Bonjour Gerardh.
gerardh a écrit :Je m'explique : certes l'exposé est on ne peut plus intéressant, mais il reste sur le plan technique. Ce point de vue est bien sur indispensable, mais devrait être complété (peut-être même par l'auteur) par une vision de l'état d'esprit du musulman moyen vivant en France.
Par principe l'auteur est libre de choisir son angle d'attaque. Il ne fait pas oeuvre de sociologue, c'est son choix. Heureusement que tout le monde n'est pas sociologue!
Ceci dit je comprends votre curiosité, et je trouve dans le texte de quoi sinon la satisfaire du moins la prendre en compte :
Adrien Candiard a écrit :La première erreur, croire que l’islam existe, c’est croire d’abord que les musulmans ne sont que des musulmans ; que leur identité religieuse recouvre tout le reste : opinions politiques, solidarités nationales ou ethniques, culture, fantaisie… Un ingénieur musulman pense-t-il comme un ingénieur ou comme un musulman ? Tout cela est évidemment plus complexe. J’ai fait profession de suivre le Christ, d’y consacrer ma vie, mais je ne suis pas dupe : mon christianisme est loin de tout expliquer de mes réactions, de mes idées, de mon attitude, parce que je suis quelqu’un de compliqué. Pourquoi les musulmans seraient-ils plus simples ?
Il me semble que cela répond à votre question, en disant quelque chose de juste, même si évidemment ce n'est pas ce que vous espériez.
gerardh a écrit :Mon sentiment (que l'on peut convaincre du contraire) est que cette religion porte en germe une violence intrinsèque qui est prête à sortir au grand jour à toute occasion. On l'a vu récemment.
Sans doute, oui. Mais c'est le cas de toute religion, et bien sûr de l'absence de religion aussi. Ce germe de violence est en l'homme. Cela n'excuse rien, bien entendu. Et cela ne doit pas nous inciter à ignorer les germes de violence propres à l'Islam, ce n'est pas ce que je veux dire. Mais à quoi bon, s'il n'y a pas d'effort pour comprendre l'islam en général, sous ses différents aspects?
Condamner sans comprendre, même un coupable, est au mieux inutile, au pire injuste. Comprendre n'exclut d'ailleurs pas de condamner, une fois que l'on a compris. Donc, quel que soit le bout par lequel on prend la question, il faut remercier vivement le frère Adrien Candiard (j'espère que c'est bien ainsi qu'il faut l'appeler) de nous y aider avec autant de talent.