... peut-être la mention d'une certaine forme d'affection présente chez Chantal Delsol et à l'égard des catholiques «traditionalistes» se présenterait-elle, aussi, comme chose plus appropriée en terme de sens, et que s'il fallait évoquer d'abord une apologie du mouvement. Le fait reste que Chantal Delsol elle-même va se situer hors la position susdite; me référant toujours ici qu'au traditionnalisme. Il serait un peu étrange qu'elle fasse réellement l'apologie d'une posture morale ou intellectuelle et cependant que tout ce qui l'animerait intérieurement, au sens le plus noble du terme, devrait l'entraîner à se tenir un peu plus qu'aux marges de ce qu'elle devrait révérer.
En somme, l'utilisation d'expressions comme «une certaine admiration» ou «une certaine forme de respect» me paraîtrait mieux pouvoir cerner ce qu'elle aurait voulu exprimer dans les quelques lignes entrevues par moi-même.
M'enfin, il ne s'agit que d'un petit commentaire constructif («du moins on l'espère !»). Merci plutôt pour le renvoi vers la page en question.
Parce qu'on trouve aussi :
- «[...] Celui qui a la certitude d’être accompagné, les grandes épreuves de la vie ne le trouvent pas seul au monde. Beaucoup disent que c’est là une chance. C’est même une expression courante, qui se répète dans les salons : vous avez de la chance, d’avoir la foi, j’aimerais moi aussi, mais voilà, cela ne m’est pas venu… Je ne crois pas que les choses se passent ainsi. Car une « chance » vous descend dessus comme la manne inattendue. Rien de tel ici. Cette présence, il faut la demander sans cesse et l’implorer silencieusement. Il faut attendre cette présence dans le noir quand elle s’attarde. Il faut aller la quérir, la solliciter. A cet égard, l’histoire signifiante est celle de Jacob, l’un de mes héros préférés. Le combat de Jacob avec l’ange est un combat d’amour, une lutte contre le doute, une volonté éperdue de se tenir, quoiqu’il arrive, dans l’ombre de Dieu, accroché aux plis de Son manteau. Jacob se cramponne à l’ange, il le harcèle, après même que celui-ci l’eut frappé à l’emboîture de la hanche. Il réclame une bénédiction, signe de la présence. Et il appelle cette présence divine en s’appuyant sur la promesse faite à Abraham. La foi n’est pas ce don qui tombe du ciel sur les plus chanceux d’entre nous. Elle est ce combat à nul autre pareil, symbole d’une prière incessante.»
Intéressant, intéressant... sans doute... mais c'est vraiment ce qui frustre tout le monde en même temps, qui en désespère des millions, explique peut-être l'inflation de l'athéisme comme la journée où soit l'entraînement collectif ou soit la pression exercée par la société va déserrer son emprise sur les sujets ici et là. Oui, parce que si l'on doit songer à cet aspect de combat
à la Quichotte...
[...]
C'est à se demander à quelque part si l'être en société n'est pas aussi important que pourrait l'être la prière seule sur la montagne. Je suggère ici deux dimensions qui seraient aussi importantes l'une que l'autre quant à penser jamais pouvoir toucher Dieu ou l'être en retour (cf toucher dans le sens de contacter; communiquer, etc). Sauf, l'absence de Dieu fait aussi mal d'un côté que de l'autre, voire l'ennui en serait même justement démultiplié (l'ennui de l'absence divine au plan sensoriel) s'il faut s'embarrasser de devoir considérer un groupe ou le groupe. Le groupe est peut-être comme le révélateur sous la loupe et qui magnifie tout : absence, vide, défaut, incomplétude, insatisfaction et tout.