par etienne lorant » mer. 23 oct. 2013, 15:20
Catherine93 a écrit :
Au niveau de la foi, c'est pareil. La déchristianisation à l’œuvre dans ce pays, l'individualisme forcené érigé en modèle de vie font que je me sens seule dans ma foi. Quand j'ai envie de parler de Jésus, je me sens bête tant les réticences sont énormes, tant l'amertume domine ce pays. Je le vois avec ma propre mère qui me juge et me condamne quand je parle de Dieu. C'est une femme amère et qui ne croit en rien. Je l'aime beaucoup mais ses doutes, son refus de changer sont lourds à porter. C'est aussi cela la solitude. Ce n'est pas exclusivement le fait de ne pas avoir de compagnon.
Qui a dit que suivre le Christ était chose facile? Lui-même le dit que ce n'est pas chose aisée. Et en ce moment, je Lui remets tout mais je doute énormément. Ce n'est pas facile de me reconnecter à Lui.
Sachez que j'ai essayé d'agir au mieux dans ma vie, de suivre Jésus. Merci de m'aider à combattre ces remises en question dues au fait que je me sens seule, incomprise dans mes choix de vie qui n'ont rien d'irresponsable ou d'inconscient.
Merci d'être là.
J'ai vécu une période comme vous la décrivez. Je suis resté célibataire, moi aussi. Je crois qu'aucun parcours dans l'Eglise n'est tout à fait clair et évident de bout en bout. Après la conversion, j'ai connu trois années de joie intense et de service auprès d'autrui. Puis, d'un jour à l'autre : plus de joie, plus de rencontres, le doute s'installe et mon confesseur me dit: "Le démon déteste les convertis et Dieu permet ces périodes de vide et de tentations". Il ne se trompait pas : six mois plus tard, je m'étais trouvé une compagne dont je me croyais amoureux, que j'allais épouser, avec laquelle je suis parti visiter le sud des Etats-Unis. Cette relation fut un échec complet. Un proche m'a rappelé qu'avant ce voyage, j'avais dit: "Je suis comme un funambule sur son câble l... le problème, c'est que le câble me semble toujours en train de monter..."
Échec complet au bout de huit mois... Peu après, je suis tombé en dépression: je n'ai plus su travailler que le matin, me sentant incapable de faire quoi que ce soit. Le médecin m'a prescrit du Prozac (la petite pilule du bonheur, comme on l'appelait) et j'ai failli tomber dans l'alcoolisme.
Et puis, je m'en suis sorti grâce à la "Neuvaine irrésistible du Padre Pio" (*) Je l'ai récitée durant un mois, plusieurs fois par jour. Et au cours d'un après-midi, j'étais étendu sur mon lit, craignant tout et rien, je me suis relevé en me disant: "Tant pis, que je tombe dans un délire, peu importe, au moins je serai tombé comme un homme, avec ses bottes aux pieds". J'ai jeté le Prozac et mes autres pilules et je suis reparti travailler... et tout s'est bien passé ! Toutes les crises d'angoisse, dans la dépression, ne sont souvent que des illusions. Elles ont disparu au bout de trois jours. En signe de remerciement envers Jésus, je décide de me rendre à la messe du couvent des Clarisses... et je m'y suis rendu chaque matin jusqu'à sa fermeture, quinze ans plus tard. J'ai commencé d'organiser ma vie autour de ce rendez-vous quotidien.
Et ma vie de foi est repartie.
Ce n'était pas ce à quoi j'avais songé mais c'est ce que j'ai reçu. Je souligne cette phrase car c'est une épreuve pour la foi que j'ai traversée et c'est sans doute ce que vous vivez pour le moment. Gardez confiance et priez ! Dîtes au Seigneur que vous lui faites confiance, même si ce n'est pas du tout ce que vous ressentez: ces temps de "vide" ont de quoi dérouter, mais il faut passer au travers. Je prie pour vous !
http://www.missa.org/niscj.php
[quote="Catherine93"]
Au niveau de la foi, c'est pareil. La déchristianisation à l’œuvre dans ce pays, l'individualisme forcené érigé en modèle de vie font que je me sens seule dans ma foi. Quand j'ai envie de parler de Jésus, je me sens bête tant les réticences sont énormes, tant l'amertume domine ce pays. Je le vois avec ma propre mère qui me juge et me condamne quand je parle de Dieu. C'est une femme amère et qui ne croit en rien. Je l'aime beaucoup mais ses doutes, son refus de changer sont lourds à porter. C'est aussi cela la solitude. Ce n'est pas exclusivement le fait de ne pas avoir de compagnon.
Qui a dit que suivre le Christ était chose facile? Lui-même le dit que ce n'est pas chose aisée. Et en ce moment, je Lui remets tout mais je doute énormément. Ce n'est pas facile de me reconnecter à Lui.
Sachez que j'ai essayé d'agir au mieux dans ma vie, de suivre Jésus. Merci de m'aider à combattre ces remises en question dues au fait que je me sens seule, incomprise dans mes choix de vie qui n'ont rien d'irresponsable ou d'inconscient.
Merci d'être là.[/quote]
J'ai vécu une période comme vous la décrivez. Je suis resté célibataire, moi aussi. Je crois qu'aucun parcours dans l'Eglise n'est tout à fait clair et évident de bout en bout. Après la conversion, j'ai connu trois années de joie intense et de service auprès d'autrui. Puis, d'un jour à l'autre : plus de joie, plus de rencontres, le doute s'installe et mon confesseur me dit: "Le démon déteste les convertis et Dieu permet ces périodes de vide et de tentations". Il ne se trompait pas : six mois plus tard, je m'étais trouvé une compagne dont je me croyais amoureux, que j'allais épouser, avec laquelle je suis parti visiter le sud des Etats-Unis. Cette relation fut un échec complet. Un proche m'a rappelé qu'avant ce voyage, j'avais dit: "Je suis comme un funambule sur son câble l... le problème, c'est que le câble me semble toujours en train de monter..."
Échec complet au bout de huit mois... Peu après, je suis tombé en dépression: je n'ai plus su travailler que le matin, me sentant incapable de faire quoi que ce soit. Le médecin m'a prescrit du Prozac (la petite pilule du bonheur, comme on l'appelait) et j'ai failli tomber dans l'alcoolisme.
Et puis, je m'en suis sorti grâce à la "Neuvaine irrésistible du Padre Pio" (*) Je l'ai récitée durant un mois, plusieurs fois par jour. Et au cours d'un après-midi, j'étais étendu sur mon lit, craignant tout et rien, je me suis relevé en me disant: "Tant pis, que je tombe dans un délire, peu importe, au moins je serai tombé comme un homme, avec ses bottes aux pieds". J'ai jeté le Prozac et mes autres pilules et je suis reparti travailler... et tout s'est bien passé ! Toutes les crises d'angoisse, dans la dépression, ne sont souvent que des illusions. Elles ont disparu au bout de trois jours. En signe de remerciement envers Jésus, je décide de me rendre à la messe du couvent des Clarisses... et je m'y suis rendu chaque matin jusqu'à sa fermeture, quinze ans plus tard. J'ai commencé d'organiser ma vie autour de ce rendez-vous quotidien.
Et ma vie de foi est repartie. [u]Ce n'était pas ce à quoi j'avais songé mais c'est ce que j'ai reçu[/u]. Je souligne cette phrase car c'est une épreuve pour la foi que j'ai traversée et c'est sans doute ce que vous vivez pour le moment. Gardez confiance et priez ! Dîtes au Seigneur que vous lui faites confiance, même si ce n'est pas du tout ce que vous ressentez: ces temps de "vide" ont de quoi dérouter, mais il faut passer au travers. Je prie pour vous !
[url]http://www.missa.org/niscj.php[/url]