par jibrillatein » mar. 21 juil. 2020, 11:11
Bonjour Thurar,
Les moines et moniales ne servent... à rien ! C'était ce que disait un prêtre, l'abbé Grosjean : quand vous êtes prêtre de paroisse, vous voyez quand même les fruits de votre ministère : vous confessez, donnez le Corps du Christ, etc. Vous voyez que vous "servez" à quelque chose ! quand vous êtes moine, vous ne verrez qu'au Ciel ce pourquoi vous vous êtes engagé dans cette voie-là.
Pourtant, je peux nuancer ses propos, car les monastères sont des "poumons de vie chrétienne". Ils nous rappellent notre appel à la sainteté, mais aussi la nécessité de la prière ! Croyez-moi, j'ai reçu l'appel du Seigneur chez les bénédictines de Montmartre, touché par leur vie ! Sans le savoir, ils soutiennent toutes nos vies, prient pour ceux qui ne prient pas, etc.
Vous demandez si c'est un dogme que de "croire dans" le monachisme. Je ne suis pas spécialiste ès théologie dogmatique, mais ce ne doit pas être un dogme. Par contre ils sont essentiels à notre vie catholique (et chrétienne!), de par la tradition déjà. Vous n'êtes pas "obligé" de croire, mais franchement je ne pensais pas qu'on puisse les remettre en question...
Je pense que tous les commentaires ci-dessus vous montrent bien les fondements scripturaires du monachisme, ils me semblent assez clairs.
L'égalité... égalité ne veut pas dire identique. Nous sommes tous égaux face au Salut, mais dans des voies différentes : dans le mariage, le sacerdoce, la vie consacrée. Je trouve que c'est une excellente chose ! différentes vocations pour différents profils : Unis dans la diversité (qui est quand même le leitmotiv de l'Eglise catholique). Ils ne "valent" pas mieux que nous, mais ont des responsabilités inhérentes à leur vocation : "À qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; à qui l’on a beaucoup confié, on réclamera davantage." (Luc, 12,48). Vous pouvez lire Saint Paul aux Corinthiens :
"Les dons de la grâce sont variés, mais c’est le même Esprit. Les services sont variés, mais c’est le même Seigneur. Les activités sont variées, mais c’est le même Dieu qui agit en tout et en tous.À chacun est donnée la manifestation de l’Esprit en vue du bien. À celui-ci est donnée, par l’Esprit, une parole de sagesse ; à un autre, une parole de connaissance, selon le même Esprit ; un autre reçoit, dans le même Esprit, un don de foi ; un autre encore, dans l’unique Esprit, des dons de guérison ; à un autre est donné d’opérer des miracles, à un autre de prophétiser, à un autre de discerner les inspirations ; à l’un, de parler diverses langues mystérieuses ; à l’autre, de les interpréter. Mais celui qui agit en tout cela, c’est l’unique et même Esprit : il distribue ses dons, comme il le veut, à chacun en particulier. Prenons une comparaison : le corps ne fait qu’un, il a pourtant plusieurs membres ; et tous les membres, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps. Il en est ainsi pour le Christ. C’est dans un unique Esprit, en effet, que nous tous, Juifs ou païens, esclaves ou hommes libres, nous avons été baptisés pour former un seul corps. Tous, nous avons été désaltérés par un unique Esprit. Le corps humain se compose non pas d’un seul, mais de plusieurs membres. Le pied aurait beau dire : « Je ne suis pas la main, donc je ne fais pas partie du corps », il fait cependant partie du corps. L’oreille aurait beau dire : « Je ne suis pas l’œil, donc je ne fais pas partie du corps », elle fait cependant partie du corps. Si, dans le corps, il n’y avait que les yeux, comment pourrait-on entendre ? S’il n’y avait que les oreilles, comment pourrait-on sentir les odeurs ? Mais, dans le corps, Dieu a disposé les différents membres comme il l’a voulu. S’il n’y avait en tout qu’un seul membre, comment cela ferait-il un corps ? En fait, il y a plusieurs membres, et un seul corps. L’œil ne peut pas dire à la main : « Je n’ai pas besoin de toi » ; la tête ne peut pas dire aux pieds : « Je n’ai pas besoin de vous ». Bien plus, les parties du corps qui paraissent les plus délicates sont indispensables. Et celles qui passent pour moins honorables, ce sont elles que nous traitons avec plus d’honneur ; celles qui sont moins décentes, nous les traitons plus décemment ; pour celles qui sont décentes, ce n’est pas nécessaire. Mais en organisant le corps, Dieu a accordé plus d’honneur à ce qui en est dépourvu. Il a voulu ainsi qu’il n’y ait pas de division dans le corps, mais que les différents membres aient tous le souci les uns des autres. Si un seul membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance ; si un membre est à l’honneur, tous partagent sa joie. Or, vous êtes le corps du Christ et, chacun pour votre part, vous êtes membres de ce corps. Parmi ceux que Dieu a placés ainsi dans l’Église, il y a premièrement des apôtres, deuxièmement des prophètes, troisièmement ceux qui ont charge d’enseigner ; ensuite, il y a les miracles, puis les dons de guérison, d’assistance, de gouvernement, le don de parler diverses langues mystérieuses. Tout le monde évidemment n’est pas apôtre, tout le monde n’est pas prophète, ni chargé d’enseigner ; tout le monde n’a pas à faire des miracles, à guérir, à dire des paroles mystérieuses, ou à les interpréter. Recherchez donc avec ardeur les dons les plus grands. Et maintenant, je vais vous indiquer le chemin par excellence."
J'espère avoir pu vous aider dans votre réflexion,
Fraternellement dans le Christ
Jibrillatein
Bonjour Thurar,
Les moines et moniales ne servent... à rien ! C'était ce que disait un prêtre, l'abbé Grosjean : quand vous êtes prêtre de paroisse, vous voyez quand même les fruits de votre ministère : vous confessez, donnez le Corps du Christ, etc. Vous voyez que vous "servez" à quelque chose ! quand vous êtes moine, vous ne verrez qu'au Ciel ce pourquoi vous vous êtes engagé dans cette voie-là.
Pourtant, je peux nuancer ses propos, car les monastères sont des "poumons de vie chrétienne". Ils nous rappellent notre appel à la sainteté, mais aussi la nécessité de la prière ! Croyez-moi, j'ai reçu l'appel du Seigneur chez les bénédictines de Montmartre, touché par leur vie ! Sans le savoir, ils soutiennent toutes nos vies, prient pour ceux qui ne prient pas, etc.
Vous demandez si c'est un dogme que de "croire dans" le monachisme. Je ne suis pas spécialiste ès théologie dogmatique, mais ce ne doit pas être un dogme. Par contre ils sont essentiels à notre vie catholique (et chrétienne!), de par la tradition déjà. Vous n'êtes pas "obligé" de croire, mais franchement je ne pensais pas qu'on puisse les remettre en question...
Je pense que tous les commentaires ci-dessus vous montrent bien les fondements scripturaires du monachisme, ils me semblent assez clairs.
L'égalité... égalité ne veut pas dire identique. Nous sommes tous égaux face au Salut, mais dans des voies différentes : dans le mariage, le sacerdoce, la vie consacrée. Je trouve que c'est une excellente chose ! différentes vocations pour différents profils : Unis dans la diversité (qui est quand même le leitmotiv de l'Eglise catholique). Ils ne "valent" pas mieux que nous, mais ont des responsabilités inhérentes à leur vocation : "À qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; à qui l’on a beaucoup confié, on réclamera davantage." (Luc, 12,48). Vous pouvez lire Saint Paul aux Corinthiens :
"Les dons de la grâce sont variés, mais c’est le même Esprit. Les services sont variés, mais c’est le même Seigneur. Les activités sont variées, mais c’est le même Dieu qui agit en tout et en tous.À chacun est donnée la manifestation de l’Esprit en vue du bien. À celui-ci est donnée, par l’Esprit, une parole de sagesse ; à un autre, une parole de connaissance, selon le même Esprit ; un autre reçoit, dans le même Esprit, un don de foi ; un autre encore, dans l’unique Esprit, des dons de guérison ; à un autre est donné d’opérer des miracles, à un autre de prophétiser, à un autre de discerner les inspirations ; à l’un, de parler diverses langues mystérieuses ; à l’autre, de les interpréter. Mais celui qui agit en tout cela, c’est l’unique et même Esprit : il distribue ses dons, comme il le veut, à chacun en particulier. Prenons une comparaison : le corps ne fait qu’un, il a pourtant plusieurs membres ; et tous les membres, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps. Il en est ainsi pour le Christ. C’est dans un unique Esprit, en effet, que nous tous, Juifs ou païens, esclaves ou hommes libres, nous avons été baptisés pour former un seul corps. Tous, nous avons été désaltérés par un unique Esprit. Le corps humain se compose non pas d’un seul, mais de plusieurs membres. Le pied aurait beau dire : « Je ne suis pas la main, donc je ne fais pas partie du corps », il fait cependant partie du corps. L’oreille aurait beau dire : « Je ne suis pas l’œil, donc je ne fais pas partie du corps », elle fait cependant partie du corps. Si, dans le corps, il n’y avait que les yeux, comment pourrait-on entendre ? S’il n’y avait que les oreilles, comment pourrait-on sentir les odeurs ? Mais, dans le corps, Dieu a disposé les différents membres comme il l’a voulu. S’il n’y avait en tout qu’un seul membre, comment cela ferait-il un corps ? En fait, il y a plusieurs membres, et un seul corps. L’œil ne peut pas dire à la main : « Je n’ai pas besoin de toi » ; la tête ne peut pas dire aux pieds : « Je n’ai pas besoin de vous ». Bien plus, les parties du corps qui paraissent les plus délicates sont indispensables. Et celles qui passent pour moins honorables, ce sont elles que nous traitons avec plus d’honneur ; celles qui sont moins décentes, nous les traitons plus décemment ; pour celles qui sont décentes, ce n’est pas nécessaire. Mais en organisant le corps, Dieu a accordé plus d’honneur à ce qui en est dépourvu. Il a voulu ainsi qu’il n’y ait pas de division dans le corps, mais que les différents membres aient tous le souci les uns des autres. Si un seul membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance ; si un membre est à l’honneur, tous partagent sa joie. Or, vous êtes le corps du Christ et, chacun pour votre part, vous êtes membres de ce corps. Parmi ceux que Dieu a placés ainsi dans l’Église, il y a premièrement des apôtres, deuxièmement des prophètes, troisièmement ceux qui ont charge d’enseigner ; ensuite, il y a les miracles, puis les dons de guérison, d’assistance, de gouvernement, le don de parler diverses langues mystérieuses. Tout le monde évidemment n’est pas apôtre, tout le monde n’est pas prophète, ni chargé d’enseigner ; tout le monde n’a pas à faire des miracles, à guérir, à dire des paroles mystérieuses, ou à les interpréter. Recherchez donc avec ardeur les dons les plus grands. Et maintenant, je vais vous indiquer le chemin par excellence."
J'espère avoir pu vous aider dans votre réflexion,
Fraternellement dans le Christ
Jibrillatein