Bonsoir,

J'ai commencé l'écoute du MOOC de l'Evangile de Marc .
Intéressant cette façon d'expliquer la personnalité de MARC, par le présentateur.

Bonsoir à tous,

Je me faisais la réflexion également.
N'était il pas nécessaire que, jésus parle en paraboles , afin qu'il puisse accomplir sa mission de rédempteur du monde?

Alleluia !
Ce que vous dites est formidable ! et réjouissant !
Ça ne m'étonnes pas que ce soit avec l'Evangile selon saint Marc que vous ayez pu faire cette expérience. Il est tellement simple, direct, sans ambage. Je me souviens d'avoir entendu dans les années 80 le comédien et réalisateur Raymond Gérôme (par ailleurs présentateur de télé), seul sur scène, récitant saint Marc in extenso. Exactement ce qui convenait à un tel texte. Moment de grâce ! Trop rare !

Merci, Seigneur.

Bonjour Ademimo, Libremax, Fée Violine, et Jean-Mic,

un grand merci pour vos contributions et précisions bienvenues.

Je suis impressionné chez Marc par le dynamisme de cette annonce du Royaume de Dieu par le Christ.
Jésus est présenté en homme d'autorité, qui dit ce qu'il fait et fait ce qu'il dit !
Je trouve ça fort et attirant pour le suivre avec confiance.
Dans mon égarement et éloignement de la Parole vivante et agissante, encore de nos jours, j'estimais l'Evangile comme un simple récit d'aventures sans cohérence ni maîtrise de la part du Christ Jésus...
C'est tout le contraire, je me suis lourdement trompé et planté:
Jésus maîtrise parfaitement son itinéraire et ses enseignements, sans se laisser démonter par les hostilités de ses adversaires, ni par les limites de ses disciples.
Dans ce cours des Bernardins que j'ai terminé hier, j'ai pu toucher du doigt l'intensité de la vie publique de Jésus et de ses disciples:
même sans tout comprendre parfaitement, j'ai été saisi par la Bonté du Christ et par la confiance qu'il inspire... Je ne m'attendais pas du tout à ça.
Je me suis rendu compte que je m'égarais complètement comme il est dit dans l'Evangile à un moment donné ( passage sur les sadducéens qui ne croient pas en la Résurrection et qui par ailleurs s'égarent aussi complètement, dixit Jésus).
Mais loin de m'abattre et de désespérer, ça m'a complètement revigoré et comme donné une force intérieure imprévue permettant de suivre une démarche de conversion-métanoia dont j'ai grandement besoin.
On a parfois l'impression que notre horizon est gris-noir, et même carrément horizon bouché, et là ben non, c'est comme si la Parole avait agi sur moi, et sur nous (à en écouter les autres étudiants du Campus des Bernardins) et qu'elle ouvrait un chemin...
On peut donc avoir besoin d'une écoute et d'un regard purifiés, renouvelés par le Seigneur compatissant et plein de bonté encore aujourd'hui, qui permet de poursuivre notre chemin avec un esprit nouveau, un coeur nouveau.
Ouf ! c'est quand même génial de vivre ça ! Merci Seigneur !

Fée Violine a écrit : ↑

lun. 15 mai 2023, 15:36

...C'est conversio, en latin, qui signifie littéralement "demi-tour" (comme au ski), ...

Quoiqu'avec les skis courts d'aujourd'hui, ça ne veuille plus dire grand chose, en tout cas rien de compliqué ou de casse-gu...

Blague à part, je suis étonné qu'on utilise encore cette image (du ski) alors qu'elle n'évoque probablement rien aux générations qui nous ont suivi sur les pistes

N'oublions pas que la conversion, en grec, c'est la metanoia, ce qui signifie à proprement parler le "demi-tour".

Plus exactement, métanoia signifie "changement de pensée".
C'est conversio, en latin, qui signifie littéralement "demi-tour" (comme au ski), avec la racine vert- qui signifie "tourner".

Léon a écrit : ↑

ven. 12 mai 2023, 10:49

Je ne comprends pas la démarche:
1. convertissez-vous
2. croyez en l'évangile
Comment se convertir avant d'avoir reçu et cru en l'Evangile ? Que signifie cette conversion là ?

Bonjour Leon,
Jean-Mic a raison.
Cette forme est une trace d'expression très sémite, qu'on retrouve souvent dans la Bible : l'auteur répète la même action ou bien la même idée sous deux expressions qui se suivent, ou se complètent.
Un cas très fréquent et tout simple :
Dans les Evangiles (quand la traduction suit bien le texte original), on lira " Il ouvrit la bouche ... et il dit :"

N'oublions pas que la conversion, en grec, c'est la metanoia, ce qui signifie à proprement parler le "demi-tour".
Il s'agit de se détourner de la mauvaise voie ... pour pouvoir croire en la Bonne Nouvelle.
En français, le mot "convertir" a fini par sauter une étape.

Comment croire en l'Evangile tout en paraboles quand on est au "dehors" ?
Pourquoi le mystère du royaume de Dieu est-il donné à une élite choisie par Jésus ?

Cette élite, ce sont les disciples de Jésus. Il les forme pour leur enseigner très précisément le bon enseignement qu'ils auront à donner à leur tour, par la suite, en tant qu'apôtres.
Les paraboles sont une forme d'enseignement accessible à tous, mais dans la mesure où chacun veut bien entendre, dans la mesure où le coeur de chacun est prêt ... à se convertir, justement.

Parce qu'une certaine part de celles et ceux qui entendent les paraboles de Jésus préfère rester sourde, a le coeur fermé à la Bonne Nouvelle. Ceux là réalisent la prophétie de Jérémie 5,21 que Jésus cite : "Ecoutez ceci, peuple insensé, et qui n'as point de coeur! Ils ont des yeux et ne voient point, Ils ont des oreilles et n'entendent point."

N'oubliez pas que le terme "Évangile" signifie "bonne nouvelle". Le Christ ne se promène pas en brandissant un livre avec écrit dessus "Évangile". La "bonne nouvelle", c'est l'annonce du Royaume de Dieu, et c'est globalement la prédication du Christ.

L'expression "convertissez-vous" est également ambiguë. On l'a parfois traduite par "Faites pénitence". Elle est déjà employée par Jean-Baptiste avant le Christ. Et avant Jean-Baptiste, elle était déjà employée par les prophètes. Globalement, l'idée est d'inviter à changer les voies de son cœur pour le tourner vers Dieu.

Le sens du texte n'est pas de se convertir à un livre nommé Évangile, et qui n'existe pas encore. Jean-Baptiste et le Christ s'inscrivent avant tout dans la continuité du mouvement prophétique.

Même l'expression de "Bonne nouvelle" se trouve déjà esquissée chez Isaïe.

Toute la prédication du Christ est remplie de références aux Prophètes.

Merci pour votre recommandation stimulante!

En effet, on trouve beaucoup de choses sur internet mais c'est quand même le grand bazar.
Alors que là, sur ce Campus des Bernardins c'est bien travaillé et balisé donc ça rend l'itinéraire intéressant.
Après les 3 premières séances que j'ai suivi aujourd'hui, je suis à la fois heureux, étonné et en questionnements.
Ce parcours ressemble plus à une randonnée à la suite du Christ et de son Evangile (selon saint Marc), qu'à autre chose, je trouve ça presque "vivant"!

Bref, oui je recommande aussi.

Je ne peux que vous recommander les MOOC des Bernardins.

L'acronyme est très laid, mais il cache des formations à la fois de très bon niveau et très accessibles. L'offre des thèmes de formation est diverse et ne cesse de s'enrichir. Les Bernardins, sorte d'université en ligne, est une référence extrêmement sérieuse et fiable.
Chaque formation, chaque MOOC, est souvent donné une première fois en ligne à dates et heures fixes. Mais ensuite, et c'est là où ça devient très intéressant, la formation et les exercices sont disponible toujours en ligne, partout et quand vous le voulez. Seule limite, ce n'est pas une formation diplômante, elle ne peut donc pas compter dans un cycle universitaire en théologie, ce qui, pour la plupart d'entre nous n'est pas vraiment une raison de s'abstenir.

Bonjour à tous,

Approcher de l'Evangile n'est pas si simple, alors j'en ai parlé autour de moi.
On m'a donné une bonne adresse pour étudier l'Evangile et plus largement la Bible aussi.
C'est le Campus des Bernardins de Paris, qui propose des Mooc (cours en ligne) pour se former:
https://www.lecampusdesbernardins.fr

Quelques mots sur cette formation

Étonnamment, beaucoup de chrétiens n’ont jamais lu un Évangile en entier, ou comprennent mal pourquoi il en existe quatre. À travers ce MOOC et la lecture intégrale de l’Évangile selon saint Marc, nous voulons apprendre ou perfectionner notre manière de lire un livre biblique. Pourquoi le texte de Marc ? Car il est probablement le premier à écrire la vie du Christ. Le MOOC offrira des données méthodologiques, historiques, géographiques, mais aussi herméneutiques (comment interpréter) et spirituelles : comment comprendre ce que je lis, et comment cela peut-il transformer ma vie ?

À qui s’adresse cette formation ?

Cette formation s’adresse à tous : des apprentis exégètes pourront découvrir comment étudier un livre biblique, en acquérant notamment de solides méthodes ; des étudiants chevronnés pourront approfondir leurs connaissances et contribuer aussi à la vie du MOOC.

Trois raisons de suivre cette formation

Comprendre ce qu’est un Évangile

Découvrir son auteur et le monde méditerranéen de l’époque

Mieux connaître le Christ pour devenir disciple missionnaire !

Ordonné prêtre pour le diocèse de Paris il y a 10 ans, le Père Jérémy Rigaux vient d’obtenir une licence canonique en théologie biblique au Centre Sèvres. Il est curé de la paroisse Notre-Dame des Foyers (Paris 19e).

Jean-Mic a écrit : ↑

ven. 12 mai 2023, 11:35

Léon a écrit : ↑

ven. 12 mai 2023, 10:49

Je ne comprends pas la démarche:
1. convertissez-vous
2. croyez en l'évangile
Comment se convertir avant d'avoir reçu et cru en l'Evangile ? Que signifie cette conversion là ?

Le et n'est pas dans la temporalité. Il est dans la simultanéité.

Dis plus simplement, il ne faut pas lire : "convertissez-vous, et ensuite croyez à l'Evangile", mais "convertissez-vous, ou, ce qui revient au même, croyez à l'Evangile", ou même, en plus direct "convertissez-vous <=> croyez à l'Evangile !". Les deux verbes vont de pair. Les deux propositions sont ici quasiment similaires et interchangeables : se convertir et croire à l'Evangile, c'est la même chose ! En tout cas, c'est le même mouvement du cœur.

Merci Jean-Mic,

dit comme ça, c'est plus simple et logique en effet.
Je vais laisser murir cette réflexion qui me semble essentielle.

En ce qui concerne la compréhension des paraboles, je suggère de voir d'abord les mots du Christ comme un constat devant la fermeture de cœur de certains de ses auditeurs.

Je vous propose donc cette version très libre :
"A vous qui comprenez ces paraboles, je vous le dis : vous aurez part à ce Royaume de Dieu dont je vous parle."
"Mais à ceux qui refusent d'accorder foi aux paraboles, à ceux qui sont hermétiques à ce langage : ils ne pourront pas comprendre ce qu'est le Royaume que j'annonce, et donc ils ne pourront pas y avoir part."
"Et même, s'ils refusent - par principe - d'entendre parler du Royaume de Dieu que j'annonce, les paraboles ne leur seront d'aucun secours."

Je suppose que d'autres intervenants souhaiteront compléter et donner une forme exégétiquement plus élevée à cette réflexion.

Léon a écrit : ↑

ven. 12 mai 2023, 10:49

Je ne comprends pas la démarche:
1. convertissez-vous
2. croyez en l'évangile
Comment se convertir avant d'avoir reçu et cru en l'Evangile ? Que signifie cette conversion là ?

Le et n'est pas dans la temporalité. Il est dans la simultanéité.

Dis plus simplement, il ne faut pas lire : "convertissez-vous, et ensuite croyez à l'Evangile", mais "convertissez-vous, ou, ce qui revient au même, croyez à l'Evangile", ou même, en plus direct "convertissez-vous <=> croyez à l'Evangile !". Les deux verbes vont de pair. Les deux propositions sont ici quasiment similaires et interchangeables : se convertir et croire à l'Evangile, c'est la même chose ! En tout cas, c'est le même mouvement du cœur.