par Perplexe » dim. 08 janv. 2023, 1:04
Ombiace a écrit : ↑sam. 07 janv. 2023, 17:00
Cela m'incite à chercher une méthode de thérapie familiale dont je ne serai pas le seul bénéficiaire comme patient. (car je me sens comme soigné par vos soin).
Puisque je parle d'éloge, cependant, je pose une question :
Ce type de soin (l'éloge), peut-il, semé avec adroite parcimonie, apaiser profondément et en vérité la famille catholique?
Vos passages me font penser, cher Ombiace, à un projet dans les écoles aux USA portant sur un renforcement de l'estime de soi chez les enfants. Il s'est avéré que cela ne changeait pas vraiment leur confort psychologique.
Ce qui signifie que la valorisation et la revalorisation de soi ne suffisent pas par exemple pour diminuer sensiblement le stress, l'anxiété ou un état dépressif. Peut-être ponctuellement mais pas davantage.
Une thérapie familiale est déjà plus consistante car il s'agit d'un dispositif thérapeutique avec une alliance de travail entre les participants. J'ai expérimenté le psychodrame (analytique) qui consiste à choisir des participants pour rejouer une scène, un conflit, familial ou extra-familial. L'efficacité est assez bonne mais il apparaît que certaines personnes ont besoin de passer d'abord par une thérapie individuelle pour en quelque sorte se retrouver un peu avant d'être capables d'interactions suffisamment participatives avec des personnes qu'elles connaissent peu ou pas. Un jeu d'acteur dans lequel on s'investit et qui nous dépasse ensuite. Mais entre chrétiens il me semble que la confiance mutuelle doit s'instaurer rapidement et lever la timidité sociale de certains. L'efficacité me semble pouvoir être très bonne entre chrétiens engagés dans une pratique groupale de ce genre (un groupe c'est à partir de 3 personnes).
Mais puisque le sujet abordé est principalement celui de la thérapie, la petite histoire qui va suivre montre quels sont les déclencheurs principaux d'un retour à la santé mentale !
Pendant la Seconde guerre mondiale, un hôpital psychiatrique allait être bombardé. Il a fallu se résoudre à lâcher dans la nature les malades mentaux qui y étaient internés. À la fin de la guerre des recherches pour reprendre en charge les "malades" ont permis d'en retrouver environ la moitié, les autres étant morts ou disparus.
Mais c'est que les psychiatres se sont aperçus que la moitié de ces rescapés étaient suffisamment guéris et sans nécessité de reprendre des soins.
La conclusion donnée a été que vivre des épreuves dans un partage social avait favorisé la guérison de pathologies psychiatriques ! Ce n'est pas rien ! L'hôpital psychiatrique s'est alors interrogé car il ne pouvait atteindre un tel taux d'efficacité avec ses méthodes thérapeutiques. Il fallait alors commencer par soigner l'hôpital ! (source : Les enjeux psychiques du travail, Pascale Mollinier).
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Cela m'incite à chercher une méthode de thérapie familiale dont je ne serai pas le seul bénéficiaire comme patient. (car je me sens comme soigné par vos soin).
Puisque je parle d'éloge, cependant, je pose une question :
Ce type de soin (l'éloge), peut-il, semé avec adroite parcimonie, apaiser profondément et en vérité la famille catholique?
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Vos passages me font penser, cher Ombiace, à un projet dans les écoles aux USA portant sur un renforcement de l'estime de soi chez les enfants. Il s'est avéré que cela ne changeait pas vraiment leur confort psychologique.
Ce qui signifie que la valorisation et la revalorisation de soi ne suffisent pas par exemple pour diminuer sensiblement le stress, l'anxiété ou un état dépressif. Peut-être ponctuellement mais pas davantage.
Une thérapie familiale est déjà plus consistante car il s'agit d'un dispositif thérapeutique avec une alliance de travail entre les participants. J'ai expérimenté le psychodrame (analytique) qui consiste à choisir des participants pour rejouer une scène, un conflit, familial ou extra-familial. L'efficacité est assez bonne mais il apparaît que certaines personnes ont besoin de passer d'abord par une thérapie individuelle pour en quelque sorte se retrouver un peu avant d'être capables d'interactions suffisamment participatives avec des personnes qu'elles connaissent peu ou pas. Un jeu d'acteur dans lequel on s'investit et qui nous dépasse ensuite. Mais entre chrétiens il me semble que la confiance mutuelle doit s'instaurer rapidement et lever la timidité sociale de certains. L'efficacité me semble pouvoir être très bonne entre chrétiens engagés dans une pratique groupale de ce genre (un groupe c'est à partir de 3 personnes).
Mais puisque le sujet abordé est principalement celui de la thérapie, la petite histoire qui va suivre montre quels sont les déclencheurs principaux d'un retour à la santé mentale !
Pendant la Seconde guerre mondiale, un hôpital psychiatrique allait être bombardé. Il a fallu se résoudre à lâcher dans la nature les malades mentaux qui y étaient internés. À la fin de la guerre des recherches pour reprendre en charge les "malades" ont permis d'en retrouver environ la moitié, les autres étant morts ou disparus.
Mais c'est que les psychiatres se sont aperçus que la moitié de ces rescapés étaient suffisamment guéris et sans nécessité de reprendre des soins.
La conclusion donnée a été que vivre des épreuves dans un partage social avait favorisé la guérison de pathologies psychiatriques ! Ce n'est pas rien ! L'hôpital psychiatrique s'est alors interrogé car il ne pouvait atteindre un tel taux d'efficacité avec ses méthodes thérapeutiques. Il fallait alors commencer par soigner l'hôpital ! (source : Les enjeux psychiques du travail, Pascale Mollinier).