cmoi a écrit : ↑dim. 04 oct. 2020, 7:25
Que vous dire à présent que je vous ai un peu aussi et déjà répondu (mais pas vraiment, je me suis plutôt expliqué…) en biais sur un autre fil.
Je sais que vous attendez de moi la franchise, et que je peux prendre certains risques, alors je vais les prendre…
Le rôle des prêtres est d^offrir nos offrandes et d’intercéder, de dire des messes présentant nos intentions, etc. Leur formation et leur expérience sont pour la plupart insuffisantes pour leur permettre de répondre à des besoins comme le vôtre.
Certains compensent en « doublant » par une formation de type psychothérapeute, mais il y en a beaucoup et de plus en plus spécialisées, et adapter leurs bagages à la guidance spirituelle demande tout un travail à faire en solo et n’est pas si évident car c’est plus différent qu’on ne le croit.
Ceci pour expliquer un peu… Et comme les prêtres ont un emploi du temps surchargé… Mais cela ne vous consolera pas,
il y a bien un vide, un manque…
Merci de votre franchise, cmoi
Quant aux prêtres, peut-être y a-t-il, en dépit de leur expérience de la pâte humaine, un aspect qui leur échappe, puisque telle n'est pas leur vocation d'être des époux.
J'ai eu beau leur donner des éléments comme ceux (et même beaucoup plus précis) que je livre depuis le début du fil, la difficulté du célibataire à pouvoir se projeter dans ce que suppose la vie conjugale en terme de don qualitatif de soi (d'un soi honnête et pas partagé de sentiments contraires), ce qu'à n'en pas doute elles valent bien- cette difficulté mentionnée, donc, me semble une explication plausible pour comprendre et excuser de n'avoir pas été compris d'eux.
J'ajoute comme vous encore à leur décharge que je n'étais pas encore parvenu peut-être à présenter avec eux (qui n'ont pas toujours non plus la disponibilité que peuvent offrir des usagers d'un forum) les choses avec la même qualité d'intelligibilité qu'avec vous.
Au début de ce fil non plus, en effet, je ne trouvais pas d'écho me permettant de me penser compris.
cmoi a écrit : ↑dim. 04 oct. 2020, 7:25
La première en citant St Thomas d’Aquin dans un extrait que j’ai déjà dû citer sur ce forum au moins 2 fois : « L’amour signifie une certaine adaptation de la puissance affective à un bien. Or aucun être n’est blessé pour s’être adapté à ce qui lui convient ; il s’accomplit plutôt, si c’est possible, et en devient meilleur.
Au contraire, ce qui veut s’adapter à ce qui ne lui convient pas en est blessé et détérioré. Donc, l’amour du bien qui convient perfectionne et améliore celui qui aime ; l’amour du bien qui ne convient pas blesse et détériore. »
Donc si votre amour n’est pas celui qui vous convient (nullité), il vous blessera et quoi que vous puissiez faire, cela vous nuira (à moins d’être un saint très spécial à la Benoît Labre ou d’y parvenir contre le sort).
Ce que je souligne(en dernière partie) est bien ce que je vis
cmoi a écrit : ↑dim. 04 oct. 2020, 7:25
Donc si votre amour n’est pas celui qui vous convient (...), il vous blessera et quoi que vous puissiez faire, cela vous nuira (à moins d’être un saint très spécial à la Benoît Labre ou d’y parvenir contre le sort).
Il est vrai qu'il m'arrive de trouver tout cela nocif, mais on s'habitue à beaucoup de choses
cmoi a écrit : ↑dim. 04 oct. 2020, 7:25
J’estime (vu de l’extérieur) que la première des choses, ne serait-ce que pour le dialogue de l’amour, serait d’approfondir et de clarifier ce point pour sonder la réalité de son attachement pour vous et de son anamnèse
A votre place aussi je verrais ainsi les choses, mais je les vois au contraire de l'intérieur
cmoi a écrit : ↑dim. 04 oct. 2020, 7:25
Imaginez que ce soit elle qui dans un certain temps vous quitte. Sans m’étendre sur les circonstances qui pourront être très injustes…, A quoi aura servi votre sacrifice ?
Et que vous vous aperceviez ensuite de toute l’évolution spirituelle que cela vous permettra ensuite, et que vous auriez pu commencer plus tôt…
Cela ne m'a jamais échappé
cmoi a écrit : ↑dim. 04 oct. 2020, 7:25
Imaginez encore l’équivalent pour vous, qu’une tentatrice survienne dans un moment qui vous sera difficile et où vous serez faible. Le fait de ne plus vivre une relation de couple telle qu’elle devrait être accroîtra cette tentation (la tentatrice pourra être très croyante) et de vous dire que peut-être votre mariage n’est pas valide vous fera quoi ?
Idem, avec l'hypothèse où la tentatrice, comme vous la nommez, serait bien intentionnée
cmoi a écrit : ↑dim. 04 oct. 2020, 7:25
Les enfants deviennent souvent très « ingrats » et c’est normal quand ils ont leur vie à construire. Le jugement qu’ils portent alors sur chacun de leurs parents est souvent surprenant et pas toujours juste. Ne vous attendez pas à des remerciements !
Encore faudrait-il qu'il soient informés etconscients de tout ceci.
cmoi a écrit : ↑dim. 04 oct. 2020, 7:25
Attention à ne pas vivre avec un cœur partagé, le sentiment d’être dans la fausseté
Comment pourrais-je techniquement y échapper?? C'est peut-être ma croix..
cmoi a écrit : ↑dim. 04 oct. 2020, 7:25
Ce qui m’a semblé le plus mauvais signe, c’est de croire détecter dans vos propos voilés certaine graines de sentiments très négatifs qui se seraient mis en place à son égard à elle.
Demeure de ma part le beaucoup moins exigeant amour fraternel
cmoi a écrit : ↑dim. 04 oct. 2020, 7:25
Tout ceci étant dit, il me semble qu’il y a dans votre description de la situation quelque chose qui me fait penser qu’elle n’est pas si alarmante que cela, en ce que son point de départ, tel que vous le présentez, ne vient ni de vos sentiments réciproques ou non, ni de votre attachement, ni de débordements d'agressivité ou d'ivresse u autres, mais
d’une construction intellectuelle à partir de données faisant appel à la foi.
C'est possible; je ne vois pas bien à quoi vous faite allusion
cmoi a écrit : ↑dim. 04 oct. 2020, 7:25
Il y a dans votre témoignage en creux ici des choses encore qui ne s’ajustent pas. Par exemple : l’origine purement morale de votre mal et vos sentiments négatifs.
Vous n'avez pas compris ce que j'écrivais le 02 Octobre à 10h56? C'était là où je présentais le mieux le dilemme, je crois pourtant. Ce ne sont pas des sentiments négatifs précisément. C'est plutôt une limite aux sentiments positifs que j'aurais aimé (et aurais sans doute le devoir d'éprouver) avoir qui me fait scrupule.
cmoi a écrit : ↑dim. 04 oct. 2020, 7:25
A présent je me tais (j'aurais peut-être dû depuis le début, qui sait ? Pardonnez-moi alors...)
Peut-être cela eusse-t-il été préférable, je ne sais pas. Ce que je sais, c'est qu'à l'heure actuelle, cela ma soulage d'en parler, et d'être écouté, surtout compris.
cmoi a écrit : ↑dim. 04 oct. 2020, 7:25
Votre "situation a quelque chose de très confortable
Si vous voulez, mais alors je le ressens comme un confort semblable à celui de Jésus assumant son identité pendant la passion, l'inconfort en la circonstance étant à rapprocher de l'inconfort psychologique qu'éprouva Pierre en le reniant
cmoi a écrit : ↑dim. 04 oct. 2020, 7:25
il faut être sûr que ses torts vis à vis de vous vous poussent bien jusque là !
Ce dont je me vois péniblement m'assurer