Merci Pati pour ce fil.
Merci pour votre beau témoignage.
Je n'interviens pas souvent sur la Cité, car je suis bien occupée, mais je lis.
Et en vous lisant, je me suis dit que je devais faire part de ma petite expérience d'infirmière.
Je suis infirmière…euh…hospitalière, depuis 11 ans.
Je travaille dans un service de médecine interne très lourd, et nous sommes souvent confrontés à la fin de vie.
C’est un hôpital public en région parisienne et une grande partie des patients sont des musulmans.
Etant catholique plus ou moins pratiquante, j’ai longtemps souffert du principe de laïcité à l’hôpital.
Mes collègues sont pratiquement toutes athées, contre l’Eglise.
Je me disais que je partirais travailler dans un hôpital religieux où je puisse exprimer ma foi.
J’aimais beaucoup le contact avec les malades, mais je n’osais faire preuve de trop de compassion, car on nous l’avait fortement déconseillé à l’école d’infirmière.
Mais, voilà... il s’est passé quelque chose il y a un peu plus d’un an.
J’ai vécu une bouleversante conversion dans mon chemin de foi.
J’ai fait le récit de ma conversion sur ce site:
viewtopic.php?f=133&t=15807
Transformée petit à petit par le Seigneur, j’ai changé toute ma façon de voir les choses, et j’ai compris comment je pouvais montrer de la compassion et donner de l’amour, même dans ce service :
- Quand, je suis auprès d’un malade, même si ce n’est que pour quelques minutes (charge de travail effectivement lourde), je le vois de plus en plus avec le regard d'amour de Dieu.
C’est un être humain unique, tellement précieux, et infiniment aimé.
Je sais qu’un seul regard d’amour, une main compatissante, une écoute, une seule petite phrase d’amour ou même le fait d’accueillir avec paix une parole agressive (cachant souvent une grande souffrance):
certes, de ma part, c’est bien peu, mais je crois qu’en mettant ma confiance en Dieu, Lui, transforme ce tout petit acte, en une flèche d’Amour qui touche le fond de l’âme.
- Maintenant, quand je suis en présence de quelqu’un qui souhaite parler de Dieu, oui, je prends le risque, en dépit du principe de laïcité, et c’est toujours avec joie que je parle du Seigneur.
Il arrive même que des musulmans me parlent de Dieu. Et j’apprécie beaucoup ces échanges tellement riches.
- Aussi, quand je ne suis pas avec mes malades, parce que je prépare des médicaments,des perfusions, j’essaie de suivre l'exemple de ste Thérèse et d’offrir tous mes petits actes pour mes malades.
En dehors du temps de travail, je prie chaque jour pour eux.
Ainsi, grâce à Dieu, je demeure en union avec mes malades.
- Quand à mes collègues athées qui critiquent l’Eglise : je laisse parler et ne réponds que si une réponse « inspirée » de Jésus me vient au cœur. Mais je reste en prière.
Aussi, j’ai compris que mes collègues sont épuisées de voir tant de souffrance et aussi par la lourde charge de travail, et elles souffrent beaucoup elles même. Et elles aussi ont besoin d’amour, d’être écoutées, comprises et épaulées.
Pour moi, c'est plus facile, car Dieu m'aide tellement dans mon travail.
Avant, je voulais partir de ce service pour aller dans un hôpital religieux.
Maintenant, je sais que ma place est ici.
J’ai une mission d’amour et de prière auprès de chacun de mes malades, mais aussi auprès de mes collègues.
Certes, je suis dans un milieu laïc, mais je me sens appelée au cœur de cette souffrance, par le Christ, Lui qui est venu pour les malades.
Que Dieu vous garde Pati, et encore bravo pour tout l’amour que vous donnez à vos patients en HAD. Merci pour eux, du fond du cœur.
Petite fleur
Merci Pati pour ce fil.
Merci pour votre beau témoignage.
Je n'interviens pas souvent sur la Cité, car je suis bien occupée, mais je lis.
Et en vous lisant, je me suis dit que je devais faire part de ma petite expérience d'infirmière.
Je suis infirmière…euh…hospitalière, depuis 11 ans.
Je travaille dans un service de médecine interne très lourd, et nous sommes souvent confrontés à la fin de vie.
C’est un hôpital public en région parisienne et une grande partie des patients sont des musulmans.
Etant catholique plus ou moins pratiquante, j’ai longtemps souffert du principe de laïcité à l’hôpital.
Mes collègues sont pratiquement toutes athées, contre l’Eglise.
Je me disais que je partirais travailler dans un hôpital religieux où je puisse exprimer ma foi.
J’aimais beaucoup le contact avec les malades, mais je n’osais faire preuve de trop de compassion, car on nous l’avait fortement déconseillé à l’école d’infirmière.
Mais, voilà... il s’est passé quelque chose il y a un peu plus d’un an.
J’ai vécu une bouleversante conversion dans mon chemin de foi.
J’ai fait le récit de ma conversion sur ce site: http://cite-catholique.org/viewtopic.php?f=133&t=15807
Transformée petit à petit par le Seigneur, j’ai changé toute ma façon de voir les choses, et j’ai compris comment je pouvais montrer de la compassion et donner de l’amour, même dans ce service :
- Quand, je suis auprès d’un malade, même si ce n’est que pour quelques minutes (charge de travail effectivement lourde), je le vois de plus en plus avec le regard d'amour de Dieu.
C’est un être humain unique, tellement précieux, et infiniment aimé.
Je sais qu’un seul regard d’amour, une main compatissante, une écoute, une seule petite phrase d’amour ou même le fait d’accueillir avec paix une parole agressive (cachant souvent une grande souffrance):
certes, de ma part, c’est bien peu, mais je crois qu’en mettant ma confiance en Dieu, Lui, transforme ce tout petit acte, en une flèche d’Amour qui touche le fond de l’âme.
- Maintenant, quand je suis en présence de quelqu’un qui souhaite parler de Dieu, oui, je prends le risque, en dépit du principe de laïcité, et c’est toujours avec joie que je parle du Seigneur.
Il arrive même que des musulmans me parlent de Dieu. Et j’apprécie beaucoup ces échanges tellement riches.
- Aussi, quand je ne suis pas avec mes malades, parce que je prépare des médicaments,des perfusions, j’essaie de suivre l'exemple de ste Thérèse et d’offrir tous mes petits actes pour mes malades.
En dehors du temps de travail, je prie chaque jour pour eux.
Ainsi, grâce à Dieu, je demeure en union avec mes malades.
- Quand à mes collègues athées qui critiquent l’Eglise : je laisse parler et ne réponds que si une réponse « inspirée » de Jésus me vient au cœur. Mais je reste en prière.
Aussi, j’ai compris que mes collègues sont épuisées de voir tant de souffrance et aussi par la lourde charge de travail, et elles souffrent beaucoup elles même. Et elles aussi ont besoin d’amour, d’être écoutées, comprises et épaulées.
Pour moi, c'est plus facile, car Dieu m'aide tellement dans mon travail.
Avant, je voulais partir de ce service pour aller dans un hôpital religieux.
Maintenant, je sais que ma place est ici.
J’ai une mission d’amour et de prière auprès de chacun de mes malades, mais aussi auprès de mes collègues.
Certes, je suis dans un milieu laïc, mais je me sens appelée au cœur de cette souffrance, par le Christ, Lui qui est venu pour les malades.
Que Dieu vous garde Pati, et encore bravo pour tout l’amour que vous donnez à vos patients en HAD. Merci pour eux, du fond du cœur.
Petite fleur