Bonjour à tous,
Je suis encore et sincèrement surpris de lire votre doctrine, Altior, sachant qui sont vos maîtres à penser.
Vous la présentez comme théorique et factuelle, comme étant la doctrine de l’Eglise, mais vous ayant lu et sachant que ce n’est pas le cas, cela m’oblige à vous contredire quand sinon une personne au moins serait induite en erreur.
Ainsi vous écrivez :
Altior a écrit : ↑jeu. 08 avr. 2021, 7:52
-un fait, dont on sait que c'est un péché et dont on se souvient au moment de la confession est caché (peu importe la raison: honte, peur de dévoiler un secret...). Dans ce cas, la confession a été invalide.
Ce n’est vrai que s’il s’agit d’une faute grave donc susceptible d’être mortelle (car/quand notre discernement de la pleine connaissance et du plein consentement peut être erroné) ce n’est pas vrai s’il s’agit d’un péché véniel.
Je me suis dit que c’était un oubli de votre part, mais au vu de la suite contradictoire de votre développement, j’ai un sérieux doute...
Oubli aussi à rapporter sur votre point 2, car là encore si la faute n’est que vénielle, il n’y a aucune obligation à y revenir ensuite.
Ce qui n'empêche pas qu'il serait mieux de le confesser, mais c'est un autre sujet
Or vous écrivez en 3 :
Altior a écrit : ↑jeu. 08 avr. 2021, 7:52
-un fait, dont on se posait la question si c'est un péché grave, un péché véniel ou bien si ce n'est pas un péché du tout a été volontairement omis. Dans ce cas aussi la confession a été valide et on revient au cas n° 2, à la différence que l'avouer à la prochaine confession est encore plus recommandable, sinon obligatoire.
Cela n’a plus de sens commun ! Se poser la question et vu la possibilité que ce soit une faute grave, oblige à le confesser, voyons !
Je passerai sur votre laïus sur l’ignorance et ses lacunes pour maintenant réagir sur un point ultérieur plus subtil et délicat :
Altior a écrit : ↑jeu. 08 avr. 2021, 7:52
et je ne cessais de mentir à mes parents en leur jurant des choses fausses… tout cela pendant de longues années,
Eh bien, là, je pense que c'est plus grave. Là, il s'agit d'outrepasser volontairement un des commandements de Dieu. Pas besoin d'être féru de catéchisme pour savoir que mentir à ceux qui ont le droit à la vérité est un péché. Si se baffrer et vomir ensuite est bien une conséquence de la vraie maladie qui est la boulimie, en ce qui concerne le mensonge, et encore en jurant, on ne peut pas mettre sous le même rapport.
Vous savez tout comme moi les distinctions faites quand aux mensonges, et vous semblez traiter les siens comme relevant du mensonge pernicieux le plus pur. Quelle rigidité !
Il est évident que l’intention de ces mensonges ne désirait en rien faire du mal à ses parents, mais plutôt leur cacher une cause qui leur aurait été de souffrance et à son propre détriment à elle...
Non, ce n’est donc pas « plus grave » au sens religieux, mais au sens psychologique et par rapport à une guérison possible, oui. Cela participait des autres péchés certes mais pas pour les couvrir ou pouvoir les renouveler, ce n’était pas plus grave et peut-être moins.
En tout cas mon interprétation est plus que probable.
Pour employer une comparaison osée (puisque c'est votre style) c'est un peu comme quand un criminel reconnu (aucun doute sur le fait) est condamné à mort : l'Eglise lui reconnait alors le droit d'essayer de se soustraire à l'exécution de la sentence, bien qu'en toute justice il devrait s'y soumettre en cherchant ainsi son rachat.
LittleShrimp, intervenant sur votre fil je me dois de m’adresser aussi à vous.
Je m’inscrirai ici dans la suite de la réponse faite par la Samaritaine : il s’agit non seulement du sacrement "de la pénitence", mais du sacrement "de la réconciliation" : se réconcilier avec Dieu aide à se réconcilier avec soi-même, et si vous avez ici écrit cela, vous êtes mûre pour en parler en confession !
Comme je l’ai sous-entendu ci-devant, pour qu’un péché soit mortel, il faut qu’il y ait, en plus de la matière grave, pleine connaissance du mal et plein consentement à ce mal. Ce dernier point est exclu quand il s’agit d’une maladie (parfois non mais je n’entrerai pas dans les détails, vous ne semblez pas concernée ne serait-ce qu’en raison sinon de la pleine connaissance pour que vos péchés aient été alors mortels) et à l’époque vous n’étiez pas "convertie".
Donc vous n’avez aucune obligation d’en parler, par contre, cela vous ferait beaucoup de bien de le faire, de reconnaître cette faiblesse devant Dieu ainsi et d’en recevoir consolation, de la partager et d’en reconnaître les séquelles, l’histoire.
Ne pas le faire si cela vous arrivait à nouveau demain, en dépit de cette non-obligation, serait par contre vous exposer dangereusement au regard des conséquences peccamineuses qui suivraient.
Je vais illustrer par un exemple autre et qui vous sera neutre (je l’espère...).
Un enfant se fait violer par un prêtre. Il a honte mais il sait qu’il n’a pas péché lui, donc il n’en parle pas en confession.
Mais du coup il va « ruminer » cela, se livrer à des actes violents, etc. Bref peut-être perdre la foi...
Le confesseur n’est pas seulement un confesseur, c’est aussi un guide. Il est là pour vous aider, pas vous accuser. La grâce sacramentelle aussi, à son niveau.
Une vision « légaliste » de la chose est possible, mais entraîne une froideur qui vis-à-vis de Dieu est à la limite de la faute et peut en être une.
Votre prêtre ne semble pas être un imbécile, il s’est aperçu de quelque chose et de toute évidence ne vous a pas jugée ; il me semble bien placé pour vous éclairer davantage et le désire sans doute...