MB a écrit :J'ai l'impression qu'on pratique la fuite en avant dans le pédagogisme et la langue de bois neuneu. D'un autre côté, je connais mal le sujet. Vos commentaires là-dessus ?
Amicalement
MB
Bonjour MB,
le problème existe depuis des années. Il faudrait, bien entendu, essayer de comprendre les raisons pour lesquelles il perdure – et perdure de cette façon.
Il me semble qu’il ne s'agisse pas spécifiquement d'un problème lié aux pratiques de l’Eglise catholique en la matière, mais davantage qu’il s’agisse d’un problème affectant, et beaucoup plus largement, l’ensemble des systèmes éducatifs des pays industrialisés.
A une pléthore de théories éducatives pondues par une multitude de spécialistes de la pédagogie semble correspondre dans la réalité la production massive d’une ignorance et d’un abrutissement intellectuel et spirituel général.
En conséquence immédiate, l’inégalité est alors reine : il y a ceux qui échapperont au malheur de ne rien savoir du tout parce qu’ils sont nés dans une famille qui a toujours veillé à ce qu’ils recoivent une éducation soignée, et il y a les autres... qui tôt ou tard viendront avec un formidable aplomb et en toute bonne fois donner leur "avis" sur des choses dont ils ignorent pourtant le début du commencement.
Finalement, au nivellement par le bas correspond, en proportion, la constitution de véritables élites qui disposent, seules, de la réalité du pouvoir culturel.
En ce qui concerne le catholicisme, la plus grande part de la persistance et du développement de l’ensemble des mouvements traditionnels pourrait certainement s’expliquer par ce fait très simple que le catéchisme n’y a jamais été considéré autrement que comme une formation sérieuse destinée à donner le minimum des connaissances nécessaires à une vie de foi adulte.
Voir l’écrasante présence sur le web, des sites traditionnels créés ou animés par de simple laïcs. Voir aussi, sur un forum comme celui-ci, la tournure que prennent certains fils dès qu’il s’agit de débattre de questions qui demandent un minimum de connaissances... tout cela se passe de commentaires. Je l'écris sans orgueil particulier et sans aucun mépris.
Il semble cependant qu’il soit pratiquement impossible de discuter de façon intelligente de cette question avec le clergé catholique (dans mon diocèse en tout cas) et plus encore avec les responsables diocésains de la catéchèse : avec ces-derniers, on obtient au mieux une fin de non-recevoir, au pire la dénonciation outrée d’une conception « dépassée » de l’éducation !
En réponse et dans la pratique, aucun de mes enfants ne va au catéchisme : j’allais écrire « naturellement », mais c’est vraiment le cas. Non pas d’ailleurs qu’ils n’en aient pas envie, mais parce que je le refuse catégoriquement. Tout ce fait à la maison.
Deux raisons.
La première c’est que j’estime que mes enfants n’ont pas de temps à perdre avec le dérisoire du contenu de ce qui leur est proposé par la paroisse.
La deuxième étant qu’il m’est impossible, en conscience, de confier l’éducation religieuse de mes enfants à des personnes dont les convictions personnelles ne sont pas conformes à l’enseignement de l’Eglise et dont l’appréciation - faite en public et devant les enfants, du Pape actuel ne correspond pas à ce qu’exige le minimum de sens de l’Eglise - dans ma paroisse, c’est malheureusement le cas... mais est-ce vraiment une exception ?
Amicalement.
Virgile.
[quote="MB"]J'ai l'impression qu'on pratique la fuite en avant dans le pédagogisme et la langue de bois neuneu. D'un autre côté, je connais mal le sujet. Vos commentaires là-dessus ?
Amicalement
MB[/quote]
Bonjour MB,
le problème existe depuis des années. Il faudrait, bien entendu, essayer de comprendre les raisons pour lesquelles il perdure – et perdure de cette façon.
Il me semble qu’il ne s'agisse pas spécifiquement d'un problème lié aux pratiques de l’Eglise catholique en la matière, mais davantage qu’il s’agisse d’un problème affectant, et beaucoup plus largement, l’ensemble des systèmes éducatifs des pays industrialisés.
A une pléthore de théories éducatives pondues par une multitude de spécialistes de la pédagogie semble correspondre dans la réalité la production massive d’une ignorance et d’un abrutissement intellectuel et spirituel général.
En conséquence immédiate, l’inégalité est alors reine : il y a ceux qui échapperont au malheur de ne rien savoir du tout parce qu’ils sont nés dans une famille qui a toujours veillé à ce qu’ils recoivent une éducation soignée, et il y a les autres... qui tôt ou tard viendront avec un formidable aplomb et en toute bonne fois donner leur "avis" sur des choses dont ils ignorent pourtant le début du commencement.
Finalement, au nivellement par le bas correspond, en proportion, la constitution de véritables élites qui disposent, seules, de la réalité du pouvoir culturel.
En ce qui concerne le catholicisme, la plus grande part de la persistance et du développement de l’ensemble des mouvements traditionnels pourrait certainement s’expliquer par ce fait très simple que le catéchisme n’y a jamais été considéré autrement que comme une formation sérieuse destinée à donner le minimum des connaissances nécessaires à une vie de foi adulte.
Voir l’écrasante présence sur le web, des sites traditionnels créés ou animés par de simple laïcs. Voir aussi, sur un forum comme celui-ci, la tournure que prennent certains fils dès qu’il s’agit de débattre de questions qui demandent un minimum de connaissances... tout cela se passe de commentaires. Je l'écris sans orgueil particulier et sans aucun mépris.
Il semble cependant qu’il soit pratiquement impossible de discuter de façon intelligente de cette question avec le clergé catholique (dans mon diocèse en tout cas) et plus encore avec les responsables diocésains de la catéchèse : avec ces-derniers, on obtient au mieux une fin de non-recevoir, au pire la dénonciation outrée d’une conception « dépassée » de l’éducation !
En réponse et dans la pratique, aucun de mes enfants ne va au catéchisme : j’allais écrire « naturellement », mais c’est vraiment le cas. Non pas d’ailleurs qu’ils n’en aient pas envie, mais parce que je le refuse catégoriquement. Tout ce fait à la maison.
Deux raisons.
La première c’est que j’estime que mes enfants n’ont pas de temps à perdre avec le dérisoire du contenu de ce qui leur est proposé par la paroisse.
La deuxième étant qu’il m’est impossible, en conscience, de confier l’éducation religieuse de mes enfants à des personnes dont les convictions personnelles ne sont pas conformes à l’enseignement de l’Eglise et dont l’appréciation - faite en public et devant les enfants, du Pape actuel ne correspond pas à ce qu’exige le minimum de sens de l’Eglise - dans ma paroisse, c’est malheureusement le cas... mais est-ce vraiment une exception ?
Amicalement.
Virgile.