par Lucerna Dei » mar. 01 juin 2021, 18:53
Une procession a eu lieu dans le 20° Arrondissement, du côté de la Rue Haxo, pour commémorer la mort des prêtres martyrs et otages de la Commune qui ont été fusillés le 26 Mai 1871, il y a 150 ans; les historiens parlent du massacre de la Rue Haxo.
Cette procession du 29 Mai était organisée par l'archevêché de Paris et était autorisée par la Préfecture, mais elle a été prise à partie avec violence par de soi-disant antifascistes.
Il s'agissait notamment de commémorer la mort Mgr Darboy, archevêque de Paris, et de plusieurs Jésuites qu'on peut qualifier de catholiques de gauche avec une procession dans le 20° arrondissement, de la prison de la Roquette, où ils avaient été incarcérés, à la rue Haxo, où ils ont été exécutés, donc une procession sur les lieux mêmes de leur dernier cortège.
Les extrémistes en question ont parlé de fascistes et d'intégristes, mais ce n'était pas du tout le cas, à moins que l'on ne considère que
l'archevêché de Paris est une organisation fasciste !!!
Et, par ailleurs, les prêtres en question étaient pour plusieurs d'entre eux ce qu'on appellerait aujourd'hui des catholiques de gauche.
Le cas du Père Olivaint, disciple de Lacordaire et de Frédéric Ozanam, ancien de Normale Sup Rue d'Ulm et major à l'agrégation d'histoire, est particulièrement intéressant.
Voici des extraits de sa biographie selon les Jésuites :
Né le 22 février 1816 à Paris, Pierre Olivaint grandit dans une famille dite “d’incroyants”, mais qui lui inculque une éducation d’une grande droiture. Le décès prématuré de son père plonge sa famille dans l’indigence. C’est à l’âge de 20 ans, alors qu’il vient de réussir le concours de l’Ecole Normale supérieure, qu’il se convertit au christianisme. En premier lieu, il est séduit par une branche socialiste évangéliste et suit les conférences de Lacordaire et du Père Xavier de Ravignan sj à Notre-Dame de Paris. Dès 1837, il anime un groupe d’étudiants dans le sillage de Frédéric Ozanam et de Sœur Rosalie.
D’abord enseignant dans le secteur public, il devient par la suite l’éducateur de la jeune La Rochefoucauld-Liancourt pour subvenir aux besoins de sa famille. En 1842, il est reçu premier de l’agrégation d’Histoire-Géographie. C’est en 1845, alors qu’Adolphe Thiers demande l’expulsion des jésuites de France, que sa vocation de jésuite débute et qu’il entre au noviciat de Laval où il suit une formation religieuse, spirituelle et intellectuelle. Il est ordonné prêtre en 1850.
L’apostolat auprès des jeunes est central pour le Père Olivaint et il enseigne au sein du collège jésuite rue de Vaugirard à Paris de 1852 à 1865. Le souhait du jésuite était de former les jeunes à la vie publique et à la vie politique. Il les exhortait ainsi : “Si vous êtes poussé vers la carrière politique, il importe que vous y teniez un des premiers rangs. Dans un temps de révolution, il faut, par le savoir, le caractère, l’indépendance, s’élever au-dessus de tous les partis, pour ne voir que les intérêts du pays et se dévouer à son salut”. Tour à tour professeur, préfet des études et recteur, son influence auprès des élèves est profonde et il les ouvre notamment à l’apostolat auprès des pauvres. Très zélé, il fonde et anime plusieurs œuvres dont l’œuvre de l’Enfant Jésus qui sauve des milliers de jeunes filles abandonnées “du ruisseau”. Il collabore également à l’apostolat ouvrier de l’abbé Henri Planchat par l’intermédiaire de la Société Saint François Xavier.
A noter que le Père Olivaint était supérieur d'une communauté de Jésuites et que début avril 1871, donc au tout début de la Commune de Paris, et avant les évènements sanglants qu'il pressentait, il avait incité les pères de sa communauté à sortir de Paris, ce qui leur avait sauvé la vie, tandis que lui-même est courageusement resté à Paris, acceptant d'avance le martyre.
Ses reliques se trouvent dans la Chapelle des Martyrs à l'église Saint Ignace à Paris, avec celles des autres jésuites fusillés en même temps que lui, avec des reliques de martyrs japonais, tandis que les reliques d'autres saints martyrs jésuites, dont Saint Ignace de Loyola, se trouvent aussi dans cette église.
Pas vraiment un profil ni de catholique intégriste, ni de précurseur du fascisme.
Il n'était pas non plus Versaillais, il s'était opposé, en 1845, à Thiers, devenu en 1871 le chef de file des Versaillais, qui voulait de nouveau expulser les Jésuites de France.
L'archevêché de Paris a porté plainte et on espère que cette plainte sera suivie d'effet, non pas par esprit de vengeance mais pour que la vérité se manifeste.
Une procession a eu lieu dans le 20° Arrondissement, du côté de la Rue Haxo, pour commémorer la mort des prêtres martyrs et otages de la Commune qui ont été fusillés le 26 Mai 1871, il y a 150 ans; les historiens parlent du massacre de la Rue Haxo.
Cette procession du 29 Mai était organisée par l'archevêché de Paris et était autorisée par la Préfecture, mais elle a été prise à partie avec violence par de soi-disant antifascistes.
Il s'agissait notamment de commémorer la mort Mgr Darboy, archevêque de Paris, et de plusieurs Jésuites qu'on peut qualifier de catholiques de gauche avec une procession dans le 20° arrondissement, de la prison de la Roquette, où ils avaient été incarcérés, à la rue Haxo, où ils ont été exécutés, donc une procession sur les lieux mêmes de leur dernier cortège.
Les extrémistes en question ont parlé de fascistes et d'intégristes, mais ce n'était pas du tout le cas, à moins que l'on ne considère que
l'archevêché de Paris est une organisation fasciste !!!
Et, par ailleurs, les prêtres en question étaient pour plusieurs d'entre eux ce qu'on appellerait aujourd'hui des catholiques de gauche.
Le cas du Père Olivaint, disciple de Lacordaire et de Frédéric Ozanam, ancien de Normale Sup Rue d'Ulm et major à l'agrégation d'histoire, est particulièrement intéressant.
Voici des extraits de sa biographie selon les Jésuites :
[quote]Né le 22 février 1816 à Paris, Pierre Olivaint grandit dans une famille dite “d’incroyants”, mais qui lui inculque une éducation d’une grande droiture. Le décès prématuré de son père plonge sa famille dans l’indigence. C’est à l’âge de 20 ans, alors qu’il vient de réussir le concours de l’Ecole Normale supérieure, qu’il se convertit au christianisme. En premier lieu, il est séduit par une branche socialiste évangéliste et suit les conférences de Lacordaire et du Père Xavier de Ravignan sj à Notre-Dame de Paris. Dès 1837, il anime un groupe d’étudiants dans le sillage de Frédéric Ozanam et de Sœur Rosalie.
D’abord enseignant dans le secteur public, il devient par la suite l’éducateur de la jeune La Rochefoucauld-Liancourt pour subvenir aux besoins de sa famille. En 1842, il est reçu premier de l’agrégation d’Histoire-Géographie. C’est en 1845, alors qu’Adolphe Thiers demande l’expulsion des jésuites de France, que sa vocation de jésuite débute et qu’il entre au noviciat de Laval où il suit une formation religieuse, spirituelle et intellectuelle. Il est ordonné prêtre en 1850.
L’apostolat auprès des jeunes est central pour le Père Olivaint et il enseigne au sein du collège jésuite rue de Vaugirard à Paris de 1852 à 1865. Le souhait du jésuite était de former les jeunes à la vie publique et à la vie politique. Il les exhortait ainsi : “Si vous êtes poussé vers la carrière politique, il importe que vous y teniez un des premiers rangs. Dans un temps de révolution, il faut, par le savoir, le caractère, l’indépendance, s’élever au-dessus de tous les partis, pour ne voir que les intérêts du pays et se dévouer à son salut”. Tour à tour professeur, préfet des études et recteur, son influence auprès des élèves est profonde et il les ouvre notamment à l’apostolat auprès des pauvres. Très zélé, il fonde et anime plusieurs œuvres dont l’œuvre de l’Enfant Jésus qui sauve des milliers de jeunes filles abandonnées “du ruisseau”. Il collabore également à l’apostolat ouvrier de l’abbé Henri Planchat par l’intermédiaire de la Société Saint François Xavier.[/quote]
A noter que le Père Olivaint était supérieur d'une communauté de Jésuites et que début avril 1871, donc au tout début de la Commune de Paris, et avant les évènements sanglants qu'il pressentait, il avait incité les pères de sa communauté à sortir de Paris, ce qui leur avait sauvé la vie, tandis que lui-même est courageusement resté à Paris, acceptant d'avance le martyre.
Ses reliques se trouvent dans la Chapelle des Martyrs à l'église Saint Ignace à Paris, avec celles des autres jésuites fusillés en même temps que lui, avec des reliques de martyrs japonais, tandis que les reliques d'autres saints martyrs jésuites, dont Saint Ignace de Loyola, se trouvent aussi dans cette église.
Pas vraiment un profil ni de catholique intégriste, ni de précurseur du fascisme.
Il n'était pas non plus Versaillais, il s'était opposé, en 1845, à Thiers, devenu en 1871 le chef de file des Versaillais, qui voulait de nouveau expulser les Jésuites de France.
L'archevêché de Paris a porté plainte et on espère que cette plainte sera suivie d'effet, non pas par esprit de vengeance mais pour que la vérité se manifeste.