La messe le dimanche quand on part en voyage

[Stephane 34]

Bonjour, je pose la question est-ce un péché quand on ne peut pas aller a la messe quand on est en vacances par voyage organisé, exemple USA, Japon , Russie, et que dans les excursions, on ne peut pas aller à la messe le dimanche? Pareil pour les croisières. Merci?

[Altior]

Bonjour, je pose la question est-ce un péché quand on ne peut pas aller a la messe quand on est en vacances par voyage organisé,

Négatif.
Pendant la Messe en rite byzantin on utilise une prière répétitive, appelé « Ecténie » qui dit: Pour ceux qui sont malades, pour ceux qui sont prisonniers, pour ceux qui voyagent et pour ceux qui pour d'autres raisons bénites ne sont pas parmi nous, prions à Dieu.

C'est à dire, dans ces trois cas: maladie, voyage, prison (assimilé aussi pour travail incontournable...) pas même besoin d'obtenir indulgence, car elle est automatique. Dans d'autres cas on doit obtenir dispense.

[PaxetBonum]

Bonsoir Stephane34,

Assurément oui, car l'obligation de participer à la messe dominicale est un commandement de l'Eglise.

[PaxetBonum]

C'est à dire, dans ces trois cas: maladie, voyage, prison (assimilé aussi pour travail incontournable...) pas même besoin d'obtenir indulgence, car elle est automatique. Dans d'autres cas on doit obtenir dispense.

Bonjour Altior,

Le voyageur doit être un voyageur pour voyage incontournable également (travail, visite famille malade…).
Par exemple, le voyageur dilettante en croisière n'est pas dispensé, à lui de choisir une croisière qui propose la possibilité d'offices religieux ou de changer de projet.

Désolé mes commentaires sont toujours en décalage, car je suis un méchant pécheur en pénitence.

[Invité]

Aller à la messe ne doit pas être une obligation mais un élan du cœur.

J'ai pour ma part arrêté depuis un an et demi et ne pense pas être devenu un plus grand pécheur que PaxetBonum.

À l'époque où je pratiquais, j'ai pu prendre la pleine mesure de l'hypocrisie d'un certain nombre de paroissiens actifs. Les uns avaient une vraie tendresse du cœur communicative, les autres une vraie rigidité en décalage avec le message chrétien.

Alors aller à la messe pour se donner bonne conscience ne vaut rien.

[PaxetBonum]

Aller à la messe ne doit pas être une obligation mais un élan du cœur.

J'ai pour ma part arrêté depuis un an et demi et ne pense pas être devenu un plus grand pécheur que PaxetBonum.

Cher Invité,

Effectivement ne pas être allé à la messe depuis 1 an et demi ne vous a assurément pas rendu plus grand pécheur que moi !
Mais à vaincre sans péril on triomphe sans gloire, car je suis un terrible pécheur.

Par contre cela fait 1 an et demi que le Seigneur vous donne rendez-vous avec Lui qui revient dans son sacrifice sur l'autel pour vous et que vous en répondez pas à cet élan de son Sacré Cœur. C'est fort triste.

Je suis d'accord avec vous que la messe doit devenir aussi nécessaire que de manger, personne ne mange que par obligation mais par nécessité.
Toutefois l'Eglise en a fait son second commandement sachant la nécessité de ce cœur à cœur avec le Seigneur :

[+] Texte masqué

Les fêtes tu sanctifieras,
Qui te sont de commandement.

Les dimanches messe entendras.
Et les fêtes pareillement.

Tous tes péchés confesseras,
À tout le moins une fois l'an.

Ton Créateur tu recevras,
au moins à Pâques humblement.

Quatre temps, vigiles jeûneras,
Et le carême entièrement.

Vendredi chair ne mangeras,
Ni jours défendus mêmement.

Droits et dîmes tu paieras,
À l'Église fidèlement.

Si vous avez aisément fait la démonstration à mon endroit que aller à la messe ne rend pas meilleur, assurément ne pas y aller rend plus mauvais.
Puisse Dieu nous accorder le goût d'aller à la messe bien plus souvent que l'Eglise le recommande elle-même.

Désolé mes commentaires sont toujours en décalage, car je suis un méchant pécheur en pénitence.

[Invité]

Bonsoir PaxetBonum,

Le taux de pratiquants réguliers est en constante chute libre en Europe occidentale, et le pays où je suis expatrié ne fait pas exception. Les personnes âgées sont sur-représentées dans les assemblées, les jeunes générations ont quant à elles largement déserté les églises.

S'il est considéré comme un péché de ne pas se rendre à la messe, force est de constater qu'une écrasante majorité de croyants ne s'en émeuvent guère. La crainte que cela pourrait éveiller ne fonctionne pas/plus pour remplir les bancs de l'assemblée, l'indifférence est devenue la règle.

L'évolution de la société avec une sécularisation croissante et une pratique religieuse sur le déclin obligera nécessairement l'Église à plus de souplesse. Ce qui sur ce point n'est à mon sens pas nécessairement un mal puisque, faut-il le rappeler, l'Église primitive rompait le pain dans les maisons à une fréquence que le Christ s'est bien abstenu de définir. De même n'a-t-il pas défini la manière dont le culte devait s'exercer. L'organisation du culte et la position de l'Église par rapport à l'assiduité sont des choix humains que l'Église a definis à un âge où elle exerçait encore une influence réelle sur la population. Ce qui n'est objectivement plus le cas aujourd'hui.

Pour ma part, je pense que la participation à la messe doit résulter d'un choix, selon ses dispositions personnelles. Il peut être des périodes d'une vie où le besoin se fait plus présent. La messe doit répondre à un besoin du cœur, pas à une obligation formelle.

Contrairement à vous, je ne trouve absolument pas que de ne pas aller à la messe rend plus mauvais, mon expérience avec mon cercle familial et d'amis me conduirait presque à penser le contraire. Combien de non pratiquants ai-je vu avec une bonté d'âme tellement supérieure à celle de pratiquants assidus ! Combien de fois ai-je pu constater le manque de charité des paroissiens à l'égard du malheureux qui mendiait devant l'église ! Combien de fois les paroissiens ne me saluaient-ils pas en s'installant à côté de moi sur les bancs et se souvenaient soudainement que j'existais quand il s'agissait de se donner hypocritement la paix du Christ. Des gens bons, il y en a dans les assemblées et en dehors. Des mauvais et des hypocrites également.

Je déplore bien sûr le recul de la pratique religieuse et plus généralement de la foi chrétienne qui est, pour cette dernière, la plus grande catastrophe de ce siècle, remplacé par le culte de l'argent, de la consommation et des loisirs qui détourne les hommes du sens de la vie humaine. Mais je crois en la miséricorde de Dieu qui ne ferme pas pour autant sa porte malgré les évolutions sociétales. Jésus lui-même avait annoncé ce déclin, s'interrogeant s'il trouvera encore la foi sur terre lorsqu'il reviendra.

[Fleur de Lys]

Bonjour Invité,

Combien de fois les paroissiens ne me saluaient-ils pas en s'installant à côté de moi sur les bancs et se souvenaient soudainement que j'existais quand il s'agissait de se donner hypocritement la paix du Christ

+1
Ça me rappelle le fil "les catho sont-ils sympas" (ou qqch du genre).
Je trouve ce genre d'attitude triste mais on ne va pas à la messe pour voir les copains...

La messe doit répondre à un besoin du coeur, pas une obligation formelle.

Ça dépend comment on considère la messe. Si c'est utilitaire, ok, on y va uniquement en cas de besoin.
Mais si c'est par Amour pour Dieu?
Vous n'allez voir votre papa que pour qu'il vous donne des sous? Jamais pour le voir par amour?

[PaxetBonum]

Le taux de pratiquants réguliers est en constante chute libre en Europe occidentale, et le pays où je suis expatrié ne fait pas exception. Les personnes âgées sont sur-représentées dans les assemblées, les jeunes générations ont quant à elles largement déserté les églises.

Ce n'est pas le cas de toutes les communautés.
Certains mouvements de 'renouveau' ou traditionaliste ont une forte proportion de jeunes fidèles.

S'il est considéré comme un péché de ne pas se rendre à la messe, force est de constater qu'une écrasante majorité de croyants ne s'en émeuvent guère. La crainte que cela pourrait éveiller ne fonctionne pas/plus pour remplir les bancs de l'assemblée, l'indifférence est devenue la règle.

Et oui c'est déplorable mais nombre de chrétiens se créent leur propres règles et deviennent indifférents aux commandements de Dieu et de son Eglise.
Cette indifférence va conduire de nombreuses âmes en enfer.

L'évolution de la société avec une sécularisation croissante et une pratique religieuse sur le déclin obligera nécessairement l'Église à plus de souplesse.

L'Eglise ne doit pas s'adapter à la déliquescence des mœurs mais au contraire rester la lumière qui éclaire le monde envers et contre lui-même.
Comme le dit la devise des cartésiens : "Dum volvitur orbis, stat crux"

Ce qui sur ce point n'est à mon sens pas nécessairement un mal puisque, faut-il le rappeler, l'Église primitive rompait le pain dans les maisons à une fréquence que le Christ s'est bien abstenu de définir. De même n'a-t-il pas défini la manière dont le culte devait s'exercer. L'organisation du culte et la position de l'Église par rapport à l'assiduité sont des choix humains que l'Église a définis à un âge où elle exerçait encore une influence réelle sur la population. Ce qui n'est objectivement plus le cas aujourd'hui.

A preuve du contraire je pense que vous vous méprenez : les juifs célébraient le sabbat de façon hebdomadaire selon le rythme donné par le livre de la Genèse. Notre Seigneur a Lui-même respecté ce culte.
Il est légitime que les apôtres aient poursuivi sur ce même rythme qui leur était naturel et familier.

Pour ma part, je pense que la participation à la messe doit résulter d'un choix, selon ses dispositions personnelles. Il peut être des périodes d'une vie où le besoin se fait plus présent. La messe doit répondre à un besoin du cœur, pas à une obligation formelle.

Effectivement la messe est un besoin du cœur. Et c'est même avant tout une offrande du Cœur de Jésus, son sacrifice renouvelé.
Qui peut choisir de ne pas répondre à son invitation quand il la reçoit ?
Pour l'homme le besoin de Dieu n'est pas à géométrie variable, c'est une nécessité absolue.
Dieu nous fait participer à son œuvre, dans la liberté qu'il nous a accordé, Il nous a rendu participant de son action salvatrice, il nous rend nécessaire à son action. Si nous désertons, nous participons à la pertes de beaucoup.

Contrairement à vous, je ne trouve absolument pas que de ne pas aller à la messe rend plus mauvais, mon expérience avec mon cercle familial et d'amis me conduirait presque à penser le contraire. Combien de non pratiquants ai-je vu avec une bonté d'âme tellement supérieure à celle de pratiquants assidus ! Combien de fois ai-je pu constater le manque de charité des paroissiens à l'égard du malheureux qui mendiait devant l'église ! Combien de fois les paroissiens ne me saluaient-ils pas en s'installant à côté de moi sur les bancs et se souvenaient soudainement que j'existais quand il s'agissait de se donner hypocritement la paix du Christ. Des gens bons, il y en a dans les assemblées et en dehors. Des mauvais et des hypocrites également.

Tout dépend de la mesure avec laquelle vous mesurez la sainteté, car c'est de cela dont il s'agit.
Il ne s'agit pas d'action sociale mais de salut des âmes.
Si l'on ne va pas à la source de toute charité, on ne peut la partager.

Je ne connais aucun saint qui n'allait pas à la messe dés que possible.

[poche]

Je dis toujours aux enfants que lorsqu'ils voyagent, ils doivent se poser deux questions. Où est l'église catholique dans cette ville ? Quel est l'horaire des messes?

[PaxetBonum]

Je dis toujours aux enfants que lorsqu'ils voyagent, ils doivent se poser deux questions. Où est l'église catholique dans cette ville ? Quel est l'horaire des messes?

Excellente initiative.
Il existe maintenant des applications pour cela, ce qui simplifie nettement la donne.

Désolé mes commentaires sont toujours en décalage, car je suis un méchant pécheur en pénitence

[Vladimir]

Pardonnez-moi cette question qui peut paraître relativement bête (quoi qu'il n'existe pas de bêtes questions apparemment) mais lorsque vous êtes à l'étranger, dans un pays dont le français voire l'anglais n'est pas une langue, est-ce que vous allez toutefois à la messe ?

Allez-vous donc à une messe en espagnol lorsque vous êtes à Madrid ou en allemand lorsque vous êtes à Berlin ?

Car de la même façon que je me suis déjà senti perdu lorsque je suis allé à la messe "histoire de voir à quoi cela ressemble" étant petit, je me dis que les enfants/adultes doivent l'être tout autant dans une célébration qui n'est pas dans leur langue.

[Invité]

Je suis justement expatrié dans un pays européen non francophone, non anglophone et ai cessé d'aller à la messe dans les semaines qui ont suivi mon installation. La barrière linguistique, le manque de jeunes dans les églises et l'envie de profiter de la nature le dimanche ont eu raison de mon assiduité...

[Fée Violine]

Pardonnez-moi cette question qui peut paraître relativement bête (quoi qu'il n'existe pas de bêtes questions apparemment) mais lorsque vous êtes à l'étranger, dans un pays dont le français voire l'anglais n'est pas une langue, est-ce que vous allez toutefois à la messe ?

Allez-vous donc à une messe en espagnol lorsque vous êtes à Madrid ou en allemand lorsque vous êtes à Berlin ?

Car de la même façon que je me suis déjà senti perdu lorsque je suis allé à la messe "histoire de voir à quoi cela ressemble" étant petit, je me dis que les enfants/adultes doivent l'être tout autant dans une célébration qui n'est pas dans leur langue.

A Berlin je suis allée à des messes en allemand. Je suivais les textes du jour sur mon "Prions en Eglise ", je disais le gloria, le credo, le notre père etc. en français en même temps que les autres. Il n'y a que l'homélie et la prière universelle que je n'ai pas trop comprises car je ne parle pas allemand assez couramment.

Une autre fois, je suis allée à la messe à Prague, heureusement la messe était en latin, mais là aussi il y avait l'homélie et je ne sais pas du tout le tchèque !

Bref, même à l'étranger on peut suivre la messe au moins en partie.

[Altior]

Allez-vous donc à une messe en espagnol lorsque vous êtes à Madrid ou en allemand lorsque vous êtes à Berlin ?

Oui. Sauf que je ne vais jamais à la Messe en espagnol ou en allemand, mais toujours à la Messe en latin. De cette façon, tout est familier pour moi.

Car de la même façon que je me suis déjà senti perdu lorsque je suis allé à la messe "histoire de voir à quoi cela ressemble" étant petit, je me dis que les enfants/adultes doivent l'être tout autant dans une célébration qui n'est pas dans leur langue.

Euh... À la Messe je me sens toujours petit... Lorsque j'entre, je me sens vieux, lorsque je sors, je me sens enfant.