucune directive officielle dire qu'elle devrait rester exceptionnelle. Je vais la plupart de l'année à la messe du samedi soir, activité sportive ou pas. Citez-moi je vous prie quelque document qui indiquerait qu'y aller souvent sans avoir besoin en particulier de faire quoi que ce soit le lendemain serait peccamineux.
La messe anticipée du samedi soir est pleinement une messe dominicale. Personne n'a remis cela en question. Pour satisfaire à l'obligation dominicale, vous allez à la messe que vous voulez, le samedi soir ou n'importe quelle messe du dimanche. Le choix est vôtre, la messe anticipé du samedi soir n'est pas une solution de "second choix". Rendez grâce à Dieu d'avoir ce choix, beaucoup ne l'ont pas, et doivent bien s'organiser avec la seule messe célébrée samedi et dimanche à distance raisonnable de chez eux.
Mais si nous sommes bien d'accord sur ce point, sommes-nous d'accord que le dimanche est consacré à Dieu ?
Si oui, allez-vous à la messe le samedi pour garder votre dimanche pour vous (Dieu, on s'en est occupé la veille), ou parce que votre manière de consacrer le dimanche à Dieu empêche d'aller à la messe le dimanche même ? Consacrer ce dimanche à Dieu, cela peut tout à fait être aller passer une journée en famille, là n'est pas la question. Mais très simplement, en votre for intérieur, est-ce que vous voulez un dimanche avec ou sans Dieu ?
Pareillement, il n'y a pas d'obligation formelle d'effectuer quelque acte en particulier le dimanche, la charité, les activités familiales, le repos et ainsi de suite ,cités dans le catéchisme, sont des orientations générales:
Tout à fait. Mais la consécration du dimanche à Dieu (ce qui comprend toutes les orientations que vous avez indiquées), elle, n'est pas une "orientation générale". C'est la raison d'être de garder le dimanche férié (et le CEC stipule même que les chrétiens doivent s'efforcer d'obtenir que le dimanche ait statut légal de jour férié dans leur pays, c'est dire l'importance de la chose).
Notez qu'il y a quand même
unacte obligatoire le dimanche : aller à la messe
Enfin, "la charité", ce n'est pas consacrer son dimanche à aller bosser au Secours catholique ou à aller visiter les hôpitaux (même si ce sont des activités charitables) : c'est de s'efforcer plus particulièrement ce jour là de vivre selon la vertu de charité, c'est à dire l'amour chrétien. Les activités familiales, cela peut aussi être une excellente façon de vivre dans la charité.
Le catéchisme affirme explicitement que certains travaux sont moraux le dimanche, même certains sans nécessité absolue. Vous pouvez ne pas être d'accord, mais dans ce cas, sans vouloir vous offenser, vous jouez à "plus catholique que le pape".
Une autre façon de voir les choses, c'est qu'on peut chercher à avoir une dévotion plus grande que le minimum demandé au CEC.
Par exemple, le CEC demande qu'on communie et qu'on se confesse une fois par an au minimum, pendant le temps pascal. Est-ce que communier toutes les semaines et se confesser une fois par mois, c'est être "plus catholique que le Pape" ? Je vois mal un curé de paroisse annoncer que désormais il ne distribuera plus la communion qu'une fois par an, à Pâques, parce que cela suffit pour répondre à ce qui est demandé par le CEC (et le droit canon).
Ainsi, je crois que personne ne contestera la légitimité des parcs d'attraction ou des stations de ski à être ouvertes.
A titre personnel, je vous dirais bien que je me passerais volontiers des parcs d'attraction, qui me semblent bien plus propices à écarter les gens de la foi qu'à les y amener. Mais c'est un autre débat, et c'est un point de vue tout à fait personnel.
Pour les stations de ski, nous avons eu un saint qui aimait le ski, donc je pense que la question est tranchée (ceci dit, je ne sais pas s'il avait le temps de skier le dimanche...)
Je ne suis pas allé à cette activité, cela m'attriste assez.
Pour quelle raison ? Parce que l'avis d'un anonyme sur un forum vous aura fait douter ? Pourquoi ne pas avoir tout simplement posé la question au prêtre le samedi soir ?
Ou serait-ce parce que dans le doute vous avez préférez faire un excès de prudence et consacrer ce jour à Dieu, plutôt que le consacrer au surf ? Ne devriez-vous pas alors vous en réjouir ? C'est que vos priorités sont dans le bon ordre, et c'est déjà beaucoup !
Si vous n'êtes pas d'accord avec l'enseignement ecclésial, je vous prierais de vous abstenir ou d'ouvrir quelque autre emplacement de discussion.
En même temps, si vous êtes déjà convaincu de la réponse de l'enseignement ecclésial, pourquoi avoir posé la question sur le forum ?
Ce n'est pas parce qu'une réponse ne vous plait pas qu'il faut interdire à la personne d'exprimer son point de vue, d'autant qu'il est argumenté, rationnel, et repose sur la foi. Sans doute le point de vue de James va-t-il plus loin que le CEC, mais il ne le conteste nullement.
François, il me semble que ce n'est pas la première fois que je vous lis aborder les questions concernant la manière de vivre notre foi sous l'angle de ce qui est autorisé et de ce qui est interdit. Je ne vais certainement pas vous dire d'arrêter de faire attention à ces "règles", mais je vous invite à ne pas adopter un point de vue légaliste : efforcez-vous de comprendre l'intérêt spirituel de ces règles. Leur but est de vous aider à progresser dans la foi, pas de pourrir vos dimanches en vous empêchant d'aller surfer. Chacune de ces règles a un but unique : vous aider à vous rapprocher de Dieu.
Quand on a compris cela, les règles sont une aide précieuse, et non plus une contrainte pénible. Et surtout, on a envie d'aller bien plus loin que beaucoup de règles. Je serais très malheureux si on m'empêchait d'aller me confesser plus d'une fois par an (et je parle d'expérience, ayant déjà connu une période où je ne pouvais plus recevoir les sacrements : c'est vraiment dur à vivre).