par gerardh » mer. 10 févr. 2021, 21:46
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Hello Pierrot,
Voici un extrait du texte de Dominique Verheye, afin de répondre à votre question :
LA PIETE
D'une manière générale les Pharisiens ne laissaient rien à l'initiative du fidèle. Sa vie entière était réglementée avec la minutie la plus puérile. On lui disait tout ce qu'il avait à faire pour marcher, pour s'arrêter, pour travailler, pour se reposer, pour manger, pour dormir, pour voyager. Du matin au soir, de l'enfance à la vieillesse, le formalisme était là, le poursuivant, le contraignant, l'asservissant. Sa vie morale ne pouvant se développer, son individualité elle-même était étouffée et réduite à l'impuissance.
Nous parlons ici des pieux subissant l'influence du Pharisaïsme. Ils nous importent avant tout parce que c'est contre eux que le Christ s'est élevé ; c'est le spectacle de leurs pratiques et l'étude de leur fausse dévotion qui ont provoqué la grande réaction spiritualiste de l'enseignement de Jésus.
A côté d'eux, il faut remarquer la foule des indifférents, de ceux qui trouvaient la religion ennuyeuse, et qui vivaient sans croyances. On ne doit pas se figurer, en effet, que le peuple entier fût religieux. La Palestine avait ses matérialistes pratiques comme tous les autres pays du monde et le premier siècle ne s'est pas distingué en cela des autres siècles. Ceux-là, s'ils étaient riches, se déclaraient Saducéens et abritaient leur indifférence derrière ce titre qui leur servait d'enseigne. S'ils étaient pauvres, ils ne se laissaient pas absorber comme les ouvriers de nos jours par le travail quotidien, car le pauvre se contentait alors de peu et la vie n'avait pas les mêmes exigences que dans notre Occident moderne.
Tous ceux qui ne pratiquaient pas étaient fort méprisés par les pratiquants. On les appelait des pécheurs, des gens de mauvaise vie, non que leur conduite fût immorale, mais parce qu'ils ne se soumettaient pas aux exigences de la Loi traditionnelle et n'acceptaient pas de porter le joug pharisien.
C'était aussi en Galilée que se trouvait le plus grand nombre de Juifs vraiment pieux et qui savaient garder un sentiment religieux profond en dehors des formes obligatoires et des rites consacrés. Ces Galiléens montaient en pèlerinage au Temple et s'y rendaient avec une piété vraie, naïve, qui faisait sourire les formalistes et les prêtres.
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Hello Pierrot,
Voici un extrait du texte de Dominique Verheye, afin de répondre à votre question :
LA PIETE
D'une manière générale les Pharisiens ne laissaient rien à l'initiative du fidèle. Sa vie entière était réglementée avec la minutie la plus puérile. On lui disait tout ce qu'il avait à faire pour marcher, pour s'arrêter, pour travailler, pour se reposer, pour manger, pour dormir, pour voyager. Du matin au soir, de l'enfance à la vieillesse, le formalisme était là, le poursuivant, le contraignant, l'asservissant. Sa vie morale ne pouvant se développer, son individualité elle-même était étouffée et réduite à l'impuissance.
Nous parlons ici des pieux subissant l'influence du Pharisaïsme. Ils nous importent avant tout parce que c'est contre eux que le Christ s'est élevé ; c'est le spectacle de leurs pratiques et l'étude de leur fausse dévotion qui ont provoqué la grande réaction spiritualiste de l'enseignement de Jésus.
A côté d'eux, il faut remarquer la foule des indifférents, de ceux qui trouvaient la religion ennuyeuse, et qui vivaient sans croyances. On ne doit pas se figurer, en effet, que le peuple entier fût religieux. La Palestine avait ses matérialistes pratiques comme tous les autres pays du monde et le premier siècle ne s'est pas distingué en cela des autres siècles. Ceux-là, s'ils étaient riches, se déclaraient Saducéens et abritaient leur indifférence derrière ce titre qui leur servait d'enseigne. S'ils étaient pauvres, ils ne se laissaient pas absorber comme les ouvriers de nos jours par le travail quotidien, car le pauvre se contentait alors de peu et la vie n'avait pas les mêmes exigences que dans notre Occident moderne.
Tous ceux qui ne pratiquaient pas étaient fort méprisés par les pratiquants. On les appelait des pécheurs, des gens de mauvaise vie, non que leur conduite fût immorale, mais parce qu'ils ne se soumettaient pas aux exigences de la Loi traditionnelle et n'acceptaient pas de porter le joug pharisien.
C'était aussi en Galilée que se trouvait le plus grand nombre de Juifs vraiment pieux et qui savaient garder un sentiment religieux profond en dehors des formes obligatoires et des rites consacrés. Ces Galiléens montaient en pèlerinage au Temple et s'y rendaient avec une piété vraie, naïve, qui faisait sourire les formalistes et les prêtres.
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