Saints franciscains

« Que le juste pratique encore la justice, et que le saint se sanctifie encore. » (Ap 22.11)
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Re: Les saints franciscains

Message non lu par PaxetBonum » ven. 26 nov. 2010, 9:21

26 Novembre

Saint Léonard de Port-Maurice, (San Remo) 1676-1752.
Paul-Jérôme Casanuova naquit le 20 décembre 1676 dans la ville de Port-Maurice dans la province de Gênes (Italie). Dès l’âge de deux ans, il perdit sa mère, mais il recut une éducation profondément chrétienne par son père. Jeune homme, il faisait, avec quelques camarades, des pèlerinages à l'église de Notre-Dame de la Plaine, proche de Port-Maurice. Son père l’envoya à Rome, pour ses études, chez un de ses frères, nommé Augustin. Son oncle le traita avec autant d'affection que ses propres enfants. Au bout de trois ans, Paul-Jérôme suivit les leçons publiques du collège romain, où il eut pour maître le Père Toloméi qui devint plus tard cardinal. Il fréquentait les jeunes gens qui se réunissaient, à l'oratoire du Père jésuite Caravita, ou à celui de saint Philippe de Néri, à la Chiesa Nuova. Il frappa à la porte du couvent des Franciscains de l’Ara Coeli le 2 octobre 1697. On lui donna le nom de Léonard.

Le Prédicateur

Prêtre en 1702, il tomba gravement malade et fit voeu de s’adonner au ministère de la prédication. Il s’appliqua à faire connaître l’exercice du Chemin de la Croix. Il obtint même des papes Benoît XIII, Clément XII et Benoît XIV que les indulgences du Chemin de Croix fussent étendues à tous les lieux. C’est à lui que le Chemin de croix doit sa forme actuelle. Saint Léonard en érigea plus de 500, dont celui du Colisée, à Rome. Il répandait aussi diverses dévotions franciscaines, comme celle du Saint-Nom de Jésus.
Son succès fut considérable. Presque toute l'Italie fut témoin de ses prédications et des conversions obtenues. Le grand-duc de Toscane, Cosme III, le demanda pour réformer les mœurs de ses Etats, et lui-même allait souvent lui rendre visite et prendre conseil auprès de lui. Il le pria de donner des missions dans tout le grand-duché, lui offrant assistance et protection, mais il refusa les libéralités du grand-duc, car il ne voulait vivre que d’aumônes.
Les foules se pressaient autour du missionnaire. Un jour, que l'on portait en procession une image miraculeuse de la sainte Vierge, pour la remercier d'avoir délivré la Toscane de la peste, le nombre des fidèles qui assistaient à cette cérémonie s’élevait à plus de cent mille personnes ! Il parcourut avec un égal succès les diocèses de Massa, d'Arezzo, de Volterra et les campagnes de Sienne, prêchant et donnant le témoignage de sa vie austère et pénitente. Il répandait partout la dévotion à Marie Immaculée et composa une prière pour obtenir la proclamation du dogme marial.
Il se rendit aussi en Corse, alors dépendante du Royaume de Gênes. De nombreuses familles de l’île étaient divisées par des haines ancestrales. Après les exhortations du missionnaire, on renonçait aux hostilités et l’on faisait la paix.
Le fondateur d’un ermitage

En 1715, après ses missions en Toscane, il fut nommé gardien et directeur du couvent de Saint-François du Mont, à Florence. Il y établit une stricte régularité par ses exhortations et ses exemples. Beaucoup de religieux, de prêtres, et même des prélats et des princes venaient visiter cet ermitage, remplis d’admiration pour la ferveur qui y régnait. Le Pape Clément XI, lui-même, vénérait le saint religieux.
Interrompant parfois sa vie solitaire pour reprendre ses missions, par obéissance, iI lui arrivait de succomber d'épuisement, de s'évanouir au milieu du sermon. Mais il surmontait sa faiblesse physique et reprenait ses prédications.

La fin de sa vie

En 1751, se sentant épuisé, il annonça sa mort prochaine. Le Pape lui ayant écrit une lettre pour le rappeler à Rome, il se mit en route pour lui obéir. L’hiver approchait. En partant de Tolentino, il dut traverser des montagnes déjà couvertes de neige. Il endura un froid si grand qu’il dût avouer à ses compagnons : «Je suis mal ». Arrivé à Foligno, il voulut pourtant dire la messe ; et, comme un frère le priait de s'en abstenir pour cette fois, il lui répondit : « Mon frère, une messe vaut plus que tous les trésors du monde ». Dès son arrivée à Rome, il dit à son compagnon : « Entonnez le Te Deum, et je répondrai » ; il arriva au couvent de Saint-Bonaventure, le 26 novembre après le coucher du soleil. On lui donna l'Extrême-Onction, et il s'endormit dans le Seigneur, le vendredi, 26 novembre 1751.
Les funérailles du serviteur de Dieu eurent lieu le 28 novembre 1751 : la foule était si grande qu'on ne put exposer son corps dans l'église. Mais pendant la messe, il fut placé devant le maître-autel. On le transporta ensuite dans la chapelle du couvent où il fut enseveli en face de la chapelle de Saint-François. Son tombeau devint très célèbre en Italie : beaucoup de miracles s'y opéraient. Le corps a échappé à la corruption et est parfaitement conservé ; il repose à découvert sous le maître-autel. En 1796, le pape Pie VI l'a mis au rang des Bienheureux, et, en 1867, à l'occasion du Centenaire de saint Pierre, il a été solennellement canonisé par le pape Pie IX. Pie XI le proclama "patron des missions populaires".
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Message non lu par PaxetBonum » lun. 29 nov. 2010, 21:45

28 novembre :

Saint Jacques de la Marche, (1394-1476)

Jacques de la Marche est né en 1394, à Monteprandone, dans les Marches (Italie). De milieu modeste, il commença par être berger. Mais avec l’appui d’un prêtre de sa famille il put commencer des études à Ascoli, et même aller à Pérouse pour faire son droit. Pieux et généreux, il songea tout d’abord à se faire chartreux. Mais ayant rencontré les Frères mineurs, il sollicita son entrée dans la mouvance observante de l’Ordre franciscain et, selon ce qu’il affirma dans un sermon, il reçut l’habit à l’Alverne, des mains de st Bernardin de Sienne auquel il lia plus tard son ministère de prédicateur. Selon d’autres sources, il aurait fait son entrée au couvent de la Portioncule et fait son noviciat à l’ermitage des Carceri. Les deux versions ont probablement leur part de vérité, car il a très bien pu être admis à l’Alverne, et transféré ensuite au noviciat de la province d’Assise. Il fit profession le 1er août 1416. Il fut ordonné prêtre à San Miniato de Florence, en 1422, et s’adonna aussitôt à la prédication itinérante, avec un tel succès que le pape Martin V, le 11 octobre 1426, lui confia la mission de prêcher contre les hérétiques dans toute l’Italie. Il collaborait alors avec les autres grands prédicateurs franciscains, st Bernardin de Sienne, Albert de Sarteano et st Jean de Capistran, tant pour la prédication que pour répandre l’Observance franciscaine..
Le 1er avril 1432, il est nommé commissaire général de l’Observance en Bosnie ; là, à la demande du pape Callixte III, il tente de concilier les frères de l’Observance avec les frères Conventuels. Le 22 avril 1436, le pape Eugène IV le nomme inquisiteur pour l’Autriche et la Hongrie. C’est peut-être à ce titre qu’il participe au Concile de Ferrare, avant de retourner en Hongrie le 1er décembre 1438. Deux ans plus tard, il est à nouveau en Italie et rencontre le pape Eugène IV, prêche à Florence et à Padoue et va durant trente ans parcourir toute l’Italie en prêchant avec un égal succès. Il aura encore l’occasion de croiser saint Bernardin de Sienne quelques mois avant la mort de celui-ci, puis saint Jean de Capistran. En 1457 il retourne en Hongrie comme inquisiteur, puis revint en Italie pour reprendre la prédication, jusqu’à ce que le pape franciscain Sixte IV le charge d’une mission diplomatique à Naples, en 1475. Il y mourut le 28 novembre 1476, âgé de 82 ans. Il fut béatifié par Urbain VIII, en 1624. Benoît XIII le canonisa en 1726.

Son œuvre écrite
C’est essentiellement une œuvre de prédication et de controverse. On conserve notamment des recueils de sermons : Sermons dominicaux , Sermons de Carême , etc... Un Résumé de Théologie morale , des Dialogues de controverse avec les Fraticelles, les hérétiques et les Hussites ; un Art de la Prédication ; un Traité sur le sang du Christ ; un Traité sur la communion sous les deux espèces, contre les hérétiques, etc...
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Re: Les saints franciscains

Message non lu par PaxetBonum » lun. 29 nov. 2010, 21:47

29 Novembre : Toussaint Franciscaine

Saints connus ou inconnus

La Famille franciscaine compte, en ses diverses branches, plus d’une centaine de saints et bienheureux dont le culte a été reconnu par l’Église. Il faudrait ajouter à ces saints "officiels", de très nombreux frères et sœurs dont la mémoire est restée vivante en raison de leur témoignage évangélique ou de leur martyre.
Certains d’entre eux font l’objet d'une cause introduite en vue de leur béatification ;
d’autres sont vénérés dans l’Ordre et figurent comme tels dans les ménologes, sorte de catalogues destinés à les rappeler au souvenir des frères ; d’autres enfin ne sont connus que des proches : frères, sœurs et amis auprès desquels ils ont vécu et qui ont bénéficié de leur exemples ou de leurs services.

Tous témoignent de la fécondité spirituelle et évangélique du charisme franciscain. Ils ont servi le Christ dans toutes les conditions de la vie : des plus humbles frères, laïcs ou prêtres, des personnes vivant dans le monde dans les plus humbles conditions, jusqu’aux rois, reines et princes et aux frères prédicateurs, aux missionnaires, aux savants, sans oublier les frères ermites ou les sœurs contemplatives et les religieuses apostoliques.
Parmi eux tous de nombreux martyrs tout au long de l’histoire de l’Église.
En célébrant leur mémoire le 29 novembre, la Famille franciscaine rend grâce à Dieu pour tout le bien qu’il a accompli en eux et par eux.
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Message non lu par PaxetBonum » jeu. 02 déc. 2010, 17:48

2 décembre :
Bienheureuse Marie-Angèle Astorch, (1592-1665), vierge, clarisse.
Marie-Angèle Astorch est née à Barcelone en 1592. Elle fut baptisée sous le nom de Geronime, Agnès, Eulalie. Elle était la 4e enfant. Son père, Christian Astorch était juge principal à Barcelone ; sa mère Catherine Cittela meurt peu après la naissance de sa fille. A peine âgée de 5 ans, elle perd aussi son père, et sera élevée par une nourrice. On raconte qu’à l’âge de 7 ans, elle aurait été empoisonnée par de la nourriture avariée, et laissée comme morte, elle aurait été ramenée à la vie par les prières de sa sœur Isabelle, moniale capucine. Geronime fut ensuite confiée au monastère des Clarisses Capucines de Barcelone, où vivait sa sœur aînée Isabelle .
Elle dût attendre 1608 et la permission de l’évêque de Sarragosse pour y faire son noviciat. Elle y reçut le nom de sœur Marie-Angèle. En 1612, elle devint maîtresse des novices d’un monastère fondé à Saragosse et rédigea un petit traité de vie spirituelle à l’usage des novices. Elle semblait favorisée de science infuse, pour la compréhension de l’Office divin, lisant les psaumes en latin et les commentant avec un grand sens spirituel.
Élue abbesse de monastère en 1627, elle manifesta une profonde compréhension et un grand respect des personnes. Elle modifia les constitutions de la congrégation espagnole des clarisses capucines, pour y intégrer des articles favorisant la participation des sœurs converses à la vie communautaire et liturgique ; et obtint l’approbation du Saint Siège. Très fervente durant les offices religieux, il lui arrivait d’y être favorisée d’extases, comme en 1642, où, durant la célébration pascale de l’Exultet, elle eut une vision béatifiante de la beauté de l’Église du Christ. En 1645, elle fonda le monastère de Murcia, propageant la pratique des vertus de l’enfance de Jésus et la dévotion du Sacré-Cœur. Durant la grande épidémie de peste qui ravagea Saragosse, en 1648, et y fit plus de 20.000 morts, elle obtint, par la prière, que sa communauté fut totalement épargnée. Favorisée de grandes grâces, elle passa les quatre dernières années de sa vie dans une extase quasi permanente, mais subissant aussi des épreuves et des périodes de doutes et de nuits de l’âme. À partir de 1661, elle fut affligée d’une dégénérescence cérébrale, régressant à une mentalité d’enfance sénile, mais sans perdre pour autant son union à Dieu. Elle recouvrit cependant toute sa lucidité, peu avant sa mort qui survint le 2 décembre 1665. Elle fut béatifiée le 2 décembre 1982 par le pape Jean-Paul II.
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Message non lu par PaxetBonum » mar. 04 janv. 2011, 9:22

4 janvier :

Angèle de Foligno (Bse) (1248-1309)
Veuve, pénitente, tertiaire de saint François, mystique du XIIIe. s.

Angèle de Foligno ne nous est connue qu’à travers son œuvre (le Livre des visions et des instructions) et dans un texte d’Ubertin de Casale qui la rencontra à Foligno et lui consacra une page de son Arbor vitae.
Angèle est née à Foligno, en Ombrie, en 1248, dans une famille riche. Mariée très jeune elle eut plusieurs enfants. Mais selon ses dires, elle mena une vie assez dissolue : aimant le monde et le luxe et « oubliant ses devoirs d’épouse et de mère ». Toutefois, elle désirait vivement se convertir et se détourner de ses fautes, mais sans en avoir le courage. Peu à peu elle changea de vie et se confessa, sans cependant oser avouer toutes ses fautes. En s’approchant de l’Eucharistie, elle fut saisie par la crainte du sacrilège et la peur de la damnation. Elle invoqua saint François d’Assise qui lui apparut durant son sommeil et lui conseilla une nouvelle confession qu’elle fit à un frère mineur, confesseur de l’évêque. Peu de temps après cette première conversion, vers 1288, elle perdit sa mère, puis son mari et peu après ses enfants. Elle voulut alors renoncer au monde et s’engagea dans le Tiers-Ordre de saint François, puis se mit sous la direction spirituelle d’un frère franciscain, Frère Arnold. Elle fut favorisée de visions de la Passion de Jésus-Christ, qu’elle confrontait avec le souvenir de ses fautes et la révélation de la miséricorde de Dieu. Son confesseur, prenant connaissance des faveurs mystiques, des apparitions et des extases d’Angèle, lui ordonna de lui faire le récit circonstancié de ses révélations. C’est donc ce frère qui écrivit le Livre des visions et des instructions d’Angèle. Sa renommée se répandit, surtout parmi les fidèles dévôts de saint François d’Assise, et plusieurs femmes la rejoignirent pour l’aider dans ses œuvres de charité et former une petite communauté de tertiaires de saint François.. Il semble que les frères de la mouvance spirituelle se soient appuyés sur sa renommée. Angèle mourut à Foligno en 1309 et fut enterrée dans l’église saint François de cette ville. On lui attribua très vite des miracles et son corps est toujours vénéré, à Foligno. Le Pape Innocent XII approuva son culte , et le pape Clément XI la déclara bienheureuse, le 11 juillet 1701.
La bienheureuse Angèle est considérée comme une des grandes mystiques du Moyen Age et son livre est regardé comme un chef d’œuvre. Cependant, quelques historiens modernes considèrent que ce livre pourrait bien être l’œuvre anonyme d’un cercle de franciscains spirituels s’appuyant sur la réputation de visionnaire et de mystique qu’avait la bienheureuse.
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Re: Les saints franciscains

Message non lu par PaxetBonum » lun. 17 janv. 2011, 9:26

12 janvier : Bernard de Corleone

Frère laïc capucin, originaire de Sicile
Bernard est né à Corleone, en Sicile en 1605, dans une famille paysanne très modeste. Après un apprentissage de cordonnier, il s'intéresse au port des armes en participant à une milice communale. Voulant servir les pauvres, par ce moyen, il blesse grièvement un adversaire et commence à réfléchir au sens de sa vie. Désirant faire pénitence il veut entrer chez les Frères Capucins, comme frère lai, mais les Frères ne sont pas pressés de l'accueillir. Il y est admis en 1637. A partir de ce jour, il se livre aux exercices de pénitence, aux services les plus humbles, à la prière contemplatve surtout tournée vers le mystère de la Croix et vers l'adoration eucharistique. Son renom de sainteté attire des fidèles qui veulent bénéficier d'intercession et de miracles. Il meurt le 12 janvier 1667 et fut béatifié par Clément XII, en 1768.-
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Re: Les saints franciscains

Message non lu par PaxetBonum » lun. 17 janv. 2011, 9:28

16 janvier : St Bérard de Carbio, Frère mineur, mort martyr au Maroc, le 16 janvier 1220, avec quatre compagnons.

Bérard était né à Carbio, en Ombrie (Italie), de la famille noble des Leopardi. On pense que François lui-même l’accueillit dans la fraternité franciscaine, en 1213.
Le Chapitre général de 1219 décida d’envoyer des frères en diverses régions, hors d’Italie, pour évangéliser à la manière des apôtres. Tandis que des frères partaient pour l’Allemagne, d’autres pour les pays scandinaves, saint François choisit de partir en Syrie-Palestine. Le Chapitre désigna cinq frères, sous la conduite de Bérard, pour évangéliser le Maroc : c’était les frères prêtres Bérard, Pierre et Othon, et les frères laïcs Accurse et Adjute.
Les cinq frères s’embarquèrent pour l’Espagne et le Portugal et débarquant à Coïmbre se rendirent à Séville, où ils expérimentèrent la prédication auprès des musulmans, (les Almohades occupaient la ville). Arrêtés et roués de coups, on voulut les réexpédier en Italie, mais ils réussirent à partir pour le Maroc où ils furent accueillis tout d’abord par Don Pedro, frère du roi de Portugal, qui résidait à Marrakech, comme une sorte de consul. Celui-ci qui ne voulait pas voir compromise sa mission diplomatique leur conseilla la prudence. Mais, voyant que ses conseils ne diminuaient pas l’ardeur des frères, il les enferma dans sa maison. Ils réussirent cependant à en sortir et se rendirent dans une mosquée pour y annoncer l’Évangile et dénoncer la religion islamique comme impropre au salut. Arrêtés et conduits devant le Sultan, ils refusent de se taire, provoquant la colère du Sultan qui les fit aussitôt décapiter. C’était le 16 janvier 1220.
Don Pedro réussit à obtenir la restitution de leurs corps et à envoyer leurs dépouilles au Portugal, avec le récit de leur martyre. C’est en vénérant ces reliques que le jeune Fernando de Buglione, chanoine de Saint Augustin de Lisbonne, résolut d’entrer chez les frères mineurs où il prit le nom d’Antoine, vénéré comme st Antoine de Padoue. Lorsque François d’Assise, se trouvant en Terre-Sainte, apprit leur martyre, il s’écria : « maintenant je puis dire que j’ai cinq vrais frères mineurs ! ».
Bérard et ses compagnons furent canonisés par le Pape Sixte IV, en 1481. Leur fête est fixée au 16 janvier.
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Message non lu par PaxetBonum » sam. 22 janv. 2011, 17:41

20 janvier : Ste Eustochie Calafato (1434-1491)

Sœur Clarisse italienne, réformatrice
Elle était née à Messine, en 1434, Smeralda était la fille de la comtesse Mathilde de Calafato. Elle dût supplier ses parents et résister aux violences de ses frères qui voulaient la marier, pour entrer très jeunes chez les clarisses urbanistes où elle reçoit le nom d’Eustochie, en 1446.
Après onze ans de vie régulière et dans le climat de réformes du xve siècle en 1463 elle fonde le couvent de Montevergine pour revenir à l’observance primitive des Pauvres Dames. Abbesse du nouveau monastère, elle pratique une pénitence très rigoureuse, et se signale par son amour du Crucifié et sa dévotion eucharistique. Gratifiée de grâces extatiques, on lui attribue quelques miracles. Jusqu’à sa mort, elle exhorte ses sœurs à pratiquer la charité réciproque et l'observance de la règle.
Elle meurt en 1491 après avoir récité toute la nuit les versets de psaume qu’elle aimait. Les sœurs du couvent et la population de Messine recourent à son intercession et la considèrent comme une sainte.
En 1782, Pie VI confirme son culte, et le 11 juin 1988, le pape Jean-Paul II la canonise, lors de son voyage à Messine.
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Re: Les saints franciscains

Message non lu par PaxetBonum » sam. 22 janv. 2011, 17:43

22 janvier :

Jean-Baptiste Triquerie (1737-1794)
Frère mineur Récollet, Prêtre, martyr
Le frère Jean-Baptiste Triquerie, né à Laval (Mayenne) le 1er juillet 1737, fit ses études à Nantes. À 16 ans, en 1753, il prit l'habit de Frère Mineur, au couvent d'Olonne où il fit son noviciat. Dans cette maison de la province de Touraine-Pictavienne, de la mouvance des Récollets, c'est-à-dire la stricte observance de la Règle. En 1771, la Commission royale des réguliers obligea tous les Observants de France à passer aux Conventuels. Le Père Jean-Baptiste se signalait par son amour des sciences sacrées et par son zèle de prédicateur. Il fut confesseur et aumônier de plusieurs monastères de clarisses. Il devint en 1778 gardien du couvent d'Olonne. Excellent directeur de conscience, il fut arrêté à Laval (France), le 5 janvier 1793 et jeté en prison (c'est la Révolution Française). Le 21 janvier 1794, il fut condamné à mort et guillotiné avec 13 autres prêtres. Avant de monter sur l’échafaud, il cria d’une voix forte : “Je serai fidèle à Jésus-Christ jusqu’au dernier soupir. Les 14 « martyrs de Laval » furent béatifiés par Pie XII, le 19 juin 1955.


Gauthier de Bruges (Bienheureux) (1220- 1307)
Frère mineur, maître en théologie, provincial de Paris, évêque de Poitiers, appelé aussi Gauthier de Zande, ou Gauthier de Poitiers.

Gauthier est né à Zande, près de Dixmude, en Belgique, vers 1220. Il entra jeune encore chez les Frères mineurs de Bruges d’où il fut envoyé au Studium general de Paris. Il y devint Maître régent entre 1267-1269, et produisit un certain nombre d’ouvrages de théologie, dans la lignée de saint Bonaventure qui était alors le ministre général. Il dut participer à la querelle des séculiers contre les réguliers, pour prendre la défense des Ordres mendiants. Il fut choisi comme ministre provincial de la province de France (Paris) qui en plus de l’Ile de France comprenait la Flandre, le Hainaut, Liège et Namur, de 1272 à 1279.- A la fin de sa charge, le Pape Nicolas III le nomma évêque de Poitiers, le 4 décembre 1279. Il semble avoir tenu une place éminente dans l’épiscopat de France. Il prit position contre le roi Philippe le Bel et soutint le Pape Boniface VIII dans le conflit qui l’opposait au roi de France. De même lors de l’affaire des Templiers, il refusa de souscrire à leur condamnation, ce qui irrita le roi, mais aussi le pape français Clément V (Bertrand de Got), qui avait été manipulé par le roi de France. Le pape, irrité, demanda à Gauthier de donner sa démission, en 1306. Il mourut le 21 janvier 1307, laissant, à Poitiers une réputation de sainteté. Il est inscrit comme bienheureux, dans la liste des évêques de Poitiers, bien qu’il n’ait jamais été formellement béatifié. Il est fêté le 22 janvier.- Les habitants de Poitiers, marchands et magistrats se cotisèrent pour lui élever un tombeau dans l’église du couvent des Frères où il était décédé. Mais ce monument fut détruit, et la tombe profanée lors des guerres de religion.

Elle est essentiellement théologique et spirituelle. Gauthier est manifestement un disciple de Bonaventure, mais cependant avec une certaine originalité, en adoptant certaines thèses de Thomas d’Aquin, ou de certains maîtres séculier de l’université. Cependant, il ne semble pas avoir eu une grande influence sur l’école franciscaine. Plus que Bonaventure, et avant Duns Scot, il insiste sur le Primat de la volonté, dans la psychologie et la spiritualité. On connaît , parmi ses œuvres encore conservées :
Commentaire sur les 4 livres de Sentences
Questions disputées, en particulier : Questions sur la correction fraternelle ; Question sur l’Eucharistie, Sermons « de tempore » et Sermons sur les Saints. Instructions sur l’Office divin. Traité sur la prédication
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Re: Les saints franciscains

Message non lu par PaxetBonum » lun. 24 janv. 2011, 22:59

23 janvier : Bienheureuse Marianne Cope, (1838-1918)
Religieuse franciscaine du Tiers-Ordre régulier

Barbara Koob est née le 23 janvier 1838, à Heppenheim, en Hesse, Allemagne. Elle était l’aînée de dix enfants de Peter Koob et de Barbara Witzenbacher Koob, modestes fermiers. Une année après la naissance de Barbara, la famille a émigré aux États-Unis d’Amérique. Les Koob s’établirent à Utica, dans l’État de New-York, fréquentant la paroisse catholique de St Joseph. Leurs enfants entrèrent à l’école paroissiale. Quelque temps après la famille obtint la nationalité américaine et prit le nom de Cope.
Bien que Barbara se soit sentie appelée à la vie religieuse dès le plus jeune âge, sa vocation fut retardée pendant neuf ans en raison de ses obligations familiales, comme aînée de ses frères et sœurs. Elle dut travailler dans une usine durant huit ans pour faire vivre sa famille lorsque son père tomba malade et demeura infirme.
Enfin, dans l’été de 1862, à l’âge de 24 ans, Barbara entra chez les Sœurs de saint François de Syracuse, NY. Le 19 novembre 1862, elle y reçu l’habit religieux et le nom Sœur Marianne, et l’année suivante, elle fit sa profession religieuse et fut affectée à l’enseignement, comme professeur principal, successivement dans plusieurs écoles primaires de l’État de New-York. Elle avait rejoint cette congrégation franciscaine à Syracuse, afin d’être religieuse enseignante, mais, rapidement elle dut assumer des fonctions administratives.
Dieu avait d’autres plans sur elle. Comme membre du conseil d’administration de sa communauté religieuse, dans les années 1860, elle participa à la création de deux des premiers hôpitaux dans la région de New-York. En 1870, elle commenca un nouveau ministère comme infirmière-administrateur de l’hôpital St-Joseph, à Syracuse, NY, pour une période de six ans. Pendant ce temps, elle mit ses dons d’intelligence et ses compétences pour améliorer notablement le fonctionnement de l’hôpital. Mère Marianne fut souvent critiqué pour avoir accepté de soigner les exclus, tels que les patients alcooliques, mais elle fut reconnue et aimée dans cette région de New-York, pour son dévouement, sa gentillesse, sa sagesse et son sens pratique. En 1883, Mère Marianne, devenue mère provinciale des Sœurs de Syracuse, reçut une lettre d’un prêtre catholique demandant de l’aide pour la gestion des hôpitaux et des écoles dans les îles Hawaï, et principalement pour travailler au service des lépreux. Plusieurs congrégations avaient décliné cette offre, par peur de la maladie. Cette lettre bouleversa Mère Marianne qui, comme saint François voulut aimer et servir les lépreux. Elle répondit avec enthousiasme : « J’ai faim pour ce travail et je souhaite de tout mon cœur d’être une de celles qui seront choisies… Ce sera pour elles un privilège de s’offrir en sacrifice pour le salut des âmes des pauvres îliens d’Hawaï… Je n’ai pas peur des maladies, par conséquent, ce serait mon plus grand bonheur d’être au service des lépreux, les plus abandonnés. »

Elle et six autres sœurs de St-François arrivèrent à Honolulu en novembre 1883. Avec Mère Marianne en tant que superviseur, leur principale tâche consistait à gérer la Direction générale de l’Hôpital Kaka’ako sur Oahu, qui a servi de station d’accueil pour les patients atteints de la maladie de Hansen (lèpre), pour l’ensemble de l’archipel. Les sœurs se mirent rapidement au travail de nettoyage de l’hôpital et aux soins des deux cent malades. En 1885, elles firent d’importantes améliorations aux conditions de vie et au traitement des patients. En novembre de la même année, sœur Marianne fonda aussi l’Accueil Kapi’olani dans l’hôpital, pour les filles atteinte de la maladie de Hansen, à Kaka’ako et Kalawao. Elle prit aussi la décision inhabituelle d’ouvrir une maison pour les enfants en bonne santé, mais qui étaient étroitement liés aux malades souffrant de la lèpre.

Mère Marianne a rencontré le père Damien de Veuster, un prètre missionnaire de la “congrégation du Sacré Cœur de Jésus et Marie”, l’Apôtre des lépreux, pour la première fois en janvier 1884, alors qu’il était encore en bonne santé apparente. Deux ans plus tard, en 1886, quand on eut diagnostiqué qu’il était atteint de la maladie de Hansen, Mère Marianne, elle seule, donna l’hospitalité au prêtre lépreux, devenu un paria aussi bien dans l’Église qu’auprès des chefs de gouvernement à Honolulu. En 1887, un nouveau gouvernement prit en charge Hawaï. Les fonctionnaires décidèrent de fermer l’hôpital et Oahu la station d’accueil des lépreux : Qui dès lors prendrait en charge les malades, qui seraient relégués comme des exilés sur la péninsule de Kalaupapa sur l’île de Molokai ? En 1888, Mère Marianne de nouveau répondit à l’appel au secours et a déclaré : « Nous allons joyeusement accepter ce travail… ». Elle arriva en Kalaupapa plusieurs mois avant la mort du père Damien , avec sœur Leopoldina Burns et sœur Vincentia McCormick, et fut en mesure de consoler le prêtre, en lui assurant qu’elle soignerait les malades du ‘Boys’s Home’ de Kalawao qu’il avait fondé .

Les trois sœurs assurèrent l’accueil de 103 filles et le service du ‘Home for Boys’. La charge de travail était parfois écrasante. Dans les moments de désespoir, sœur Leopoldina se disait : « Combien de temps, Seigneur, pourrai-je voir seulement ceux qui sont malades et couverts de la lèpre ? ». Mère Marianne donnait l’exemple d’un optimisme sans défaut, d’une parfaite sérénité et d’une entière confiance en Dieu, pour dissiper toute peur dans son entourage et surtout pour ses sœurs la peur d’attraper la lèpre. Elle enseigna aux sœurs que leur premier devoir était de “rendre la vie aussi agréable et aussi confortable que possible pour nos frères et sœurs que Dieu a choisi de frapper avec cette terrible maladie…”. Mère Marianne n’est jamais retourné à Syracuse. Elle est morte à Hawaï, le 9 août 1918, âgée de 80 ans. Elle a été béatifiée le samedi 14 mai 2005 par le Pape Benoît XVI. Elle est fêtée le 23 janvier.
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Re: Les saints franciscains

Message non lu par PaxetBonum » jeu. 27 janv. 2011, 21:39

27 janvier : Sainte Angèle Merici (1474-1540)

Vierge du Tiers-Ordre de saint François, fondatrice de la Congrégation des Ursulines
Angèle Mérici naquit à Desenzano, sur le lac de Garde (Italie), de parents, profondément chrétiens. Dès l’âge de 9 ans, elle voua sa virginité au Seigneur. Elle perdit son père vers l'âge de treize ans ; sa mère mourut deux ans plus tard. Un oncle nommé Barthélémy la prit chez lui et favorisa ses pratiques de dévotion. Six ans plus tard, elle perdit tour à tour une sœur très chère, puis son oncle. S’étant dépouillée de tous ses biens, à vingt-deux ans, elle s’engagea dans le Tiers-Ordre de saint François d'Assise, et se mit à visiter les familles pauvres. En 1506, elle eut une vision où elle entendit une voix disant : « Dieu t'a ménagé cette vision pour te révéler qu'avant de mourir tu fonderas, à Brescia, une société de vierges. » La réputation de sainteté d'Angèle Mérici s'était répandue jusque dans la ville de Brescia où elle se fixa désormais, en 1516. Chaque jour, on la voyait en compagnie d’une douzaine de jeunes filles de son âge, rassembler les fillettes et leur enseigner la doctrine chrétienne, visiter les pauvres et les malades, instruire les grandes personnes qui venaient, en foule, écouter leurs conférences, rechercher les pécheurs jusque dans leur lieu de travail.
Durant un pèlerinage à Jérusalem avec un groupe de pèlerins, elle devint subitement aveugle, dans la ville de Candie (Crète), mais elle retrouva la vue, à son retour, exactement au même endroit, elle y vit un signe de l’appel de Dieu. Le pape Clément VII, instruit des vertus de sainte Angèle, l’encouragea dans ses projets. Se souvenant de la merveilleuse vision qu’elle avait eue dans sa jeunesse, elle réunit douze jeunes filles qui désiraient tendre à la vie parfaite. Elle leur proposa de mener une vie retirée dans leurs demeures et les rassemblaient fréquemment pour les former à la pratique des vertus chrétiennes. En 1533, ce noviciat achevé, Angèle leur révéla son plan, leur démontrant que l'ignorance religieuse était la cause des ravages exercés par le protestantisme et que la fondation d'une société de religieuses d'une forme nouvelle pour l'époque, unissant la vie contemplative à l'instruction des enfants, serait un remède efficace à l'abandon de la foi qui détournait des jeunes de l'Église. Pour être à la portée de tous, la fondatrice imagina un Institut religieux sans clôture. Ses soeurs parcouraient les prisons et les hôpitaux, recherchaient les pauvres pour les instruire et les nourrir. Le 25 novembre 1535, à Brescia, les premières religieuses du nouvel institut prononcèrent les trois vœux de pauvreté, chasteté et obéissance, y ajoutant celui de se consacrer exclusivement à l'enseignement. Angèle Mérici plaça sa congrégation sous le patronage de sainte Ursule, d’où le nom d’Ursulines que portent encore ses sœurs. Ses dernières années furent marquées par de fréquentes extases. Angèle Mérici mourut le 24 janvier 1540. Pendant trois nuits, toute la ville de Brescia contempla une lumière extraordinaire au-dessus de la chapelle où reposait le corps de la sainte, qui s'est conservé intact de toute corruption. Le pape Pie VII l'a canonisée en 1807.
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Re: Les saints franciscains

Message non lu par PaxetBonum » lun. 31 janv. 2011, 9:52

30 janvier : Sainte Hyacinthe de Marescotti (1585-1640)

Vierge pénitente du Tiers-Ordre régulier
Elle naquit en 1585 à Vignarello, près de Viterbe, dans les Etats de l’Eglise (Italie). Sa famille était illustre et la jeune fille était tentée par les vanités du monde. Son père confia son éducation aux sœurs franciscaines du couvent Saint-Bernardin du Tiers-Ordre régulier dépendant des Frères mineurs de l’Observance, où était entrée sa sœur aînée. Après quelques années de vie religieuse, elle tomba malade, et une fois guérie, connut une véritable conversion la conduisant à des pratiques rigoureuses de pénitence corporelle, mais surtout elle entra progressivement dans une ardente contemplation et fut gratifiée du don des larmes et d’une grande compassion pour les pécheurs. Elle assuma la charge de maîtresse des novices. Elle fonda plusieurs associations pour le service des pauvres et des malades. Elle répandit dans la ville de Viterbe la coutume de l’oraison des Quarante heures qui fut adoptée ensuite dans toute l’Eglise. Elle mourut à Viterbe en 1640. Elle fut béatifiée par Benoît XIII en 1726, et fut canonisée par Pie VII en 1807.
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Re: Les saints franciscains

Message non lu par Fée Violine » lun. 31 janv. 2011, 11:20

Qu'est-ce que c'est, l'oraison des 40 heures?

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Re: Les saints franciscains

Message non lu par PaxetBonum » lun. 31 janv. 2011, 11:47

Sauf erreur, il s'agit de 40 heures de prières en réparation des excès du carnaval qui précédait le temps du Carême (notre mardi gras).
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Re: Les saints franciscains

Message non lu par PaxetBonum » sam. 05 févr. 2011, 9:33

4 Février : Jeanne de France, 1464-1505
Reine de France, fille et sœur de roi, Jeanne a fondé, dans la famille franciscaine, l'Ordre des Annonciades.
Sommaire

Jeanne de France, seconde fille du roi Louis XI, est née le 23 avril 1464, à Nogent-le-Roi. Le roi qui désirait un héritier mâle, pour assurer sa succession, fut d’autant plus déçu que cette petite fille était un peu infirme de corps, malingre et légèrement bossue. Cependant selon ses calculs politiques il désirait en tirer un avantage et la fiança d’emblée avec Louis d’Orléans qui n’avait que deux ans. Ensuite pour éloigner Jeanne de sa vue, il la confia, pour l’élever, à Anne de Culan, épouse de François de Beaujeu, cousin du roi et seigneur de Lignières. C’est donc au château de Lignières en Berry que Jeanne passa son enfance, bénéficiant de l’affection attentive des époux de Lignières. A l’âge de 12 ans, elle est mariée au duc d’Orléans qui, à 14 ans, est déjà un prince beau, élégant, recherché dans les fêtes et aimant le plaisir et le luxe. Il est pratiquement marié de force avec cette princesse qui ne lui inspire aucun sentiment sinon de l’aversion, et le roi Louis XI dût employer les menaces pour que le mariage soit conclu.

Dès le début, le duc d’Orléans manifesta tantôt de l’indifférence, tantôt une véritable hostilité contre cette épouse qu’il n’avait pas voulue. Cependant la petite duchesse s’efforce de lui plaire et de le servir avec conscience lorsqu’il consent à demeurer près d’elle. À la mort du roi Louis XI, c’est le jeune frère de Jeanne, Charles VIII qui devient roi, tandis que sa sœur aînée, Anne de Beaujeu exerce la régence. Le duc d’Orléans en profite pour comploter contre la couronne, mais vaincu il est emprisonné à Bourges dans la Grosse Tour. Durant cette épreuve qui durera deux années, Jeanne visite régulièrement son mari, lui apporte linge et nourriture, et s’emploie à obtenir sa libération. Le duc ne lui en manifestera aucune reconnaissance, et, une fois libéré, il reprendra sa vie de dissipation, loin de sa femme.

En 1498, Charles VIII qui revient de la guerre d’Italie, meurt subitement à Amboise, sans héritier. Le duc d’Orléans monte alors sur le trône, et Jeanne devient reine de France. Jeanne, fille de roi, sera sœur de roi lorsque son frère cadet montera sur le trône, puis elle-même femme de roi durant quelque temps. Dès lors, le roi décide d’obtenir du Pape l’annulation de son mariage, d’autant qu’il envisage son union avec Anne, duchesse de Bretagne et veuve de son cousin Charles VIII, afin d’obtenir la souveraineté sur cette province. Jeanne de France subit alors toutes sortes d’intrigues, et d’humiliations, provoquées par le roi et par ses conseillers ecclésiastiques pour obtenir l’annulation du mariage. Le pape Alexandre VI Borgia, se laissa acheter par de grosses sommes d’argent et par la promesse d’un duché créé en France pour son fils César Borgia.
Jeanne qui ne voulait pas de cette rupture se défendit avec courage, mais sa cause était perdue d’avance. La nullité du mariage fut prononcée en fin 1498, et Louis épousa aussitôt Anne de Bretagne, et octroya à son ex-épouse, en compensation, le duché du Berry.

Jeanne fait une entrée solennelle dans son duché le 13 mars 1499, elle restera 7 ans entre son palais de Bourges construit par le duc Jean et le château de Châtillon-sur-Indre. Elle se consacra totalement à la bonne administration et au développement de son duché, en s’efforçant d’y faire régner la justice et le soutien des plus pauvres. Elle fonde des collèges pour l’enseignement des jeunes, garçons et filles, elle dote des hôpitaux et participe elle-même au soin des malades.
Elle s’intéresse aussi à la vie religieuse et favorise la réforme des bénédictines de Saint-Laurent de Bourges. Pour sa propre vie spirituelle elle se met sous la direction des Franciscains de l’Observance et choisit le frère Gilbert Nicolas, gardien du couvent de Bourges, comme confesseur. Durant la grande peste de 1499, elle demeure en la ville alors que les responsables et échevins s’enfuient. Le peuple de Bourges lui voue admiration et reconnaissance.

Jeanne se souvient que dès sa jeunesse elle avait eu la révélation de créer un ordre religieux dédié à la Vierge Marie. Elle réussit à convaincre son confesseur de cette révélation et à partir de 1501 elle se consacre essentiellement à ce travail, avec beaucoup de difficultés venant des autorités religieuses de Rome, car le Concile de Latran IV (1215) avait décrété qu’il n’y aurait plus de nouveaux ordres religieux. Le père Gilbert Nicolas, plus connu sous le nom de Gabriel-Maria, qui fut aussi vicaire général de l’Observance franciscaine, rédigea la règle de cet ordre nouveau intitulé l’Annonciade, en l'honneur de Marie. Le pape Alexandre VI approuva la règle de l'Ordre le 12 février 1502.
L'Ordre de l’Annonciade ou des Dix Vertus ou Dix plaisirs de Notre-Dame, est un ordre contemplatif caractérisé par l’éloignement du monde (la clôture), la pénitence, le travail, l’humilité, le silence, l’office canonial et la vie en fraternité. L’Ordre connut une certaine expansion en France et en d’autres pays d’Europe.
L’habit des annonciades est bleu, le voile blanc et le long scapulaire rouge vif. Les moniales recherchent "la perfection par l’union à Jésus en pratiquant les dix vertus de Marie".
Jeanne de France mourut le 4 février 1505, à l'âge de 41 ans. Louis XII lui fit des funérailles de reine… Elle fut inhumée dans la chapelle des annonciades. Elle fut béatifiée en 1742 par Benoît XIV et canonisée par Pie XII en 1950.
Il existe 6 couvents aujourd'hui, dont celui de Saint Doulchard à Bourges, issu du couvent de Thiais, près de Paris, et une branche apostolique voué à l’enseignement, en Belgique.
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