Écrits apocryphes

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Re: écrits apocryphes

par Olivier C » ven. 05 sept. 2014, 21:30

Sam a écrit :Personnellement, les écrits bibliques et canoniques, accompagnés du magistère de l'Église, me suffisent largement.
Étant donné que le magistère appuie sans problème l'étude des écrits cités plus haut, ça tombe plutôt bien. ;)

Re: écrits apocryphes

par Olivier C » ven. 05 sept. 2014, 21:28

Olivier C a écrit :Reste l'intérêt historique des livres "apocryphes", ceux-ci ne sont d'ailleurs pas tous du même ordre. La Doctrine des douze apôtres par exemple - la Didachée pour les intimes - est un livre fort intéressant et juste doctrinalement. Cet écrit avait même fait partit du canon de certaines églises, tout comme le Pasteur d'Hermas, puis finalement n'a pas été retenu.
AdoramusTe a écrit :Vous faites rentrer ces textes dans les apocryphes ?!
Ces textes rentrent plutôt dans la patristique, ce qui n'est pas pareil. Aujourd'hui, ils entrent dans la catégorie Pères Apostoliques.
Oui. Mais ça dépend pour qui... Et puis le terme apocryphe n'a pas forcément une connotation hérétique chez tout les monde non plus. De mémoire, Eusèbe de Césarée classait les écrits intertestammentaires en 4 sortes.

Re: Écrits apocryphes

par Cinci » mer. 03 sept. 2014, 16:49

Olivier C,

Merci.
Quelques références intertestamentaires (non exhaustives) se rapportant à un règne messianique sur la terre avant la nouvelle Création : II Baruch 40, 3 ; IV Esdras 7, 28, 29 ; b. Sanh. 99a. Je n'ai pas les textes sous les yeux.
D'accord, j'irai voir ces textes.

Re: écrits apocryphes

par Sam » mar. 02 sept. 2014, 14:50

Personnellement, les écrits bibliques et canoniques, accompagnés du magistère de l'Église, me suffisent largement.

Re: écrits apocryphes

par AdoramusTe » mar. 02 sept. 2014, 13:24

Olivier C a écrit : Reste l'intérêt historique des livres "apocryphes", ceux-ci ne sont d'ailleurs pas tous du même ordre. La Doctrine des douze apôtres par exemple - la Didachée pour les intimes - est un livre fort intéressant et juste doctrinalement. Cet écrit avait même fait partit du canon de certaines églises, tout comme le Pasteur d'Hermas, puis finalement n'a pas été retenu.
Vous faites rentrer ces textes dans les apocryphes ?!
Ces textes rentrent plutôt dans la patristique, ce qui n'est pas pareil. Aujourd'hui, ils entrent dans la catégorie Pères Apostoliques.

Re: écrits apocryphes

par Olivier C » mar. 02 sept. 2014, 11:14

Cinci a écrit :J'étais intrigué par la simple remarque à l'effet d'un Irénée ayant dû «perdre une clé». J'aurais bien voulu voir de quelle façon l'on pouvait le constater en premier [...]
À la lecture de son commentaire sur le millénarisme, tout simplement. On le trouve dans son Adversus Hæreses :
AH V, 36, 3 a écrit :Ainsi donc, de façon précise, Jean a vu par avance la première résurrection, qui est celle des justes, et l'héritage de la terre qui doit se réaliser dans le royaume ; de leur côté, en plein accord avec Jean, les prophètes avaient déjà prophétisé sur cette résurrection. C'est exactement cela que le Seigneur a enseigné lui aussi, quand il a promis de boire le mélange nouveau de la coupe avec ses disciples dans le royaume, et encore lorsqu'il a dit : « Des jours viennent où les morts qui sont dans les tombeaux entendront la voix du Fils de l'homme, et ils ressusciteront, ceux qui auront fait le bien pour une résurrection de vie, et ceux qui auront fait le mal pour une résurrection de jugement» : il dit par là que ceux qui auront fait le bien ressusciteront les premiers pour aller vers le repos, et qu'ensuite ressusciteront ceux qui doivent être jugés. C'est ce qu'on trouve déjà dans le livre de la Genèse, d'après lequel la consommation de ce siècle aura lieu le sixième jour, c'est-à-dire la six millième année; puis ce sera le septième jour, jour du repos, au sujet duquel David dit : « C'est là mon repos, les justes y entreront » : ce septième jour est le septième millénaire, celui du royaume des justes, dans lequel ils s'exerceront à l'incorruptibilité, après qu'aura été renouvelée la création pour ceux qui auront été gardés dans ce but. C'est ce que confesse l'apôtre Paul, lorsqu'il dit que la création sera libérée de l'esclavage de la corruption pour avoir part à la liberté glorieuse des enfants de Dieu.
Notez que je ne taxe pas Irénée de Lyon de millénariste, ce n'est pas le cas. Je dis simplement que sa réflexion sur le sujet - intéressante par ailleurs - ne part pas de la clef de lecture dont nous parlons.
Cinci a écrit :[...] et puis comment, parallèlement, des auteurs d'apocalypses juives auraient pu manier ce concept des mille ans, de leur côté, avec le sens que l'on vient de dire.
Quelques références intertestamentaires (non exhaustives) se rapportant à un règne messianique sur la terre avant la nouvelle Création : II Baruch 40, 3 ; IV Esdras 7, 28, 29 ; b. Sanh. 99a. Je n'ai pas les textes sous les yeux.

Re: écrits apocryphes

par Cinci » lun. 01 sept. 2014, 15:25

Merci.

Cela correspondrait déjà à ma façon se saisir la chose. Ce sera vrai pour le millénarisme et puis l'adéquation réciproque, je veux dire. On s'entendra ici sur la signification de ces mille ans.

Néanmoins, j'étais intrigué par la simple remarque à l'effet d'un Irénée ayant dû «perdre une clé». J'aurais bien voulu voir de quelle façon l'on pouvait le constater en premier et puis comment, parallèlement, des auteurs d'apocalypses juives auraient pu manier ce concept des mille ans, de leur côté, avec le sens que l'on vient de dire.

Re: écrits apocryphes

par Olivier C » lun. 01 sept. 2014, 9:26

Cinci a écrit :C'est à dire ...
Une idée de la restauration du royaume d'Israël, un règne messianique symbolisé par une durée de 1000 ans.

Dans le livre de l'Apocalypse, cette image est récupérée et mise en lien avec la Parousie, la destruction du mal. Dans ce livre le millénarisme signifie le triomphe des martyrs, sortant vainqueur du combat contre la Bête. La seconde venue de Satan ne signifiant pas la fin de ce règne mais, au contraire, la confirmation que désormais celui-ci ne peut plus être détrôné par les forces du mal :
Apocalypse 20, 7-10 a écrit :Les mille ans écoulés, Satan, relâché de sa prison, s'en ira séduire les nations des quatre coins de la terre, Gog et Magog, et les rassembler pour la guerre, aussi nombreux que le sable de la mer ; ils montèrent sur toute l'étendue du pays, puis ils investirent le camp des saints, la Cité bien‐aimée. Mais un feu descendit du ciel et les dévora. Alors, le diable, leur séducteur, fut jeté dans l'étang de feu et de soufre, y rejoignant la Bête et le faux prophète, et leur supplice durera jour et nuit, pour les siècles des siècles.

Re: écrits apocryphes

par Cinci » lun. 25 août 2014, 16:26

Olivier C,

Écoutez, votre lien sur Irénée ne débouche pas sur un commentaire lié à une question de symbole apocalyptique ou autre. Désolé. On ne voit pas le rapport entre les propos affichés sur la page et puis le fait - votre dire - qu'Irénée aurait dû avoir été privé, déjà, d'une clé de compréhension que les juifs de l'an 30 auraient pu manipuler d'une façon naturelle. Ici vous parliez du chiffre mille comme dans mille ans.

symbole qui ne portait pourtant aucune ambiguité dans le monde judéo-chrétien contemporain au Christ.
C'est à dire ...

Re: écrits apocryphes

par Frédo MB38 » lun. 25 août 2014, 8:13

Teano a écrit :A proprement parler, non : étant apocryphes, ils sont par définition hétérodoxes...
Certaines doctrines catholiques n'en sont-elles pourtant pas tirées ?
Je pense notamment au protévangile de Jacques et à la doctrine mariale...
Voir aussi le message de Jean-Mic un peu plus haut...
Jean-Mic a écrit :...Les écrits apocryphes sont le substrat de la plus grande partie de l'iconographie chrétienne, beaucoup plus que les évangiles canoniques : à Noël, l'âne et le bœuf, les "trois rois" mages ; à Pâques, les gardes endormis, le Christ descendant au séjour des morts relever Adam et les patriarches. Même certaines fêtes, et une TRÈS grande part de la dévotion mariale (y compris les dogmes de l'Immaculée Conception et de l'Assomption), trouvent leur argument dans les apocryphes (de la parenté et de la naissance de Marie, de l'éducation de la Vierge, jusqu'à sa dormition et à son assomption)...

Re: écrits apocryphes

par Olivier C » lun. 25 août 2014, 7:44

... Sans compter que les écrits inter-testamentaires donnent des clefs de lectures indispensables pour les écrits apocalyptiques judéo-chrétiens. Clefs que les judéo-chrétiens des premiers temps possédaient sans effort, mais que l'on voit déjà perdues en grandes parties chez la plupart des Pères de l'Eglise. Ceux-ci étant de culture hellénistique principalement.

Par exemple : dans son commentaire sur le millénarisme, nous voyons qu'un saint Irénée de Lyon n'a déjà plus les clefs de lecture nécessaires à la compréhension du symbole des milles ans (Ap 20, 2-5), symbole qui ne portait pourtant aucune ambiguité dans le monde judéo-chrétien contemporain au Christ.

Que dire des commentaires millénaristes laissés sur les forums : tel se revendiquera des propos d'un père de l'Eglise, tel autre de ses propres "recherches". Pourtant il suffit de se former sur les symboles judéo-chrétiens. Mais bon, étant donné que ces questions concernent la plupart du temps un un certain public, public très porté sur le sensationnel et n'aimant pas que l'on remette en cause ses vues... perso j'ai laissé tombé l'affaire.

Re: écrits apocryphes

par Jean-Mic » dim. 24 août 2014, 19:34

gerardh a écrit :Je ne lis pas les écrits apocryphes : j'ai bien mieux à faire.
C'est bien dommage pour vous : vous vous privez de bien des joies et de bien des plaisirs ! Sans apocryphes, bien des œuvres d'art n'existeraient même pas. Et pas de crèche non plus à Noël ...! Les écrits apocryphes sont le substrat de la plus grande partie de l'iconographie chrétienne, beaucoup plus que les évangiles canoniques : à Noël, l'âne et le bœuf, les "trois rois" mages ; à Pâques, les gardes endormis, le Christ descendant au séjour des morts relever Adam et les patriarches. Même certaines fêtes, et une TRÈS grande part de la dévotion mariale (y compris les dogmes de l'Immaculée Conception et de l'Assomption), trouvent leur argument dans les apocryphes (de la parenté et de la naissance de Marie, de l'éducation de la Vierge, jusqu'à sa dormition et à son assomption).

Sans jamais avoir la valeur canonique et l'autorité des évangiles de Marc, Matthieu, Luc et Jean, ces textes ont, pour certains d'entre eux, largement circulé. Les pères de l'Église les connaissaient. Ils les ont critiqués évidemment, puisqu'ils étaient parfaitement discutables, voire contraires à la foi authentiquement chrétienne, mais ... MAIS, ils se sont longuement inspirés de certains passages pour éclaircir ou développer certains points théologiques ou spirituels.

Les écrits apocryphes sont donc, à mon avis :
  • - indispensables à qui s'intéresse à l'histoire de l'art,
    - très intéressants à lire en parallèle des évangiles canoniques (Mt, Mc, Lc, Jn), pour retrouver ce qui est VRAIMENT dans le corpus de la foi chrétienne (ex : "des mages venus d'orient") et ce qui est ajout, souvent non indispensable à la foi (ex : les "trois rois" mages, et tout le folklore qui les accompagnent dans nos crèches), parfois même contraire à la foi chrétienne (certains ajouts dangereusement merveilleux sur l'enfance du Christ thaumaturge) ...
Trouvez une bonne édition, de préférence commentée.
  • - à la Pléiade, édition de référence, mais chère (de mémoire, deux tomes à 50 ou 60 € pièce,
    - en format de poche, dans la collection Points/Sagesses, pour moins de 10 €, évidemment moins complet, mais une très bonne introduction à la diversité des écrits apocryphes.
Bonne lecture,
Fraternellement
Jean-Mic

Re: écrits apocryphes

par Olivier C » dim. 24 août 2014, 17:53

Comme tout écrit, les livres bibliques sont accrédités par la communauté qui les soutiens. C'est la raison pour laquelle la "Bible" n'a pas de sens hors de son contexte : de quelle bible parlerait-on ? De celle des catholiques ? De celle des protestants ? De celle des orthodoxes ? Toutes ces bibles ont un nombres de livres et de chapitres différents selon les communautés croyantes qui les utilisent. Un livre peut être reconnu comme inspiré pour l'une de ces communauté, et rejeté comme apocryphe par une autre...

Sans compter que la reconnaissance de certains livres inspirés a pu prendre des siècles au sein d'une même communauté. L'Apocalypse de saint Jean, pourtant inclue dans le canon eusébien au IVème siècle, mettra encore plusieurs siècles avant d'être définitivement reconnue par les Eglises comme livre inspiré.

À lire d'urgence : Eusèbe de Césarée et la réception des Écritures

Reste l'intérêt historique des livres "apocryphes", ceux-ci ne sont d'ailleurs pas tous du même ordre. La Doctrine des douze apôtres par exemple - la Didachée pour les intimes - est un livre fort intéressant et juste doctrinalement. Cet écrit avait même fait partit du canon de certaines églises, tout comme le Pasteur d'Hermas, puis finalement n'a pas été retenu.

Re: écrits apocryphes

par gerardh » lun. 18 août 2014, 19:02

________

Bonjour,

Je ne lis pas les écrits apocryphes : j'ai bien mieux à faire.


_________

Re: écrits apocryphes

par Teano » lun. 18 août 2014, 18:24

A proprement parler, non : étant apocryphes, ils sont par définition hétérodoxes.

En plus, cette littérature est très abondante et a été transmise d'inégale façon : certains textes nous sont parvenus dans leur intégralité quand nous ne connaissons que de brefs passages d'autres textes.

Teano

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