par Boris » mar. 29 janv. 2008, 11:25
Sur l'humanité du prêtre et son action "in personna christi" :
- comme le dit DavidB, le prêtre est aussi humain même si comme le dit Yves, il est une "passoire" permettant au Christ de s'offrir lui-même sur l'autel.
- de ce fait, il est plus facile à un prêtre d'être une passoire s'il ne tient pas la place d'un one-man-show, si comme le Christ il marche en tête et non en face.
- quelqu'un qui a bien conscience de ce qui se passe dans la Liturgie sait bien qu'il ne regarde pas le prêtre mais l'Hostie
- pour tous les autres, qui sont l'immense majorité et qui parfois ignorent que le Christ est véritablement présent, ce cercle fermé autour de l'autel enferme aussi leur Foi dans une zone "privée", telle que la société les pousse à le faire (cette analyse n'est pas de moi mais du Car. Ratzinger dans son livre "L'Espit de la Liturgie")
- de plus cette histoire de "ad versus populum" vient d'une invention fantasmatique : il parait que le Christ aurait demandé de faire un repas en mémoire de lui et que dans un repas tout le monde se fait face ! Comme le dit le Card. Ratzinger dans l'opus cité, ce n'est pas le repas qu'il faut transmettre mais la consécration du pain et du vin, mettant par terre la théorie de l'Eucharistie/repas. Ensuite, l'idée que chacun se fait face dans un repas est très moderne. Jusqu'il y peu de temps (1 siècle ou 2), tout les convives étaient du même coté de la table.
- en étant tous du même coté de l'Autel nous sommes donc à la fois dans une configuration plus proche de celle du banquet pascal juif de la Cène (mais ce n'est pas le but recherché) mais aussi nous sommes tous derrière le Christ pout tels des pèlerins en marche derrière notre guide et sauveur.
Pour les émotions :
Azalais a écrit :lors, si vous et moi sommes à la même messe, mais que le Credo m'appelle plus que le Notre Père, alors que vous c'est exactement l'inverse, nous sommes encore dans l'émotif et nous ne sommes plus en communion " de groupe" à ces moments...
Mais est-ce le rôle du Credo ou du Pater que de nous toucher sensiblement ?
La réponses est évidente : NON NON NON
Le Credo est un résumé de notre Foi, il n'y a rien de sensible en cela.
Le Pater est appelé Oraison Dominicale : oraison = prière, Dominicale = du Seigneur. C'est la prière que le Christ lui-même nous a enseigné. C'est donc une forme de prière parfaite et doit servir de modèle à nos prières personnelles.
Encore une fois il n'y a aucune place pour les sentiments.
Enfin si AMOUR=émotion, alors mieux vaut mettre un terme au mariage : lorsque l'émotion ressentie est la colère, comment aimer ?
Malgré les erreurs continuelles et les nombreux péchés de son peuple, Dieu l'aime toujours. Pourtant Il s'est mis plusieurs fois en colère ... par Amour ! (déluge, marchands du temple, ...)
Donc l'Amour n'est pas une émotion mais une volonté de l'esprit et de la raison.
La prière Liturgique est signe d'Amour entre Dieu et son peuple : il n'y a aucune place pour l'émotivité.
Si on ressent des émotions, c'est parce que nous sommes doués d'une sensibilité. Mais ce n'est qu'une conséquence non recherchée.
Pour le chant :
Présentation Générale du Missel Romain 2002 a écrit :86. Pendant que le prêtre consomme le Sacrement, on commence le chant de communion pour exprimer par l'unité des voix l'union spirituelle entre les communiants, montrer la joie du cœur et mettre davantage en lumière le caractère « communautaire » de la procession qui conduit à la réception de l’Eucharistie. Le chant se prolonge pendant que les fidèles communient[74]. Mais il s’arrêtera au moment opportun s’il y a une hymne après la communion.
On veillera à ce que les choristes aussi puissent communier commodément.
Le chant n'a pas pour fonction de réaliser l'unité mais de symboliser cette unité réalisée par la communion.
Présentation Générale du Missel Romain 2002 a écrit :L’importance du chant
39. L´Apôtre invite les fidèles qui se rassemblent dans l´attente de l´avènement de leur Seigneur, à chanter ensemble des psaumes, des hymnes et des cantiques inspirés (cf. Col 3, 16). Le chant est en effet le signe de l´allégresse du cœur (cf. Ac 2, 46). Aussi saint Augustin dit-il justement: "Chanter est le fait de celui qui aime"[48], et selon un proverbe ancien: "Bien chanter, c’est prier deux fois".
On notera que :
- les psaumes sont pris dans la Bible au livre des psaumes
- les hymnes sont des chants issus de la Tradition Chrétienne, tels "Adoro te devote" ou "ades te fideles" "Lumen ad revelationem" (pour la chandeleur, qui reprend St Luc)
- les cantiques inspirés : que l'on trouvera au psautier (le livre liturgique et non biblique), tels le Cantique de Zacharie, le Cantique de Marie, le Cantique de Syméon (qui se trouve tous aux chapitres I et II de St Luc), le Cantique des 3 enfants, le Cantique de Moïse (chanté lors de la veillée pascale), le Cantique de l'Agneau (dans l'Apocalypse), autrement dit ce sont des cantiques issus de l'Ecriture
Présentation Générale du Missel Romain 2002 a écrit :40. On fera donc grand usage du chant dans les célébrations, en tenant compte de la mentalité des peuples et des aptitudes de chaque assemblée. S’il n’est pas toujours nécessaire, par exemple aux messes de semaine, de chanter tous les textes qui, par eux-mêmes, sont destinés à être chantés, on mettra tout le soin possible pour que le chant des ministres et du peuple ne soit pas absent des célébrations, les dimanches et fêtes de précepte.
Cependant, en choisissant les parties qui seront effectivement chantées, on donnera toutefois la priorité à celles qui ont plus d´importance, et surtout à celles qui doivent être chantées par le prêtre, le diacre ou le lecteur, avec réponse du peuple, ou qui doivent être prononcées simultanément par le prêtre et le peuple[49]
41. Le chant grégorien, en tant que chant propre de la liturgie romaine, doit, toutes choses égales d’ailleurs, occuper la première place. Les autres genres de musique sacrée, et surtout la polyphonie, ne sont nullement exclues, pourvu qu’ils s’accordent avec l’esprit de l’action liturgique et qu’ils favorisent la participation de tous les fidèles.[50]
Et comme les rassemblements entre fidèles de diverses nations deviennent de plus en plus fréquentes, il est nécessaire que ces fidèles sachent chanter ensemble, en latin, sur des mélodies assez faciles, au moins quelques parties de l´Ordinaire de la messe, notamment la profession de foi et l´oraison dominicale.[51]
La note 49 sur l'importance des parties à chanter renvoie au document "Musicam Sacram":
[49] Cf. S. Cong. des Rites, Instr. Musicam sacram, nn. 7, 16 : DC 1490 (1967), 498, 500 ; Ordo cantus Missae, 1972, Préliminaires.
Musicam Sacram a écrit :7. Entre la forme solennelle plénière des célébrations liturgiques, où tout ce qui exige le chant est effectivement chanté, et la forme la plus simple où l'on ne chante pas, il peut y avoir plusieurs degrés, selon que l'on accorde au chant plus ou moins de place. Cependant, en choisissant les pièces qui seront chantées, on accordera le premier rang à celles qui, par nature, ont plus d'importance : tout d'abord les parties qui doivent être chantées par le prêtre célébrant ou par les ministres avec réponses du peuple ; puis les chants qui reviennent au prêtre et au peuple en même temps ; on ajoutera ensuite progressivement les pièces qui sont propres au peuple seul ou au seul groupe des chanteurs.
Musicam Sacram a écrit :16. On ne peut rien voir de plus festif et de plus joyeux dans une célébration qu'une assemblée qui, tout entière, exprime sa foi et sa piété par le chant. Par conséquent, la participation active de tout le peuple, qui se traduit par le chant, sera développée avec soin, selon l'ordre que voici :
a) Qu'elle englobe en premier lieu les acclamations, les réponses aux salutations du prêtre et des ministres, ou aux prières de forme litanique, et en outre les antiennes et les psaumes, de même que les versets intercalaires ou refrains, ainsi que les hymnes et les cantiques [16].
b) Par une catéchèse adaptée et par des exercices, on amènera progressivement le peuple à participer de plus en plus aux chants qui lui reviennent, jusqu'à ce qu'il y prenne pleinement sa part.
c) On pourra cependant, surtout si les fidèles ne sont pas encore suffisamment formés, ou si l'on emploie des compositions musicales à plusieurs voix, confier certains chants du peuple à la chorale seule, pourvu que le peuple ne soit pas exclu des autres parties qui le concernent. Mais il faut désapprouver l'usage de confier au seul groupe des chanteurs le chant de tout le propre et de tout l'ordinaire, en excluant totalement le peuple de la participation chantée.
Donc est à considérer comme le plus important le point a) : tous les "Amen" et les "Et cum spiritu tuo/Et avec votre Esprit", le dialogue de la préface puisque que nous trouvons dans ce point a) les hymnes qui sont propres à la Liturgie des Heures et au Gloria dans la Messe.
Sur l'humanité du prêtre et son action "in personna christi" :
- comme le dit DavidB, le prêtre est aussi humain même si comme le dit Yves, il est une "passoire" permettant au Christ de s'offrir lui-même sur l'autel.
- de ce fait, il est plus facile à un prêtre d'être une passoire s'il ne tient pas la place d'un one-man-show, si comme le Christ il marche en tête et non en face.
- quelqu'un qui a bien conscience de ce qui se passe dans la Liturgie sait bien qu'il ne regarde pas le prêtre mais l'Hostie
- pour tous les autres, qui sont l'immense majorité et qui parfois ignorent que le Christ est véritablement présent, ce cercle fermé autour de l'autel enferme aussi leur Foi dans une zone "privée", telle que la société les pousse à le faire (cette analyse n'est pas de moi mais du Car. Ratzinger dans son livre "L'Espit de la Liturgie")
- de plus cette histoire de "ad versus populum" vient d'une invention fantasmatique : il parait que le Christ aurait demandé de faire un repas en mémoire de lui et que dans un repas tout le monde se fait face ! Comme le dit le Card. Ratzinger dans l'opus cité, ce n'est pas le repas qu'il faut transmettre mais la consécration du pain et du vin, mettant par terre la théorie de l'Eucharistie/repas. Ensuite, l'idée que chacun se fait face dans un repas est très moderne. Jusqu'il y peu de temps (1 siècle ou 2), tout les convives étaient du même coté de la table.
- en étant tous du même coté de l'Autel nous sommes donc à la fois dans une configuration plus proche de celle du banquet pascal juif de la Cène (mais ce n'est pas le but recherché) mais aussi nous sommes tous derrière le Christ pout tels des pèlerins en marche derrière notre guide et sauveur.
Pour les émotions :
[quote="Azalais"]lors, si vous et moi sommes à la même messe, mais que le Credo m'appelle plus que le Notre Père, alors que vous c'est exactement l'inverse, nous sommes encore dans l'émotif et nous ne sommes plus en communion " de groupe" à ces moments...[/quote]
Mais est-ce le rôle du Credo ou du Pater que de nous toucher sensiblement ?
La réponses est évidente : NON NON NON
Le Credo est un résumé de notre Foi, il n'y a rien de sensible en cela.
Le Pater est appelé Oraison Dominicale : oraison = prière, Dominicale = du Seigneur. C'est la prière que le Christ lui-même nous a enseigné. C'est donc une forme de prière parfaite et doit servir de modèle à nos prières personnelles.
Encore une fois il n'y a aucune place pour les sentiments.
Enfin si AMOUR=émotion, alors mieux vaut mettre un terme au mariage : lorsque l'émotion ressentie est la colère, comment aimer ?
Malgré les erreurs continuelles et les nombreux péchés de son peuple, Dieu l'aime toujours. Pourtant Il s'est mis plusieurs fois en colère ... par Amour ! (déluge, marchands du temple, ...)
Donc l'Amour n'est pas une émotion mais une volonté de l'esprit et de la raison.
La prière Liturgique est signe d'Amour entre Dieu et son peuple : il n'y a aucune place pour l'émotivité.
Si on ressent des émotions, c'est parce que nous sommes doués d'une sensibilité. Mais ce n'est qu'une conséquence non recherchée.
Pour le chant :
[quote="Présentation Générale du Missel Romain 2002"]86. Pendant que le prêtre consomme le Sacrement, on commence [u]le chant de communion pour exprimer par l'unité des voix l'union spirituelle entre les communiants[/u], montrer la joie du cœur et mettre davantage en lumière le caractère « communautaire » de la procession qui conduit à la réception de l’Eucharistie. Le chant se prolonge pendant que les fidèles communient[74]. Mais il s’arrêtera au moment opportun s’il y a une hymne après la communion.
On veillera à ce que les choristes aussi puissent communier commodément.[/quote]
Le chant n'a pas pour fonction de réaliser l'unité mais de symboliser cette unité réalisée par la communion.
[quote="Présentation Générale du Missel Romain 2002"]L’importance du chant
39. L´Apôtre invite les fidèles qui se rassemblent dans l´attente de l´avènement de leur Seigneur, à chanter ensemble des psaumes, des hymnes et des cantiques inspirés (cf. Col 3, 16). Le chant est en effet le signe de l´allégresse du cœur (cf. Ac 2, 46). Aussi saint Augustin dit-il justement: "Chanter est le fait de celui qui aime"[48], et selon un proverbe ancien: "Bien chanter, c’est prier deux fois".[/quote]
On notera que :
- les psaumes sont pris dans la Bible au livre des psaumes
- les hymnes sont des chants issus de la Tradition Chrétienne, tels "Adoro te devote" ou "ades te fideles" "Lumen ad revelationem" (pour la chandeleur, qui reprend St Luc)
- les cantiques inspirés : que l'on trouvera au psautier (le livre liturgique et non biblique), tels le Cantique de Zacharie, le Cantique de Marie, le Cantique de Syméon (qui se trouve tous aux chapitres I et II de St Luc), le Cantique des 3 enfants, le Cantique de Moïse (chanté lors de la veillée pascale), le Cantique de l'Agneau (dans l'Apocalypse), autrement dit ce sont des cantiques issus de l'Ecriture
[quote="Présentation Générale du Missel Romain 2002"]40. On fera donc grand usage du chant dans les célébrations, en tenant compte de la mentalité des peuples et des aptitudes de chaque assemblée. S’il n’est pas toujours nécessaire, par exemple aux messes de semaine, de chanter tous les textes qui, par eux-mêmes, sont destinés à être chantés, on mettra tout le soin possible pour que le chant des ministres et du peuple ne soit pas absent des célébrations, les dimanches et fêtes de précepte.
Cependant, en choisissant les parties qui seront effectivement chantées, on donnera toutefois la priorité à celles qui ont plus d´importance, et surtout à celles qui doivent être chantées par le prêtre, le diacre ou le lecteur, avec réponse du peuple, ou qui doivent être prononcées simultanément par le prêtre et le peuple[49]
41. Le chant grégorien, en tant que chant propre de la liturgie romaine, doit, toutes choses égales d’ailleurs, occuper la première place. Les autres genres de musique sacrée, et surtout la polyphonie, ne sont nullement exclues, pourvu qu’ils s’accordent avec l’esprit de l’action liturgique et qu’ils favorisent la participation de tous les fidèles.[50]
Et comme les rassemblements entre fidèles de diverses nations deviennent de plus en plus fréquentes, il est nécessaire que ces fidèles sachent chanter ensemble, en latin, sur des mélodies assez faciles, au moins quelques parties de l´Ordinaire de la messe, notamment la profession de foi et l´oraison dominicale.[51][/quote]
La note 49 sur l'importance des parties à chanter renvoie au document "Musicam Sacram":
[49] Cf. S. Cong. des Rites, Instr. Musicam sacram, nn. 7, 16 : DC 1490 (1967), 498, 500 ; Ordo cantus Missae, 1972, Préliminaires.
[quote="Musicam Sacram"]7. Entre la forme solennelle plénière des célébrations liturgiques, où tout ce qui exige le chant est effectivement chanté, et la forme la plus simple où l'on ne chante pas, il peut y avoir plusieurs degrés, selon que l'on accorde au chant plus ou moins de place. Cependant, en choisissant les pièces qui seront chantées, on accordera le premier rang à celles qui, par nature, ont plus d'importance : tout d'abord les parties qui doivent être chantées par le prêtre célébrant ou par les ministres avec réponses du peuple ; puis les chants qui reviennent au prêtre et au peuple en même temps ; on ajoutera ensuite progressivement les pièces qui sont propres au peuple seul ou au seul groupe des chanteurs.[/quote]
[quote="Musicam Sacram"]16. On ne peut rien voir de plus festif et de plus joyeux dans une célébration qu'une assemblée qui, tout entière, exprime sa foi et sa piété par le chant. Par conséquent, la participation active de tout le peuple, qui se traduit par le chant, sera développée avec soin, selon l'ordre que voici :
a) Qu'elle englobe en premier lieu les acclamations, les réponses aux salutations du prêtre et des ministres, ou aux prières de forme litanique, et en outre les antiennes et les psaumes, de même que les versets intercalaires ou refrains, ainsi que les hymnes et les cantiques [16].
b) Par une catéchèse adaptée et par des exercices, on amènera progressivement le peuple à participer de plus en plus aux chants qui lui reviennent, jusqu'à ce qu'il y prenne pleinement sa part.
c) On pourra cependant, surtout si les fidèles ne sont pas encore suffisamment formés, ou si l'on emploie des compositions musicales à plusieurs voix, confier certains chants du peuple à la chorale seule, pourvu que le peuple ne soit pas exclu des autres parties qui le concernent. Mais il faut désapprouver l'usage de confier au seul groupe des chanteurs le chant de tout le propre et de tout l'ordinaire, en excluant totalement le peuple de la participation chantée.[/quote]
Donc est à considérer comme le plus important le point a) : tous les "Amen" et les "Et cum spiritu tuo/Et avec votre Esprit", le dialogue de la préface puisque que nous trouvons dans ce point a) les hymnes qui sont propres à la Liturgie des Heures et au Gloria dans la Messe.