Simone Veil à l'Académie Française [l'avortement]

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Re: L'intronisation à l'Académie Française de ce jour

par coeurderoy » mer. 07 avr. 2010, 10:06

Héloïse a écrit :Je préfère ne pas répondre à Gérald, qui fait d'un témoignage choisi une généralité. Il y a évidemment (et de plus en plus, des personnes, femme et homme en l'espèce, dénués de conscience). C'est le fruit d'une éducation...

Coeurderoy, un curetage se subit, et j'en sais quelque chose, après une fasse couche aussi... C'est un "irréparable" immensément douloureux, qui n'a rien à voir avec un avortement et après lequel effectivement, le manque du bébé si attendu est terriblement cruel.
En l'occurence je faisais bien le distingo entre curetage pour raisons thérapeutiques vraiment gynécologiques, et IVG : par mesure de discrétion (et hypocrisie il faut bien le dire) toutes les interventions programmées le samedi en la clinique tourangelle où je bossais étaient annoncées "curetage" : cela laissait un flou qui évitait de savoir exactement ce qui se passait en salle. En une seule occasion j'ai vu une infirmière inscrire le matin sur le tableau annonçant les opérations "IVG, 7h30 Mme Untel" : aussitôt la collègue présente à ses côtés a effacé, furax, l'info, ajoutant : "pas ça ! le Docteur V. n'apprécierait pas".
Les panseuses présentes en salle savaient exactement de quoi il retournait : c'est elles qui recueillaient les fragments de corps sanguinolents, en...serrant les dents, elles me l'ont assuré.
Pour la jeune femme que j'ai entendu dire "je veux mon bébé" (première phrase à sa reprise de conscience), il s'agissait, je m'en souviens d'une belle personne d'une trentaine d'années dont tout indiquait qu'elle appartenait à un milieu assez privilégié : à aucun moment je n'ai ressenti en moi un quelconque mépris ni jugement à son égard mais le sentiment d'un immense gâchis puisqu'elle regrettait apparemment d'avoir pris finalement cette décision fatale...

P.S : suite à une fausse-couche mon épouse a subi un curetage, effectivement c'est un acte qu'on subit...

Re: L'intronisation à l'Académie Française de ce jour

par Héloïse » mer. 07 avr. 2010, 9:35

Je préfère ne pas répondre à Gérald, qui fait d'un témoignage choisi une généralité. Il y a évidemment (et de plus en plus, des personnes, femme et homme en l'espèce, dénués de conscience). C'est le fruit d'une éducation...

Coeurderoy, un curetage se subit, et j'en sais quelque chose, après une fasse couche aussi... C'est un "irréparable" immensément douloureux, qui n'a rien à voir avec un avortement et après lequel effectivement, le manque du bébé si attendu est terriblement cruel.

Re: L'intronisation à l'Académie Française de ce jour

par coeurderoy » lun. 05 avr. 2010, 21:03

J'ai déjà témoigné, ailleurs sur ce forum, que la culpabilité existe chez beaucoup de femmes (souvent masquée certes). Brancardier vers 86-87, et reconduisant une jeune femme à sa chambre, je l'entendis prononcer ces premiers à mots à son réveil "Mon bébé ! je veux mon bébé" : un coup d'oeil sur le dossier médical qui suit le patient en salle d'opération et revient avec lui sur le chariot : "curetage, Dr V."...Lorsqu'elle ouvrit les yeux et que son regard croisa le mien, j'étais très, très mal - la scène se passait dans un ascenseur et je m'en souviens comme d'hier - l'irréparable était commis...

Re: L'intronisation à l'Académie Française de ce jour

par JACQUES-FRANCOIS » lun. 05 avr. 2010, 19:29

Dommage que le témoignage de cette jeune femme ne nous fasse pas part de la suite des évènnements, je crois que nous aurions été édifiés sur l'aspect criminel d'un tel acte. Et comme chez Dotoïeski nous aurions pu juger du désaroi et de la culpabilité ressentie par la protagonisme de cet acte de barbarie.
Que DIEU dans Sa Miséricorde lui pardonne ainsi qu'à tous ceux qui ont collaborés au massaccre de cet innocent.
Maranatha !
Merci !
JFL

Re: L'intronisation à l'Académie Française de ce jour

par Damas Drive » lun. 05 avr. 2010, 15:49

Oui Anonymus, vous avez raison ainsi que Gérald... Je comprends très bien... mais n'empêche que j'ai été un peu gênée de lire ce message qui ne nous été pas destiné dans ce contexte et sur ce forum...

Re: L'intronisation à l'Académie Française de ce jour

par Anonymus » dim. 04 avr. 2010, 18:34

Elle laisse son message sur un forum public et librement accessible...si il n'avait pas mis le lien, vous lui auriez peut être reproché de déformer ses propos.

Re: L'intronisation à l'Académie Française de ce jour

par Damas Drive » dim. 04 avr. 2010, 17:36

Bonjour (en particulier à Gérald) qui vient d'écrire un message qui m'a un peu choqué.
Vous venez de citer le témoignage qu'une jeune-fille a déposé sur le site Doctissimo... Elle c'est confiée à un site médical et vous, vous utilisez (en quelque sorte vous volez son message) pour le mettre sur un site pour catholiques contre l'avortement. Je trouve que c'est une drôle de pratique. Vous auriez tout aussi bien fait de résumer le message en quelques phrases avec des mots à vous si vous vouliez vraiment donner l'exemple de cette malheureuse et de son malheureux fétus.

Re: L'intronisation à l'Académie Française de ce jour

par Gerald » dim. 04 avr. 2010, 0:09

Héloïse a écrit :Par ailleurs, je me sens découragée et c'est un faible mot, de voir si peu pratiqués l'amour et la compassion que le Christ nous a recommandé d'avoir les uns pour les autres, de lire ces phrases définitives écrites par des hommes qui n'ont visiblement jamais été confrontés à la détresse de telles femmes, qui jettent des mots et des jugements, comme autrefois on jetait la pierre.
La détresse ? quelle détresse dans tant de témoignages lus sur les forums doctissimo, comme celui-là par exemple, qui n'a rien d'exceptionnel.
Je reviens vous voir pour raconter mon après IVG:

réveille ce matin à 7h, me prépare pour aller à l'hôpital. une fois arrivée 8h30 on m'installe dans une chambre avec 3 autres filles ( très sympathique, on a papoté, bonne ambiance) on passe une par une, moi la dernière.

une fois changer, on me demande de faire une toilette intime avec un savon, ensuite prendre un cachet pour déstresser, et un suppositoire (par les fesses) contre les douleur.

on revient me voir 15 min avant mon tour pour me donner 2 autre cachet.

on y va c'est l'heure, infirmière très gentil, elle est restée à coté de moi pour m'expliquer tout ce qui se passe. notamment, le médecin commence par bien désinfecter, ensuite mettre (je me rappel plus du nom) le tube pour bien ouvrir le col, ensuite plusieurs piqures (4 si je m'en souviens bien) pour l'anesthésie.

pour les piqures d'anesthésie, aucune crainte du moins pour moi c'était comme une petite piqure comme chez le dentiste. faut penser à bien respirer et expirer et bien se détendre les muscles et tout le corps surtout les fesses le bas du dos et les jambes.

ensuite le médecin introduit l'appareil pour l'aspiration, on ressens que le médecin fait bouger des trucs mais sans aucune douleur, on sent juste qu'elle fait qqch, ce n'est ni désagréable ni gênant et encore moins douloureux.

et c'est fini! on retire tout, on vous essuie, on me refait rapidement une échographie pour voir si tout a bien été aspiré! on vous met une culotte avec une serviette hygiénique et je suis repartie dans la salle de repos avec les autres filles.

on chacune des nouvelles de l'autre si ça va, et d'après les autres elles l'ont pareillement vécu que moi.

l'infirmière me ramène des trucs à manger, un soupe, de la confiture du beurre et du pain. on nous redonne un suppositoire au cas ou on a mal.

je m'allonge sur le lit avec les couvertures, mon chéri rentre et vient à coté de moi, je lui raconte.

je commence à avoir des douleur bas du ventre, comme les douleurs des règles ni plus ni moins.

je reste me reposer encore une heure de temps, l'infirmière et le médecin revient nous voir pour s'assurer que tout va bien et pour nous expliquer qu'il faut revenir pour un contrôle dans 15 jours. avec une ordonnance de pilule pour 2 mois qui va favoriser la cicatrisation de l'utérus, et des anti douleur si toute fois on ressens le besoin, pas la peine de souffrir si on peut se soulager pas vrai?!!! :p

et voila je rentre chez moi accompagner de mon chéri.

fin de l'histoire :)
http://forum.doctissimo.fr/grossesse-be ... 8388_1.htm

La détresse, on en parle dans la loi. Mais y a-t-il seulement un début de contrôle de la situation de détresse ?

Selon l'article 122-5 du code pénal, "n'est pas pénalement responsable la personne qui, devant une atteinte injustifiée envers elle-même ou autrui, accomplit, dans le même temps, un acte commandé par la nécessité de la légitime défense d'elle-même ou d'autrui, sauf s'il y a disproportion entre les moyens de défense employés et la gravité de l'atteinte."

Pensez-vous qu'il faudrait, dans le cadre de la légitime défense, supprimer tout contrôle de la réalité de l'agression, de la nécessité de la défense (absence d'un autre moyen réaliste de se soustraire à l'attaque) ou de la proportionnalité de la riposte (fallait-il vraiment tirer dans le coeur alors qu'il suffisait de viser les jambes) ?

Pour la loi Veil, on invoque une situation de détresse dont la réalité n'est jamais contrôlée ! Les alternatives ne sont jamais proposées dans les centres de planning familial. Une situation de détresse purement subjective et souvent (lisez le forum doctissimo) inexistante, en tout cas si l'on donne à "détresse" le sens qu'il a en français. Un peu comme s'il suffisait d'invoquer la légitime défense pour que la justice laisse en paix celui qui tue un étranger qui l'a simplement regardé de travers.

S'il y avait un contrôle obligatoire et indépendant de la situation de détresse, s'il y avait une obligation d'essayer de proposer toutes les alternatives (une fois la détresse solidement établie), vous seriez un peu plus crédible, même si je serais toujours en désaccord avec vous car un foetus n'est pas un agresseur. En l'état du texte et de l'application de la loi Veil, vous ne l'êtes pas.

Ceci dit, Veil est sans doute moins condamnable que Giscard et Chirac.

Re: L'intronisation à l'Académie Française de ce jour

par jeanbaptiste » dim. 28 mars 2010, 15:35

Oui, nous sommes d'accord ;)

Re: L'intronisation à l'Académie Française de ce jour

par jeanbaptiste » sam. 27 mars 2010, 0:46

Messieurs il me semble que votre désaccord porte sur une utilisation un peu floue du terme de sexualité.

La sexualité EST banale, sur ce point gentil athée a raison, il n'y a pas de lien entre banalisation de la sexualité et avortement.

Ce qui est aujourd'hui banalisé (je ne sais pas si le terme est très juste), ça n'est pas la sexualité, mais une conception consumériste de l'acte sexuel, qui elle peut conduire assez "naturellement" à l'avortement perçut comme le débarrassement d'un "produit" jugé indésirable et inattendu (dans ses formes les plus effrayantes).

Il y a ensuite tous les cas d'avortements liés à des situations multimillénaires dont nous avons abondamment parlé et qui n'ont pas grand chose à voir avec les spécificités du monde moderne.

Je vous laisse, je suis extrêmement fatigué mais continue de suivre cette discussion dans la mesure de mes moyens.

Re: L'intronisation à l'Académie Française de ce jour

par Un gentil athée » ven. 26 mars 2010, 18:42

le gyrovague a écrit :L'avortement découle de la sexualité et la banalisation de l'avortement découle, me semble t'il, de la banalisation de la sexualité. La sexualité peut être source de vie (naissance d'un enfant) comme de source de mort physique (prostituées assassinées) ou du moins mort du coeur et des sentiments (pédophilie, viol, inceste..).
J'ai du mal à être d'accord avec vous là-dessus. La sexualité, en tant que telle, n'entraîne pas l'avortement, mais la naissance... Ce qui entraîne l'avortement, ce sont : l'égoïsme, l'aveuglement, la détresse, etc. De même, ce n'est pas la sexualité qui entraîne l'assassinat des prostituées, mais la haine et l'intolérance. Etc. Par suite, c'est la banalisation de l'égoïsme, de l'aveuglement et de la détresse qui entraîne une banalisation de l'avortement. Car les gens pourraient banaliser la sexualité, et malgré tout décider d'assumer les conséquences de leurs actes en gardant l'enfant, aurait-il été conçu à l'occasion d'une fornication, d'un échec de contraception ou d'un adultère. Ce sont des choses que l'on voit. Car il est toujours mieux (ou disons moins pire) de laisser vivre un enfant même s'il doit se trouver dans une situation familiale complexe, que de le tuer "par charité". Ou alors, sinon, il faut tuer tous les malheureux pour leur bien... :siffle: D'ailleurs, je dois dire que si on peut condamner certains actes en général, il m'apparaît difficile de les condamner en particulier. Je m'explique : une cousine à moi a eu trois enfants d'un premier mariage. Ensuite, elle s'est remariée et à eu deux autres enfants. Puis elle a à nouveau divorcé. Bien entendu, au point de vue des principes, cette succession de mariage, divorce, remariage, redivorce n'est guère satisfaisante. Cependant, tous ses enfants sont vraiment des bons gamins. Je les aime tous beaucoup. Ceux du premier mariage, et ceux du deuxième mariage. Et quelque part, je me dis que si elle n'avait pas fait cette "bêtise", ses deux derniers enfants n'auraient jamais existé, alors qu'ils sont pourtant adorables. Donc retrospectivement, difficile de juger. Je ne peux pas dire : "tu n'aurais pas dû faire ça", et en même temps dire aimer pleinement ses deux derniers enfants, car si elle ne s'était pas remariée, si elle n'avait pas fait cette "bêtise", ils ne seraient pas là.

Veuillez m'excuser d'être intervenu, ça me paraissait important de souligner cela.

Cordialement.

Re: L'intronisation à l'Académie Française de ce jour

par papillon » ven. 26 mars 2010, 5:56

ti'hamo a écrit :. Je précise tout de même ce que j'aurais dû d'emblée rappeler :
quand je dis que telle phrase ou telle affirmation est là "pour se valoriser", je ne parle pas de phénomènes conscients. Je ne dis pas que telle personne soit un immonde égoïste manipulateur et égoïste.
Mais je parle de réactions inconscientes, réflexes, qui nous sont communes à tous, et qui consistent à spontanément "jouer sur les 2 tableaux", en quelque sorte, pour régler les situations de dilemmes sources d'inconfort moral.
Bonjour,
vous avez déjà répondu à une question que je voulais vous poser. Je voudrais ajouter ceci:
Si une personne adopte une position ou une affirmation principalrement et consciemment parce qu'elle représente une zone de confort, il y a sûrement là un manque de courage, une certaine lâcheté et malhonnêteté, il faut bien le reconnaître. Par contre, si cela est un réflexe inconscient, évidemment la culpabilité n'est pas la même, comme vous venez vous-même de l'écrire.
Il n'est pas facile sinon impossible de déterminer dans laquelle des deux catégories se situe un interlocuteur. La plupart du temps, je présume, il y a un peu des deux, à différents degrés entre les deux extrêmes.

Cependant, si on n'est pas toujours "coupable", on est toujours responsable des opinions qu'on adopte et qu'on transmet.
Je crois qu'un individu qui s'applique, dans sa vie, a être franc, transparent, à se montrer tel qu'il est, un individu qui n'a pas peur et surtout qui est responsable et s'assume, d'une part ne choisira pas cette option (jouer sur les deux tableaux) de façon volontaire, d'autre part aura moins de risque d'être victime d'un réflexe inconscient, de cette entourloupette psychologique qu'on se fait à soi-même. Il ressentira un malaise.
Cette expression populaire: "C'est trop facile, ca..." , qu'on adresse à profusion aux autres, il y a des gens qui ont l'honnêteté et surtout la lucidité de se la dire à eux-mêmes, sans pour autant être des êtres parfaits ni infaillibles dans leur raisonnement.
Et cette attitude n'a à mon avis rien à voir avec les connaissances intellectuelles mais plutôt avec la discipline personnelle, l'éducation et la responsabilisation. Oui, je reviens souvent à ça (c'est mon dada...) .

D'un autre côté, il peut arriver aussi qu'une prise de position jugée "confortable", et adoptée par plusieurs pour cette raison, le soit (adoptée) par d'autres personnes pour d'autres motifs et raisons qui n'ont rien à voir avec la facilité de "jouer sur les 2 tableaux". Ils peuvent avoir des arguments valables.
Il ne faut pas l'exclure d'emblée, et cela mérite aussi d'être entendu.
Est-ce qu'une affirmation ou une prise de position est nécessairement mauvaise en soi parce que plusieurs de ceux qui l'ont adoptée l'ont fait sur de mauvais motifs?

Re: L'intronisation à l'Académie Française de ce jour

par ti'hamo » jeu. 25 mars 2010, 14:22

. Soit l'enfant est sous la seule responsabilité de la mère, auquel cas on ne peut pas reprocher au père de ne rien assumer, puisqu'il n'a rien à assumer, ni invoquer les circonstances sociales qui, du coup, ne jouent pas, puisque c'est simplement le désir de la mère qui compte.

. Soit c'est bien une question de société, c'est chacun des intervenants qui est responsable, donc chacun de nous à des degré divers selon les circonstances, auquel cas c'est bien l'attitude de tous qu'il faut remettre en question... mais cela n'a de sens QUE si l'avortement est en soi un acte inadmissible.
Si c'est un acte admissible et excusable, et que l'on justifie, alors on ne voit pas pourquoi quiconque irait se mêler de changer cet état de fait.



. Si vous trouvez que quelqu'un dit vrai, mais le formule mal, alors dites que c'est vrai, mais que vous pensez qu'il est mieux de le formuler de telle manière, et on en discute.
Mais ne dites pas qu'il manque de ceci ou de cela, de sentiments ou de charité, qu'il n'a pas à émettre de jugement, que vous disposez vous seules de l'expérience et de la charité nécessaires pour avoir un avis qui ne soit pas de principe.
Si vous ne connaissez pas la personne à qui vous vous adressez, vous seriez alors en train de vous permettre toute une série de jugement sans disposer d'aucun élément qui vous les autorise.
(bouuuuuh, je suis pas méchaaaaaant) :(

. Je précise tout de même ce que j'aurais dû d'emblée rappeler :
quand je dis que telle phrase ou telle affirmation est là "pour se valoriser", je ne parle pas de phénomènes conscients. Je ne dis pas que telle personne soit un immonde égoïste manipulateur et égoïste.
Mais je parle de réactions inconscientes, réflexes, qui nous sont communes à tous, et qui consistent à spontanément "jouer sur les 2 tableaux", en quelque sorte, pour régler les situations de dilemmes sources d'inconfort moral.
Comme par exemple de devoir dénoncer un acte objectivement condamnable, mais en même temps ne pas être mal perçu de son entourage. Mais c'est spontané, personne ne se dit textuellement dans sa tête "tiens, je vais dire ça pour donner bonne impression sans pour autant m'impliquer réellement".

. J'ai cependant écrit, à ce propos, quelque chose comme "propos d'une banalité affligeante", ou quelque chose d'approchant - ce que j'aurais dû éviter, oui.
Je crois que ce que je voulais exprimer là était l'incompréhension de voir proposer comme exemplaires ou rassurants une idée ou une affirmation qui ne fait que reprendre l'opinion dominante.


.
Le problème de votre message, c'est que c'est la partie entre parenthèse qui est la plus importante.
Et bien justement, en êtes-vous si sûre ?
N'y a-t-il que le problème des enfants imprévus, non désirés, des gestations à risque ?

Ou bien n'est-ce là que la partie la plus visible, la plus évidente, la plus marquante, d'un problème bien plus vaste, qui toucherait à la fois à l'image et à la valorisation de la maternité véhiculée dans notre société, à la prise en compte des réalités "féminines" (les vraies, pas celles des magazines "féminins"), au diktat d'une vie "de bien-être", à la finalité imposée de vie sans angoisses, sans doutes, sans soucis, dont une expression serait le diktat de la maternité rayonnante, désirée, rose, joufflue (oui, bon, là je parle du bébé), propre, associée sans souci à la carrière, au souci de soi,
et qui se cristalliserait sur les grossesses à risque, dont la solution unique, immédiate et parfaite est forcément l'avortement puisqu'une telle gestation et un tel enfantement ne peuvent pas, d'après ces principes, avoir quoi que ce soit de bon ?

(et on pourrait voir comment vient s'associer à cela ou s'insérer le diktat du sexe "hygiéniste", chimique, "propre" - dont une expression est le dégoût pour les méthodes d'auto observations et l'idolâtrie des méthodes chimiques).

Car dans ce cas, il apparaît tout de suite essentiel de rappeler qu'une grossesse est forcément génératrice d'angoisse, de doutes, de remises en question, de soucis, à un degré non négligeable.

Re: L'intronisation à l'Académie Française de ce jour

par papillon » jeu. 25 mars 2010, 14:09

Bonjour ti'hamo,
il y a des points importants et intéressants dans votre dernier message (enfin, le dernier que vous m'avez adressé) que j'aimerais préciser ou clarifier.
Je n'ai pas le temps ce matin, je pars travailler.
Je vous reviendrai là-dessus .

Bonne journée.

Re: L'intronisation à l'Académie Française de ce jour

par Anonymus » jeu. 25 mars 2010, 11:40

nosiaréd a écrit :
Anonymus a écrit : -je ne connais pas grand monde qui n'a jamais fumé, ou ne s'est jamais vu proposé, du cannabis à l'âge de 20 ans. Donc inutile de dire que des pilules abortives seraient très facilement trouvables dans le cas où elles seraient interdites.
Moi, ça ne m'est JAMAIS arrivé...
Étonnant, entre les soirées lycéennes puis étudiantes, ceux qui en font pousser chez eux...on m'a même déjà proposé d'en acheter en plein centre-ville, en plein jour, pourtant je n'ai pas la sensation d'avoir une tête de droguée. Mais je voulais dire qu'un produit illégal était très largement répandu.
. Plus sérieusement, je reprends ce que je disais plus haut : qu'une femme ne se sente pas capable ou pas prête, oui, mais justement : est-ce qu'une femme se sent "capable" et "prête" à enfanter ? Quelles que soient les circonstances et le nombre d'enfant, il me semble que ce doute, ces angoisses et ce sentiment de ne pas pouvoir, de n'être pas prête, accompagne de toute façon la gestation, systématiquement (à un degré plus ou moins important, soit).
Le problème de votre message, c'est que c'est la partie entre parenthèse qui est la plus importante.
Mais la question n'est pas là : le fait de ressentir ceci ou cela ne justifiera JAMAIS un avortement.
-le problème ne se limite pas à un ressenti justement. Les femmes seules avec enfants sont sur-représentées parmi les personnes en dessous du seuil de pauvreté. Et pour avoir servi aux Restos du Coeur, je vous assure que ce n'est pas qu'une statistique floue pour moi.

-vos messages sont désagréables et mal reçus parce que vous dîtes qu'il n'existe pas de justifications, d'excuses. Alors vous ne condamnez que l'acte, peut être, mais les personnes en venant à cet acte sont forcément culpabilisées.

-vous devriez plutôt dire que l'avortement ne devrait jamais être une solution. Le fond est le même, mais la perception totalement différente. Il faudra m'expliquer qu'elles sont les solutions qui s'offrent à une jeune étudiante, en mauvais termes avec ses parents, et dont le petit ami a disparu dès l'annonce de la grossesse. Et ne me dîtes pas que c'est un cas extrême, ce genre de cas est d'une banalité affligeante.

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