Un catholique se convertit au christianisme

[etienne lorant]

Il était quasiment inévitable que le débat tourne autour de la sainteté. Mais je ne vais pas me glisser dans ce débat particulier, car comme pour "la foi et les œuvres", c'est retourner vers le point d'où je suis sorti !

Je viens de lire une biographie assez intéressante du Pasteur Dietrich Bonhoeffer, (et ce sur un site Dominicain, ce qui m'a fait plaisir !).

L'attentat de von Stauffenberg contre Hitler le 20 juillet 1944 compromet les amis et le beau-frère de D.Bonhoeffer. Bonhoeffer est mis au secret à la prison de la Gestapo de la Prinz-Albrecht-Strasse. Il est ensuite emmené au camp de Buchenwald puis de Flossenbürg.

Le 9 avril 1945, D.Bonhoeffer est condamné à mort par une cour martiale de S.S et pendu dans les bois de Flossenburg, en compagnie d'autres membres de la résistance, l'amiral Canaris et les généraux Oster et Sack. Son beau frère est assassiné le même jour au camp de Sachsenhausen ; son frère et un autre de ses beaux frères sont fusillés à Berlin le 23 avril. D.Bonhoeffer avait 39 ans.

Il laissera un dernier message à l'intention de l'évêque Bell : "Dites-lui que pour moi c'est la fin, mais aussi le commencement. Avec lui, je crois au principe de notre fraternité chrétienne universelle qui est au-dessus de toutes les haines nationales et que notre victoire est certaine."

Un martyre en faveur de la fraternité chrétienne universelle... çà laisse rêveur... et confirme ce que je ressens depuis quelque temps.

[url]http://dominicains_en_franchecomte.pagesperso-orange.fr/viespiri/textes/bonhoef1.htm[/url]

[etienne lorant]

Alexandre Siniakov : quelques conseils pour avancer sur le chemin de l'unité - Recteur du séminaire orthodoxe Sainte-Geneviève, ce prêtre a tiré de sa jeunesse russe et de ses études chez les dominicains de Toulouse une grande ouverture. Aujourd’hui, il œuvre pour former ses pasteurs dans cet esprit œcuménique.


https://www.youtube.com/watch?feature=p ... 4AmmEnSHC0

Article sous ce lien :

http://www.lavie.fr/medias/diaporamas/l ... 546_76.php

[Cinci]

gérardh,

Dans un message du 5 novembre, 20:36, à la page 1, votre demande :

Comment distingue t-on un saint (selon la définition catholique), d'un simple fidèle ?

Un racheté est un baptisé qui présente une foi minimale, qui effectue le minimum syndical (le plus souvent moins) et qui aurait
encore des petites choses à se faire pardonner. On dirait que le candidat n'a pas fini de satisfaire pour lui-même. Le simple
racheté oppose encore des résistances à un plus ample déploiement de la grâce chez lui. Et ici le médiocre qui fait de la
résistance : c'est moi. Le racheté est maigrichon, déplumé comme un oisillon du printemps qui a le bec ouvert et les yeux fermés,
est encore faiblard, avec la foi microscopique, la prière s'y révèle erratique chez lui; il reste toujours plus un chrétien en
puissance qu'un chrétien effectif et agissant. C'est le chrétien qui est encore un boulet, pas tellement utile dans l'oeuvre de
salut; du moins, pas encore!

Un grand saint de l'Église est en revanche le candidat qui a fini de payer de sa propre personne, qui est désormais transparent,
limpide, n'opposant plus de résistance à la dynamique qui est celle de Dieu et qui agit désormais de concert avec Jésus pour le
salut du monde. cf Étienne. Le grand saint devient corédempteur pratiquement comme la sainte Vierge. Le grand saint s'offre
avec Jésus (cf Maximilien Kolbe qui demande à prendre sur lui pour que l'autre soit sauvé) Les grands amis de Dieu, les super-copains
avec le Saint Esprit : ils sont corédempteurs. Ici : les Thèrèse de Lisieux, les Padre Pio, les Jean-Marie Vianney. les saint Pie-X, les saint
Jean XXIII, saint François de sales, etc. On peut vénérer les grands saints et les prier à l' autel pour la raison que je viens de dire.
Ainsi, le bon saint Joseph; ainsi, le saint frère André à Montréal ou sainte Marguerite Bourgeoy.

Il va sans dire que le grand saint écoute l'Église, prend part à la communion et ne met pas le credo en doute.

[RalphLG]

Un martyre en faveur de la fraternité chrétienne universelle... çà laisse rêveur... et confirme ce que je ressens depuis quelque temps.

Oui, nous sommes bien loin de la simplicité fraternelle des premiers chrétiens qui vivaient en communauté, partageant leurs biens, etc.

Depuis, il y a eu les conflits d'intérêt et beaucoup de sang versé. Tout le contraire de ce que Jésus enseigne.

Mon coeur me pousse à me fier au Nouveau Testament et à l'enseignement de Jésus sans rien ajouter.

Et effectivement, ne doutons pas que Dieu connaît le cœur de chacun.