par Pneumatis » mar. 19 mai 2009, 17:21
Bonjour Dúbida,
Ce que nous apprend la révélation, c'est qu'en créant l'âme de l'homme éternelle, Dieu n'a pas simplement voulu qu'elle joue un rôle dans son projet : elle EST son projet (du moins le projet qu'Il nous a révélé). Le détruire serait comme dire de Dieu que sa version 1.0 était mauvaise et qu'il va passer à une version 2.0. Ou alors nier que l'âme humaine soit le projet divin ... Après ça fait toujours bizarre de se dire que son projet à Dieu termine en enfer. C'est la nécessité du possible. Car plus grand que l'Enfer est l'amour de Dieu, et cet amour suppose la liberté de l'homme. D'une certaine manière, c'est parce que Dieu vous a fait libre, dans son amour infini, que vous risquez l'enfer éternel.
J'avoue que, de tous les points de la foi, c'est celui sur lequel je butte le plus. Ma foi (et puis la logique aussi) me pousse à croire que l'Enfer est une réalité, que la damnation éternelle est donc possible, mais c'est comme si quelque chose me disait qu'au final Dieu sauvera tout le monde quand même. Peut-être suis-je trop optimiste, mais j'avoue que c'est un peu là-dessus que porte toute mon espérance. Je vis dans l'espérance que pas une âme ne connaisse l'enfer pour l'éternité, même si cela est possible dans la logique. Je pressens même, dans l'intimité de mon coeur, que c'est là tout le sens de l'Espérance, cette grande vertu théologale : espérer que pas une seule âme, strictement aucune, ne connaisse la damnation éternelle. Mais ce sentiment m'est tout personnel et je ne veux surtout l'imposer à personne.
Après juste une remarque sur les remarques
: il ne faut pas confondre "mort" et annihilation. La mort est quelque chose qui concerne un changement dans l'homme, dans la relation de son corps et de son âme, comme la résurrection en est un autre. Il n'y a pas d'annihilation là-dedans.
Et pour ce qui serait de se "tromper" pour Dieu, le verbe נחמ (nacham) dont il est question par exemple dans Genèse 6, 7 qu'on traduit par se repentir, a plutôt le sens de
souffrir de chagrin, voire de
compassion. Il s'agit de YHVH qui se console, en quelques sortes, en nettoyant/effaçant de la face de la ADAMAH (terre/nature) l'ADAM qu'il a créé. C'est la continuité directe de l'ADAM qui est chassé du jardin, depuis que la ADAMAH est maudite (exécrée), car entachée du péché originel. Pour finir d'accomplir cette rupture qu'est la chute et "passer à autre chose", la Nature perd toute trace visible dans la conscience de l'homme de la condition originelle. C'est l'état dans lequel nous sommes, c'est l'état qui suit le déluge, état dans lequel nous venons au monde. Bref ça n'a rien d'une annihilation. C'est déjà le début du processus de rédemption de l'homme en quelque sorte, en effaçant les scories de la chute.
Bonjour Dúbida,
Ce que nous apprend la révélation, c'est qu'en créant l'âme de l'homme éternelle, Dieu n'a pas simplement voulu qu'elle joue un rôle dans son projet : elle EST son projet (du moins le projet qu'Il nous a révélé). Le détruire serait comme dire de Dieu que sa version 1.0 était mauvaise et qu'il va passer à une version 2.0. Ou alors nier que l'âme humaine soit le projet divin ... Après ça fait toujours bizarre de se dire que son projet à Dieu termine en enfer. C'est la nécessité du possible. Car plus grand que l'Enfer est l'amour de Dieu, et cet amour suppose la liberté de l'homme. D'une certaine manière, c'est parce que Dieu vous a fait libre, dans son amour infini, que vous risquez l'enfer éternel.
J'avoue que, de tous les points de la foi, c'est celui sur lequel je butte le plus. Ma foi (et puis la logique aussi) me pousse à croire que l'Enfer est une réalité, que la damnation éternelle est donc possible, mais c'est comme si quelque chose me disait qu'au final Dieu sauvera tout le monde quand même. Peut-être suis-je trop optimiste, mais j'avoue que c'est un peu là-dessus que porte toute mon espérance. Je vis dans l'espérance que pas une âme ne connaisse l'enfer pour l'éternité, même si cela est possible dans la logique. Je pressens même, dans l'intimité de mon coeur, que c'est là tout le sens de l'Espérance, cette grande vertu théologale : espérer que pas une seule âme, strictement aucune, ne connaisse la damnation éternelle. Mais ce sentiment m'est tout personnel et je ne veux surtout l'imposer à personne.
Après juste une remarque sur les remarques :) : il ne faut pas confondre "mort" et annihilation. La mort est quelque chose qui concerne un changement dans l'homme, dans la relation de son corps et de son âme, comme la résurrection en est un autre. Il n'y a pas d'annihilation là-dedans.
Et pour ce qui serait de se "tromper" pour Dieu, le verbe נחמ (nacham) dont il est question par exemple dans Genèse 6, 7 qu'on traduit par se repentir, a plutôt le sens de [i]souffrir de chagrin[/i], voire de [i]compassion[/i]. Il s'agit de YHVH qui se console, en quelques sortes, en nettoyant/effaçant de la face de la ADAMAH (terre/nature) l'ADAM qu'il a créé. C'est la continuité directe de l'ADAM qui est chassé du jardin, depuis que la ADAMAH est maudite (exécrée), car entachée du péché originel. Pour finir d'accomplir cette rupture qu'est la chute et "passer à autre chose", la Nature perd toute trace visible dans la conscience de l'homme de la condition originelle. C'est l'état dans lequel nous sommes, c'est l'état qui suit le déluge, état dans lequel nous venons au monde. Bref ça n'a rien d'une annihilation. C'est déjà le début du processus de rédemption de l'homme en quelque sorte, en effaçant les scories de la chute.