par aldebaran » jeu. 25 mai 2023, 11:01
prodigal a écrit : ↑jeu. 25 mai 2023, 10:12
Il me semble que le concept de genre est plus large que celui de "sexe", celui-ci étant purement biologique.
Si le concept de genre s'est imposé chez les féministes et les LGBT, c'est au nom d'une certaine idée de la liberté, par opposition au déterminisme purement biologique. La manière traditionnelle de parler, en termes de "sexe", tend à enfermer les êtres humains, et en particulier les femmes, dans des représentations qu'on prétend naturelles mais qui sont en réalité culturelles. Voilà comment je résumerais le fonds commun à toutes les "théories du genre".
Or, cette idée de la liberté entre en opposition frontale avec la liberté chrétienne, celle des enfants de Dieu.
Pour ceux et celles qui partagent ce type de conviction féministe, la liberté est le pouvoir de se fabriquer soi-même sa propre identité, ce qui va avec une forte appétence pour l'artificiel.
Pour un chrétien, la liberté est de s'accepter et de se réconcilier avec Dieu, avec son prochain, et avec soi-même.
Bonjour Prodigal,
Entièrement d'accord avec vous.
J'ajouterai seulement qu'il apparait que cela arrive effectivement (une personnalité ressentie différente de son corps sexué).
Si l'on veut alimenter le débat et veiller à rester charitable:
a) Le nombre de ces personnes est reconnait on (par les médecins) extrêmement faible pour les cas avérés. En tout cas ne justifie pas une théorie hypothétique non vérifiable prétendant décrire l'immense majorité (le genre humain
), ni une telle quantité d'études (il faudrait se poser la question de qui finance, qui les accepte), ni un tel battage médiatique et universitaire (vous avez dit woke?).
b) J'ai cru lire par ailleurs que la dysphorie de genre concernait plus des enfants que des adolescents. A vérifier.
c) Il y a quand même un risque énorme que l'on embrouille le cerveau de générations d'adolescents, alors qu'ils sont justement en période d'évolution de personnalité pour devenir adultes, et que l'on fasse même croire à un grand nombre qu'ils sont ce qu'ils ne sont pas. Bref de faire plus de mal que de bien, ne serait il pas plus pragmatique et judicieux de s'occuper du mieux possible des personnes réellement en souffrance au cas par cas, plutôt que d'enseigner ou promouvoir une théorie sensée couvrir ces situations à l'ensemble de la population?
c) Il faudrait que ces théoriciens et médias décrivent l'extrême pénibilité du parcours de changement de sexe, les risques encourus y compris pour sa santé, les médicaments à prendre et pendant combien de temps, les dangers chirurgicaux, les ratages possibles etc. Il faudrait aussi se poser la question de combien cela coutera à la malheureuse personne qui se lancerait dans un tel périple, et sur combien d'années. Bref faire preuve d'un peu d'objectivité et de réalisme, c'est loin d'être une tentative facile et sans conséquences.
d) La grosse difficulté de mon humble avis est que selon l'ancienne approche, on a affaire à des cas de dysfonctionnements physiologiques ou psychiques, ce qui ne parait plus audible ni acceptable pour une partie de la population désormais conquise à la modernité libérale. Tout le monde doit être normal, dans un soucis d'égalité au sens strict, être similaire. Donc dans cette théorie nous aussi, tout le monde même s'il n'en est pas pleinement conscient, nous avons décidé d'être d'un genre accordé (ou pas) à notre sexe. Tout le monde fonctionne pareil, tous normaux, formidable.
En gros c'est un peu la même difficulté qu'avec l'homosexualité.
e) Comme dans toute approche pastorale, il faudrait essayer de comprendre les gens plutôt que de ressortir comme des professeurs les grandes théories morales. Même si elles sont justes de notre point de vue.
Les accompagner, pointer des incohérences chez eux quand elles surviennent, être un peu à l'écoute. Plutôt pointer les faiblesses de leur pensée que de considérer que l'autre doit changer immédiatement pour la nôtre comme si c'était une évidence, et enfin expliquer avec patience et progressivement nos recommandations.
On ne sort pas les gens de leurs repères mentaux en brandissant un code moral.
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Il me semble que le concept de genre est plus large que celui de "sexe", celui-ci étant purement biologique.
Si le concept de genre s'est imposé chez les féministes et les LGBT, c'est au nom d'une certaine idée de la liberté, par opposition au déterminisme purement biologique. La manière traditionnelle de parler, en termes de "sexe", tend à enfermer les êtres humains, et en particulier les femmes, dans des représentations qu'on prétend naturelles mais qui sont en réalité culturelles. Voilà comment je résumerais le fonds commun à toutes les "théories du genre".
Or, cette idée de la liberté entre en opposition frontale avec la liberté chrétienne, celle des enfants de Dieu.
Pour ceux et celles qui partagent ce type de conviction féministe, la liberté est le pouvoir de se fabriquer soi-même sa propre identité, ce qui va avec une forte appétence pour l'artificiel.
Pour un chrétien, la liberté est de s'accepter et de se réconcilier avec Dieu, avec son prochain, et avec soi-même.
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Bonjour Prodigal,
Entièrement d'accord avec vous.
J'ajouterai seulement qu'il apparait que cela arrive effectivement (une personnalité ressentie différente de son corps sexué).
Si l'on veut alimenter le débat et veiller à rester charitable:
a) Le nombre de ces personnes est reconnait on (par les médecins) extrêmement faible pour les cas avérés. En tout cas ne justifie pas une théorie hypothétique non vérifiable prétendant décrire l'immense majorité (le genre humain :-D ), ni une telle quantité d'études (il faudrait se poser la question de qui finance, qui les accepte), ni un tel battage médiatique et universitaire (vous avez dit woke?).
b) J'ai cru lire par ailleurs que la dysphorie de genre concernait plus des enfants que des adolescents. A vérifier.
c) Il y a quand même un risque énorme que l'on embrouille le cerveau de générations d'adolescents, alors qu'ils sont justement en période d'évolution de personnalité pour devenir adultes, et que l'on fasse même croire à un grand nombre qu'ils sont ce qu'ils ne sont pas. Bref de faire plus de mal que de bien, ne serait il pas plus pragmatique et judicieux de s'occuper du mieux possible des personnes réellement en souffrance au cas par cas, plutôt que d'enseigner ou promouvoir une théorie sensée couvrir ces situations à l'ensemble de la population?
c) Il faudrait que ces théoriciens et médias décrivent l'extrême pénibilité du parcours de changement de sexe, les risques encourus y compris pour sa santé, les médicaments à prendre et pendant combien de temps, les dangers chirurgicaux, les ratages possibles etc. Il faudrait aussi se poser la question de combien cela coutera à la malheureuse personne qui se lancerait dans un tel périple, et sur combien d'années. Bref faire preuve d'un peu d'objectivité et de réalisme, c'est loin d'être une tentative facile et sans conséquences.
d) La grosse difficulté de mon humble avis est que selon l'ancienne approche, on a affaire à des cas de dysfonctionnements physiologiques ou psychiques, ce qui ne parait plus audible ni acceptable pour une partie de la population désormais conquise à la modernité libérale. Tout le monde doit être normal, dans un soucis d'égalité au sens strict, être similaire. Donc dans cette théorie nous aussi, tout le monde même s'il n'en est pas pleinement conscient, nous avons décidé d'être d'un genre accordé (ou pas) à notre sexe. Tout le monde fonctionne pareil, tous normaux, formidable.
En gros c'est un peu la même difficulté qu'avec l'homosexualité.
e) Comme dans toute approche pastorale, il faudrait essayer de comprendre les gens plutôt que de ressortir comme des professeurs les grandes théories morales. Même si elles sont justes de notre point de vue.
Les accompagner, pointer des incohérences chez eux quand elles surviennent, être un peu à l'écoute. Plutôt pointer les faiblesses de leur pensée que de considérer que l'autre doit changer immédiatement pour la nôtre comme si c'était une évidence, et enfin expliquer avec patience et progressivement nos recommandations.
On ne sort pas les gens de leurs repères mentaux en brandissant un code moral.