par Libremax » ven. 13 août 2021, 19:07
Lorem Ipsum a écrit : ↑mer. 11 août 2021, 17:18
Supposons que si les premières transmissions de l'Évangile eussent été un ensemble de récitations bien ordonné, une composition orale bien structurée, il eût fallu au préalable que se fasse une sélection des paroles de Jésus à retenir par cœur et à transmettre.
Ceci me laisse supposer que ce processus de sélection s'accompagna d'une profonde réflexion théologique, nécessitant elle-même, a priori, une grande maturité spirituelle, en raison même du choix qu'il y eut de retenir et de transmettre certaines paroles de Jésus, et certains actes de sa vie.
Ce qui me porte à croire que la composition bien structurée des paroles de Jésus, et la transmission comme telle de ses paroles, ainsi que de ses actes qui ne peuvent être dissociés des paroles, ne se fit pas immédiatement, qu'elle nécessita un certain temps ; le temps que la réflexion théologique des apôtres puisse être suffisamment mûre pour pouvoir composer une œuvre bien déterminée.
Je peux donc concevoir qu'il y eut, au commencement, un enseignement exclusivement oral, mais je doute fortement que cet enseignement fut bien agencé, bien structuré, bien ordonné. Je crois que cela n'a pu se faire qu'après un certain temps, et par le moyen de l'écriture.
Bonjour Lorem ipsum,
la nécessité du passage par l'écriture que vous invoquez est un tropisme occidental hérité de la Renaissance.
En effet, la composition, l'agencement de textes, la réflexion théologique (aussi profonde qu'elle soit) qui les sous-tend, sont une réalité qui est loin d'être propre aux Evangiles. L'apprentissage par coeur de textes oraux sélectionnés dans un ensemble plus large était pratiquée par tous les élèves de rabbis juifs à l'époque de Jésus, et, paraît-il, de nombreuses autres sociétés orales. Qui dit société orale ne dit pas forcément absente totale de l'écrit, bien sûr : l'Ecriture était sacrée chez les juifs, mais il faut voir que, concrètement, son usage était quasiment réservé à l'assistance de la mémoire.
Il semble évident que la composition de certains colliers thématiques avaient déjà commencé durant le vivant de Jésus.
Mais pour l'essentiel, même si des réajustements sur les textes ont probablement eu lieu ensuite, et même si des évangiles ont été définitivement fixés plus tard que d'autres, je crois que la certitude sur ce qu'il fallait prêcher, et de quelle manière, a été donnée aux Apôtres le jour de la Pentecôte.
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Supposons que si les premières transmissions de l'Évangile eussent été un ensemble de récitations bien ordonné, une composition orale bien structurée, il eût fallu au préalable que se fasse une sélection des paroles de Jésus à retenir par cœur et à transmettre.
Ceci me laisse supposer que ce processus de sélection s'accompagna d'une profonde réflexion théologique, nécessitant elle-même, a priori, une grande maturité spirituelle, en raison même du choix qu'il y eut de retenir et de transmettre certaines paroles de Jésus, et certains actes de sa vie.
Ce qui me porte à croire que la composition bien structurée des paroles de Jésus, et la transmission comme telle de ses paroles, ainsi que de ses actes qui ne peuvent être dissociés des paroles, ne se fit pas immédiatement, qu'elle nécessita un certain temps ; le temps que la réflexion théologique des apôtres puisse être suffisamment mûre pour pouvoir composer une œuvre bien déterminée.
Je peux donc concevoir qu'il y eut, au commencement, un enseignement exclusivement oral, mais je doute fortement que cet enseignement fut bien agencé, bien structuré, bien ordonné. Je crois que cela n'a pu se faire qu'après un certain temps, et par le moyen de l'écriture.
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Bonjour Lorem ipsum,
la nécessité du passage par l'écriture que vous invoquez est un tropisme occidental hérité de la Renaissance.
En effet, la composition, l'agencement de textes, la réflexion théologique (aussi profonde qu'elle soit) qui les sous-tend, sont une réalité qui est loin d'être propre aux Evangiles. L'apprentissage par coeur de textes oraux sélectionnés dans un ensemble plus large était pratiquée par tous les élèves de rabbis juifs à l'époque de Jésus, et, paraît-il, de nombreuses autres sociétés orales. Qui dit société orale ne dit pas forcément absente totale de l'écrit, bien sûr : l'Ecriture était sacrée chez les juifs, mais il faut voir que, concrètement, son usage était quasiment réservé à l'assistance de la mémoire.
Il semble évident que la composition de certains colliers thématiques avaient déjà commencé durant le vivant de Jésus.
Mais pour l'essentiel, même si des réajustements sur les textes ont probablement eu lieu ensuite, et même si des évangiles ont été définitivement fixés plus tard que d'autres, je crois que la certitude sur ce qu'il fallait prêcher, et de quelle manière, a été donnée aux Apôtres le jour de la Pentecôte.