par ti'hamo » jeu. 25 mars 2010, 14:22
. Soit l'enfant est sous la seule responsabilité de la mère, auquel cas on ne peut pas reprocher au père de ne rien assumer, puisqu'il n'a rien à assumer, ni invoquer les circonstances sociales qui, du coup, ne jouent pas, puisque c'est simplement le désir de la mère qui compte.
. Soit c'est bien une question de société, c'est chacun des intervenants qui est responsable, donc chacun de nous à des degré divers selon les circonstances, auquel cas c'est bien l'attitude de tous qu'il faut remettre en question... mais cela n'a de sens QUE si l'avortement est en soi un acte inadmissible.
Si c'est un acte admissible et excusable, et que l'on justifie, alors on ne voit pas pourquoi quiconque irait se mêler de changer cet état de fait.
. Si vous trouvez que quelqu'un dit vrai, mais le formule mal, alors dites que c'est vrai, mais que vous pensez qu'il est mieux de le formuler de telle manière, et on en discute.
Mais ne dites pas qu'il manque de ceci ou de cela, de sentiments ou de charité, qu'il n'a pas à émettre de jugement, que vous disposez vous seules de l'expérience et de la charité nécessaires pour avoir un avis qui ne soit pas de principe.
Si vous ne connaissez pas la personne à qui vous vous adressez, vous seriez alors en train de vous permettre toute une série de jugement sans disposer d'aucun élément qui vous les autorise.
(bouuuuuh, je suis pas méchaaaaaant)
. Je précise tout de même ce que j'aurais dû d'emblée rappeler :
quand je dis que telle phrase ou telle affirmation est là "pour se valoriser", je ne parle pas de phénomènes conscients. Je ne dis pas que telle personne soit un immonde égoïste manipulateur et égoïste.
Mais je parle de réactions
inconscientes, réflexes, qui nous sont communes à tous, et qui consistent à spontanément "jouer sur les 2 tableaux", en quelque sorte, pour régler les situations de dilemmes sources d'inconfort moral.
Comme par exemple de devoir dénoncer un acte objectivement condamnable, mais en même temps ne pas être mal perçu de son entourage. Mais c'est
spontané, personne ne se dit textuellement dans sa tête "tiens, je vais dire ça pour donner bonne impression sans pour autant m'impliquer réellement".
. J'ai cependant écrit, à ce propos, quelque chose comme "
propos d'une banalité affligeante", ou quelque chose d'approchant - ce que j'aurais dû éviter, oui.
Je crois que ce que je voulais exprimer là était l'incompréhension de voir proposer comme exemplaires ou rassurants une idée ou une affirmation qui ne fait que reprendre l'opinion dominante.
.
Le problème de votre message, c'est que c'est la partie entre parenthèse qui est la plus importante.
Et bien justement, en êtes-vous si sûre ?
N'y a-t-il que le problème des enfants imprévus, non désirés, des gestations à risque ?
Ou bien n'est-ce là que la partie la plus visible, la plus évidente, la plus marquante, d'un problème bien plus vaste, qui toucherait à la fois à l'image et à la valorisation de la maternité véhiculée dans notre société, à la prise en compte des réalités "féminines" (les vraies, pas celles des magazines "féminins"), au diktat d'une vie "de bien-être", à la finalité imposée de vie sans angoisses, sans doutes, sans soucis, dont une expression serait le diktat de la maternité rayonnante, désirée, rose, joufflue (oui, bon, là je parle du bébé), propre, associée sans souci à la carrière, au souci de soi,
et qui se cristalliserait sur les grossesses à risque, dont la solution unique, immédiate et parfaite est forcément l'avortement puisqu'une telle gestation et un tel enfantement ne peuvent pas, d'après ces principes, avoir quoi que ce soit de bon ?
(et on pourrait voir comment vient s'associer à cela ou s'insérer le diktat du sexe "hygiéniste", chimique, "propre" - dont une expression est le dégoût pour les méthodes d'auto observations et l'idolâtrie des méthodes chimiques).
Car dans ce cas, il apparaît tout de suite essentiel de rappeler qu'une grossesse est forcément génératrice d'angoisse, de doutes, de remises en question, de soucis, à un degré non négligeable.
. Soit l'enfant est sous la seule responsabilité de la mère, auquel cas on ne peut pas reprocher au père de ne rien assumer, puisqu'il n'a rien à assumer, ni invoquer les circonstances sociales qui, du coup, ne jouent pas, puisque c'est simplement le désir de la mère qui compte.
. Soit c'est bien une question de société, c'est chacun des intervenants qui est responsable, donc chacun de nous à des degré divers selon les circonstances, auquel cas c'est bien l'attitude de tous qu'il faut remettre en question... mais cela n'a de sens QUE si l'avortement est en soi un acte inadmissible.
Si c'est un acte admissible et excusable, et que l'on justifie, alors on ne voit pas pourquoi quiconque irait se mêler de changer cet état de fait.
. Si vous trouvez que quelqu'un dit vrai, mais le formule mal, alors dites que c'est vrai, mais que vous pensez qu'il est mieux de le formuler de telle manière, et on en discute.
Mais ne dites pas qu'il manque de ceci ou de cela, de sentiments ou de charité, qu'il n'a pas à émettre de jugement, que vous disposez vous seules de l'expérience et de la charité nécessaires pour avoir un avis qui ne soit pas de principe.
Si vous ne connaissez pas la personne à qui vous vous adressez, vous seriez alors en train de vous permettre toute une série de jugement sans disposer d'aucun élément qui vous les autorise.
[size=85](bouuuuuh, je suis pas méchaaaaaant) :( [/size]
. Je précise tout de même ce que j'aurais dû d'emblée rappeler :
quand je dis que telle phrase ou telle affirmation est là "pour se valoriser", je ne parle pas de phénomènes conscients. Je ne dis pas que telle personne soit un immonde égoïste manipulateur et égoïste.
Mais je parle de réactions [b]inconscientes[/b], réflexes, qui nous sont communes à tous, et qui consistent à spontanément "jouer sur les 2 tableaux", en quelque sorte, pour régler les situations de dilemmes sources d'inconfort moral.
Comme par exemple de devoir dénoncer un acte objectivement condamnable, mais en même temps ne pas être mal perçu de son entourage. Mais c'est [b]spontané[/b], personne ne se dit textuellement dans sa tête "tiens, je vais dire ça pour donner bonne impression sans pour autant m'impliquer réellement".
. J'ai cependant écrit, à ce propos, quelque chose comme "[i]propos d'une banalité affligeante[/i]", ou quelque chose d'approchant - ce que j'aurais dû éviter, oui.
Je crois que ce que je voulais exprimer là était l'incompréhension de voir proposer comme exemplaires ou rassurants une idée ou une affirmation qui ne fait que reprendre l'opinion dominante.
. [quote]Le problème de votre message, c'est que c'est la partie entre parenthèse qui est la plus importante.[/quote]
Et bien justement, en êtes-vous si sûre ?
N'y a-t-il que le problème des enfants imprévus, non désirés, des gestations à risque ?
Ou bien n'est-ce là que la partie la plus visible, la plus évidente, la plus marquante, d'un problème bien plus vaste, qui toucherait à la fois à l'image et à la valorisation de la maternité véhiculée dans notre société, à la prise en compte des réalités "féminines" (les vraies, pas celles des magazines "féminins"), au diktat d'une vie "de bien-être", à la finalité imposée de vie sans angoisses, sans doutes, sans soucis, dont une expression serait le diktat de la maternité rayonnante, désirée, rose, joufflue (oui, bon, là je parle du bébé), propre, associée sans souci à la carrière, au souci de soi,
et qui se cristalliserait sur les grossesses à risque, dont la solution unique, immédiate et parfaite est forcément l'avortement puisqu'une telle gestation et un tel enfantement ne peuvent pas, d'après ces principes, avoir quoi que ce soit de bon ?
(et on pourrait voir comment vient s'associer à cela ou s'insérer le diktat du sexe "hygiéniste", chimique, "propre" - dont une expression est le dégoût pour les méthodes d'auto observations et l'idolâtrie des méthodes chimiques).
Car dans ce cas, il apparaît tout de suite essentiel de rappeler qu'une grossesse est forcément génératrice d'angoisse, de doutes, de remises en question, de soucis, à un degré non négligeable.