par Cinci » ven. 10 mai 2013, 16:06
Bonjour Scratchy,
Alors je me demande, sur quelles sources ces théories se fondent sachant que la vie de Jésus rétiens existent mais ne vont pas dans le détail concernant sa vie. J'ai l'impression que ces théories existent plus dans la tête de leurs auteurs qu'ailleurs.
Retiré à l'épuisette des
sources amères de Mara ?
Pour illustrer un peu l'atmosphère intellectuelle durable, prégnante :
- «... le trouble de l'âme perdant la foi lors de la crise moderniste des années 1900 (ces lectures critiques et historiques des Évangiles qui mettent en cause le fondement dans les Écritures des dogmes chrétiens, malmenés par ailleurs par la rationalité moderne), où Émile Poulat voit l'amorce et l'annonce de la crise chrétienne globale depuis Vatican II. Pour Émile Goichot en 1988, on a ici l'exemple unique d'une œuvre de fiction transposant, au cœur d'une intrigue romancière, les problématiques du modernisme intellectuel et, par là-même, l' «annonce» dont parle Poulat de la crise actuelle de l'Église. [...]
La plupart des philosophes, théologiens ou critiques qui ont lu le roman ne voient pas en lui la peinture involontaire d'une déroute intellectuelle. Ils soulignent en tout cas le rôle important que Malègue, penseur chrétien reconnu, accorde à l'intelligence dans la démarche de la foi
[...]
En 1984, Henri Lemaître trouvait « difficilement compréhensible » la méconnaissance de Malègue par la postérité. Il juge dix ans plus tard qu'il demeure l'un des romanciers « les plus fâcheusement méconnus de la première moitié du XXe siècle, », romancier dont le chef d'œuvre, Augustin ou Le Maître est là est considéré par Yves Chevrel en 2013 comme « le point d'orgue » d'une série de romans européens abordant des controverses religieuses avec au centre le modernisme.
[...]
Le Pape François, cite la réflexion de Largilier à Augustin mourant « Loin que le Christ me soit inintelligible s'il est Dieu, c'est Dieu qui m'est étrange s'il n'est le Christ », assimilant la première partie de la formule à une position théiste et la seconde à la position chrétienne dans un discours à l'Université del Salvador en 1995, propos repris et traduit partiellement en français par Michel Cool. Il commente à nouveau cette citation en 2010 quand il est encore archevêque de Buenos Aires. Ce pape évoque encore Malègue dans une homélie du 14 avril 2013»
http://fr.wikipedia.org/wiki/Augustin_o ... st_l%C3%A0
Les commanditaires des productions télévisuelles dite ''critiques'' à l'égard des positions traditionnelles de la foi chrétienne ont toujours l'air, pour moi en tout cas, de vouloir
surfer sur l'ancienne vague du modernisme. On dirait toujours un écho de la fameuse crise et comme un secret espoir (secret de polichinelle) de ce qu'il puisse se trouver toujours plus de gens troublés, désaxés, orphelins d'une vérité de foi. Il s'y mêle d'une part comme à la fois une curiosité et un intérêt relatif envers la personne du Christ qui vont correspondre la plupart du temps à une attitude vraie et assez correcte (même du côté des incroyants à la limite), mais englobé d'autre part par une certaine dynamique de refus et d'opposition à l'égard de la dogmatique catholique.
Pour atténuer la charge du venin :
L'extrait de Loisy retenu sur la page vaut le détour. C'est moi qui met en italique le passage, la dernière phrase.
- La plus célèbre citation de Loisy, qui fit scandale, est : « Le Christ a annoncé le Royaume, mais c'est l'Église qui est venue ».
Elle est cependant souvent extraite du reste du texte, qui tempère l'accusation implicite portée contre l'Église : « Reprocher à l'Église catholique tout le développement de sa constitution, c'est donc lui reprocher d'avoir vécu, ce qui pourtant ne laissait pas d'être indispensable à l'Évangile même [...]
Des objections qui peuvent sembler très graves, au point de vue d'une certaine théologie, n'ont presque pas de signification pour l'historien. Il est certain, par exemple, que Jésus n'avait pas réglé d'avance la constitution de l'Église comme celle d'un gouvernement établi sur la terre et destiné à s'y perpétuer pendant une longue série de siècles. Mais il y a quelque chose de bien plus étranger à sa pensée et à son enseignement authentique, c'est l'idée d'une société invisible, formée à perpétuité par ceux qui auraient foi dans leur cœur à la bonté de Dieu. [...]
Bonjour Scratchy,
[quote]
Alors je me demande, sur [u]quelles sources[/u] ces théories se fondent sachant que la vie de Jésus rétiens existent mais ne vont pas dans le détail concernant sa vie. J'ai l'impression que ces théories existent plus dans la tête de leurs auteurs qu'ailleurs.[/quote]
Retiré à l'épuisette des [i]sources amères[/i] de Mara ?
;)
Pour illustrer un peu l'atmosphère intellectuelle durable, prégnante :
[list][color=#004080] «... le trouble de l'âme perdant la foi lors de la crise moderniste des années 1900 (ces lectures critiques et historiques des Évangiles qui mettent en cause le fondement dans les Écritures des dogmes chrétiens, malmenés par ailleurs par la rationalité moderne), où Émile Poulat voit l'amorce et l'annonce de la crise chrétienne globale depuis Vatican II. Pour Émile Goichot en 1988, on a ici l'exemple unique d'une œuvre de fiction transposant, au cœur d'une intrigue romancière, les problématiques du modernisme intellectuel et, par là-même, l' «annonce» dont parle Poulat de la crise actuelle de l'Église. [...]
La plupart des philosophes, théologiens ou critiques qui ont lu le roman ne voient pas en lui la peinture involontaire d'une déroute intellectuelle. Ils soulignent en tout cas [u]le rôle important que Malègue[/u], penseur chrétien reconnu, [u]accorde à l'intelligence dans la démarche de la foi[/u]
[...]
En 1984, Henri Lemaître trouvait « difficilement compréhensible » la méconnaissance de Malègue par la postérité. Il juge dix ans plus tard qu'il demeure l'un des romanciers « les plus fâcheusement méconnus de la première moitié du XXe siècle, », romancier dont le chef d'œuvre, Augustin ou Le Maître est là est considéré par Yves Chevrel en 2013 comme « le point d'orgue » d'une série de romans européens abordant [u]des controverses religieuses avec au centre le modernisme[/u].
[...]
[b]Le Pape François[/b], cite la réflexion de Largilier à Augustin mourant « Loin que le Christ me soit inintelligible s'il est Dieu, c'est Dieu qui m'est étrange s'il n'est le Christ », assimilant la première partie de la formule à une position théiste et la seconde à la position chrétienne dans un discours à l'Université del Salvador en 1995, propos repris et traduit partiellement en français par Michel Cool. Il commente à nouveau cette citation en 2010 quand il est encore archevêque de Buenos Aires. [b]Ce pape évoque encore Malègue dans une homélie du 14 avril 2013[/b]»[/color]
http://fr.wikipedia.org/wiki/Augustin_ou_le_Ma%C3%AEtre_est_l%C3%A0[/list]
Les commanditaires des productions télévisuelles dite ''critiques'' à l'égard des positions traditionnelles de la foi chrétienne ont toujours l'air, pour moi en tout cas, de vouloir [i]surfer[/i] sur l'ancienne vague du modernisme. On dirait toujours un écho de la fameuse crise et comme un secret espoir (secret de polichinelle) de ce qu'il puisse se trouver toujours plus de gens troublés, désaxés, orphelins d'une vérité de foi. Il s'y mêle d'une part comme à la fois une curiosité et un intérêt relatif envers la personne du Christ qui vont correspondre la plupart du temps à une attitude vraie et assez correcte (même du côté des incroyants à la limite), mais englobé d'autre part par une certaine dynamique de refus et d'opposition à l'égard de la dogmatique catholique.
Pour atténuer la charge du venin :
[list]
http://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred_Loisy[/list]
L'extrait de Loisy retenu sur la page vaut le détour. C'est moi qui met en italique le passage, la dernière phrase.
[list]
[color=#004080]La plus célèbre citation de Loisy, qui fit scandale, est : « Le Christ a annoncé le Royaume, mais c'est l'Église qui est venue ».
Elle est cependant souvent extraite du reste du texte, qui tempère l'accusation implicite portée contre l'Église : « Reprocher à l'Église catholique tout le développement de sa constitution, c'est donc lui reprocher d'avoir vécu, ce qui pourtant ne laissait pas d'être indispensable à l'Évangile même [...]
Des objections qui peuvent sembler très graves, au point de vue d'une certaine théologie, n'ont presque pas de signification pour l'historien. Il est certain, par exemple, que Jésus n'avait pas réglé d'avance la constitution de l'Église comme celle d'un gouvernement établi sur la terre et destiné à s'y perpétuer pendant une longue série de siècles. [i]Mais il y a quelque chose de bien plus étranger à sa pensée et à son enseignement authentique, c'est l'idée d'une société invisible, formée à perpétuité par ceux qui auraient foi dans leur cœur à la bonté de Dieu[/i]. [...] [/color][/list]