par prodigal » sam. 25 janv. 2020, 12:17
Cher Kérygme,
je trouve très intéressante la question que vous soulevez, que je formulerai ainsi : quelle est la méthode requise en exégèse?
C'est d'autant plus intéressant, si j'ai bien compris, que vous recevez une formation dans ce domaine et donc êtes témoin de ce qui se dit et se fait à ce sujet dans l'Eglise d'aujourd'hui. C'est bien ça?
Aussi cela m'amène-t-il à m'interroger. Est-il possible de considérer le texte sacré comme simple texte, comme objet abstrait d'étude scientifique, comme s'il n'y avait rien autour? Je doute déjà qu'on puisse le faire à propos d'un texte profane, qu'il faut contextualiser pour savoir précisément ce qu'il dit. Tout texte, pour être compris, suppose que l'on travaille sur son intention, c'est-à-dire ce qui l'a amené à l'existence. "Je meurs de soif" n'est pas compris si l'on ne sait pas quelle est sa signification première (sens propre ou figuré, plainte ou invitation, etc.) avant toute interprétation.
Or, c'est encore plus important pour les textes sacrés. Lire le texte, rien que le texte, ne me semble tout simplement pas possible. Non seulement donc, comme pour tout texte, il y a le contexte, mais il y a aussi la Révélation, qui donne sens au texte sacré, et la Tradition, qui en fournit les règles d'interprétation, lesquelles font partie du texte, puisque c'est bien pour être lu comme texte sacré que la Bible existe.
Je verrais bien une possibilité. Ce serait d'enseigner l'exégèse d'un point de vue exclusivement historique. L'exégèse serait la science qui nous dit que tel document a été retrouvé sous telle forme à tel endroit, rédigé en telle langue, et rien de plus. Est-ce cela que vous voulez dire?
Cher Kérygme,
je trouve très intéressante la question que vous soulevez, que je formulerai ainsi : quelle est la méthode requise en exégèse?
C'est d'autant plus intéressant, si j'ai bien compris, que vous recevez une formation dans ce domaine et donc êtes témoin de ce qui se dit et se fait à ce sujet dans l'Eglise d'aujourd'hui. C'est bien ça?
Aussi cela m'amène-t-il à m'interroger. Est-il possible de considérer le texte sacré comme simple texte, comme objet abstrait d'étude scientifique, comme s'il n'y avait rien autour? Je doute déjà qu'on puisse le faire à propos d'un texte profane, qu'il faut contextualiser pour savoir précisément ce qu'il dit. Tout texte, pour être compris, suppose que l'on travaille sur son intention, c'est-à-dire ce qui l'a amené à l'existence. "Je meurs de soif" n'est pas compris si l'on ne sait pas quelle est sa signification première (sens propre ou figuré, plainte ou invitation, etc.) avant toute interprétation.
Or, c'est encore plus important pour les textes sacrés. Lire le texte, rien que le texte, ne me semble tout simplement pas possible. Non seulement donc, comme pour tout texte, il y a le contexte, mais il y a aussi la Révélation, qui donne sens au texte sacré, et la Tradition, qui en fournit les règles d'interprétation, lesquelles font partie du texte, puisque c'est bien pour être lu comme texte sacré que la Bible existe.
Je verrais bien une possibilité. Ce serait d'enseigner l'exégèse d'un point de vue exclusivement historique. L'exégèse serait la science qui nous dit que tel document a été retrouvé sous telle forme à tel endroit, rédigé en telle langue, et rien de plus. Est-ce cela que vous voulez dire?