Mais bon, si votre interlocuteur a bridé son intelligence cet argument n'aura que peu de portée sur lui.

Tout à fait. Voilà pourquoi la preuve de l'existence de Dieu se base sur l'observation du réel : la contingence de l'Univers et de ce qu'il contient, ainsi que la multiplicité des êtres et le changement.roll a écrit :Une preuve ne peut pas se concevoir sans utiliser d'hypothèse (que ce soit un postulat, une observation, un axiome, ...). Que ce soit une preuve «métaphysique» ou pas. Sinon, ce n'est pas une preuve.
Cela est vrai pour les cinq voies de Saint Thomas d'Aquin, mais pour ce que j'en ai compris ce n'est pas vrai pour la preuve ontologique (sauf celle de Gödel mais les axiomes ne sont pas issus de l'observations mais sont sensés être intuitivement «plausibles» mais ce n'est pas très fort comme argument). C'est pourquoi, comme Saint Thomas d'Aquin, je ne considère pas la preuve ontologique comme étant valide.Raistlin a écrit :Tout à fait. Voilà pourquoi la preuve de l'existence de Dieu se base sur l'observation du réel : la contingence de l'Univers et de ce qu'il contient, ainsi que la multiplicité des êtres et le changement.
Pour ma part, je ne faisais pas référence aux 5 voies de saint Thomas d'Aquin, même si la démonstration que je propose (dans ce fil) s'appuie sans doute sur une logique similaire.roll a écrit :Cela est vrai pour les cinq voies de Saint Thomas d'Aquin, mais pour ce que j'en ai compris ce n'est pas vrai pour la preuve ontologique (sauf celle de Gödel mais les axiomes ne sont pas issus de l'observations mais sont sensés être intuitivement «plausibles» mais ce n'est pas très fort comme argument). C'est pourquoi, comme Saint Thomas d'Aquin, je ne considère pas la preuve ontologique comme étant valide.
Je reviendrai plus tard sur les cinq voies de Saint Thomas d'Aquin, j'ai quelques commentaires à leurs propos.
Voilà en gras ce qui me pose problème. Comment savons-nous que l'énergie de l'Univers dans son ensemble (pas seulement les ressources de notre petite Galaxie...) sont finies, épuisables, qu'elles auront une fin?Certains apologistes, pour démontrer que l'évolution de la matière, a commencé un jour, s'appuient sur la loi de la dégradation de l'énergie, Notons d'abord que les physiciens distinguent deux sortes d'énergies. Selon qu'elle est plus ou moins apte à produire du travail, l'énergie est dite de qualité supérieure (exemple: le mouvement) ou de qualité inférieure (exemple: la chaleur). Or si c'est une loi que l'énergie se conserve, que la somme d'énergie qui est dans le monde, reste constante, c'en est une autre qu'elle baisse en qualité, qu'elle se dégrade. En d'autres termes, « l'énergie de qualité supérieure ne se dépense jamais sans qu'il en tombe une partie à l'état d'énergie de qualité inférieure ou de chaleur. La balle élastique qui rebondit ne retrouve jamais tout à fait la hauteur d'où elle est partie: au contact du sol, une partie de la vitesse s'est transformée en chaleur... D'un autre côté, cette énergie de qualité inférieure ne remonte jamais intégralement à l'état d'énergie supérieure... D'où il résulte qu'à tout moment l'énergie se dégrade. En un mot, l'univers tend, en vertu des lois qui le régissent, vers une fin qui n'est pas le néant, mais le repos... Or ce qui doit ainsi finir ne peut être conçu comme infini. Si l'énergie utilisable était infinie en quantité, elle ne pourrait pas s'épuiser, sa dépense ne pourrait pas aboutir à une limite. Puisque nous voyons avec certitude qu'il y aura un terme, la quantité d'énergie utilisable est donc finie. Si elle se débitait et s'épuisait depuis une durée infinie, à supposer que ces deux mots ne soient pas contradictoires, l'épuisement serait achevé depuis longtemps: puisqu'elle ne l'est pas, c'est qu'elle ne remonte pas à l'infini. » GUIBERT, Le conflit des croyances religieuses et des Sciences de la nature.
Ainsi, de cette loi de la dégradation de l'énergie, les apologistes en question concluent : 1. - qu'il y a eu des commencements dans le monde, que l'énergie utilisable a commencé puisqu'elle n'est pas infinie, et - 2, que, dès lors, le mouvement du monde n'a pu venir de la matière, vu qu'elle n'était pas douée d'énergie utilisable.
Il me semble que c'est en raison du deuxième principe de la thermodynamique.françois67 a écrit :Voilà en gras ce qui me pose problème. Comment savons-nous que l'énergie de l'Univers dans son ensemble (pas seulement les ressources de notre petite Galaxie...) sont finies, épuisables, qu'elles auront une fin?
De plus, la fusion nucléaire des étoiles ne retransforme-t'elle pas toute l'énergie?
Enfin, la physique quantique ne peut-elle produire de l'énergie supérieure de rien?
Merci bien.
Ce raisonnement est basé sur le second principe de la thermodynamique: l'entropie. Effectivement, elle augmente progressivement conduisant inexorablement l'énergie de l'univers vers un état non utilisable, un état stable.françois67 a écrit :Bonjour,
voici une preuve de l'Existence d'un Etre supérieur, de Dieu, tirée d'un manuel d'apologétique:Voilà en gras ce qui me pose problème. Comment savons-nous que l'énergie de l'Univers dans son ensemble (pas seulement les ressources de notre petite Galaxie...) sont finies, épuisables, qu'elles auront une fin?Certains apologistes, pour démontrer que l'évolution de la matière, a commencé un jour, s'appuient sur la loi de la dégradation de l'énergie, Notons d'abord que les physiciens distinguent deux sortes d'énergies. Selon qu'elle est plus ou moins apte à produire du travail, l'énergie est dite de qualité supérieure (exemple: le mouvement) ou de qualité inférieure (exemple: la chaleur). Or si c'est une loi que l'énergie se conserve, que la somme d'énergie qui est dans le monde, reste constante, c'en est une autre qu'elle baisse en qualité, qu'elle se dégrade. En d'autres termes, « l'énergie de qualité supérieure ne se dépense jamais sans qu'il en tombe une partie à l'état d'énergie de qualité inférieure ou de chaleur. La balle élastique qui rebondit ne retrouve jamais tout à fait la hauteur d'où elle est partie: au contact du sol, une partie de la vitesse s'est transformée en chaleur... D'un autre côté, cette énergie de qualité inférieure ne remonte jamais intégralement à l'état d'énergie supérieure... D'où il résulte qu'à tout moment l'énergie se dégrade. En un mot, l'univers tend, en vertu des lois qui le régissent, vers une fin qui n'est pas le néant, mais le repos... Or ce qui doit ainsi finir ne peut être conçu comme infini. Si l'énergie utilisable était infinie en quantité, elle ne pourrait pas s'épuiser, sa dépense ne pourrait pas aboutir à une limite. Puisque nous voyons avec certitude qu'il y aura un terme, la quantité d'énergie utilisable est donc finie. Si elle se débitait et s'épuisait depuis une durée infinie, à supposer que ces deux mots ne soient pas contradictoires, l'épuisement serait achevé depuis longtemps: puisqu'elle ne l'est pas, c'est qu'elle ne remonte pas à l'infini. » GUIBERT, Le conflit des croyances religieuses et des Sciences de la nature.
Ainsi, de cette loi de la dégradation de l'énergie, les apologistes en question concluent : 1. - qu'il y a eu des commencements dans le monde, que l'énergie utilisable a commencé puisqu'elle n'est pas infinie, et - 2, que, dès lors, le mouvement du monde n'a pu venir de la matière, vu qu'elle n'était pas douée d'énergie utilisable.
De plus, la fusion nucléaire des étoiles ne retransforme-t'elle pas toute l'énergie?
Enfin, la physique quantique ne peut-elle produire de l'énergie supérieure de rien?
Merci bien.
Non, vous interprétez mal les choses. Ex nihilo signifie "tiré du Néant". Or le Néant est par définition stérile. Si rien n'existe, comment voulez-vous que quelque chose apparaisse ?françois67 a écrit :d'après la loi découverte par Hawking et par Sakharov, la création de matière ex nihilo n'est pas inconcevable.
C'est bien cela qui pose problème: comment être sûr que l'Univers est fini?GuilhemMaurice a écrit :
Ce raisonnement est basé sur le second principe de la thermodynamique: l'entropie. Effectivement, elle augmente progressivement conduisant inexorablement l'énergie de l'univers vers un état non utilisable, un état stable.
Si l'univers est fini alors effectivement l'énergie utilisable a eu un commencement avec un maximum et aura donc une fin. Or, a priori, l'univers semble bien fini...
En l'état des connaissances, nul ne peut dire avec certitude si l'Univers est fini ou infini. Néanmoins, comme je vous l'ai déjà expliqué, même un Univers infini n'est pas un argument contre l'existence de Dieu.françois67 a écrit :C'est bien cela qui pose problème: comment être sûr que l'Univers est fini?
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