L'invasion de la psychanalyse dans l'Eglise

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Re: La psychanalyse est elle dangereuse pour la foi ?

par Cinci » ven. 03 avr. 2015, 23:49

Bonjour Michel de Cock,

Merci aussi pour votre petit mot. C'est gentil. Que le Père vous bénisse.

Re: La psychanalyse est elle dangereuse pour la foi ?

par Cinci » ven. 03 avr. 2015, 18:35

Bonjour Axou,

Je suis content que cette «petite ouverture» à propos de ce que je vivais aura pu vous encourager. Votre spontanéité est plutôt refraichissante, en retour. Vous me faite plaisir. Vraiment, il ne faut pas lâcher le morceau!


:)

(je ne vais pas vous oublier dans ma prière)

Re: La psychanalyse est elle dangereuse pour la foi ?

par axou » mer. 01 avr. 2015, 21:11

Bernard Gui a écrit : . La vie en Christ est une vie de croissance. C'est cette croissance douloureuse et parfois pénible que les pères spirituels peuvent encadrer.
La psychanalyse prend en compte cette vie en croissance. Certains auteurs, à la fois prêtres et psychanalystes, précisent le chemin de croissance de l'homme dans la foi et aidé par la psychanalyse. Lire par exemple le Père Maurice Bellet et le père Pascal Ide.

Bien à vous,

Axou

La psychanalyse est elle dangereuse pour la foi ?

par Bernard Gui » mer. 01 avr. 2015, 9:18

un chrétien ne peut s'en remettre à une psychanalyse freudienne.
Le bon sens distingue normalement une anthropologie chrétienne d'une vision matérialiste de l'homme. Et à ceux qui iraient chercher du côté de chez Jung, ce n'est pas plus recommandable.
Il faut déplorer la raréfaction (ou quasi disparition) des véritables pères spirituels dans l'Église. La vie en Christ est une vie de croissance. C'est cette croissance douloureuse et parfois pénible que les pères spirituels peuvent encadrer.

Re: La psychanalyse est elle dangereuse pour la foi ?

par axou » mar. 31 mars 2015, 20:59

Merci !!! Merci mille fois Cinci pour ce que vous nous confiez.
Et bien le Ciel vous comble. Vous vivez concrètement "le jaillissement en vie éternelle"!

Moi qui étais un peu dégoûtée de la messe et de la prière ces temps-ci (cela m'arrive par périodes récurrentes), je vais, par la communion des saints, m'abriter à l'ombre de vos ailes de façon à être éclaboussée de l'eau vive qui coule en vous.

Plein de belles choses pour la semaine sainte !

Axou

Re: La Grâce

par Michel De Cock » mar. 31 mars 2015, 19:55

Comme je vous comprends, Cinci... Que Dieu vous bénisse !

Re: La psychanalyse est elle dangereuse pour la foi ?

par Cinci » mar. 31 mars 2015, 18:27

Alors, Axou ...

On va dire que c'est un peu comme si le Seigneur avait ouvert les vannes, ouvert grand les écluses
pour moi, l'eau monte et l'eau monte et la grâce diffuse par contact.

C'est à la fois l'appel et le goût pour la messe, même les jours ordinnaires en semaine, souvent. Comme une faim et une soif pour aller rencontrer Dieu (les saints, etc.) via les sacrements. Je m'y trouve attiré. Il n'est aucun effort à produire. C'est juste une joie. Deuxièmement, je suis rendu «capable» de prier. Je le fais tous les jours. J'utilise les moments creux (temps d'attente ici et là), la nuit ou tôt le matin. J'adore ça. Je pourrais prier deux heures. L'exercice me repose. Avant, je n'aurais pas tenu deux minutes naturellement (deux minutes à m'ennuyer encore). Là, je peux dire que j'ai découvert la prière littéralement. Et ça c'est énorme pour moi. Énorrrrrrme! Il faisait des années, des années et des années que je m'esquintais périodiquement. Sans succès. Et puis là sans crier gare ... «crac!» Je me réveille avec une envie de prière, un désir succulent, l'élan qui a du goût.

Je sens que tout un processus de guérison est en cours.

Par guérison, je fais allusion à de nombreuses blessures intérieures : blessure relative à l'identité masculine dans mon cas (le droit d'exister, le droit d'être aimé, l'acceptation, etc.), blessure à la filiation. C'est une présence qui m'habite, qui ne me quitte pas, présence bienfaisance qui chasse tout angoisse, qui chasse la peur; ainsi, je suis plus calme, plus souple, tout une tension musculaire est disparut, je suis plus souriant naturellement, en même temps qu'une sorte de mauvaise conscience s'est dissoute, la fausse culpabilité s'est comme envolé. Fini la honte toxique! Je peux me laisser voir. Oui, accepté d'être vu.

La grâce? c'est la surprise de réaliser que je ne me sens plus menacé par le
jugement des autres. Pour une surprise c'est une surprise! J'obtiens en fait une lumière sur la
nature de la vraie force (ou du courage) et ... et en fait c'est l'amour.

Il faisait déjà un moment que j'avais pu réaliser au moins une chose : un refus de vivre m'habitait depuis que je suis né. Ce n'est pas des blagues! Un refus, un non-désir, une tristesse fondamentale incompréhensible ... et quand je dis que quinze ans de thérapies n'aurait pas suffit ... puis, là, comme une rosée au matin, je ne ferai que constater comment je ne suis plus pareil. Vous vous imaginerez la mue de l'adolescent, pour faire une analogie, qui au matin découvre qu'il aurait ajouté un ou deux centimètre à sa taille durant la nuit. Phénomène de croissance inattendu! Il y a une «dynamique interne» qui a été modifiée. Je vois qu'un formidable goût pour la vie m'a été infusé, j'ai juste envie de répandre des bénédictions.

Je suis plus ouvert aux autres, plus attentif; là aussi, tel un élan qui vient d'ailleurs. Pour rien au monde je voudrais retourner à l'état précédent!

Maintenant, je regarde les gens (réunion de prière ou autres, transport public, salle d'attente du dentiste, etc.) et j'aurais juste le goût de leur prendre les mains, de les serrer dans mes bras. Ce n'est pourtant pas mon masque social habituel, celui qui se sera révélé être telle une seconde nature jusqu'ici. Mon idée : c'est plutôt ma véritable personnalité qui émerge en conséquence du rétablissement qu'opère l'Esprit.

Comment dire? C'est la première fois de ma vie, je pense, que je suis habité réellement par une volonté de «faire corps» avec le Christ, avec l'Église. De mon côté, je trouve ça un peu émouvant quoi. Je viens de capter que j'étais au coeur de l'Église, et puis ça au lieu d'être simplement spectateur passif ou tel l'observateur éloigné (celui qui préfère aller s'asseoir au fond, bien caché derrière une colonne). C'est comme une barrière mentale supplémentaire qui vient de sauter.

C'est la prière, là-dedans, qui vient tout révolutionner. Parce que je ne m'adresse plus à un mur non plus, pas à du vide ou bien je ne suis plus condamné à devoir monologuer entre moi et moi. Je ressens profondément toute la bonté qu'il y a à être en relation avec Dieu, dans la communion des saints. C'est ce que j'expérimente depuis un bout. J'en ai le coeur un peu dilaté. Si ça continue il va falloir bientôt que je me change en évangélisateur des rues (sourire). Aucun sens!

Jadis, j'aurais préféré mourir plutôt que de m'imaginer seulement, un jour, être au centre d'une
tablée, en train de deviser de mes "affections chrétiennes" avec des sceptiques ou des contradicteurs.
Mais, là, avec ce que je vis, je commence à voir que ce ne serait pas au-dessus de mes forces. La
profondeur de l'expérience vécue, la douceur de la chose, l'ineffable, la présence aimante ... puis il m'en
fait songer à l'apôtre Paul quand il lançait son «Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous?» Les
opposants deviennent comme des fétus emportés par le vent. «Quelle menace?» Plus l'amour devient fort,
plus la peur s'estompe.

Voilà.

:coeur:

Re: La psychanalyse est elle dangereuse pour la foi ?

par Cinci » lun. 30 mars 2015, 20:21

Axou,

Non, ce n'est pas indiscret. Juste me laisser le temps de me recueillir un peu. Je reviens

:)

Re: La psychanalyse est elle dangereuse pour la foi ?

par axou » lun. 30 mars 2015, 15:06

Cinci a écrit : Je devrai dire cependant - oui, et je l'ai même confessé en public hier soir - que les grâces reçues ces derniers temps m'auront juste permis de constater, au réveil, certains progrès très sensibles que quinze ans de thérapies ne m'aurait peut-être pas permis d'obtenir.
J'en demeure toujours renversé, comme agréablement pris par surprise. Un seul mot : «alléluia!» C'est ce que je fais en ce moment (sourire).
Youpiiii ! Serait-ce possible cher Cinci d'en savoir un peu plus ? Pardonnez moi si je suis indiscrète.

Axou

Re: La psychanalyse est elle dangereuse pour la foi ?

par Cinci » lun. 30 mars 2015, 0:57

Bonne remarque d'Axou!

A mon avis ...

La psychanalyse n'est pas plus «dangereuse» pour la foi que la science en général. De façon, il serait absurde de prôner l'obscurantisme en pensant que l'ignorance devrait soi-disant aider la foi; que ce ne serait pas non plus la Tradition de l'Église catholique de se comporter ainsi cf. faire promotion d'ignorance de la culture (!)

Je devrai dire cependant - oui, et je l'ai même confessé en public hier soir - que les grâces reçues ces derniers temps m'auront juste permis de constater, au réveil, certains progrès très sensibles que quinze ans de thérapies ne m'aurait peut-être pas permis d'obtenir.

J'en demeure toujours renversé, comme agréablement pris par surprise. Un seul mot : «alléluia!» C'est ce que je fais en ce moment (sourire).

P.S : en passant, je ne sais jamais quelle serait la meilleure section pour jeter un remerciement à Jésus, dire spontanément son amour à Dieu, merci à Marie, aux saints, etc.

Re: La psychanalyse est elle dangereuse pour la foi ?

par Michel De Cock » sam. 28 mars 2015, 22:54

A mon avis, il s'agit plus de différences culturelles que religieuses. D'ailleurs, pour moi, la prière peut être une forme de méditation, et la "joie paisible" amène un bien-être profond !

Re: La psychanalyse est elle dangereuse pour la foi ?

par Michel De Cock » sam. 28 mars 2015, 22:30

"Vive Jésus", le bien-être et la méditation n'ont-ils pas à voir avec l'esprit humain ? :>

Re: La psychanalyse est elle dangereuse pour la foi ?

par Michel De Cock » sam. 28 mars 2015, 21:20

Isabelle47 a écrit :En effet, il y a plusieurs écoles de psychanalyse. Freud en a été le précurseur mais l'école freudienne n'est pas a seule.
Françoise Dolto, comme le souligne Fée Violine, était psychanalyste et avait une foi profonde.
Ses derniers ouvrages ("La foi au risque de la psycbanalyse"...) sont empreints de la foi qu'elle vivait.
De toute façon, que vous cherchiez un psy (qu'il soit ***anlyste, ***thérapeut ou ***ologue, vous ne devez pas aller au hasard mais vous renseigner sérieusement sur cette personne. Vous pouvez donc choisir un thérapeute ayant la foi, cela existe!
C'est mon cas ! En tant que licencié en psychologie, j'ai le droit d'exercer et je compte le faire.

Pour moi, il faut revenir au premier sens du mot "psychologie", à savoir "discours sur l'âme". Au cours d'une psychothérapie, le patient parle de lui-même dans tous ses aspects, y compris la spiritualité ou la foi. Pour quelqu'un qui est croyant, il vaut mieux à mon avis choisir un thérapeute qui le soit également ! Mais de toute façon, ce dernier ne cherchera jamais à influencer son patient quant à ses opinions et ses croyances. Le tout est d'arriver à ce qu'il en vienne à s'accepter lui-même, tel qu'il est, et à vivre ses croyances de façon authentique et sincère. Oui, la foi en Dieu peut parfois être pathologique, par exemple lorsqu'elle n'est qu'une répétition d'expériences traumatiques vécues dans l'enfance avec ses parents. Une fois que la situation est "débloquée", que les noeuds sont dénoués, il peut connaître une foi plus saine, et s'épanouir vraiment dans sa relation avec Dieu.

Quant à Freud, c'est vrai qu'il était athée, et que bon nombre de ses propos sont criticables, par exemple quand il voit la croyance en Dieu comme étant systématiquement une "régression à un stade infantile"... Mais il faut bien se dire que nous sommes entrés depuis longtemps dans l'ère "post-freudienne", et que le Père de la psychanalyse n'est plus la référence ultime.

La psychologie et la psychanalyse sont (ou devraient être) des sciences humaines, dans le bon sens du terme : leur but doit être avant tout de permettre aux Hommes d'être heureux, d'aimer de façon équilibrée et de s'épanouir dans leur vie terrestre...

Re: La psychanalyse est elle dangereuse pour la foi ?

par Kerniou » lun. 29 déc. 2014, 17:56

Je suis tout à fait d'accord avec vous. Oedipe a très bien explicité les choses.

Re: La psychanalyse est elle dangereuse pour la foi ?

par axou » dim. 28 déc. 2014, 21:39

Pour y voir bien clair entre foi et psychanalyse et sur l'impact de l'une sur l'autre, les messages postés par Oedipe (psychanalyste croyant) sur les pages précédentes sont vraiment remarquables et lumineux. Je les imprime pour me faire un petit livre sur le sujet ! grand, grand merci Oedipe.

La psychanalyse a été pour moi un très beau chemin de libération, car j'étais dans le même temps soutenue par un groupe de prière et je vivais cette "descente dans les profondeurs " accompagnée de Jésus. Ce qui m'a évité un des risques de l'analyse qui est de demeurer au fond du trou et de tourner en rond dans une introspection sans fin. Mais Christ nous demande toujours d'aller de l'avant.

Dans la joie de Noel,

Axou

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