par cmoi » mer. 08 mars 2023, 6:41
statut35 a écrit : ↑mar. 07 mars 2023, 10:51
Je suis un peu plus apaisé. Oui, le plaisir fait partie de ce qui est à vivre et est de l'ordre du divin. Mais, si je lui caresse le clitoris pendant l'acte, c'est pour qu'elle puisse avoir du plaisir sinon, elle reste sur sa faim ( elle recherche donc le plaisir)
Je ne pense pas qu’il faille le voir comme cela et vous pouvez la réhabiliter à vos yeux : il s’agit plus d’une forme de perfectionnisme.
Si une personne s’est donné du mal pour préparer une fête, et que les invités y soient venus, il est normal qu’elle souhaite qu’ils s’en réjouissent et c’est la raison d’être de la fête. Et si les compliments reçus lui vont droit au cœur, ce n’est que parce que la fête a été réussie et qu’ils en ont été heureux - non parce qu’ils auront bien mangé et encore moins parce qu’elle aussi.
Seriez-vous heureux qu’elle n’en ait pas ? Non, n’est-ce pas… Pourquoi faudrait-il alors qu’elle n’en partage pas pour autant les réjouissances ! Il est bon de faire la fête et ce n’est pas tous les jours !
Et il y a un autre aspect : l’acte conjugal entraine tout un bouleversement dans l’organisme, qui trouve sa bonne fin et l’apaisement par l’orgasme. Sans, ce bouleversement peut provoquer frustration psychologique etc., mais rien que sur le plan « santé et médical », cela n’est pas satisfaisant et aura provoqué un déséquilibre, une perturbation physiologique. Donc voyez sa « recherche » plus comme celle d’un équilibre, d’autant qu’elle prône la tendresse…
Certes, l’orgasme seul n’est pas non plus satisfaisant : c’est toute la différence, si vous allez dans un très bon restaurant mais que la compagnie n’est pas gaie ni celle que vous auriez choisie, etc. : les plats ont beau être excellents, vous ne vous réjouirez pas autant que si vous aviez été avec qui vous aimez être, et vous auriez même préféré être avec dans un restaurant faisant de la moins bonne cuisine, mais où l’atmosphère aurait sublimé votre relation.
Mais quand même, il faut un minimum de satisfaction culinaire et de satiété !
Votre question m’en inspire une autre : cette pratique vous dérange-t-elle ? Cela peut se comprendre du cunnilingus, qui peut entraîner certaines répulsions naturelles (goût, odeur…) or ce que j’écrivais précédemment y répondait (concernant l’effort d’adaptation à faire) : de plus, à travers le plaisir, il y a quelque chose à partager de soi et de l’autre, qui relève de l’humilité et de l’acceptation, qui indique comme « naturellement » si vous êtes dans l’abus des bontés de Dieu ou dans la confiance et la reconnaissance.
Il y a une raison pour laquelle Dieu nous a créés homme et femme, cette complémentarité a quelque chose de mystérieux que l’union conjugale explore, et c’est un contexte privilégié pour perdre certaines appréhensions ou résistances, se laisser aller, s’abandonner, ôter les masques…
L’acte conjugal, c’est un cadeau de Dieu. Pensez-vous qu’il appréciera si ce cadeau vous le traitez seulement avec curiosité ou réticence, distance ? Il convient certes de revoir ensemble les règles de la pudeur, dans un grand respect…
Et puis de se souvenir qu’il y a un temps pour chaque chose (Ecclésiaste).
statut35 a écrit : ↑mar. 07 mars 2023, 10:51
Que voulez vous dire par cette expression :"ou le lui laisser faire" ( par exemple, peut elle se caresser le clitoris pendant l'union intime pour atteindre l'orgasme si moi même je ne le fais pas).
Je pensais, pour vous comme pour elle, à tout ce que vous faites et qui ne consiste pas à « recevoir » de l’autre ( et il y a une manière de le faire pour en partager le plaisir supposé pris par l’autre) mais à en inverser les rôles, donc prendre l’initiative - ici par elle. Chacun se montre dans ce moment ce qu’il est, et même sans générosité naturelle, l’amour supposé devrait faire que le plaisir soit plus grand quand l’autre en a de ce qui se passe, il y a donc une attention réciproque à avoir et une tolérance due à la différence de goûts.
Une bonne manière cependant de faire sentir à l’autre « ce qui ne va pas », c’est de « reprendre » et de lui faire ce qu’il vous a fait (notamment au cours des préliminaires) : si c’est bon il saura en quoi, sinon il le saura aussi (et s’améliorera). C’est aussi une manière de construire une intimité si cela se fait là aussi dans les 2 sens à tour de rôle… Vous n’êtes pas en concurrence !
Pour ce que vous citez en exemple, je vais vous donner mon avis personnel : je pense que tout ce que l’autre « nous » fait vaut mieux que ce que nous nous faisons à nous-même, déjà pour la relation. Mais dans certaines situations, pourvu que ce soit celle d’un partage, on peut ne pas oser « demander » et c’est à l’autre de comprendre, dans d’autres cela lui est impossible et il a besoin d’aide pour nous comprendre et connaître, bref à titre d’initiation ou de complément, pourquoi pas, pourvu que cela ne prenne pas l’aspect d’une masturbation solitaire ou d’une exhibition. C’est à chacun de l’apprécier en conscience et il n’est pas interdit d’en parler ensemble…
Pour le dire autrement et revenir sur votre passé durant 15 ans, vous n'en étiez pas le seul responsable.
statut35 a écrit : ↑mar. 07 mars 2023, 10:51
En revanche, ils nous arrivent de nous unir sans orgasme pour elle ni l'éjaculation pour moi (fatigue) mais simplement pour se donner à l'autre dans la tendresse. Est ce contraire au désir de Dieu ?
Mais pas du tout, au contraire, si cela vous épanouit et renforce votre affection, que vous en éprouvez un amour accru et pas de frustration : c’est votre rite à vous que vous avez construit et qui renforce vos liens !
L’amour suffit à l’amour, et il doit avoir banni la crainte et la contrainte, le ressentiment, les surveiller et les empêcher de revenir. Dieu ne doit pas être dans vos cœurs, mais les vôtres dans le sien : gage d’une plus grande liberté. Il ne s’agit pas de se donner du plaisir, mais de s’en servir (car il est présent depuis votre consentement nuptial, toujours) pour découvrir la vérité de l’autre et la lui révéler, ouvrir la vôtre et le laisser y choisir ses préférences. Il n’est pas nécessaire d’aller au bout et d’en forcer la voie, comme pour répondre à une exigence : vous en êtes maîtres.
statut35 a écrit : ↑mar. 07 mars 2023, 10:51
Merci pour tout ce partage dans la bienveillance.
C’est une joie de pouvoir rendre service, et un forum a cela de bien qu’il ne s’ensuive aucune « dette », que cette joie peut se partager sans ombre… Merci à vous aussi.
[quote=statut35 post_id=456864 time=1678179117]
Je suis un peu plus apaisé. Oui, le plaisir fait partie de ce qui est à vivre et est de l'ordre du divin. Mais, si je lui caresse le clitoris pendant l'acte, c'est pour qu'elle puisse avoir du plaisir sinon, elle reste sur sa faim ( elle recherche donc le plaisir) [/quote]
Je ne pense pas qu’il faille le voir comme cela et vous pouvez la réhabiliter à vos yeux : il s’agit plus d’une forme de perfectionnisme.
Si une personne s’est donné du mal pour préparer une fête, et que les invités y soient venus, il est normal qu’elle souhaite qu’ils s’en réjouissent et c’est la raison d’être de la fête. Et si les compliments reçus lui vont droit au cœur, ce n’est que parce que la fête a été réussie et qu’ils en ont été heureux - non parce qu’ils auront bien mangé et encore moins parce qu’elle aussi.
Seriez-vous heureux qu’elle n’en ait pas ? Non, n’est-ce pas… Pourquoi faudrait-il alors qu’elle n’en partage pas pour autant les réjouissances ! Il est bon de faire la fête et ce n’est pas tous les jours !
Et il y a un autre aspect : l’acte conjugal entraine tout un bouleversement dans l’organisme, qui trouve sa bonne fin et l’apaisement par l’orgasme. Sans, ce bouleversement peut provoquer frustration psychologique etc., mais rien que sur le plan « santé et médical », cela n’est pas satisfaisant et aura provoqué un déséquilibre, une perturbation physiologique. Donc voyez sa « recherche » plus comme celle d’un équilibre, d’autant qu’elle prône la tendresse…
Certes, l’orgasme seul n’est pas non plus satisfaisant : c’est toute la différence, si vous allez dans un très bon restaurant mais que la compagnie n’est pas gaie ni celle que vous auriez choisie, etc. : les plats ont beau être excellents, vous ne vous réjouirez pas autant que si vous aviez été avec qui vous aimez être, et vous auriez même préféré être avec dans un restaurant faisant de la moins bonne cuisine, mais où l’atmosphère aurait sublimé votre relation.
Mais quand même, il faut un minimum de satisfaction culinaire et de satiété !
Votre question m’en inspire une autre : cette pratique vous dérange-t-elle ? Cela peut se comprendre du cunnilingus, qui peut entraîner certaines répulsions naturelles (goût, odeur…) or ce que j’écrivais précédemment y répondait (concernant l’effort d’adaptation à faire) : de plus, à travers le plaisir, il y a quelque chose à partager de soi et de l’autre, qui relève de l’humilité et de l’acceptation, qui indique comme « naturellement » si vous êtes dans l’abus des bontés de Dieu ou dans la confiance et la reconnaissance.
Il y a une raison pour laquelle Dieu nous a créés homme et femme, cette complémentarité a quelque chose de mystérieux que l’union conjugale explore, et c’est un contexte privilégié pour perdre certaines appréhensions ou résistances, se laisser aller, s’abandonner, ôter les masques…
L’acte conjugal, c’est un cadeau de Dieu. Pensez-vous qu’il appréciera si ce cadeau vous le traitez seulement avec curiosité ou réticence, distance ? Il convient certes de revoir ensemble les règles de la pudeur, dans un grand respect…
Et puis de se souvenir qu’il y a un temps pour chaque chose (Ecclésiaste).
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Que voulez vous dire par cette expression :"ou le lui laisser faire" ( par exemple, peut elle se caresser le clitoris pendant l'union intime pour atteindre l'orgasme si moi même je ne le fais pas). [/quote]
Je pensais, pour vous comme pour elle, à tout ce que vous faites et qui ne consiste pas à « recevoir » de l’autre ( et il y a une manière de le faire pour en partager le plaisir supposé pris par l’autre) mais à en inverser les rôles, donc prendre l’initiative - ici par elle. Chacun se montre dans ce moment ce qu’il est, et même sans générosité naturelle, l’amour supposé devrait faire que le plaisir soit plus grand quand l’autre en a de ce qui se passe, il y a donc une attention réciproque à avoir et une tolérance due à la différence de goûts.
Une bonne manière cependant de faire sentir à l’autre « ce qui ne va pas », c’est de « reprendre » et de lui faire ce qu’il vous a fait (notamment au cours des préliminaires) : si c’est bon il saura en quoi, sinon il le saura aussi (et s’améliorera). C’est aussi une manière de construire une intimité si cela se fait là aussi dans les 2 sens à tour de rôle… Vous n’êtes pas en concurrence !
Pour ce que vous citez en exemple, je vais vous donner mon avis personnel : je pense que tout ce que l’autre « nous » fait vaut mieux que ce que nous nous faisons à nous-même, déjà pour la relation. Mais dans certaines situations, pourvu que ce soit celle d’un partage, on peut ne pas oser « demander » et c’est à l’autre de comprendre, dans d’autres cela lui est impossible et il a besoin d’aide pour nous comprendre et connaître, bref à titre d’initiation ou de complément, pourquoi pas, pourvu que cela ne prenne pas l’aspect d’une masturbation solitaire ou d’une exhibition. C’est à chacun de l’apprécier en conscience et il n’est pas interdit d’en parler ensemble…
Pour le dire autrement et revenir sur votre passé durant 15 ans, vous n'en étiez pas le seul responsable.
[quote=statut35 post_id=456864 time=1678179117]
En revanche, ils nous arrivent de nous unir sans orgasme pour elle ni l'éjaculation pour moi (fatigue) mais simplement pour se donner à l'autre dans la tendresse. Est ce contraire au désir de Dieu ? [/quote]
Mais pas du tout, au contraire, si cela vous épanouit et renforce votre affection, que vous en éprouvez un amour accru et pas de frustration : c’est votre rite à vous que vous avez construit et qui renforce vos liens !
L’amour suffit à l’amour, et il doit avoir banni la crainte et la contrainte, le ressentiment, les surveiller et les empêcher de revenir. Dieu ne doit pas être dans vos cœurs, mais les vôtres dans le sien : gage d’une plus grande liberté. Il ne s’agit pas de se donner du plaisir, mais de s’en servir (car il est présent depuis votre consentement nuptial, toujours) pour découvrir la vérité de l’autre et la lui révéler, ouvrir la vôtre et le laisser y choisir ses préférences. Il n’est pas nécessaire d’aller au bout et d’en forcer la voie, comme pour répondre à une exigence : vous en êtes maîtres.
[quote=statut35 post_id=456864 time=1678179117]
Merci pour tout ce partage dans la bienveillance.
[/quote]C’est une joie de pouvoir rendre service, et un forum a cela de bien qu’il ne s’ensuive aucune « dette », que cette joie peut se partager sans ombre… Merci à vous aussi.