Saints dominicains

« Que le juste pratique encore la justice, et que le saint se sanctifie encore. » (Ap 22.11)
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Fée Violine
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Re: Saints dominicains

Message non lu par Fée Violine » dim. 04 sept. 2011, 22:57

24 août Servante de Dieu Francisca del Espiritu-Santo Fuentes, née en 1647 à Manille (Philippines), + 24 août 1711 à Manille.
Francisca, fille de Don Simon de Fuentes, Espagnol, et de Doña Ana Maria del Castillo y Tamayo, métisse espagnole de Manille, reçut une bonne éducation et épousa un gentilhomme qui mourut peu après. Elle se consacra alors à la prière et au service des pauvres et des malades de la ville. Dans une vision, elle vit saint François et saint Dominique et se prosterna devant saint Dominique. Elle devint donc tertiaire dominicaine en 1682 sous le nom de Francisca de l’Esprit Saint. En 1686, Francisca, María Ana de Fuentes (sa soeur), Antonia de Jesús Esquerra et Sebastiana Salcedo demandèrent l’autorisation de vivre ensemble une vie de prière et de pratique des vertus, tout en continuant leur apostolat social. Le Maître général de l’Ordre approuva leur requête en janvier 1688, mais le directeur du Tiers Ordre, Fr. Juan de Santa María, qui leur était favorable, fut nommé ailleurs, et à sa place fut nommé Fr. Juan de Santo Domingo, qui était contre et le projet fut laissé de côté. Francisca et ses compagnes furent profondément effrayées, mais Sebastiana prophétisa qu’elle et Antonia ne vivraient pas assez pour le voir, mais que le Beaterio serait réalisé. Peu à peu Francisca mûrit spirituellement, et son désir de servir le prochain ne cessait de grandir. Son désir de réaliser le Beaterio grandissait aussi, au point qu’un jour après la confession, elle aborda encore le sujet avec le Frère Juan. Il lui reprocha son impatience mais bravement elle lui dit : “ Père prieur, le Beaterio sera établi, et Votre Révérence le verra”. Il devint alors un puissant supporter du projet. Sous sa direction, Mère Francisca et ses compagnes vécurent d’abord dans la maison de Mère Antonia de Esguerra qui était morte. En 1696, le Beaterio Sainte Catherine de Sienne fut formellement établi avec Fr. Juan de Santo Domingo, alors Provincial, président, et Mère Francisca prieure. Les autres sœurs étaient Mère Maria et Mère Rosa de Santa Maria. Mais en 1703, l’archevêque de Manille voulut mettre le Beaterio sous sa juridiction : conflit, il excommunie Francisca et met les autres soeurs sous interdit. Pour éviter le scandale, les soeurs enlevèrent leur habit et avec l’aide du gouverneur général et des frères dominicains, elles partirent deux ans en « exil » au collège Sainte Potentienne. Francisca souffrit le plus parmi ces épreuves, mais avec courage elles espéraient le jour de la victoire. Vu que l’opposition au Beaterio était en partie une question d’argent, une importante aide vint d’un tertiaire dominicain, Don Juan de Escaño y Cordova, qui en 1704 assura aux béates un revenu annuel de 2000 pesos (somme considérable) par l’intermédiaire de la Province. Le moment du triomphe arriva en 1706 quand après des négociations, leur adversaire l’archevêque Camacho changea de coeur et manifesta de la sympathie aux béates. Avec l’aide du gouverneur général et des dominicains, Mère Francisca et sa soeur revinrent à leur maison d’origine, ayant repris l’habit et la règle. L’autorisation de l’archevêque est datée du 26 mars 1706. Il y avait à cette époque 15 soeurs espagnoles, dont 1 novice, et aussi des sœurs converses et une postulante. La même année, le Beaterio ouvrit un collège qui admettait des Espagnoles, des métisses et des indigènes, leur apprenant religion, lire, écrire, arithmétique, musique, broderie, art des fleurs etc. La grande épreuve étant passée, Francisca continua avec ardeur sa poursuite de la perfection spirituelle, pour elle et ses filles. En brave et forte femme, elle gouverna le Beaterio avec prudence et fidélité à la Règle, faisant de l’eucharistie le centre de la vie spirituelle de la communauté. Le Beaterio n’ayant pas de chapelle avec le Saint Sacrement, elle dut demander aux frères du collège Saint Jean de Latran de construire un corridor reliant le Beaterio à leur chapelle. Épuisée par les mortifications et les travaux, elle tomba malade et souffrit avec résignation et humilité pendant des mois, édifiant chacun. Elle mourut, laissant comme vivant témoignage de son amour de Dieu et du prochain le Beaterio Santa Catalina de Siena, qui est maintenant la Congrégation des soeurs dominicaines de Sainte Catherine de Sienne. Elle fut enterrée dans la chapelle Saint Jean de Latran. Béatification en cours.

25 août Pedro Vásquez, dominicain espagnol, et ses compagnons, martyrs à Shinbara au Japon en 1624. Ils furent brûlés vifs pour la foi du Christ.

25 août Bx Vicente Álvarez Cienfuegos (Villamejín, Asturies, 29 avril 1863 –Madrid 25 août 1936). Son frère José fut aussi dominicain. Il commença ses études au couvent de Corias (Cangas del Narcea, Asturies), ordonné prêtre à Oviedo le 18 septembre 1866. Il enseigna la philosophie et la théologie à Corias, organisa la résidence de dominicains à Cádiz, puis fut professeur à Salamanque. En 1900 il revint à Oviedo pour se remettre d’une maladie. Sa vocation littéraire commence à donner des fruits et il commence à être reconnu pour ses œuvres poétiques publiées dans des revues religieuses. Auteur de : Le saint rosaire et ses indulgences (1902); la brochure Bref compendium des principaux devoirs, privilèges et indulgences de la V.O.T. de Saint Dominique, et Patronato de vocaciones dominicas (1915).
Le 18 juillet 1936 éclate la Guerre civile, le 22 août il est arrêté et emmené à la tchéca de la rue Montesquinza (Madrid), il meurt martyr.
Béatifié en 2007, avec 497 autres martyrs espagnols du 20ème siècle.

Bx Luis Urbano Lanaspa (Saragosse 3 juin 1882- Valence 25 août 1936).
Il entra au petit séminaire à 14 ans, prit l'habit dominicain à 16 ans à Padron (La Corogne), puis étudia dans les couvents de Corias (Asturies) et de Salamanque. Il fut ordonné prêtre en 1906 et fit un doctorat de physique à Madrid. C'était un homme de science qui aimait l'observation et la spéculation intellectuelle alliées au sens des réalités de son époque, elles-mêmes éclairées par la doctrine catholique. En 1912, pour restaurer la province dominicaine d'Aragon (après les lois anti-religieuses du tournant du siècle), il s'établit à Valence. Il y déploya ses qualités de prêcheur, de professeur, de directeur de conscience et de promoteur d'oeuvres sociales tout en collaborant à des revues scientifiques. En tant qu'orateur du légat pontifical, il fit un long voyage au Chili, au Pérou et en Équateur, à l'issue duquel il reçut le titre de prêcheur général de l' Ordre dominicain. Il reçut aussi le titre de prêcheur du roi. Il fonda le Collège Saint-Joachim et la polyclinique Saint-Vincent-Ferrer. Il était conscient de l'urgence des problèmes sociaux en Espagne et du péril socialiste. En même temps il forma de brillantes générations de jeunes Dominicains.
Le 19 juin 1936 au début de la guerre, comme ses confrères il dut abandonner son couvent et il se réfugia dans une famille amie. Le 23 juin, les autorités républicaines qui avaient eu connaissance de sa situation le consignèrent à demeure en attendant un avis de détention. Il se résigna et se confia au Seigneur. On vint le chercher au matin du 25 août et il fut fusillé dans la soirée. Sa dépouille repose depuis 1942 dans la basilique Saint-Vincent-Ferrer à Valence. Béatifié en 2001.

26 août Bx Jacques de Bevagna (Giacomo Bianconi), Bevagna (Ombrie) 7 mars 1220 - † id. 15 août 1301. Sa naissance fut, selon la tradition, accompagnée de signes : trois étoiles apparurent dans le ciel, dont chacune avait la forme d’un dominicain. Elles brillèrent toute la nuit et le matin de sa naissance. Ce matin-là, des enfants criaient en voyant ces étoiles: « Allons à l’école, allons à l’école, car les maîtres sont déjà nés ». Effectivement, trois saints et savants dominicains naquirent à cette époque : Jacques, Ambroise Sansedoni, et Thomas d’Aquin. Il entre à 16 ans chez les dominicains de Spolète. Sa solide formation théologique fit de lui un théologien hautement capable, qui s’opposa aux nicolaïtes en Ombrie et y fit disparaître cette hérésie. On dit que comme il priait devant un crucifix, il fut arrosé de sang et il lui fut dit : Ce sang doit être pour toi le signe du salut. Il fonda alors à Bevagna un couvent dominicain dont il fut le premier prieur, et montra l’exemple de la pénitence et de la foi zélée. Il composa le Miroir de l’humanité de Jésus et le Miroir des pécheurs ou le Jugement dernier sur tous. À l’approche de la mort, il demanda à ses frères de l’eau fraîche, la changea en vin et mourut en laissant ses frères surpris et joyeux. Culte confirmé en 1672.

27 août quatre tertiaires dominicains martyrs au Japon en 1624 :
Bx François Kurobioye de Tchicoungo, catéchiste ;
Bx Caius de Corée (Caïus Jiyémon). Ancien bonze coréen, il se convertit et s'enfuit au Japon, où, devenu tertiaire dominicain et catéchiste, il aida les frères de l'Ordre. Il mourut martyr à Nagasaki, brûlé vif pour avoir confessé le Christ ;
Bses Madeleine Kiyota et Françoise ;
on décapita aussi les enfants de ces martyrs, âgés de 3 à 25 ans, mais ils ne sont pas béatifiés.

27 août Bx Pedro Ibañez Alonso (né le 27 avril 1892, à Fuentes de Nava, Palencia, + le 27 août 1936, à Madrid) et José María López Carrillo (né le 14 février 1892, à Alcalá la Real, Jaén, + le 27 août 1936, à Madrid), martyrs, béatifiés en 2007.

29 août Bx Constantino Fernández Álvarez (La Vecilla, 7 février 1907 - Cuart de Poblet, 29 août 1936 ) et Francisco Monzón Romeo (né 1912- Hijar, Teruel, 1936), martyrs, béatifiés en 2001.

30 août João Vicente, dit Maître Jean (Lisbonne 1380 – Viseu 30 août 1463), évêque de Lamego et Viseu, fondateur de la Congrégation des chanoines séculiers de saint Jean l’Évangéliste. Il étudie la médecine à Lisbonne, le droit à Bologne; il enseigna à l’université de Lisbonne pendant 7 ans. Il fut aussi le plus grand médecin du royaume, nommé par le roi Édouard 1er de Portugal. Homme de confiance du roi, il accompagne en Flandres l’infante Isabel, fille de Joan 1er, qui devait se marier avec le duc de Bourgogne Philippe le Bon. Il réforme l’Ordre Orde de Crist et en fut visiteur, à l’instance de l'infant Enric, duc de Viseu.
Il entre au couvent dominicain de Benfica. À Lisbonne, avec Martim Lourenço et Afonso Nogueira, il pose en 1420 les bases pour former une nouvelle communauté de chanoines, pour remédier à la dégradation morale et sociale du clergé et de la société de l’époque. L'habit bleu des chanoines fit que l’évêque fondateur fut appelé « l’évêque bleu ».
Il fut nommé évêque de Lamego le 7 mai 1432 et, entre 1446 et 1463, évêque de Viseu, où il mourut en réputation de sainteté et fut enseveli dans la cathédrale

30 août Bx Nicasio Romo Rubio, né en 1891, martyr en 1936, béatifié en 2007.

31 août Vble Kolumba (Elisabeth Franziska) Weigl, Munich 8 mars 1713, † Griesstätt (Bavière) 31 août 1783.
Deuxième enfant d’un distillateur de Munich (Franz Paul Weigl, appelé à Munich le « père des pauvres »), dès l’enfance elle a des visions. À l’âge d’1 an, elle perd sa mère Ursula, elle est élevée par une servante pieuse et de 7 à 14 ans par les demoiselles anglaises. À 15 ans elle perd aussi son père, vécut quelques années dans la famille du secrétaire de l’hôpital du Saint Esprit, Johann Paul Beck. Comme c’était une riche héritière, elle eut des prétendants, mais elle décide d’entrer chez les dominicaines d’Altenhohenau près de Griesstätt, où sa tante est moniale. Elle prend l’habit à 17 ans en août 1730, sous le nom de sœur Kolumba. Vers la fin de son noviciat, à la fête de l’Exaltation de la Croix 1731, elle reçoit les stigmates. Elle mène une vie d’humilité, de prière, de sacrifice et de pénitence. Elle participe aux souffrances du Crucifié, elle a d’innombrables visions de la vie de Jésus et un attrait particulier pour son ange gardien. Certains de ses contemporains avaient des doutes sur l’authenticité de ses expériences mystiques. Critiquée par ses sœurs, soupçonnée d’être menteuse et sorcière, elle fut aussi traitée sévèrement par les supérieurs de l’Ordre et par ses confesseurs. En 1745 eut lieu une enquête sur sa plaie du côté, qui fut reconnue véritable. Une expertise théologique confirma cela en 1770. En 1774 elle est élue prieure pour trois ans. Après sa mort elle est enterrée dans la chapelle du monastère. Son culte commença rapidement (ex-votos de 1791). Même après la sécularisation du monastère et la fermeture de l’église, son souvenir resta vivant. En 1925 Faulhaber cardinal archevêque de Munich dit que l’église du monastère est "encore inondée par les vertus de la bienheureuse Kolumba". Depuis 1923 il y a de nouveau des dominicaines dans le monastère. Attributs : la croix avec les cinq plaies du Christ. http://www.heiligenlexikon.de/Stadler/K ... Weigl.html

31 août Bx Miguel Menéndez García, José María Palacio Montes, Isidro Ordoñez Díez, prêtres; Pedro Vega Ponce et Cristóbal Iturriaga-Echevarría Irazola, religieux; Josefina Ventureta Sauleda Paulis, moniale ; martyrs le 31 août 1936 à El Pinar de Lada, de Sama de Langreo. Béatifiés en 2007.

Miguel, né à San Julián de Quintana, près de Belmonte (Asturies) le 29 juin 1885, baptisé le 1er juillet ; enfant, il gardait les bêtes; orphelin de père à 12 ans, un oncle prêtre l’initie aux études et à 14 ans l’inscrit comme externe à l’école apostolique de Corias; il fait profession à Corias le 12 octobre 1902. On l’envoie étudier la philosophie à Padrón (La Coruña), la théologie à Salamanque, où il est ordonné prêtre le 18 juillet 1909. Il enseigne ensuite au collège de Vergara (Guipúzcoa) pendant 12 ans, apprécié par les collègues, les élèves et les parents. En 1923 il est nommé à Corias, puis à Salamanque, où il est maître des novices et des étudiants. En juillet 1929 il est recteur de Vergara, servant louablement la communauté pendant deux triennats. Ensuite il est nommé professeur à l’école apostolique de Corias. C’est là que le surprend la révolution. Il est incarcéré dans le couvent même avec d’autres religieux de la communauté; après de terribles tortures, subies là et à Sama de Langreo, où il fut transféré avec d’autres religieux de la communauté le 19 août 1936.

José, né à Bimenes, près de Nava (Asturies) le 9 novembre 1901, baptisé le 10; orphelin de père quand il était enfant, il est élevé par son grand-père; à 11 ans il entre à l’école apostolique de Corias; il fait profession le 11 novembre 1917, étudie la philosophie, puis la théologie à Salamanque ; prêtre le 6 juin 1925. Devient lecteur, nommé à l’école apostolique de Las Caldas de Besaya; en 1926 il fait son service militaire à Larache, puis enseigne à Corias et à Salamanque. Il publie un Manuel sur la propriété, qui fut très remarqué, et écrivit des articles dans les revues La Vie Surnaturelle et La Science thomiste. Pour refaire ses forces à la fin de l’année scolaire 1935-36, on l’envoie à Corias, bien qu’il pressente qu’il va à la mort. Il subit la prison et le martyre dans les mêmes circonstances que le P. Miguel.

Isidro, né à Campohermoso (León) le 15 mai 1909, baptisé le lendemain; confirmé à Aviados (León) en 1914; élève à l’école apostolique de Corias en 1920; profession le 16 août 1926, études de philosophie. Il fait la théologie à Salamanque, est ordonné le 10 juillet 1932, célèbre sa première messe au sanctuaire Notre-Dame de Montesclaros (Santander) le 16 juillet 1932. Il finit ses études à Salamanque, il est nommé assistant du maître des novices et sacristain. Ensuite il est nommé professeur (de latin, rhétorique et histoire universelle) et procurateur à l’école apostolique de Corias.
Incarcéré avec d’autres religieux de la communauté dans le réfectoire des apostoliques; puis emmenés à Sama de Langreo entre insultes, menaces, travaux forcés et coups fréquents. La conduite des religieux jusqu’à la mort fut très exemplaire, supportant avec une profonde humilité tous les malheurs, priant fréquemment le rosaire, se confessant, confessant leurs compagnons de captivité. Son cadavre fut jeté dans un puits de mine.

Pedro, né à Mayorga de Campos (Valladolid) le 26 juillet 1902, baptisé le lendemain; confirmé en 1906. De famille très pauvre, il travailla durement pour survivre dans son enfance, il ne put donc pas aller à l’école, il ne savait même pas lire. La fréquentation des moniales dominicaines de Mayorga fut déterminante pour sa vocation. Il entra au couvent de Corias comme frère coopérateur et prit l’habit le 31 mars 1935; il fut approuvé à l’unanimité pour faire sa profession religieuse, mais la révolution l’empêcha de la réaliser. Arrêté en qualité de religieux, il eut le même sort que ses compagnons déjà mentionnés.

Cristobal, né et baptisé à Abadiano (Vizcaya) le 11 juillet 1915, confirmé en 1919; enfant très pieux, il clarifie sa vocation au contact des moniales dominicaines d’Elorrio (Vizcaya); en 1927 il entre à l’école apostolique de Las Caldas de Besaya (Santander) mais, devant la difficulté des études, il demande à devenir frère coopérateur; profession à Saint Étienne de Salamanque le 9 décembre 1934. Nommé à Corias où, entre autres, il est chargé de la boulangerie; les gens qui l’ont connu le tenaient pour un saint religieux, d’une extraordinaire exemplarité. Il subit prison, tortures et martyre avec ses compagnons.

Buenaventura, née le 30 juillet 1885 à Sant Pol de Mar (Barcelone), baptisée le 5 août, première communion le 23 mai 1897, étudie au collège des dominicaines de l’Anunciata dans son village natal. Catéchiste, spécialement parmi les enfants pauvres, elle pensa entrer chez les Filles de la Charité, mais finalement entra en 1905 au monastère barcelonnais de Montesión, aujourd’hui à Esplugues de Llobregat. Elle fut successivement infirmière, chantre, procuratrice, prieure et maîtresse des novices. Le 19 juillet 1936, avec les autres soeurs, elle dut quitter le monastère et trouver un refuge ; elle aurait pu se réfugier dans son village natal, dans sa famille, mais préféra rester avec les autres sœurs et s’occuper d’elles. Le matin du 31 août, elle fut arrêtée et soumise à un pénible interrogatoire de 12 heures; ils exigeaient entre autres qu’elle révèle le domicile du chapelain et des autres sœurs, mais elle ne dénonça personne. À bout de force, elle s’écria à un moment donné : "Je n’en peux plus. Donnez-moi un peu d’eau, je brûle!" Ils la servirent, pour qu’elle continue à parler. À la nuit tombante, voyant dans la rue une automobile qui attendait pour l’emmener, elle demanda : "Si vous devez me tuer, pourquoi ne le faites-vous pas ici même?" Mais le martyre continua. Le lendemain on trouva son cadavre dans l’hippodrome. Elle avait 51 ans. C’est la première dominicaine espagnole contemplative béatifiée.

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Re: Saints dominicains

Message non lu par Fée Violine » dim. 04 sept. 2011, 23:00

1er septembre Bx Gilles, + à Gand au milieu du 13ème siècle, religieux OP, homme d’une éminente vertu et tout brûlant de zèle pour le salut des âmes. Dieu, qui lui avait donné le don des larmes, répandait en même temps dans son cœur une surabondance de joie qui rejaillissait jusque sur les traits de son visage. Vénéré à St Omer, diocèse d’Arras.

2 septembre Bx Guala (Wala) de Bergame ou d’Astino, Bergame 1180 - + Astino 3 septembre 1244. Fidèle à sa vocation, il évangélisa son diocèse et assura une formation théologique à ses clercs. Il lutta avec prudence et force pour la paix de l’Église et le bien commun, souffrant l’exil au temps de l’empereur Frédéric II. évêque de Brixen.
Il était déjà prêtre quand en 1219 st Dominique lui donna l’habit et le nomma prieur du couvent de Brescia. À la mort de st Dominique, Guala eut la vision de son entrée au paradis. Il fut inquisiteur de la foi, puis légat pontifical, pour rétablir la paix entre les populations de la Haute Italie. Mis sur le candélabre, il fut une lumière non seulement pour ses frères mais aussi pour ses concitoyens qui l’aimaient et le vénéraient. Tant de vertus attirèrent l’attention du pape, qui lui donna des missions délicates de pacification, ce qui à l’époque faisait partie de l’apostolat des Prêcheurs. Grâce à sa prudence perspicace, il réussit admirablement à faire la paix entre les Lombards et l’empereur Frédéric II. Sur le territoire d’Astino dans le Val Camonica (Lombardie), il s’employa avec sagesse à la paix de l’Église et de la société civile. En 1229, le pape Grégoire IX lui attribua le diocèse de Brescia. Il accepta malgré lui, mais pendant 5 ans il dut vivre en exil loin de la cité déchirée de factions : il fut l’hôte des Vallombrosiens, près de Bergame, où il pleura, pria, étudia. Finalement il put rentrer à Brescia, à la grande joie de ses ouailles, dont il fut le père affectueux et le pasteur actif, soucieux aussi de leur bien temporel. Ses soins les plus tendres étaient pour les pauvres, mais il avait au cœur le souci de toutes classes de personnes. Son dernier acte épiscopal fut la pose de la première pierre de l’église St Étienne de Bergame. Il mourut chez les Vallombrosiens. Dès sa mort, il fut l'objet d'un culte populaire qui fut confirmé officiellement en 1868. Emblème: la crosse. Depuis 1869 ses reliques sont conservées au monastère dominicain Matris Domini à Bergame.

2 septembre Ste Ingrid Elofsdotter de Skänninge, née vers 1220 en Suède, + 2 septembre (ou 9 octobre ?) 1282. De noble famille (elle était petite-fille du roi Knut de Suède), Ingrid reçut une éducation princière, hautement chrétienne. Lorsque très jeune encore ses parents lui firent faire un riche mariage, toute cette splendeur ne l’éblouit pas, et elle continua de vivre dans le monde sans être du monde. Restée veuve très vite, elle édifia sur ses terres de Skänninge, avec l’aide de généreux bienfaiteurs (notamment son frère Jean Elofson, chevalier teutonique), le premier monastère dominicain de Suède. Elle entreprit, avec d’autres demoiselles, un pèlerinage à Jérusalem, Rome et St Jacques de Compostelle. Revenue dans sa patrie, un unique désir la dominait : se consacrer pour toujours à une vie de prière et de pénitence. Le démon chercha à ternir sa renommée, allant même jusqu’à attenter contre sa vie, mais cela ne servit à rien, car la pèlerine fut accueillie avec beaucoup de vénération et de bienveillance lors de son retour. Elle put enfin accomplir son plus ardent désir : elle entra au monastère et prononça ses voeux le 15 août 1281 en présence du roi Magnus Ladulas, avec l'aide et le soutien de Pietro de Dacia, OP, et l'autorisation de l'évêque de Linköping et du Provincial. Elle fut prieure jusqu’à sa mort.
La renommée de sa sainteté et l’accomplissement de prodiges ont vite contribué à son culte parmi les peuples voisins. Elle fut béatifiée en 1499. Ne parvenant pas à une canonisation formelle, l’église locale procéda néanmoins, le 29 juillet 1507, à la translation solennelle des reliques, avec l’autorisation du pape Alexandre VI, en présence du roi et d’une immense foule, ainsi que tous les évêques de Suède, et bien entendu tous les Dominicains de la région. Jusqu’à la Renaissance, son culte fut très important en Suède. On la représente en dominicaine avec la croix.

2 septembre Bx José María Laguía Puerto, né et baptisé à Albarracín (Teruel) le 12 mars 1888, + Oviedo, 2 septembre 1937. Dès l’enfance il eut des contacts quotidiens avec les dominicaines du monastère Saint Étienne et Saint Bruno de sa ville natale. Il a deux sœurs religieuses (dont une dominicaine). Il entre au couvent de Corias comme frère coopérateur, parce qu’il sait que l’Ordre dominicain a eu beaucoup de saints frères. Profession en 1909; portier du couvent, il irradie l’amabilité; de santé fragile, il est convaincu de l’avoir recouvrée par l’intercession de saint Joseph. On l’envoie au collège de Vergara (Guipúzcoa) où il fait profession solennelle en 1918; puis au couvent de Las Caldas de Besaya (Santander), où il s’occupe de l’infirmerie, de la blanchisserie et de la sacristie, fonctions où il laissa le souvenir ineffaçable d’un religieux sérieux et d’une vertu extraordinaire. Quand fut fondée la maison de La Felguera (Asturies) en 1930, il y fut envoyé; il s’occupa du jardin d’enfants, de la chapelle ouverte au culte, et autres travaux. Il se fit remarquer par sa patience, délicatesse et bonté, il avait une grande douceur; dans les conversations il communiquait avec intensité son amour de Dieu, poussant les âmes de ceux qui l’entendaient à plus de vertu. En juillet 1936, la communauté dut se disperser. Il vécut 5 mois caché dans une maison amie, avec la possibilité de participer à l’eucharistie quotidienne, il fut pour tous un exemple constant de vie surnaturelle; puis il trouva un autre domicile. Le 30 juillet 1937 il fut arrêté, emmené au comité d’investigation et incarcéré à Sama de Langreo, puis ils l’emmenèrent à Gijón, à la prison improvisée dans l’église des jésuites, il fut obligé de travailler sur une route ; début septembre 1937, ils le sortirent de prison; avec d’autres ils l’emmenèrent à La Felguera puis à Tudela de Veguín, et de là au cimetière du Sauveur à Oviedo, où son cadavre apparut avec le rosaire dans une fosse commune. Béatifié en 2007.

4 septembre Bse Catherine de Racconigi (Caterina Mattei), 1486-1547. Fille d'un petit artisan du Piémont, elle fut très tôt favorisée de grâces mystiques, en particulier les stigmates de la Passion du Seigneur. Elle offre sa vie à Dieu pour le salut des pécheurs et c'est alors qu'elle connaît tant de souffrances. Entrée en 1514 dans le Tiers-Ordre de saint Dominique, elle est l'objet de calomnies qui l'obligent à quitter sa ville et à partir en exil où elle meurt seule avec Dieu. Elle supporta, avec une admirable charité et une abondance de vertus, une mauvaise santé continuelle, les calomnies des hommes, de dures tentations et l’exil. Béatifiée en 1808.

4 septembre Bse Dina Bélanger, Québec 30 avril 1897- Sillery 4 septembre 1929.
Dina est née de parents profondément chrétiens dont elle est l’unique enfant, si on excepte un petit garçon qui ne vécut que trois mois. Elle étudie le piano dès l'âge de 8 ans et son talent musical la conduit au conservatoire de New York où elle étudie le piano et l'harmonie de 1916 à 1918. Elle entre dans le Tiers Ordre dominicain. "Avant chaque concert, écrit-elle, Jésus me demandait le sacrifice du succès". À 24 ans elle délaisse la carrière de pianiste de concert. Son attrait pour la vie spirituelle, décelé dès l'enfance, la conduisit à rejoindre les Sœurs de Jésus-Marie à Sillery en 1921. Elle prit l’habit en février 1922 et fit profession le 25 août 1923, sous le nom de sœur Marie de Sainte-Cécile-de-Rome. Bientôt atteinte de tuberculose, sa vie religieuse se déroula surtout à l'infirmerie après sa profession. Sa vie spirituelle est intense. Elle enseigna la musique jusqu’à sa mort, mais elle a la conviction intérieure que la musique la prépare à faire du bien d'une autre façon: par ses écrits. Lorsqu'elle meurt, à 32 ans, elle laisse des compositions musicales, des poèmes, une correspondance, et son autobiographie, commencée en mars 1924, qui révèle la profondeur de son engagement spirituel. Béatifiée en 1993.

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Re: Saints dominicains

Message non lu par Fée Violine » lun. 05 sept. 2011, 15:38

5 septembre St Joseph Hoang Luong Canh, médecin, né 1763 près de Bac Giang, Vietnam, † 5 septembre 1838 à Ninh Tai près de Bac Ninh. Il était tertiaire dominicain et vivait au village de Tho Ha (district de Yen Viet). Expert en plantes médicinales, il soignait ses patients avec précaution et se souciait particulièrement des plus pauvres. Sous l’empereur Minh Mang, confucéen orthodoxe, il mourut martyr en compagnie de Pierre Nguyen Van Thu.
Béatifié 1902, canonisé 1988. Depuis, les martyrs du Vietnam sont tous fêtés ensemble le 24 novembre.

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Re: Saints dominicains

Message non lu par Fée Violine » mer. 07 sept. 2011, 23:40

6 septembre Bx Bertrand de Garrigues, né à Garrigues (Gard), + Bouchet (près d’Orange) 18 avril 1230, un des premiers compagnons de saint Dominique et son confident, chapelain des sœurs à Prouille. Il entra dans l’Ordre en 1215 et fut en 1216 le premier prieur du premier couvent dominicain : Saint-Romain de Toulouse. Saint Dominique l’envoya à Paris en 1217, où il fonda avec le frère Mannès le couvent Saint-Jacques (aujourd'hui rue des Tanneries, dans le XIIIème) au coeur de l'Université qui était alors la première de l'Europe chrétienne. Il fonda plusieurs autres couvents à Montpellier, à Avignon et ailleurs. De retour à Toulouse en 1219, il fut nommé en 1221 premier Provincial de Provence. Âme de grande pénitence et de singulière innocence, dans sa profonde humilité il ne cessait de pleurer abondamment sur ses péchés, au point que st Dominique, jugeant ces pleurs excessifs, lui demanda de se contenter de pleurer pour la conversion des pécheurs. Jourdain de Saxe le décrit ainsi: «Compagnon de St Dominique dans les voyages, dans la sainteté et dans la ferveur». Beaucoup de ses attitudes reflétaient, jusque dans les traits extérieurs, le comportement de son maître Dominique qu’il s’était proposé d’imiter et qu’il avait suivi dans ses voyages. Après la mort de saint Dominique, il veilla sur les soeurs de Prouille, ces anciennes cathares converties dont la prière soutenait la prédication des frères. Il mourut au cours d'une retraite qu'il prêchait aux cisterciennes de Bouchet, près d’Orange. Son tombeau y devint un lieu de pèlerinage. Son corps, enlevé par les Frères Prêcheurs d’Orange en 1414, fut vénéré dans leur église jusqu’en 1561, date à laquelle il fut jeté au feu lors des guerres de religion. Au 18ème siècle, sa statue, placée dans l'église, était encore vénérée par les fidèles qui en avaient fait un saint.
Culte approuvé en 1881.

6 septembre Bx Michal (Jan Franciszek) Czartoryski, Pelkini, Podkarpackie 19 février 1897- Varsovie 5 septembre 1944, fusillé par les nazis, béatifié en 1999 avec 106 autres martyrs polonais. Il étudia l’architecture à l’université Szech de Lemberg (Lwów), puis rejoignit les Dominicains en 1927 sous le nom de frère Michal, et fit profession en 1928. Il fut ordonné prêtre à l’église dominicaine de Jaroslaw le 20 décembre 1931 et fut maître des novices. Il eut un rôle actif dans la construction d’un nouveau couvent dominicain à Varsovie. Socialement et politiquement engagé, il était bien informé sur la Résistance polonaise à l’influence allemande. En 1940 Thadeusz comte Komorowski unit beaucoup de groupes de résistants avec l’Arma Krjowa (350 000 membres). Quand les troupes russes approchèrent de Varsovie, Bor-Kiomorowsky, général de l’armée de la résistance, donna le 1er août 1944, avec l’accord du gouvernement polonais en exil, le signal de la résistance à Varsovie. Himmler, furieux, ordonna de tuer les 500 prisonniers polonais à Varsovie dans la nuit 1-2 août. Le 4 août les artilleries allemande et russe approchèrent de Varsovie mais les SS de Himmler, renforcés par des troupes d’Azerbaïdjan, attaquèrent, et assassinèrent par balles, crosses et couteaux 15.000 hommes, femmes et enfants. En vain Churchill et Staline demandèrent une aide d’urgence pour les rebelles. Le 2 septembre le centre ancien de Varsovie était aux mains des Allemands ; ils occupèrent l’hôpital et évacuèrent tout le personnel médical le 6 septembre. Les blessés graves n’eurent pas la permission de quitter l’hôpital. Michal Czartoryski choisit de rester avec eux. Une demi-heure après l’évacuation, les Allemands tuèrent les survivants, dont Michal Czartoryski. Leurs corps furent brûlés sur les barricades construites par les Polonais pour défendre Varsovie. Patron de Jaroslaw.

6 septembre Bse Julia Stanislawa Rodzinska, Nawojowa (diocèse de Tarnowo) 1899- Stutthof 20 février 1945. Elle était la deuxième d'une famille de cinq enfants. Ses parents étaient très pieux ; son père Michel était organiste à l'église du village, à 8 ans elle perdit sa mère. La famille était très proche des religieuses du Tiers-Ordre dominicain de Wielowski dont la mère Stanislawa Leniart avait fondé le couvent du village. Elles tenaient une école, une infirmerie et catéchisaient les enfants du secteur. Elle devint orpheline à l'âge de dix ans et fut recueillie avec sa petite sœur Janine au couvent. Pendant l'occupation austro-allemande, à dix-sept ans elle entra comme postulante au couvent de Wielowski, puis fit sa profession sous le nom de sœur Marie-Julie à Cracovie, partie de l'ancienne Pologne autrichienne qui venait de se réunir à la nouvelle république polonaise. Elle continua ses études pédagogiques à Poznan. La Pologne renaissait de ses cendres, et les sœurs fondaient ou renforçaient les communautés dominicaines du pays réunifié. Elles fondèrent un orphelinat à Wilno qui avait été au centre de la guerre polono-lithuanienne, ainsi qu'à Rava Ruska près de Lvov. Julia prononça ses vœux définitifs en 1924 et fut surnommée la mère des orphelins. Elle organisait des écoles et des colonies de vacances pour les enfants défavorisés; et fut nommée dans différentes écoles de la Congrégation.
Elle avait une dévotion particulière pour le rosaire, qui est à la base de la spiritualité dominicaine. A 27 ans elle avait suffisamment d'expérience pour être déléguée au chapitre général. En 1934, elle était supérieure de la maison de Wilno. Elle recueillait des enfants de différentes origines, et les autorités de la ville lui furent reconnaissantes.
En septembre 1939, lorsque la Pologne fut envahie, Wilno (désormais Vilnius) passa aux Soviétiques. Julia dut fermer l'école et continua en secret à donner des cours de religion, et de polonais, langue désormais interdite. Lorsque les Allemands prirent la région, elle continua ses activités clandestines. Elle fut arrêtée par la Gestapo en août 1943 pour activités nationalistes avec trois autres sœurs, torturée et emprisonnée dans la sinistre prison de Lukiszki, réservée aux nationalistes polonais. Elle fut soumise à un régime d'isolement carcéral. Lorsque le front biélorusse se rapprocha de Vilnius à l'été 1944, elle fut déportée avec d'autres prisonniers politiques au camp de Stutthof près de Gdansk. Elle organisait dans son baraquement des prières, mais à l'automne une épidémie de typhus se propagea dans le camp. Elle demanda à être placée alors avec des femmes juives de Bohême qu'elle réconfortait le peu qu'elle pouvait. Le camp était en plein désordre à cause de l'avancée des Soviétiques. Elle contracta la maladie. A l'hiver le camp fut évacué par les nazis qui laissèrent derrière eux les mourants. Elle rendit l'âme le 20 février 1945, ayant fait volontairement le sacrifice de sa vie. Elle fut béatifiée en 1999.

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Message non lu par Fée Violine » jeu. 08 sept. 2011, 18:22

8 septembre Bx Alain de la Roche, né près de Plouër sur Rance, un 8 septembre v1428- +Zwolle (Pays-Bas) 8 septembre 1475, à l’origine de la dévotion du rosaire, dont il attribuait la paternité à saint Dominique lui-même. Il entra très jeune chez les Dominicains à Dinan, fut étudiant puis en 1459 professeur à Saint-Jacques à Paris, 1460 à Lille, 1464 Douai, 1468 Gand, 1473 Rostock, et aux Pays-Bas. Il parcourut la France, l'Allemagne et les Pays-Bas pour développer la dévotion du chapelet et fonder des confréries du Rosaire. Traditionnellement vénéré comme Bienheureux dans toute l’Europe et dans l’Ordre Dominicain, il n’a jamais été officiellement béatifié.

8 septembre Bx Domingo Castellet, prêtre, et ses compagnons, martyrs en 1628 : franciscains espagnols, religieux dominicains japonais, et 19 laïcs japonais appartenant au Tiers-Ordre de Saint Dominique : Lucie-Louise, veuve, Jean Tomachi et ses fils, Dominique, Michel, Thomas et Paul, Jean Imamura, Paul Sadayu Aybara, Romain Aybara et son fils Léon, Jacques Hayashida, Matthieu Alvarez, Michel Yamada et son fils Laurent, Louis Higashi et ses fils François et Dominique.

9 septembre Vble Julián Fontirroig Gibert, le saint majorquin, né le 20 février 1545 à Maria de la Salut, Majorque, + 9 septembre 1613 à Palma. Descendant de capitaines conquistadores de Majorque, fils de Jaime Fontirroig et Francisca Gibert. Dans son enfance il subit un grave accident, il tomba dans le feu, son visage et sa main droite restèrent brûlés. Il apprit à lire et écrire à la maison, étudia la grammaire et la rhétorique à l’école de Randa, s’installa à Palma et étudia les arts et la philosophie au couvent Saint-Dominique. Il devint dominicain en 1571, à l’âge de 27 ans. Les préceptes religieux mirent dans son cœur le service des nécessiteux, on l’appela le père des pauvres. Il se consacra complètement aux autres, et chaque moment de sa vie était marqué par sa bonté. On dit qu’il fut un homme de grande sainteté et qu’il eut une vie admirable. Il fut cofondateur du couvent Saint-Vincent-Ferrer de Manacor. Il mourut à l’âge de 69 ans. Sa cause de béatification fut entreprise, puis abandonnée des années plus tard. Quand le monastère fut démoli, ses restes furent transférés à la cathédrale de Palma de Majorque.

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Message non lu par Fée Violine » sam. 10 sept. 2011, 9:03

10 septembre Bx Leoncio Arce Urrutia, né à Villarreal de Álava 12 janvier 1899, baptisé le lendemain, confirmé 13 mai 1899. À 12 ans il entra à l’école apostolique de La Mejorada (Valladolid). Il était toujours disposé au service des autres, attitude qu’il montra toute sa vie et jusqu’au moment de son martyre. Il fit profession le 8 septembre 1917 à Santo Tomás d’Ávila, étudia la théologie au collège de Rosaryville (USA), fut ordonné à la Nouvelle Orléans le 10 juin 1924. 1924-1928 à La Mejorada il exerça l’enseignement, le ministère pastoral et l’administration économique, avec dévouement et zèle. 1928-1931 à Ávila il travailla comme administrateur de la revue Missions Dominicaines. 1931-1936 au couvent du Rosaire à Madrid il se consacra au culte divin et à l’apostolat.
Dans l’attaque du couvent le 19 juillet 1936, il fut arrêté tandis qu’il s’occupait du Père P. Santonja Pinsach, blessé, qui de toute façon serait mort en perdant son sang. Ils l’emmenèrent à un commissariat où ils lui prirent les objets religieux qu’il portait, et l’interrogèrent. Il répondit qu’il était religieux, ils le libérèrent mais lui recommandèrent de se cacher. Il passa un mois dans une maison où il passa son temps en prière et pénitence, "une vraie consolation de l’avoir dans la maison", disaient-ils. Recherché par les milices et arrêté de nouveau, il fut mis à la prison de Porlier. Il mourut martyr à Madrid le 10 septembre 1936, âgé de 37 ans.
Béatifié en 2007.

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Message non lu par Fée Violine » lun. 19 sept. 2011, 21:54

12 septembre Bx Tomás de Zumarraga, en Biscaye 1577 – Omura 12 septembre 1622, il entra très jeune dans l’Ordre dominicain, fut ordonné prêtre, partit aux Philippines puis au Japon où il devint vicaire provincial, se distinguant par sa prudence, en un moment tragique pour la communauté chrétienne. D’un zèle ardent pour la diffusion de l’évangile, il se soumit à de continuelles gênes, insouciant des dangers et difficultés pour assister les chrétiens persécutés surtout à partir de 1614. Arrêté en juillet 1617 et après 5 ans dans les sinistres prisons d’Omura, il reçut la couronne du martyre en étant brûlé vif.
Bx Mancius de Saint Thomas et Bx Dominique (religieux dominicains), brûlés vifs deux jours après le "Grand martyre" du 10 septembre à Nagasaki.

13 septembre Vble Marguerite Fontana, née à Modène v1440, + à Modène en 1513.
Fille d’Alessandro Fontana et Françoise Morano, elle fut orpheline de bonne heure et recueillie par un de ses frères, marié, et cet acte de générosité, continué pour toute la vie, fut récompensé selon son mérite. Elle entra dans le Tiers Ordre de la Pénitence de saint Dominique et mena une vie de piété, de pénitence et de charité. Sa charité envers les pauvres mit parfois en péril la paix familiale. Chacun a son point faible : A. Fontana était généreux, bon chrétien, affectueux père de famille, mais il se fâcha quand il trouva vide, à la cave, le tonneau de son vin préféré, qu’il avait mis de côté pour les jours de fête. Ce n’étaient pas les voleurs qui l’avaient utilisé : c’était sa soeur Margherita, qui presque chaque jour avait tiré du vin pour les pauvres, et petit à petit le tonneau s’était vidé. Marguerite trembla. Elle pria mentalement, et elle eut une inspiration. Elle dit à son frère de la suivre à la cave, s’approcha du tonneau : il était plein à nouveau, et le vin aussi excellent qu’avant, sinon meilleur. On racontait à Modène d’autres épisodes prodigieux. Dans sa vie elle suivit le système infaillible des ‘deux poids deux mesures’ : sévère pour elle-même, généreuse pour les autres ; pour elle les épines, pour les autres les roses. Aux œuvres de miséricorde corporelle elle ajoutait la pratique de la charité spirituelle, consolant et enseignant, corrigeant et convertissant. Elle mourut à 73 ans.

14 septembre Bx Manuel Álvarez Álvarez et Teófilo Montes Calvo, du couvent de Madrid, qu’ils durent quitter au début de la Guerre civile, pour se réfugier dans des maisons particulières. Mais ils furent arrêtés, emmenés à la tchéca de San Bernardo le 14 septembre 1936 et assassinés sur la route de El Pardo. Béatifiés en 2007.
Manuel, né et baptisé le 16 mars 1871 à Llanuces (Asturies), fait profession en 1891. Ordonné prêtre en 1899, il exerce pendant 7 ans son ministère à Caracas (Venezuela), où il répand la dévotion au Sacré Cœur. De retour en Espagne en 1910 pour raisons de santé, il exerce le ministère à Santa María de Nieva (Segovia), Ávila et Madrid.
Teofilo, né à Gumiel de Mercado (Burgos) le 2 octobre 1912, baptisé le 6. En lisant la vie de saint Dominique, il sentit une inclination irrésistible à la vie dominicaine. Il entra au noviciat en 1929, mais une maladie l’obligea à interrompre ses études et à rentrer dans sa famille. Une fois guéri, il travailla dans une ferme, et finalement devient frère coopérateur, il prononce ses vœux en 1933 et on l’envoie à Ávila et à Madrid comme portier.

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Message non lu par Fée Violine » lun. 19 sept. 2011, 21:56

18 septembre St Jean Macias (Arcas Sanchez), Ribera del Fresno (Estramadure) 2 mars 1585-Lima 16 septembre 1645.
De parents nobles et ruinés qu'il perdit de bonne heure, il fut élevé par son oncle paternel au diocèse de Palencia et travailla comme berger. Il a une apparition de st Jean (bel enfant). C'était un enfant sérieux et pieux qui avait une très grande dévotion pour le Rosaire, qu’il récitait trois fois par jour, pour lui-même, pour les pécheurs et pour les âmes du Purgatoire. Il trouve déjà le moyen de consacrer son temps et une bonne partie de son maigre salaire à soulager les malades et les pauvres. Il va à Jerez, à Séville. En 1619, à 34 ans, il s'embarque pour l'Amérique du sud en compagnie d'un marchand qui l’a embauché et qui le licencie à l’arrivée. Il erre (900 lieues dans les solitudes) et arrive finalement à Lima où il reprend son premier métier, berger. En janvier 1623, âgé de 38 ans, il demanda l'habit de frère convers au couvent dominicain de Sainte Marie-Madeleine. Jusqu'à la fin de sa vie, pendant 22 ans, il fut le portier du couvent. Il accueille avec une immense charité les pauvres et les malades, se privant souvent de nourriture pour les nourrir et les assister. Dur envers lui-même, doux envers les autres. Il a fait des miracles.
Il avait 16 ans de moins que Martin de Porrès qui était alors au couvent du Saint Rosaire, aussi à Lima. Comme lui, il mena une vie pénitente (jeûnes, cilice, discipline), il passait une partie de ses nuits à prier pour les âmes du purgatoire. Comme lui, il fut d'une admirable humilité, supportant pendant plus de douze ans les reproches, les injustices et les calomnies. Comme lui encore, il eut la passion des pauvres et des malades. Il en nourrissait 200 chaque jour ; il les servait à genoux, les réconfortait par des dons de vêtements ou d'argent provenant de ses quêtes, leur rendait les plus humbles services. Il a exercé aussi très largement le ministère du conseil, ramenant à Dieu les égarés. Cet illettré parlait de Dieu comme un docteur. Jean avait un tel rayonnement, que beaucoup de gens grâce à lui revinrent à Dieu. Comme Martin enfin, il mourut après avoir prédit le jour de sa mort et lié ses reins d'une chaîne de fer. « Jean Macias n’a ni prêché ni écrit. Ce frère aurait été étonné si on lui avait dit que son humble vie apporterait un message à notre monde, et de plus, un message social. Mais c’est justement cette humble vie qui aujourd’hui est un témoignage pour nous. Il connaissait le saut dans l’inconnu, le mélange incessant d’espérance et de peur, les difficultés du déracinement et de l’adaptation. Il était de ces millions de gens qui depuis des siècles sont poussés d’un pays à l’autre, pas pour leur plaisir ni par désir d’aventure, mais par la pression des événements.... dans ce petit monde des déracinés il est devenu un saint, au milieu des plus pauvres. » Canonisé en 1975. http://www.dominicains.ca/

20 septembre Bx Marc Scalabrini, Modène v1420, + Pesaro 21 septembre 1498.
Prêtre dominicain, il prêcha dans le nord et le centre de l'Italie. Sa vie fut pleine de contemplation et d’étude. Son éloquence, dont la puissance surnaturelle ramena beaucoup de gens à Dieu, était connue au loin. Sa parole plus divine qu’humaine, soutenue par une vie pure et irréprochable, ramena une foule de pécheurs sur le chemin de la vie chrétienne. Il ressuscita un petit enfant, dont la sœur témoigna du miracle. La prière du jour de sa fête dit: « Dieu et Père, grâce au Bx Marc tu as ramené sur le chemin de la justice beaucoup de gens errants». Usé par l’âge et les travaux, il mourut à Pesaro dans les Marches, en tenant sur son cœur le crucifix qu’il avait tant aimé. Son culte fut approuvé en 1857.

20 septembre Vble Yves Mahyeuc (en breton Eozen Maeeuc), né à Plouvorn près de Morlaix 1462, + à Bruz 20 septembre 1541.
De parents riches marchands, il entre au couvent dominicain de Morlaix en 1483, continue ses études à Nantes, puis est envoyé au couvent de Bonne-Nouvelle à Rennes. Il devient confesseur de la reine Anne de Bretagne et de son époux Charles VIII puis de Louis XII. Il accompagna la duchesse Anne lors de son voyage en Bretagne en 1505 et fut l'auteur d'un Veni Creator latin-breton. La duchesse le fait nommer évêque de Rennes en 1507. Il sera un évêque plein de zèle et de charité envers les pauvres. Il reste fidèle à sa vocation religieuse, aime se retirer dans la solitude dans son manoir de Bruz ou dans une cellule du couvent de Bonne-Nouvelle. Convaincu que la vitalité du peuple chrétien dépend de la qualité des pasteurs, il s’attache à réformer les ordres monastiques, demande aux prêtres de résider dans leurs paroisses et de s’attacher à la formation de la foi de leurs fidèles par la prédication et le témoignage d’une vie évangélique. Lui-même donne l’exemple. Alors que la Bretagne connaissait un réel développement économique, des pauvres restaient à l’écart de l’accroissement des richesses. Yves Mahyeuc s’emploie à trouver du travail pour les jeunes et aide concrètement les malheureux. Lors d’une épidémie de peste, il resta à Rennes pour soigner lui-même les malades.
En 1532 il accueillit le dauphin François de France à l'occasion de son entrée dans la ville de Rennes et le couronna duc de Bretagne en sa cathédrale sous le nom de François III. À cette occasion on put admirer sur un « grand tableau attaché, escript en lettres d'or le vroy langaige de Troye ». Il s'agissait d'un poème en breton composé par l'évêque. Il mourut en odeur de sainteté au manoir épiscopal de Saint-Armel de Bruz et fut enseveli dans sa cathédrale. A sa mort, il est considéré comme un saint par les chrétiens de son diocèse. Ses funérailles sont une illustration de la ferveur qu’il suscitait. En 1638, les États de Bretagne demandèrent au pape « d’invoquer publiquement ce saint personnage ». Son procès de béatification s’arrête à la Révolution. Les actes de ce procès viennent d’être retrouvés. Ils illustrent ce que fut la force de foi d’Yves Mahyeuc que le pape Jean-Paul II, à Auray, qualifia de bienheureux.

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Message non lu par Fée Violine » jeu. 22 sept. 2011, 8:34

20 septembre Bx François de Posadas, Cordoue 25 novembre 1644 - 20 septembre 1713. De parents nobles, pauvres et chrétiens, il montra de bonne heure un grand amour pour Dieu et une tendre dévotion envers la sainte Vierge, il récitait tous les jours le rosaire, avec d'autres enfants qu'il avait formés à cette pratique. Sa mère l'avait mis, dès sa naissance, sous la protection de Marie, et désirait beaucoup le voir entrer dans l'ordre de Saint Dominique. Dès lors il se regarda comme consacré à Dieu. Sa mère, devenue veuve (l’enfant avait 5 ans), se remaria à un homme qui le força d'apprendre un métier, et le confia à un cordonnier brutal. François, à force de patience et de douceur, vint à bout de gagner son affection au point qu'il en obtint des secours pour achever ses études, interrompues par son apprentissage. Sa mère ayant perdu son second mari, il la soigna en bon fils : il attribuait plus tard au respect et aux égards qu'il avait eus pour elle les grâces dont Dieu le comblait. Il put enfin entrer chez les Dominicains en 1663, et après avoir fait son noviciat au couvent de la Scala Caeli, près de Cordoue, il y prononça ses vœux. Au début, la communauté ne sut pas l'apprécier, et il fut en butte à la persécution et à la calomnie qu'il supporta sans se plaindre ; mais on finit par lui rendre justice, et il fut ordonné prêtre à Saint-Lucas. Quand il prêchait, la foule était si grande qu’il était souvent obligé de prêcher sur les places publiques. La force et la beauté de ses discours, le charme de sa parole, ses larmes, son extérieur, tout concourait à toucher et à convertir les cœurs : on le voyait quelquefois, le visage rayonnant comme on représente les séraphins. Il menait dans ses missions une vie mortifiée, voyageant à pied, souvent sans chaussures, ne portant pas de provisions et n'ayant pour lit qu'un sac de paille et souvent même la terre nue. Ses succès n'étaient pas moins grands au confessionnal qu'en chaire. Il s'appliquait surtout à éloigner ses ouailles des dangers du monde et, en particulier, des festivités profanes : il obtint la destruction du théâtre de Cordoue. Rien ne l'effrayait, ni les fatigues, ni les dangers, ni les obstacles, les austérités et les jeûnes. Son humilité, son amour pour les pauvres le faisaient regarder comme un saint. François de Posadas, après avoir refusé un évêché en Sardaigne et celui de Cadix, après une vie passée dans les travaux des missions, mourut presque subitement, lorsqu'il venait de célébrer la messe, en 1713. Il a publié plusieurs ouvrages. Béatifié en 1818. http://www.mercaba.org/SANTORAL/Vida/09 ... osadas.htm

22 septembre Bx Francisco Calvo Burillo (Híjar près de Teruel 21 novembre 1881 - près de Valencia 21 août 1936), martyr. Il entre à 15 ans au couvent dominicain Saint-Joseph de Padron à La Corogne (Galice). Il est ordonné prêtre à Salamanque en 1905, poursuit ses études de philosophie à Barcelone, puis est nommé professeur à Oviedo où il reste jusqu'en 1912. Il restaure ensuite la province dominicaine en Aragon. Bon et serviable, il aidait autant qu’il pouvait les pauvres d’Hijar. Professeur apprécié, auteur populaire estimé, il fut aussi un directeur spirituel qui fit du bien à beaucoup d’âmes. De santé fragile, il profitait de l’été pour se reposer chez sa vieille mère. Lorsque le guerre civile éclate à l'été 1936, il se réfugie chez sa mère, mais il est reconnu et arrêté par la milice locale. Douze heures de prison le préparèrent au martyre et à dire adieu à sa mère. Lourd et malade, son chemin vers le martyre fut héroïque. Aux coups de crosse, bourrades, chutes, efforts pour marcher, blasphèmes, moqueries et insultes, il répondait en priant le rosaire à haute voix. Arrivé au lieu du sacrifice, il demanda à terminer le rosaire et à mourir de face, pardonnant à ses ennemis et les bénissant. On lui accorda tout. Il mit son chapelet dans sa bouche, ouvrit les bras en croix et dit: «Vous pouvez tirer». Béatifié en 2001. Sa mémoire liturgique avec d'autres martyrs espagnols est le 22 septembre.

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Re: Saints dominicains

Message non lu par Fée Violine » mer. 28 sept. 2011, 23:30

24 septembre Bx Dalmace (Dalmau en catalan) Moner, Santa Coloma de Farners près de Gérone 1291- Gérone 24 septembre 1341.
Il aimait la solitude et le silence. Il fit ses études à Gérone puis à Montpellier (logique), à la Sorbonne (théologie) où au contact de la doctrine de st Thomas d’Aquin, naquit sa vocation dominicaine. Mais c’est au couvent Saint Dominique de Gérone qu’il entre en 1314. Il y enseigne la théologie. En 1312 il enseigne à Tarragone. En 1314 à Valencia il se perfectionne en philosophie de la nature et devient prêtre. Jusqu’en 1317 il enseigne à Castelló de Ampuries. En 1320 ses supérieurs l’envoient à Barcelone se spécialiser en théologie. Désirant continuer à se perfectionner en philo et théologie, il retourne à Montpellier, et ce fut là que s’accentua son inclination pour la contemplation et la pénitence, en visitant la Sainte-Baume, où selon la tradition sainte Marie-Madeleine passa la fin de sa vie à faire pénitence. Il y passe trois ans dans des austérités extraordinaires, puis on le rappelle à Gérone mais on lui permet de vivre en ermite dans une grotte qu’il construit à côté du couvent. Il n’en sort que pour la célébration de l’Eucharistie et autres actes conventuels. Il jouissait de la familiarité d’un ange. Il fut envoyé comme lecteur à la Seu d´Urgel, enseigna la théologie à Manresa, puis après un an au couvent de Cervera comme simple religieux, il revient au couvent Sant Doménec, où il intensifia son labeur de prédicateur, fut quelque temps maître des novices et exerça une charge de gouvernement. Durant ces années de vie conventuelle il était remarquable par son amour du silence et de la solitude, par l’austérité de sa vie, et par son grand esprit de prière et de contemplation ; au point que de son vivant, fidèles et frères le considéraient déjà comme saint. Les dernières années de sa vie, il mena une vie conventuelle régulière et paisible qu’il accompagnait de dures pénitences. Coïncidant avec le Chapitre provincial au couvent Sant Doménec, sa mort fut regrettée de tous, car sa renommée de saint s’était répandue dans toute la région. Dalmau mourut orné de toutes sortes de vertus, renoncement aux honneurs, sobriété du vêtement, austérité de vie, discipline rigoureuse et extrême humilité.
Son culte fut confirmé en 1721.

26 septembre Bx Rafael Pardo Molina (Valence 28 octobre 1899, + 26 septembre 1936 au Moulin Doré près de Valence), frère coopérateur, et José María Vidal Segú (Secuits, Tarragone, 3 février 1912, + 24 septembre à Barcelone), prêtre, martyrs, béatifiés en 2001.
Rafael, aîné de 8, enfant très pieux, travaillant efficacement dans le jardin familial pour nourrir la maisonnée. Toujours prêt à aider les pauvres et les malades. Désireux de se consacrer à Dieu, les nécessités de la famille ne le lui permirent qu’à l’âge de 20 ans, quand ses frères furent assez grands pour aider le père. Il est catéchiste à la paroisse San Valero, au quartier de Ruzafa, s’engage dans l’Adoration Nocturne et la Confrérie Saint Philippe Neri, s’occupe des malades de l’hôpital chaque dimanche.
À 20 ans il entre à l’école apostolique de Solsona (Lérida) pour devenir prêtre, mais devant la difficulté des études il y renonce et deux ans après, il entra comme frère coopérateur à Calanda, comme son frère Luis. Profession le 2 janvier 1926. il se consacre à la culture du jardin du couvent pendant 6 ans, acquérant grand prestige parmi les agriculteurs calandins. Ensuite il fut aide-sacristain à Valence, promouvant le culte des saints et la vénération des reliques. Infatigable pour le culte divin, il chercha toujours le meilleur pour rendre gloire à Dieu. Cons¬cient des heures difficiles qui arrivaient pour les églises, il mit en sûreté les objets sacrés pour éviter leur profanation. En même temps il mûrissait dans l’idée du martyre, se disant que le mieux est de «sceller de son sang la foi en Jésus-Christ». Quand la persécution religieuse commença, il cacha dans des maisons particulières une partie des objets du culte, qui furent réquisitionnés, il se présenta vaillamment avec un avocat à la mairie de Valence pour dénoncer le pillage et obtint qu’ils soient déposés à la mairie. Après la guerre ils furent en partie récupérés. Du 19 juillet au 26 septembre 1936, pour éviter ou atténuer les ennuis aux familles qui l’hébergeaient, il se réfugia dans diverses maisons de Valence. Comme tant d’autres, il fut dénoncé. Il changea de refuge, fut découvert par les miliciens, arrêté, emprisonné, fusillé sur la route de Valence à Nazaret. Il avait 37 ans. En 1942 ses restes furent transférés à la basilique San Vicente Ferrer.

José Maria. Une tante et deux sœurs dominicaines, deux oncles prêtres, une tante religieuse. Il entra à l’école apostolique de Solsona, puis passa à Calanda. À Valence il prit l’habit, fit ses études et fut ordonné prêtre le Samedi saint de 1936. Sa vocation sacerdotale commença quand il avait 10 ans, mais il eut du mal avec les études. Il rêvait d’être missionnaire chez les infidèles mais ce ne fut pas possible. Quand la communauté de Valence fut dispersée, il fut accueilli chez une famille pieuse, mais n’y resta que quelques jours car cacher des prêtres était très dangereux. Après de nombreuses péripéties, il réussit à rejoindre sa famille, travailla aux champs avec eux, avec le danegr d’être reconnu. Le 19 juillet il fut accueilli dans une famille attachée à l’Ordre, puis erra dans les rues de Valence jusqu’à ce qu’un de ses frères vint de Barcelone, et se retira dans un mas de Piera (Barcelone) où il travailla aux vendanges. Peut-être dénoncé, il fut arrêté, emprisonné le 20 septembre, fusillé le 24, ayant montré une grande sérénité et de bonnes dispositions au martyre. Les derniers jours, son seul souci était les ennuis qu’il pouvait causer aux siens. Devant ce qui pouvait advenir, il disait : «Dieu m’aidera», et il l’aida certainement. Il avait 24 ans d’âge, 7 ans de profession religieuse, et à peine 5 mois de sacerdoce.
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Message non lu par Fée Violine » mer. 28 sept. 2011, 23:32

28 septembre Bx Laurent de Ripafratta, 24 mars 1373 (ou 1359 ?) à Ripafratta, Toscane, +27/28 septembre 1456 à Pistoia.
Il entra dans l'Ordre de saint Dominique à Pise vers l’âge de 20 ans. Sous l’influence du Bx Jean Dominique de Florence, il fut de ceux qui réformèrent à cette époque les couvents italiens qui en avaient grand besoin, ravagés par la peste et le schisme. Jean Dominique l’envoya à Cortone établir un noviciat, où il forma le Bx Antonin (entré en 1405 à 16 ans), le Bx Pierre de Città di Castello, le Bx Fra Angelico et son frère Benedetto, miniaturiste (Pierre resta à Cortone, les autres allèrent ailleurs). Laurent alla ensuite à Fabriano où il soigna les malades de la peste. Si grande fut sa discrétion dans la conduite de sa charge de vicaire général de l'Ordre que nous n'en savons que le style :"un ministère d'amour et de paix." Une telle charge se vit en effet dans le silence des relations fraternelles et discrètes avec chacun des frères. Les faits sont là : beaucoup de jeunes frères, de nombreuses fondations et d'anciennes renouvelées. Il s'ouvrit à la Vérité qu'il servait en Jésus-Christ, entouré de ses frères. Il était particulièrement assidu à entendre en confession les pécheurs qui venaient le rencontrer dans son couvent. On le surnommait “arche du Testament” pour sa connaissance de l’Écriture. Béatifié en 1851.

28 septembre St Guillaume Courtet et ses compagnons martyrs (les 16 martyrs de Nagasaki), les uns brûlés vifs, d'autres décapités quelques années auparavant et plusieurs autres qui moururent témoins de la foi au Christ. Béatifiés en 1981, canonisés en 1987.
https://nominis.cef.fr/contenus/saint/8 ... urtet.html

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Message non lu par Fée Violine » jeu. 29 sept. 2011, 8:38

29 septembre Servante de Dieu Catalina de Jesus Herrera Campusano, Guayaquil (Équateur) 22 août 1717, + Quito 29 septembre 1795.
Son père, le capitaine Juan Delfín Herrera-Campusano y de la Bárcena, était vertueux et miséricordieux avec les pauvres, strict avec ceux de sa maison, et sujet à la mauvaise humeur quand les choses n’allaient à son goût. Sa mère, María Navarro-Navarrete y Castro, lui apprit à lire, et lui donna à lire des œuvres d’imagination, mais son frère Juan Delfín, devenu ensuite prêtre dominicain, "l’avertit du danger qu’il y avait en cela" et elle cessa. À 11 ans Catalina perdit son père, après une longue maladie qu’il supporta avec patience, et elle renonça aux beaux vêtements et aux fanfreluches, par amour pour la Vierge du Rosaire. Elle prit l’habitude de se confesser et de communier tous les 15 jours. Son père spirituel, un dominicain, la fit entrer dans le Tiers Ordre dominicain du couvent Saint-Paul-Apôtre de Guayaquil. C’est à cette époque que naquit sa vocation religieuse. Non loin de la ville elle construisit un petit ermitage, dans la campagne, où elle se retirait pour prier et méditer. Des années plus tard, un chevalier de Guayaquil lui offrit la dot pour entrer au couvent et comme dans la ville il n’y en avait pas pour femmes, elle partit en 1740 à la capitale et entra au couvent Sainte Catherine de Sienne en 1741, sous le nom de Catalina Luisa de Jésus-Marie-Joseph. En 1745 elle fut nommée maîtresse des novices. En 1747, elle commença à rédiger son autobiographie intitulée Secrets entre l’âme et Dieu, en prose et en vers; mais elle brûla l’original.
En 1755 (elle était prieure) un violent tremblement de terre détruisit une partie du couvent et presque toute la ville. Les sœurs habitèrent pendant quelques mois en rase campagne, parmi les gens du peuple, avec beaucoup de difficultés, mais elle réussit à les regrouper et elles se mirent à reconstruire.
Son nouveau confesseur lui ordonna de se remettre à écrire, ce qu’elle fit de 1758 à 1760, en plusieurs cahiers qu’elle adressait à ses directeurs spirituels. On ne sait rien de plus sur sa vie. Elle avait le don de prophétie et de lire dans les coeurs. Elle lutta pour atteindre l’élévation spirituelle en affrontant le démon qui la persécutait de diverses manières. Elle mourut à 78 ans en réputation de sainteté, et fut enterrée dans son couvent. 50 ans après, en 1845, on exhuma ses restes, elle avait sur le cœur une formation calcaire ressemblant à un calice.
Son œuvre est écrite dans un style simple et beau, très agréable ; elle révèle certains passages de sa vie monastique non dépourvus de problèmes matériels et spirituels, et raconte de belles anecdotes qui font les délices du lecteur. Sa prose est considérée comme une des plus solides et des mieux construites du pays. Dès sa mort, les originaux encore existants furent déposés dans un placard du couvent, où ils restèrent quelques années, puis des mains amies les récupérèrent. L’évêque de Guayaquil en 1906 copia les originaux à la main et en 1908 à la machine. Un Frère les déchiffra à nouveau, et en 1950 les imprima à Quito, divisant l’œuvre en 55 chapitres.
Béatification en cours.

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Message non lu par Fée Violine » mar. 04 oct. 2011, 9:03

2 octobre Bx Berenguer de Peralta, né v1200 à Lérida ou Monzón, +2 octobre 1256 à Lérida (Catalogne).
Très jeune, il fut nommé chanoine, il y renonça pour entrer chez les dominicains. En 1255, à la mort de Guillem de Barberà, il est élu évêque de la ville, résista à accepter cette charge, mais il n’y a pas de preuve documentaire de son actuació (procédure?) épiscopale en mai 1256. Il meurt en octobre de la même année, en réputation de sainteté. Enterré à la Seu Vella de Lérida, qui est l’ancienne cathédrale. Il a été le seul évêque de Lérida qui a mérité les honneurs des autels. Dès sa mort, il fut vénéré comme bienheureux dans son diocèse, il recevait un culte à la cathédrale, et en quelques livres liturgiques locaux il est appelé “saint Berenguer”. Une porte de la Seu Vella, la plus proche du tombeau, porte le nom de “porte Saint Berenguer”. Aux messes solennelles le diacre n’encensait pas seulement l’autel mais aussi le tombeau. Également, en certaines processions à l’intérieur de la cathédrale, la tombe de l’évêque était une des stations obligées. La conquête de la ville par les troupes de Philippe V d’Espagne en 1707 mit fin à tout cela. Avec le temps, le tombeau et les restes disparurent. Il n’a pas été béatifié officiellement.

3 octobre Bx Dominique Spadafora, Randazzo (Sicile) 1450, † Monte Cerignone (Marches) 21 décembre 1521, de la noble et ancienne famille Spadafora, originaire de Constantinople, ainsi nommée parce qu’elle avait la dignité de porter l’épée dégainée devant l’empereur.
Il reçut l'habit dominicain au florissant couvent Sainte-Zita de Palerme, fondé par Pierre Geremia. Envoyé à l’université de Padoue, il progressa admirablement en science et en vertu. Ses études terminées, sa sainteté et son savoir ne purent rester cachés, et le Maître général fit de lui son socius. Les habitants de Monte Cerignone, ayant une grande vénération pour une Vierge miraculeuse, et désirant lui élever une église avec des religieux pour les offices et le soin spirituel des populations, pensèrent aux Dominicains. Ils demandèrent au Maître général, et Dominique fut choisi pour cette oeuvre. En 1491 il fonda le monastère Notre-Dame de Grâce et fut son prieur jusqu'à sa mort. Dans la fervente communauté fleurirent les lois et et l’esprit de l’Ordre, avec l’immense édification des populations. De toute la région on recourait à Dominique comme à un saint, et il fut vénéré comme tel après sa mort. Ardent prêcheur de la Parole en Sicile et au travers de l'Italie, il avait une dévotion spéciale pour la Passion de Notre Seigneur et, par sa charité et son humilité, il convertit de nombreuses personnes, en invitant même certaines à rejoindre l'Ordre des Dominicains. Enseveli dans l’église conventuelle, son corps, en 1545, fut trouvé incorrompu. Depuis 1677 il est vénéré dans l’église Santa Maria in Reclauso à Monte Cerignone. Béatifié en 1912.

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Message non lu par Fée Violine » jeu. 06 oct. 2011, 15:55

5 octobre Bx Raymond de Capoue (Raimondo delle Vigne), Capoue v1330-Nuremberg 5 octobre 1399.
De noble famille, il se distingua dès son enfance par la candeur de ses mœurs, ses goûts religieux et sa tendre piété envers la Mère de Dieu. Attiré, dit-on, dans la Famille des Prêcheurs, par un appel de st Dominique, il s’y instruisit si bien des règles de la vie divine dans les âmes qu’il put bientôt en donner en divers lieux un enseignement fort loué. Envoyé comme directeur aux sœurs de Montepulciano, il s’y montra, malgré sa jeunesse, maître parfait de sainteté. Rappelé à Rome, il fut élu Supérieur par les Sœurs qui habitaient près de Sainte-Marie-sur-Minerve. Peu de temps après, il se démit de cette charge, dans l’intention de se consacrer exclusivement à la direction des hommes. À ce moment Catherine de Sienne jouissait déjà d’une renommée de sainteté extraordinaire. Avertie par la Vierge Marie, ainsi qu’elle nous l’atteste elle-même dans ses écrits, elle choisit Raymond comme directeur de conscience. C’est avec son secours qu’elle mena si souvent à bonne fin tant de négociations des plus ardues, acceptées pour l’avantage de l’Église et de la société. C’est avec ce même appui qu’elle rappela tant de pécheurs à une vie fructueuse pour le ciel et sut montrer à un grand nombre d’âmes la voie de la perfection. Il fut le biographe de Catherine, après avoir été son directeur de conscience. Mais entre eux la direction n’était pas à sens unique.
Après la mort de Catherine, et conformément à ses prédictions, Raymond fut élu Maître de l’Ordre (le 23ème maître de l’Ordre). Il s’appliqua tout de suite à ramener à son état premier la discipline religieuse, bien affaiblie par suite des calamités de ce temps (la peste noire, les guerres continuelles, le grand schisme d’Occident). Dans la plupart des provinces confiées à son gouvernement (l’Ordre eut à ce moment deux Maîtres généraux, et se trouva, comme l’Église, partagé en deux obédiences), il établit un ou deux couvents qui observaient de point en point les institutions des Prêcheurs. Ces maisons devaient donner aux autres monastères des maîtres de vie régulière et faire enfin refleurir dans l’Ordre entier l’observance primitive. À une si grande œuvre, il mit tous ses efforts, ne se laissant abattre par aucune fatigue, ne s’effrayant ni des menaces ni des calomnies. Il favorisa avec zèle les amis des lois religieuses, les protégea et les fortifia. Il plaida si bien la cause des statuts de son Ordre que désormais personne n’essaiera cette même défense sans en puiser les principaux arguments dans ses commentaires. Il a laissé une biographie d’Agnès de Montepulciano, et il a écrit sur la vie de Catherine de Sienne un livre célèbre.
Mais Raymond n’a pas limité son action aux couvents dominicains ; il l’a étendue à toute l’Église. C’est ainsi que Grégoire XI et ses successeurs Urbain VI et Boniface IX n’ont pas eu d’auxiliaire plus fidèle. Bien cruelles étaient en ce temps-là les discordes qui s’étaient allumées autour du siège de Pierre. Pour les apaiser, l’homme de Dieu n’épargna pas sa peine. On pouvait le voir souvent exilé loin des charmes de sa cellule, occupé à des légations fort difficiles pour le service du pape légitime. Bien que faible de santé, il entreprenait de longs et pénibles voyages et s’exposait à la mort sur terre et sur mer, refusant très humblement tous les honneurs qui lui étaient offerts. À Nuremberg, où il défendait les droits de l’Église et travaillait à la restauration de l’Ordre, il tomba malade et s’endormit paisiblement dans le Seigneur. Le culte rendu au bx Raymond après sa mort ne fut jamais interrompu, ne fit que grandir et s’étendre, et fut ratifié par Léon XIII.

6 octobre Bx Barthélemy (Bartolo) Longo, Latiano (Brindisi) 10 février1841- Pompéi 5 octobre 1926, avocat, converti d’une brillante vie athée et du spiritisme, marié, veuf, catéchiste, grand propagateur de la dévotion à Notre-Dame-du-Rosaire de Pompéi.
Il étudia le droit civil à Naples. Là il assista à des séances de spiritisme et perdit la foi. Grâce au frère Radente, il recouvra la grâce divine et devint tertiaire dominicain en 1871 sous le nom de frère Rosaire, qui fut pour lui un présage. Se rendant à Pompéi un jour, alors qu’il était en proie à une profonde crise et au désespoir, une voix lui dit : « Si tu cherches le salut, répands le Rosaire. Voici la promesse de Marie : celui qui répand le Rosaire est sauvé ». Il épousa une veuve, Marie-Anne Farnararo, avec qui il se dédia à de très nombreuses œuvres charitables en faveur des pauvres et des enfants des détenus. Ils fondèrent dans la vallée de Pompéi un sanctuaire dédié à Notre-Dame du Rosaire, et une congrégation de sœurs dominicaines, la communauté des Filles du Saint-Rosaire de Pompéi.
Bartolo Longo définissait le Rosaire « la douce chaîne qui nous relie à Dieu ».
"Le bienheureux Bartolo Longo eut un charisme spécial, celui de véritable apôtre du Rosaire... il s'est senti appelé à construire à Pompéi un sanctuaire dédié à la Vierge du Saint Rosaire près des ruines de l'antique cité tout juste pénétrée par l'annonce évangélique avant d'être ensevelie en 79 par l'éruption du Vésuve et de renaître de ses cendres des siècles plus tard, comme témoignage des lumières et des ombres de la civilisation classique. Par son œuvre entière, en particulier par les 'Quinze Samedis', Bartolo Longo développa l'âme christologique et contemplative du Rosaire; il trouva pour cela un encouragement particulier et un soutien chez Léon XIII, le 'Pape du Rosaire'" (Benoît XVI).
Il informa en effet de dévotion mariale toute sa vie. Il publia des livres à la louange de la Vierge et de l’Ordre, et pour accroître la foi et la justice sociale. Il écrivit également de nombreuses prières, parmi lesquelles on retient les deux Neuvaines et la Supplication à la Vierge de Pompéi (1883). Il était attentif à la formation chrétienne des paysans et des enfants,
À l’âge de 85 ans, après une longue maladie, il s’éteint dans la pauvreté. Quelques années auparavant, il avait en effet donné au Saint Siège tout ce qu’il possédait.
Il fut béatifié en 1980 par Jean-Paul II, qui voyait en lui un « apôtre du Rosaire » et le cite à cinq reprises dans sa lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae. Une station du Circumvesuviana (chemin de fer local de la région de Naples) porte son nom.

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Re: Saints dominicains

Message non lu par Fée Violine » sam. 08 oct. 2011, 6:54

8 octobre Bx Ambroise Sansedoni ou Ambroise de Sienne, 16 avril 1220-20 mars 1286.
Fils d’un enlumineur de Sienne (le palais familial existe toujours), Ambrogio naquit difforme. Sa nourrice constata qu’il n’était calme que dans l’église dominicaine Sainte Marie-Madeleine. Un jour qu’elle lui avait mis un châle sur le visage, un pèlerin lui dit : "Ne couvrez pas le visage de cet enfant. Il sera un jour la gloire de la ville." Quelques jours après, soudain il étira ses membres tordus, dit : "Jésus," et toutes ses déformations disparurent (il avait environ 1 an). À 7 ans il récite le petit office de la Vierge. Spécialement charitable envers pèlerins, malades et prisonniers. Il rejoint l'Ordre dominicain en 1237 à 17 ans, fit probablement son noviciat à Sienne et partit continuer ses brillantes études à Paris (1245) puis à Cologne (1248), son professeur était Albert le Grand, et il eut pour condisciples Pierre de Tarentaise (futur Innocent V) et Thomas d’Aquin, qui l’influença. Il voulait écrire mais voyant la grandeur de saint Thomas, il décida de se consacrer à la prédication. Il enseigna à Paris mais refusa le titre de Maître. En 1260 il fait partie d’un groupe qui va évangéliser la Hongrie. Il se fit remarquer par ses dons de persuasion et par ses dons de pacificateur dans de délicates situations politiques, au point que certains peintres le représentent avec le Saint Esprit qui sous forme de colombe blanche lui parle à l’oreille. "Jamais un homme n’a parlé ainsi !", s’écria le pape.
À l’autel, son ardeur était telle qu’il se liquéfiait en copieuses sueurs et, après l’élévation, un tremblement révérentiel le secouait, tandis qu’on entendait ses os craquer avec Jésus eucharistie. En Allemagne il prêchait en allemand avec succès. C’est grâce à lui que le désaccord entre le concile de Lyon et l’empereur Frédéric II n’a pas provoqué de schisme en Allemagne. Sa réputation de sagesse et de sainteté était si grande qu’on lui demanda de nombreuses fois d’intervenir dans les disputes entre le Saint Siège et le pouvoir impérial, et par ordre du pape il prêcha la croisade. En 1270 il fut appelé à Rome par le pape, où il fut maître au Sacré collège et se consacra à la restauration des études ecclésiastiques. En 1273, il réussit à obtenir de Grégoire X la levée de l’interdit qui frappait Sienne, c’est pourquoi jusqu’au milieu du XVIe siècle, un Palio se disputait en son honneur. Il restaura la paix entre Venise et Gênes, et entre Florence et Pise. Après ces voyages, il rentra à Sienne, fut prieur du couvent Saint-Dominique et recommença à prêcher, savant mais simple envers tous. Prédicateur très populaire à Sienne, mais aussi à Florence, Gênes et Venise. Il a écrit des traités théologiques et des sermons, perdus pour la plupart. Épuisé par le rythme de vie qu'il s'imposait, Ambrogio fut victime de son zèle même : pendant un sermon de carême, il parla avec tant de véhémence contre les usuriers, qu’une veine se rompit dans sa poitrine, causant sa mort subite. Sienne le mit parmi les saints patrons de la ville, vénéra ses reliques à Saint-Dominique et plaça un buste de lui sur la façade de la cathédrale.
Miracles : lévitation pendant un sermon, extases, visions ; entouré d’une lumière incréée avec des oiseaux volant autour. Parfaite humilité. Il aimait la poésie, et maintes légendes parlent de ses victoires sur les tentations charnelles. Son culte fut autorisé en 1443, confirmé en 1622, en 1577 (ou 1597?) il est mis au martyrologe romain.

8 octobre Bx Matteo Carreri, Mantoue 1420- Vigevano (Lombardie) 5 octobre 1470.
Giovanni Francesco entra en 1440 chez les dominicains de Mantoue sous le nom de frère Matteo. Il était connu pour sa vie de prière profonde et sa vénération pour la règle de l’Ordre. Prédicateur véhément de la parole de Dieu et le plus éloquent de son temps, réputé pour l’austérité de sa vie ; chargé de réformer plusieurs couvents tout en continuant à prêcher et à former des prédicateurs. Le duc voulait l’engager à plus de prudence dans la prédication mais finalement lui permit de prêcher comme il voulait. Il prêche à Venise, à Gênes. Une jeune dame nommée Lucine, vivant dans le luxe et le scandale, se convertit à un de ses sermons.
Un des événements majeurs dans sa vie fut sa capture par des pirates lors d’un voyage Gênes-Pise. Les pirates voulurent le libérer mais quand il vit qu’une dame et sa jeune fille restaient captives, il se proposa pour prendre leur place. Le pirate frappé par ses paroles libéra les trois personnes.
Il guida les premiers pas spirituels de la Bse Stefania Quinzani (voir 3 janvier). Il lui faisait le catéchisme, et lui prédit qu’elle serait son héritière. Stefania comprit plus tard le sens de ces paroles : comme lui, elle fut stigmatisée.
Un jour qu’il priait Jésus-Christ de lui faire partager ses souffrances, il sentit son cœur comme percé d’une flèche. Il mourut peu après, après avoir demandé à son supérieur (et obtenu) la permission de mourir. Culte autorisé en 1482 et approuvé en 1742. Béatifié en 1625 (?). Saint patron de Vigevano.

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