Certes pas pire encore, car ce n'est pas par répétition inductive qu'on juge ça, même si , il est vrai, le travail de classification donne une intuition des essences par caractères incomplets. Prenons un exemple du même genre mais encore plus fort : tous les corbeaux sont des animaux (des substances corporelles animées) est empirique et est de certitude métaphysique, pas tous les corbeaux sont noirs.Un autre exemple qui vous avez pris, le corbeau est un oiseau, est pire encore. C'est une classification, selon une catégorie inventée par l'homme et encore pas partout, sur quelques critères visibles. Un corbeau n'est pas métaphysiquement un oiseau, mais il peut se ranger très probablement selon observation de caractéristiques visibles (deux ailes, un bec, deux pattes, un gésier, des os creux...) et maintenant j'imagine un séquençage génétique (ce qui rend la chose encore plus probable), qu'un corbeau peut être classé dans la catégorie inventée des oiseaux.
Il existe un monde matériel peut être interprété comme une théorie physique au sens large (ou métaphysique impliquée par la physique et c'est de certitude absolue ; le cogito est une vérité empirique et de certitude absolue (mais on peut dire que c'est pas scientifique empirique, mais peut-être philosophique empirique).ne pourra JAMAIS être déclarée vraie absolument. C'est simplement la plus probable quand c'est objectif avec de nombreux points de mesures précises
Attention au sens de métaphysique : la théologie naturelle n'est qu'une petite part, tout le reste est l'ontologie, étude de l'être en tant qu'être, et là le rapport avec les sciences empiriques est une question complexe. Il est évident que Bernard d'Espagnat cherche à construire des implications métaphysiques (rapport des phénomènes avec l'être en soi, nature du temps) à partir de la physique. Est-ce de la philo? De la physique? La métaphysique de type anglo-empiriste fait son retour au collège de France, et ça a peu à voir avec Dieu. Il faut éviter d'interpréter métaphysique comme non physique, il faut plutôt penser 'plus englobant' que le physique, mais incluant le physique.ni la science ne peuvent se targuer d'avoir une explication de type métaphysique par les lois de la physique, de la biologie etc. Les savants qui le font abusent, passent les frontières de la science pour en fait donner leur conviction personnelle
Or j'ai observé que beaucoup de gens ordinaires dans le sens n'ayant pas suivi de formation complexe en physique, pensent de bonne foi que la science peut donner des explications métaphysiques,
https://www.forum-religion.org/viewtopi ... 7#p1261177 (1er juin)elle repose sur les old books, dont Russel escamote la crédibilité, et sur l'orthodoxie, la droite opinion consensuelle
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Pouvez-vous développer à l'occasion, ou me pointer des liens?s
https://www.forum-religion.org/viewtopi ... 0&start=45 (1er mai 21, p. 4)
Bien sûr, mais ça ne cadre pas avec votre modèle : la certitude morale est une certitude, donc le doute raisonnable est exclu. Pourtant c'est 1 de certitude morale mais pas au sens bayesien puisque 1=certitude métaphysique, ce qui est différent.Je suis pas sûr. L'argument d'autorité (le locuteur est compétent et pas menteur) ne repose que partiellement sur l'induction, i.e. sur le comportement passé du locuteur. Les indices dépassent cela.
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Tout intervient, pas seulement la crédibilité du ou des témoins, mais aussi le support de l'information (recopie), la date de l'écrit (plus ou moins lointain par rapport à l'événement). Vous prenez un exemple facile, avec donc une probabilité tellement proche de 1 que l'on pourrait croire 1, avec j'imagine des écrits frais et concordants.
D'ailleurs le consensus n'est qu'un argument d'autorité élargi, et la crédibilité des témoins, l'importance intrinsèque de l'événement (la béatitude humaine, le salut, ou non) ne sont pas bayésiens. A probabilités égales, p.ex, on peut croire l'hypothèse la meilleure du point de vue de la raison pratique (argument de convenance, ou esthétique, y compris en physique).
Ça n'a pas grand sens : l'absence de doute est un fait, pas une décision. On décide pas qu'il serait déraisonnable de douter, on le constate par la raison pratique entre autres.On décide que cela devient une certitude.
C'est le point, une certitude n'est pas probable pcq le doute est exclu (en langage classique doute implique opinion, et la mort de César le 15 mars est plus qu'un opinion, une probabilité, calculable ou non). Une certitude morale est plus qu'une probabilité et pourtant ça ne peut pas être une probabilité bayésienne 1.En effet. Ne pas suivre les conclusions d'un cheminement de Bayes ou pire ne pas faire tourner le modèle est déraisonnable. Je pense même que c'est une bonne définition de ce qui est raisonnable ou non....Mais ce n'est pas parce que c'est raisonnable que ce n'est pas une probabilité en réalité. Le seul élément qui peut troubler, c'est que ce calcul n'est pas formalisé, ni conscient. s
D'un point de vue aristotélicothomiste c'est l'inverse : Les maths sont un cas particulier de l'être, concernant son aspect quantitatif, c'est la mathématique qui dérive de la métaphysique, qui traitre de l'être dans toute son extension)le principe d'identité (qui est une logique mathématique en réalité) en font partie assurément.
Cela sonne bien empiriste! JS MILL pensait que des cercles pourraient être carrés, simplement on n'en a pas encore découverts!!!Encore que la logique du modus ponens et du modus tollens puisse se déduire de la formule de Bayes aux extrêmes. C'est intéressant de s'apercevoir que ce sont des cas particulier d'une loi plus générale probabiliste.
Attention au sens de métaphysique. Dire que les maths sont transcendantes peut avoir plusieurs sens : un sens platonisant ou augustinisant; elles existent dans un monde à part ou dans l'esprit divin. Un autre sens (Aristotélicien), elles dérivent de l 'induction, de l'intuition des essences (comme tout corbeau est un animal). Séparer L'empirique des maths est typique de la tradition de Hume (et de PLaton, curieusement) et du positivisme scientiste. C'est aussi au coeur du kantisme, qui sous cet aspect dérive de Hume (qui a éveillé Kant de son sommeil dogmatique, disait ce dernier). La métaphysique concerne tout l'être, pas seulement l'être non physique.Ensuite les mathématiques étant transcendantes ou métaphysiques vous en étiez d'accord,
Du point de vue thomiste c'est pas étonnant : les maths viennent de la nature par abstraction et intuition des essences, dans une induction en matière nécessaire. Ensuite on réapplique les maths aux inductions en matière contingente, induction par répétition ou il n'y a pas visualisation de liens essentiels, comme dans tous les corbeaux sont noirs.Enfin la nature elle-même semble gouvernée selon des lois totalement mathématiques, pas seulement la physique mais également la chimie, la biologie, etc. Prendre le principe qu'un schéma est trop mathématique pour être valide me semble donc déraisonnable, selon ces éléments