Qu'est-ce que la conversion ?

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Re: Qu'est-ce que la conversion ?

Message non lu par gerardh » ven. 25 août 2017, 12:41

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Teano, vous me demandez :
c'est votre témoignage que je voudrais lire
Nos messages se sont croisés. Je vais réfléchir à un texte relatant mon témoignage.

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Re: Qu'est-ce que la conversion ?

Message non lu par gerardh » ven. 25 août 2017, 14:33

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Hello Teano,

Comme vous me l’avez demandé, voici mon témoignage sur ma transformation :

Il n’aura rien de spectaculaire, comme ont pu l’être les conversions des premiers chrétiens, ou encore (mais il faut considérer ces choses avec prudence), les témoignages des charismatiques catholiques ou évangéliques.

Ayant été baptisé enfant, j’avais environ 7/8 ans lorsque ma grand-mère, une personne simple et peu pratiquante, m’a fait visiter une église et m’a dit que Jésus était le Fils de Dieu et qu’il était mort sur la croix pour nos fautes. J’ai suivi peu après le catéchisme avec intérêt. Ensuite il y a eu des hauts et quelques bas, mais dans l’ensemble j’ai beaucoup apprécié les enseignements de l’Eglise catholique, et j’étais incliné vers les choses de Dieu. Ce fut une préparation utile, mais pas encore la conversion.

Vers 17/18 ans j’ai été en contact avec l’assemblée des « frères » lors d’une de leur réunion de culte. J’y ai trouvé de la profondeur et de l’onction, mais je notais les écarts avec certains de mes enseignements catholiques, et l’effet immédiat fut de me faire revenir vers l’Eglise catholique. Malheureusement, lors d’une messe, je fus choqué par l’attitude d’un prêtre, qui accomplissait sa charge de manière désinvolte, voire même dégoûtée. C’était sans doute un fait isolé mais cela m’a marqué.

Vers 19 ans, j’ai été reçu au concours d’une grande école d’ingénieurs de province, et à partir de là j’ai fréquenté régulièrement les réunions des « frères » de la localité. Pourquoi ? Peut-être au début pour un besoin de contacts humains, mais Dieu me cherchait. Au bout de quelques mois, sans que je puisse fixer une date précise, j’ai acquis la certitude de mon salut, ce qui a été pour moi ladite transformation en termes de nouvelle naissance. Cela m’a apporté la paix de ma conscience et la paix du cœur. Un sentiment de grand bonheur.

Mais il me manquait encore quelque chose. Cela dit un certain temps après, j’ai demandé à « rompre le pain », c'est-à-dire à partager la communion avec mes nouveaux amis. Mais ceux-ci ont mis plusieurs mois avant de me recevoir à la table du Seigneur. Cela était certainement explicable par les questions incisives que je leur posais, ainsi que par mon esprit trop cartésien et raisonneur. Mais au-dessus de ces raisons « logiques », il y avait le fait non perçu alors par mes frères, que je n’étais pas encore scellé du Saint Esprit. En effet le Saint Esprit, soit immédiatement après la conversion, soit quelque temps après, vient faire, en tant que personne divine, son habitation dans le chrétien.

J’ai eu au bout d’un certain temps conscience de la présence en moi de l’Esprit, en considérant un cantique très simple et très ardent :

Vers Jésus lève les yeux
Contemple son visage merveilleux
Et les choses de la terre
Pâliront peu à peu
Si tu lèves vers Jésus les yeux.

Ce fut certes un indice léger, mais il fut pour moi éclairant. Peu après, sans pour autant que je confie cette conviction à l’assemblée, cette dernière se trouva « inexplicablement » libre de me recevoir en communion.

Depuis lors, « par la grâce de Dieu je suis ce que je suis » (1 Cor 15, 10), c'est-à-dire un vase de miséricorde (Romains 9, 23), moi qui me suis « enfui pour saisir l’espérance proposée, laquelle nous avons comme une ancre de l’âme, sûre et ferme, et qui entre jusqu’au dedans du voile où Jésus est entré comme précurseur pour nous, étant devenu souverain sacrificateur pour l’éternité selon l’ordre de Melchisédec (Hébreux 6).

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Re: Qu'est-ce que la conversion ?

Message non lu par Teano » ven. 25 août 2017, 15:42

Merci, gerardh, de votre témoignage qui fait écho au mien par bien des points communs que nous aurions (notamment le rôle important d'une grand-mère dans les débuts de l'éveil à la foi).

De mon point de vue, quand je lis "transformation", je comprends "configuration au Christ", au sens où ma pauvre humanité se laissant docilement pétrir par la présence du Christ prendrait une nouvelle forme qui ressemblerait davantage au Christ. Concrètement, cela ne se manifesterait pas tant par un changement soudain de comportement que par des choses plus difficilement perceptibles tant par le chrétien que par son entourage mais pourtant très réelles.

C'est pourquoi je suis très réservée quand vous écrivez :
la conversion proprement dite, qui est une véritable transformation, et qui s'opère soit instantanément, soit en un laps de temps réduit.
A vous lire, ce que vous décrivez est bien votre conversion mais je n’appellerais pas cela une transformation. Comprenez bien : je ne porte aucun jugement sur ce que vous avez vécu et les choix que vous faites ( vous et moi avons des tas de choses en commun). Dans votre propre témoignage, vous voyez bien que certaines prises de conscience, ont pris plusieurs années. Ce n'est pas un laps de temps réduit ou alors, c'est que nous n'avons pas la même appréciation du temps. Il n'y a d'ailleurs rien de soudain ni de brutal dans ce que vous décrivez.



Teano
"« Sous l’abri de ta miséricorde, nous nous réfugions, sainte Mère de Dieu. Ne repousse pas nos prières quand nous sommes dans l’épreuve, mais de tous les dangers, délivre-nous, Vierge glorieuse et bénie »"


Messages dans cette couleur (ou à peu près...) : modération du forum

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Re: Qu'est-ce que la conversion ?

Message non lu par gerardh » ven. 25 août 2017, 16:25

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Hello Teano,

Je distingue d'une part la longue période de préparation à la foi, où j'étais intéressé par les choses de Dieu, mais pas encore converti, à d'autre part le laps de temps d'environ 8 à 10 mois où ma véritable conversion s'est opérée. Certes j'aurais alors préféré que cette conversion soit instantanée, comme elle l'a été pour l'apôtre Paul, ou encore que je sois capable de situer, à l'intérieur de cette période de 8/10 mois, le moment exact de ma conversion. Mais cela n'est pas donné à tout le monde.

Une fois converti j'aurais très bien pu demeurer au sein de l'Eglise catholique, laquelle proclame l'évangile du salut en Jésus Christ. C'est d'ailleurs le cas pour beaucoup de catholiques qui se convertissent vraiment. Mais il m'a été donné par grâce de connaître d'autres éléments qui m'ont fait avancer dans un chemin que j'ai estimé plus conforme à la doctrine du Christ.

Ce qui par contre est clair dans mon esprit, c'est qu'à l'issue de cette période courte intermédiaire, j'aie eu à partir d' une période donnée, la certitude de cette conversion. Ensuite il n'était plus question pour moi de conversion (elle était acquise), mais de marche chrétienne dans la vérité, et dans la recherche de sainteté pratique.

Au risque de vous agacer, je vous communiquerais deux autres passages bibliques qui traduisent bien ma situation en Christ :

1 Pierre 2, 9 : vous êtes une race élue, une sacrificature royale, une nation sainte, un peuple acquis, pour que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière 

Col 1, 12-14 : rendant grâces au Père qui nous a rendus capables [ou dignes] de participer au lot des saints dans la lumière ; qui nous a délivrés du pouvoir des ténèbres, et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour, en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés.


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Re: Qu'est-ce que la conversion ?

Message non lu par Altior » ven. 25 août 2017, 22:04

gerardh a écrit :
ven. 25 août 2017, 11:35
Nous devons donc conclure, même si l'on nous taxe de justification a posteriori, que les apostats n'avaient pas vraiment la foi au départ.
Vous me rappelez une des lois de Murphy: «une expérience scientifique est réussie lorsque, afin de justifier la théorie, on doit omettre au maximum la moitié des observations».

Ou bien, encore plus drôle, de cette histoire-là quand quelqu'un écrit à M. Murphy: «cher M. Murphy, je tiens à vous informer que votre loi selon laquelle la tartine tombe toujours côté beurre sur la tapis ne se confirme pas. Aujourd'hui, pendant que je prenais mon petit déjeuner, une tartine est tombé sur un tapis très cher. Eh bien, il est tombé côte pain et je vous l'envoie afin que vous l'étudiez.» La réponse des Laboratoires Murphy: «Cher Monsieur Machin. Nos spécialistes et moi-même nous avons bien étudié la tartine que vous nous avez envoyé. Le résultat des études est clair: par erreur, le beurre a été mis sur le côté qui ne fallait pas».

Détrompez-vous, cette fausse doctrine OSAS («once saved, always saved») n'a aucun soutien ni dans la Bible, ni dans la Tradition. Elle n'est pas même protestante «de souche», car je n'ai jamais lu une trace de ça chez Luther. Je suis d'avis qu'elle vient directement du diable, ayant pour but de faire dormir les chrétiens.

Non, cher gerardh, ne faut pas abaisser la garde, rien n'est joué jusqu'au dernier moment de notre vie. Alors à peine, après la dernière heure, quand tout peut être gagné et tout peut être perdu, nous pourrons dire si nous avons réussi dans ce temps de probation qui a exactement la durée de notre vie sur la terre.

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Re: Qu'est-ce que la conversion ?

Message non lu par gerardh » dim. 27 août 2017, 12:58

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Cher Altior,

En réponse à votre post, je vous propose le message allégé suivant.

Je remonte un peu, en les commentant, les termes de la discussion. J’avais écrit :
Il y a deux phases : la conversion proprement dite, qui est une véritable transformation, et qui s'opère soit instantanément, soit en un laps de temps réduit. Ensuite il y a non plus la conversion, mais la marche chrétienne, que Teano appelle opportunément la sanctification (bien que ce terme ait un sens plus vaste), et qui consiste à avancer dans le chemin chrétien, en progressant dans la voie de la sainteté pratique. A noter qu'il peut y avoir des chutes dans cette marche : cela est bien affligeant mais ne remet pas en cause notre conversion.
Vous avez réagi à ce message, en critiquant seulement la dernière phrase. Puis-je vous demander si vous êtes d’accord avec le reste du texte ? Sur la dernière phrase, vous avez écrit :
Les «simples chutes» (horribile dictu), certainement non. Toutefois, il arrive que la conversion soit remise en cause. Il arrive que, suite à une crise profonde de foi, l'option fondamentale pour Dieu soit rejetée. C'est l'apostasie. C'est la différence entre Pierre et Judas. La liberté des gens humains va dans les deux sens. Rien n'est définitivement acquis pendant notre marche sur le désert de la vie.
J’ai répondu :
Je ne suis pas d'accord. Le chrétien, j'entends le véritable chrétien, est né de nouveau, d'une vie qui est éternelle. Par ailleurs il est scellé du Saint Esprit, qui est les arrhes de son héritage et qui demeure avec lui éternellement (Jean 14, 16). Or ce qui est éternel ne peut pas être provisoire ou conditionnel. Nous devons donc conclure, même si l'on nous taxe de justification a posteriori, que les apostats n'avaient pas vraiment la foi au départ.
Une fois de plus, vous avez réagi sur la dernière phrase :
Détrompez-vous, cette fausse doctrine OSAS («once saved, always saved») n'a aucun soutien ni dans la Bible, ni dans la Tradition. Elle n'est pas même protestante «de souche», car je n'ai jamais lu une trace de ça chez Luther. Je suis d'avis qu'elle vient directement du diable, ayant pour but de faire dormir les chrétiens [je pense au contraire que le diable nous piège en sens inverse]. Non, cher gerardh, ne faut pas abaisser la garde, rien n'est joué jusqu'au dernier moment de notre vie. Alors à peine, après la dernière heure, quand tout peut être gagné et tout peut être perdu, nous pourrons dire si nous avons réussi dans ce temps de probation qui a exactement la durée de notre vie sur la terre.
Je pensais apporter des éléments de réponse bibliques supplémentaires, mais l’essentiel est dans le début de mon message à savoir :
Le chrétien, j'entends le véritable chrétien, est né de nouveau, d'une vie qui est éternelle. Par ailleurs il est scellé du Saint Esprit, qui est les arrhes de son héritage et qui demeure avec lui éternellement (Jean 14, 16). Or ce qui est éternel ne peut pas être provisoire ou conditionnel.
Dites-moi en quoi vous n’êtes pas d’accord avec cet extrait.

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Re: Qu'est-ce que la conversion ?

Message non lu par Fée Violine » dim. 27 août 2017, 22:07

Le chrétien, j'entends le véritable chrétien, est né de nouveau, d'une vie qui est éternelle. Par ailleurs il est scellé du Saint Esprit, qui est les arrhes de son héritage et qui demeure avec lui éternellement (Jean 14, 16). Or ce qui est éternel ne peut pas être provisoire ou conditionnel.
Gerardh, vous avez maintes fois exprimé cette opinion, qui n'est pas biblique. L'expression "scellé du Saint Esprit" ne se trouve pas dans la Bible, à ma connaissance. Il ne suffit pas de la répéter pour qu'elle devienne vraie !

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Re: Qu'est-ce que la conversion ?

Message non lu par gerardh » dim. 27 août 2017, 22:19

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Bonjour Fée

Voyez :

Eph 1, 13
Eph 4, 30
2 Cor 1, 21-22

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Re: Qu'est-ce que la conversion ?

Message non lu par Fée Violine » dim. 27 août 2017, 22:37

En effet :
Ephésiens 4, 30 : "Ne contristez pas l'Esprit Saint de Dieu, qui vous a marqués de son sceau pour le jour de la rédemption", et à peu pareil dans les autres références que vous indiquez.
La Bible de Jérusalem dit "marqués d'un sceau", ce qui est quand même plus clair que "scellés du Saint Esprit". "Scellé", on imagine un coffre-fort hermétique, alors que le Saint Esprit aurait plutôt tendance à ouvrir les portes et les fenêtres !
Mais ce n'est pas parce que st Paul emploie trois fois une expression qu'il faut en faire une base de votre théologie...

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Re: Qu'est-ce que la conversion ?

Message non lu par gerardh » lun. 28 août 2017, 13:52

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Bonjour Fée,

Depuis la Pentecôte d’Actes 2, le Saint Esprit est venu sur la terre faire son habitation, en tant que personne divine, non seulement dans l’Eglise (la communauté des chrétiens), mais individuellement dans chaque chrétien.

Ainsi nous lisons en 1 Cor 3, 16 : « ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? », et en 1 Cor 6, 19 : « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous, et que vous avez de Dieu ? »

C’est cette réception du Saint Esprit par le croyant que j’ai voulu exprimer en employant cette expression biblique de sceau (ou scellé). J’ai pour ce faire voulu éviter aussi d’employer l’expression « baptême du Saint Esprit », qui n’est pas tout à faite la même notion. En fait l’expression « sceau du Saint Esprit » n’est pas inconséquente, mais elle recouvre des réalités particulières.

Dans Son caractère de sceau, l’Esprit marquait les croyants comme appartenant à Dieu. En tant qu’arrhes, l’Esprit est le gage de l’héritage qui est devant eux, et Il donne aussi un avant-goût des bénédictions qui s’y rattachent. Celui qui a été scellé est marqué comme étant la propriété de celui qui l’a scellé. C’est la foi en l’œuvre du Seigneur Jésus pour le pardon des péchés qui est scellée. Cette foi, Dieu la scelle. Il la reconnaît et met, comme signe, son sceau sur elle ; et par cela, elle est en même temps assurée et affermie. Le Saint Esprit en tant qu’habitant en nous, est ce sceau : la preuve que nous sommes Sa propriété. Dieu nous a déjà maintenant scellés pour prouver que nous lui appartenons, et que nous aurons ainsi part à son héritage.

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Re: Qu'est-ce que la conversion ?

Message non lu par Altior » mar. 29 août 2017, 22:58

gerardh a écrit :
dim. 27 août 2017, 12:58

Cher Altior,
(...)
Je pensais apporter des éléments de réponse bibliques supplémentaires, mais l’essentiel est dans le début de mon message à savoir :
Le chrétien, j'entends le véritable chrétien, est né de nouveau, d'une vie qui est éternelle. Par ailleurs il est scellé du Saint Esprit, qui est les arrhes de son héritage et qui demeure avec lui éternellement (Jean 14, 16). Or ce qui est éternel ne peut pas être provisoire ou conditionnel.
Dites-moi en quoi vous n’êtes pas d’accord avec cet extrait.

_______
Cher Gerardh,

Le verset que vous citez, Jn 14, 16 dit que:

Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu'il demeure éternellement avec vous

en Vulgata:

et ego rogabo Patrem et alium paracletum dabit vobis ut maneat vobiscum in aeternum


Verbum Domini.

On voit vite que l'idée que être né de nouveau serait un état irréversible n'est pas contenu dans le verset cité. Dans ce lien vous avez un florilège, cueilli pas St Thomas, de la manière dont les Pères de l'Église ont interprété ce verset. Vous verrez que pas un seul ne le prend à votre manière.

Ne prenons pas ce problème de foi à la légère. Je vous propose de continuer de l'examiner et de prolonger notre débat, car cette hérésie «once saved, always saved» est bien trop dangereuse, laissant le pauvre esprit pas seulement avec l'impression qu'il est sauvé quand, en réalité, il est sur le bord du précipice, mais l'encourageant de s'endormir sur ses deux oreilles, du moment qu'il serait scellé dans cet état.

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Re: Qu'est-ce que la conversion ?

Message non lu par gerardh » mer. 30 août 2017, 21:25

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Cher Altior,

Voici un message allégé.

Je vous avais proposé dans un précédent message plusieurs interrogations, mais vous n’avez réagi qu’à l’une d’entre elles à savoir l’irrévocabilité ou non de l’habitation du Saint Esprit dans le croyant. « Qui tacet consentire » : seriez vous d’accord avec moi sur les autres items ? Dans l’argumentation de votre réponse, qui est sérieuse, vous semblez toutefois avoir confondu la nouvelle naissance du chrétien et l’habitation du Saint Esprit en lui, ce qui n’est pas la même notion même si les 2 ont des rapports intimes.

Ensuite vous avez repris Jean 14, 16 en latin. Je ne connais guère le latin. Il eût mieux valu reprendre le texte grec, bien que cela ne m’aurait été d’aucune utilité puisque je ne connais pas le grec. Il aurait encore mieux valu citer aussi les versets 17 et 18, ce que moi-même j’avais omis de faire. Réparons cette omission : « moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, pour être avec vous éternellement, 17 l’Esprit de vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous, et qu’il sera en vous. 18 Je ne vous laisserai pas orphelins (moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, pour être avec vous éternellement, 17 l’Esprit de vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous, et qu’il sera en vous. 18 Je ne vous laisserai pas orphelins [ou : abandonnés] ; je viens à vous ».

Non seulement le Saint Esprit doit demeurer avec nous, comme le Messie avait demeuré avec son peuple (bien que pour quelques années seulement) ; il doit aussi être en nous. C’est une seconde vérité d’une très haute portée. L’effet s’en montre tout de suite. « Je ne vous laisserai pas orphelins », dit le Seigneur ; « je viens à vous. » Et où le Saint Esprit habite-t-il ? «Il sera en vous» (Jean 14:17). «Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous, et que vous avez de Dieu ? Et vous n’êtes pas à vous-mêmes» (1 Cor. 6:19). Cette Personne divine vient pour faire de nous — de notre propre corps — son habitation, son temple.

Je serais comme vous très désireux de poursuivre ce débat.

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Re: Qu'est-ce que la conversion ?

Message non lu par Altior » jeu. 31 août 2017, 8:32

gerardh a écrit :
mer. 30 août 2017, 21:25
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Je vous avais proposé dans un précédent message plusieurs interrogations, mais vous n’avez réagi qu’à l’une d’entre elles à savoir l’irrévocabilité ou non de l’habitation du Saint Esprit dans le croyant.
Cher Gerardh,

C'est justement la question centrale de notre débat.

Votre thèse, selon ce que j'ai compris: Dans l'interaction avec la Grace, il y a une étape d'irréversiblité, quand le croyant est touche d'une telle manière que, une fois ce point de non-retour atteint, il ne chutera plus, de façon qu'il est sûr de son salut dès cette vie terrestre .

C'est bien cela votre thèse ? Si c'est cela, passons plus loin. Si ce n'est pas cela, je vous prie de reformuler.

Maintenant, voici ma thèse: Bien que la Grace Sanctifiante soit donné par Dieu à intention permanente, elle peut être perdue à tout moment par notre faute, par notre mégarde. Aucun être vivant (dans son corps) ne peut pas avoir la certitude que son salut est définitivement acquis.


vous semblez toutefois avoir confondu la nouvelle naissance du chrétien et l’habitation du Saint Esprit en lui, ce qui n’est pas la même notion même si les 2 ont des rapports intimes.
(...)
Non seulement le Saint Esprit doit demeurer avec nous, (...) il doit aussi être en nous.
Il me semble très probable que notre différence de vision soit caché dans ces deux (ou trois) concepts: le Saint Esprit demeurant AVEC nous (demeurant EN nous: serait une étape distincte ?) et nouvelle naissance.

Après avoir confirmé votre thèse (ou corrigé la thèse que je vous attribue), je vous propose de détailler ces deux (ou trois) notions qui pourraient contenir le clou du problème.

Fraternellement,
A.

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Re: Qu'est-ce que la conversion ?

Message non lu par gerardh » jeu. 31 août 2017, 10:42

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Cher Altior,

Il me semble être plutôt précis dans les termes que j’emploie. Lorsque je ne le suis pas assez je suis appelé à préciser ma pensée : sur l’emploi de l’expression « scellé du saint Esprit » suite à l’interpellation pertinente de Fée Violine ; sur la notion de l’habitation éternelle en nous du Saint Esprit, suite à l’une de vos remarques.

Vous me proposez maintenant votre propre formulation de mes convictions. Ce n’est pas ainsi que je me serais spontanément exprimé, d’autant plus que j’aurai les remarques qui vont suivre à propos de votre lecture. Mais je ne vais pas m’y soustraire. Vous avez ainsi compris :
Dans l'interaction avec la Grace, il y a une étape d'irréversiblité, quand le croyant est touche d'une telle manière que, une fois ce point de non-retour atteint, il ne chutera plus, de façon qu'il est sûr de son salut dès cette vie terrestre.
Je n’ai jamais dit que le croyant, c'est-à-dire la personne née de nouveau et habitée par le Saint Esprit, ne chuterait plus. En effet coexistent dans cette personne une nouvelle nature conférée par sa conversion, qui elle ne pèche pas, et une ancienne nature, qui est, est inimitié contre Dieu. De ce fait il peut y avoir des chutes, qui sont des pertes, mais ne remettent pas en question son salut éternel, qui lui est irréversible. Sa conversion est plus qu’une étape, c’est une transformation (mot à la mode actuellement en France !). Je citerais Hébreux 10, 14 : « par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés ».

«Qui intentera accusation contre des élus de Dieu ? ... Qui est-ce qui nous séparera de l’amour du Christ ? ... je suis assuré que ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni choses présentes, ni choses à venir, ni puissances, ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le Christ Jésus, notre Seigneur» (Rom. 8:33, 35, 38-39).

Dans ces versets, l’apôtre Paul ne laisse subsister aucun doute quant à la question que nous examinons. Ces versets nous montrent que le croyant est pour toujours à l’abri dans les mains de Dieu. Oui, mais... Contre ces certitudes, on peut objecter : Il est vrai que rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, aussi longtemps que nous croyons, mais le doute produit en nous une séparation de l’amour de Dieu. Il n’en est pas ainsi.

Nous n’avons pas fait le premier pas vers Dieu spontanément, ce n’est pas nous qui l’avons aimé le premier. Dieu s’est penché vers nous et nous a appelés selon son propos éternel. Ainsi le salut vient de Dieu. Cette pensée est encore développée dans les versets qui suivent : «Car ceux qu’il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit premier-né entre plusieurs frères. Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés» (Rom. 8:29-30). Il est important de remarquer qu’il n’est pas ici question de nous en tant que croyants, mais en tant qu’élus. L’élection donne à l’enfant de Dieu la certitude que son salut éternel ne peut être renversé ! Comment l’élection s’accorde-t-elle avec la responsabilité qu’a le pécheur de se repentir ? Dieu seul peut concilier ces deux aspects de la vérité. D’une part, Dieu est souverain dans son plan d’élection et n’a de compte à rendre à personne (Job 33:13 ; Rom. 9:20), et d’autre part l’homme est responsable de se convertir car Dieu «veut que tous les hommes soient sauvés et viennent à la connaissance de la vérité» (1 Tim. 2:4 ) et il «ordonne ... que tous, en tous lieux, ... ils se repentent» (Act. 17:30).

Sur la distinction en Jean 14, 16-17 entre « le saint Esprit avec nous » et « en nous », je penserais très simplement que le premier terme s’applique à l’Eglise (c'est-à-dire la communauté des chrétiens), tandis que le second s’applique à chaque croyant individuellement. Mais sans doute cette explication n’épuise pas le sujet.

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Re: Qu'est-ce que la conversion ?

Message non lu par Xavi » jeu. 31 août 2017, 11:33

Ce dialogue, suscité par Gerardh qui se déclare « non catholique », me semble particulièrement difficile car les mots utilisés paraissent parfois éloignés de la réalité concrète et source de confusions.

Confusion d’abord du mot conversion lui-même. Convertir, c’est se tourner. Adam et Eve se sont détournés de Dieu et, sans le Christ, les hommes pécheurs continuent, depuis le péché originel, à se tourner vers leurs propres pensées.

L’Evangile proclamé par le Christ n’a pas changé : convertissez-vous car le royaume des cieux est proche, parmi vous, en vous.

Nous sommes sauvés avec certitude lorsque nous vivons en harmonie avec Dieu, lorsque nous vivons de sa vie éternelle d’amour.

La conversion nous tourne vers Dieu, et c’est bien une « nouvelle naissance » car la vie spirituelle en communion avec Dieu nous fait participer à une réalité autre que la seule réalité terrestre dans laquelle nous naissons lors de notre naissance biologique.

Et, comme la grâce de Dieu ne manquera jamais, il y a bien en Dieu une véritable « assurance du salut ». Jusque là, tout chrétien peut s’y retrouver. Mais, attention, c’est « en Dieu » que cette assurance subsiste et peut être reçue par la conversion, et non « en l’homme ».

La conversion est une attitude qui tourne le converti vers le Christ.

Mais, chacun peut et doit observer qu’il reste encore, dans ce monde, un pécheur qui continue à avoir besoin de pardon, un homme libre d’aimer ou de haïr, libre de se détourner après s’être converti.

Pour demeurer en lui, nous devons être incorporés au Christ par l’Eucharistie et dans son corps qu’est l’Eglise qu’il a fondée jusqu’à la fin des temps sur la foi de Pierre et des apôtres prolongée par la succession apostolique.

Il ne s’agit pas seulement d’une union abstraite dans la seule réalité spirituelle, mais de tout notre être car nous sommes corps, âme et esprit.

Le drame, pour le protestantisme, c’est de nier la réalité physique et concrète de l’Eglise, dont l’intégrité et l’unité restent assurées par l’Esprit Saint autour du Pape successeur de Pierre, autant que de l’eucharistie.

Car sans cette église concrète, fondée par le Christ et unie en un seul corps par l'eucharistie, incarnée concrètement comme le Christ, les protestants n’ont plus qu’une église invisible, abstraite, faite, dans la réalité concrète, de multiples communautés divisées par de multiples doctrines.

Chacun se retrouve, seul ou avec quelques autres, avec deux principes : sola scriptura (principe contraire à la foi catholique qui prétend que chacun peut directement constater la vérité dans la Bible) et sola fide (principe contraire à la foi catholique qui prétend que chacun est sauvé par sa foi seule).

Le résultat objectif de chacun de ces deux principes c’est de parvenir à retourner le converti vers lui-même. C’est dans sa propre conscience qu’il va désormais chercher la vérité et la bonne interprétation de la Bible. Il croit se tourner vers la Bible, mais, en toute question, c’est en fait en lui-même, qu’il va chercher le juge suprême qui décide de ce qui est vrai ou faux, bien ou mal. Le fruit en est d’innombrables divisions et haines.

Remplacer la vérité assurée par Dieu dans son Eglise concrète par sa propre compréhension, c’est, hélas, empêcher le chrétien de chercher la vérité en dehors de lui-même dans le corps du Christ qu’est l’Eglise pour la chercher en lui-même. Ce n’est plus une attitude de conversion vers Dieu, mais c’est le retour au piège qui incite l’homme à chercher la vérité en lui-même.

Comme dans le jardin d’Eden, le Serpent invite Eve à réfléchir en elle-même : Dieu a-t-il vraiment dit ?

Le second principe Sola fide est tout aussi contraire à l’attitude de conversion qui doit en permanence nous tourner vers le Christ.

Ce second principe fige la conversion à un moment révolu du passé. La conversion serait comme un produit acheté une fois pour toute, avec une garantie après vente d’une assurance du salut.

J’ai pu lire, dans une revue évangélique, des conseils pour l’évangélisation où les techniques étaient explicitement rapprochées de celle d’un vendeur commercial d’un aspirateur.

Le drame, dans une telle perspective, c’est que, dès lors, que la conversion qui sauve est considérée comme un fait passé de l’histoire, le converti ne peut y penser qu’en pensant principalement à lui-même et non plus à Dieu.

Alors même que le protestant insiste sur le don gratuit qui permet à la foi de parvenir au salut « sans les œuvres », il est amené à considérer sa propre foi comme un prix payé pour acquérir le salut comme un objet.

Et sa propre foi personnelle devient ainsi, en lui-même et non plus en Dieu, le critère déterminant alors que la conversion devrait le maintenir tourné vers la grâce de Dieu.

Si la « conversion » qui sauve est un fait du passé, il est inévitablement invité à penser : « C’est parce que moi, j’ai cru, parce que moi, j’ai adhéré, parce que moi, j’ai fait confiance que « je » suis né de nouveau ».

Très contradictoirement, dans ce contexte, la « conversion qui donne le salut par la foi sans les œuvres » se retrouve retournée car le regard du cœur n’est plus tourné vers la grâce de Dieu qui sauve mais vers la « foi » de l’homme qui adhère. Le principe de la « foi qui sauve seule » (sola fide) remet, hélas, l’homme à la place déterminante, tout autant que le principe de la « Bible seule » (sola scriptura).

Dire : « Je suis sûr de mon salut parce que j’ai la foi », est-ce encore une attitude qui tourne vers Dieu, vers la réalité d’une communion présente avec Dieu, ou est-ce une attitude qui fait de Dieu un marchand débiteur d’un salut éternel à l’égard de celui qui, un jour passé, aurait posé un acte de conversion (dont l’homme est en outre le seul juge dans sa propre conscience) ?

N'est-ce pas oublier que la communion d’amour en Dieu n’existe que dans la liberté et que cette liberté ne peut jamais cesser ?

C’est au présent que la conversion doit être réelle et concrète.

Nous sommes tous d’accord pour penser que la conversion que le Christ prêchait sur les routes de Palestine est une invitation à se tourner vers le Christ, à lui faire confiance, à accueillir sa grâce, à s’unir à Lui pour passer avec lui de la mort à la vie.

Sans l’Eglise et les sacrements, le protestant est, hélas, inévitablement renvoyé à lui-même pour déterminer ce qui est vrai ou faux, bien ou mal. Il ne peut trouver qu’en lui-même et non dans une attitude de conversion vers Dieu, la foi qui peut le sauver. Il doit se saisir lui-même directement de toute grâce divine nécessaire. Le principe protestant Sola Scriptura où chacun est invité à rechercher directement la vérité dans le Bible va faire de sa propre intelligence et de sa propre conscience le maître suprême de ce qui est juste et vrai. Ici, encore, nous voici à l’antipode de la conversion.

Et la conversion du cœur et de l’intelligence peut alors se trouver détournée par une « assurance du salut » qui considère la conversion comme un bien acquis de la même manière qu’une savonnette dont le prix a été payé.

Nos propres péchés, notre propre faiblesse et notre mort sont là pour nous rappeler que notre nouvelle naissance en ce monde est dans les douleurs d’un enfantement qui dure encore.

Nous pouvons certes être assurés en tout temps de l’amour de Dieu et de l’assistance du Saint Esprit, mais gardons notre cœur tourné vers Dieu et non vers notre propre foi, vers notre propre pensée, vers notre propre compréhension de l’Ecriture Sainte.

Pour que notre conversion soit une réalité dans notre vie, il faut nous unir au corps et au sang du Christ, être incorporé dans son Eglise, recevoir dans et par le corps du Christ les grâces qui nous sont nécessaires.

Accueillons le Christ ! Soyons un seul corps avec lui ! Que notre conversion et notre nouvelle naissance soient des faits réels aujourd’hui, et le Seigneur ne manquera pas de nous combler de toutes ses grâces.

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