Summorum Pontificum...

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Re: Summorum Pontificum...

par AdoramusTe » lun. 07 juil. 2014, 9:14

Bon anniversaire, Summorum Pontificum ! 7 ans déjà !

Merci au Très Saint Père, le Pape émérite Benoit XVI pour ce cadeau fait à toute l'Eglise ! :toast:

Re: Summorum Pontificum...

par Harfang » mer. 08 juil. 2009, 2:22

C'est l'anniversaire du Motu Proprio ? :zut:


Bon anniversaire dans ce cas et encore merci à notre Saint Père Benoît XVI !
:clap:

Re: Summorum Pontificum...

par coeurderoy » mar. 07 juil. 2009, 0:33

Le saint Père est né...un 16 avril Amorius !? ;)


Bon j'édite : j'ai compris (!) anniversaire du Motu proprio : Merci Très Saint Père :) :coeur: !

Re: Summorum Pontificum...

par Columbanus » mar. 07 juil. 2009, 0:24

Juste....

un grand merci au Très Saint Père!

In Xto,

Columbanus (qui vient de s'offrir "La messe à l'envers" de Marc Levatois).

Re: Summorum Pontificum...

par Gandulf » lun. 18 août 2008, 20:53

Évidemment, je ne recommande pas ce site pour les mêmes raisons que vous avez données : je signalais juste que les citations "à chaud" d'origine protestante me semblaient probablement authentiques car révélatrices de la doctrine protestante sur l'eucharistie (refus de l'actualisation du sacrifice de la Croix) et de leur compréhension de la réforme de 1969, qui à l'époque a quand même déboussolés plus d'un (voir le Bref Examen Critique qui a quand même été signé par deux éminents cardinaux, dont un préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi). C'est la raison pour laquelle, je ne mettais pas en cause la sincérité de la réaction de certains pasteurs protestants en 1969. Heureusement, tout cela est bien loin et bien des choses ont été clarifiées depuis, mais je ne regrette absolument pas de ne pas avoir vécu cette période troublée.

Pour ce qui est du protestantisme, il est évidemment extrêmement divers: il y a énormément de différences entre anglicans "high-church" (qui ne se disent à ma connaissance pas protestants mais anglo-catholiques du style Mouvement d'Oxford du Cardinal Newman, et qui sont pour certains très près d'un rapprochement avec la Sainte Église), luthériens, anglicans "low-church" (qui sont franchement protestants et libéraux), calvinistes etc (on n'en finirait pas de dénombrer les multiples confessions "protestantes").
Globalement, dans cette nébuleuse il y a quand même plusieurs grandes tendances: protestantes, "catholiques" , évangéliques... Je pense que tout ceci tient beaucoup à l'histoire de ces "confessions": certaines ont été fondées par des théologiens hérétiques plus ou moins enragés (Luther, Calvin ...) et d'autres ont été fondées par des princes non théologiens schismatiques pour séparer "leur" église nationale de Rome à des fins temporelles (ex divorce Henry VIII). Dans ce dernier cas de figure, il y a souvent chez les fidèles beaucoup de nostalgie de l'Église catholique et les livres liturgiques d'origine sont souvent des traductions vernaculaires des livres catholiques de l'époque du schisme (et sans doute la doctrine qui va avec selon l'adage "lex orandi, lex credendi").

En particulier, dans la tendance anglo-catholique (ex : http://pagesperso-orange.fr/civitas.dei/aumonerie.htm) , le motu proprio (Summorum Pontificum) est regardé de très près car son accueil préfigure un avenir possible pour eux dans l'Église catholique.

Gandulf

Re: Summorum Pontificum...

par AdoramusTe » dim. 17 août 2008, 23:07

Gandulf a écrit : La tonalité de la forme ordinaire dans le texte même (quant à la pratique c'est évidemment encore bien pire) peut donc être moins beaucoup moins sacrificielle que la forme extraordinaire, ce qui faisait dire à certains pasteurs qu'ils pouvaient désormais utiliser ces nouvelles prières pour la "cène" protestante (on peut trouver sur ce site http://tradition.free.fr/citations/M.html des citations qui semblent authentiques de pasteurs protestants à ce sujet). Il faut se souvenir que ce que ne peuvent supporter nos "frères séparés" c'est la théologie catholique de la messe comme actualisation du sacrifice de la Croix.
Certaines confessions protestantes, notamment dans les pays nordiques, utilisent le missel de
Saint Pie V. Pour autant, remettons-nous en doute l'orthodoxie de ce livre ?

Personnellement, je pense qu'il n'y a rien de telles que ce genre de déclarations sans
réel fondement pour semer le désordre dans l'Eglise. D'autant plus que certains
théologiens protestants étaient observateurs.

A propos de ce site, je lis:
"Qu'est-ce que ce site, qui s'en occupe ?
Ce site a été fondé en 1997 et est tenu par des laïcs catholiques traditionels qui s'attachent à suivre la position de Mgr Lefebvre et de la Fraternité Saint Pie X.
Contrairement à ce que peuvent laisser croire certains sites dans leur page de lien, ce site N'EST PAS géré par la Fraternité Saint Pie X.
En particulier, les informations données sur le site n'engagent que nous, et non la Fraternité Saint Pie X ou un autre organisme."

Bref, on connait les positions de Mgr Lefebvre, par conséquent aucune objectivité
à attendre de ce côté-là.
C'est aussi objectif que le Bref Examen du Novus Ordo.

Re: Summorum Pontificum...

par Gandulf » dim. 17 août 2008, 21:20

La satisfaction des protestants provenait principalement des nouvelles prières eucharistiques qui pour certaines sont moins sacrificielles que le canon romain (prière eucharistique II en particulier).

La tonalité de la forme ordinaire dans le texte même (quant à la pratique c'est évidemment encore bien pire) peut donc être moins beaucoup moins sacrificielle que la forme extraordinaire, ce qui faisait dire à certains pasteurs qu'ils pouvaient désormais utiliser ces nouvelles prières pour la "cène" protestante (on peut trouver sur ce site http://tradition.free.fr/citations/M.html des citations qui semblent authentiques de pasteurs protestants à ce sujet). Il faut se souvenir que ce que ne peuvent supporter nos "frères séparés" c'est la théologie catholique de la messe comme actualisation du sacrifice de la Croix.

Gandulf

Re: Summorum Pontificum...

par Boris » mer. 13 août 2008, 19:42

AdoramusTe a écrit :Cependant, je ne vois pas bien ce qui "sent" le protestantisme dans la réforme de la messe.
Je sais que certains protestants ont déclaré que le nouvel ordo leur convenait
mais pour ma part ces déclarations étaient plus destinées à ajouter du désordre
au désorde existant dans l'Eglise, et cela a bien marché.
Je pense que Jean fait référence à la pratique et non au texte du nouvel ordo.

Pendant 30 ans, l'adoration fut quasiment interdite par les prêtres diocésains.
Le chapelet fait lentement réapparition.

Par contre, nous subissons toujours les divers conseils en tout genre mais surtout laïcs et qui prétendent avoir préséance sur le curé. Et là c'est très protestant : allez voir les calvinistes.

Re: Summorum Pontificum...

par AdoramusTe » mer. 13 août 2008, 19:39

jean_droit a écrit : La quasi suppression du culte marial, la quasi suppression de la confession, la réforme de la messe qui sent très fort son protestantisme en sont quelques unes des manifestations les plus apparentes.
Je suis d'accord avec vous sur trois tentations de l'Eglise.
Cependant, je ne vois pas bien ce qui "sent" le protestantisme dans la réforme de
la messe.
Je sais que certains protestants ont déclaré que le nouvel ordo leur convenait
mais pour ma part ces déclarations étaient plus destinées à ajouter du désordre
au désorde existant dans l'Eglise, et cela a bien marché.

Parce que j'ai du mal à voir parmi les références à la Sainte Vierge, aux saints,
aux prêtres, aux évèques, aux dévotions diverses ce qui peut convenir
aux protestants.

Re: Summorum Pontificum...

par jean_droit » dim. 10 août 2008, 18:49

Les tentations de l'Eglise

A la suite du Concile Vatican II l'Eglise a succombé à bien des tentations qui lui ont fait bien du mal.

La première tentation fut l'alliance entre le goupillon et la faucille.

La faucille ayant disparu cette tentation s'est presque éteinte d'elle même. Les dégats furent heureusement limités.

La seconde tentation fut la tentation libertaire.

Elle reste encore très présente chez les fidèles. C'est travers elle que la foi s'est pervertie et, comment dire, quelque peu liquéfiée. Cela fait des décennies que nos papes, Paul VI, Jean Paul II, Benoît XVI, luttent par petites touches contre les hérésies contemporaines. Avec un succès assez moyen il faut le reconnaitre tant ces déviations sont commodes et ancrées dans bien des mentalités et qu'il semble que, dans la pratique quotidienne, une partie de la hiérarchie catholique traine les pieds.

La toisième tentation fut le protestantisme.

Après le Concile la grande "mode" était de se conformer le plus possible au protestantisme.

La quasi suppression du culte marial, la quasi suppression de la confession, la réforme de la messe qui sent très fort son protestantisme en sont quelques unes des manifestations les plus apparentes.

En pratique, après des décennies, le rapprochement avec le protestantisme est resté un voeu pieux et l'on s'est contenté de constater que notre tronc commun était la Bible.

Heureusement que nos papes ont essayé de se rapprocher, surtout, de ceux qui nous sont les plus proches c'est à dire les orthodoxes.

Heureusement que, toujours, guidés par nos papes, petit à petit, toutes les déviations sont en train d'être résorbées. J'admire tout à fait la méthode de Benoît XVI à la fois pédagogique, patiente et ferme.

Grâce à Jean Paul II le culte marial est redevenu une expression essentielle de notre pratique religieuse.

Sans arrêt Jean Paul II et Benoît XVI essayent de réparer les erreurs commises dans la messe Paul VI. Par petites touches parce que la messe est au centre de notre foi et que la réforme Paul VI a créé bien des remous qu'ils ne faut pas reproduire. Maintenant la liturgie eucharisrique n'est plus l'annexe - le final - de la messe. On est encore un peu loin du "saint Sacrifice de la Messe" - tiens, j'ai entendu cette expression il y a un mois - mais tout avance.

L'Eglise a été traversée par des tentations - elle l'a toujours été - mais les tentations ne sont que des tentations. Paul VI a dit ce qu'il en pensait.

Re: Summorum Pontificum...

par wanderer » sam. 09 août 2008, 22:02

Boris a écrit :La grande différence entre avant le Concile de Trente et après, c'est justement la "rigidité" dans le but d'empêcher la propagation de l'hérésie protestante par la modification de la Liturgie.

Cela n'est pas péjoratif. C'est une constatation, un fait, pas un jugement.
Pouvez-vous préciser. Qu'est-ce qui a changé concrètement dans la liturgie suite au concile de Trente qui a rendu selon vous le rite de la messe rigide?
Boris a écrit : Pour le calendrier, le Christ-Roi est célébré à la même date dans les 2 calendriers, idem pour Pâques, Ascension, Pentecôtes, Noël, le temps de l'Avent, l'Assomption ...
Il reste effectivement le calendrier des saints.
Je ne crois pas que la fête du Christ Roi soit à la même date, Cf. le message d'adoramus te.
Boris a écrit : Mais refuser de modifier ce calendrier en brandissant le Missel de 1962, c'est nié toutes les mises à jours qui ont été faite entre 1570 et 1962 !
Car combien de fêtes du sanctoral ont été ainsi modifiées ?
Allez sur le site de la Schola Saint Maur et vous trouverez 3 oraisons différentes pour la même fête du même saint : celle de 1570, celle 1962 et celle de 2002 !
Donc le Missel de 1962 n'est conforme à celui de 1570, et pour cause : le trésor s'est enrichi et il a fallu faire de la place pour l'enrichissement.

Le calendrier fut révisé de manière drastique au XXe siècle car sa conception faisait que certains temps Liturgique et certains saints n'était jamais célébrés !
Je ne suis pas contre une réforme du calendrier, je serais opposé à une réforme précipitée, c'est différent.

Vous évoquez certains aspects positifs de la réforme. Je vous propose une démarche qui me semble intéressante, à vous Boris, mais à tous ceux qui sont présents ici. Nous pourrions créer différents sujets sur certains changements opérés par la réforme liturgique. Le plan pourrait être toujours le même.

:arrow: ce qui a changé
:arrow: les avantages du changement vus par ceux qui assistent à la messe selon la FORM
:arrow: les raisons de l'attachement à la coutume ancienne vues par ceux qui assistent à la messe selon la FERM

Ainsi, je pense que nous pourrions participer à cet enrichissement mutuel qu'appelle de ses voeux notre bon pape Benoit XVI. Nous apprendrions beaucoup les uns des autres en faisant ainsi. Qui serait intéressé?

Bien à vous,

Wanderer

:)

Re: Summorum Pontificum...

par AdoramusTe » sam. 09 août 2008, 14:37

Boris a écrit :La grande différence entre avant le Concile de Trente et après, c'est justement la "rigidité" dans le but d'empêcher la propagation de l'hérésie protestante par la modification de la Liturgie.
Heu, personnellement, je considère que l'hérésie protestante n'a pas disparue donc le
sujet est toujours d'actualité, pas moins qu'au Concile de Trente :p
Boris a écrit :
Pour le calendrier, le Christ-Roi est célébré à la même date dans les 2 calendriers, idem pour Pâques, Ascension, Pentecôtes, Noël, le temps de l'Avent, l'Assomption ...
Le Christ-Roi est célébré à une date fixe dans le missel de 1962, le 31 octobre alors que
dans le missel rénové il est fêté le dernier dimanche de l'année liturgique.
Boris a écrit : Ensuite, nous profitons d'une ouverture plus large de l'Ecriture Sainte, avec tous les ans une vision différente du même évènement grâce à la lecture des 3 Evangiles sur 3 ans et d'une lecture tirée de l'Ancien Testament en rapport avec ces Evangiles (sauf au temps Pascal = Evangile de St Jean).
Oui, d'ailleurs il existe d'autres lectionnaires qui sont souvent sous-utilisés.
Boris a écrit : Le fait que le prêtre dise les prières à voix hautes permet de le suivre plus facilement et ainsi de mieux participer par l'écoute attentive (cf. Présentation Générale du Lectionnaire Romain). Plus besoin de prendre le Canon en court de route parce qu'il l'a commencé pendant que nous chantions le Sanctus.
Vous mélangez le Canon à voix basse et la séparation partie du prêtre/partie de l'assemblée.
Autant, je trouve vraiment bizarre cette séparation des parties, autant je suis quand même
séduit par le Canon à voix basse qui favorise l'intériorité.
D'autant plus que si celui-ci est récité en latin, il est plus difficile de le suivre que lorsqu'il
est récité en vernaculaire à moins d'être latiniste.
Est-ce que l'on a besoin d'entendre tout ce que le prêtre dit ? Le Cal Ratzinger lui-même
avait évoqué l'éventualité de réciter le canon à voix basse dans la FORM.

Re: Summorum Pontificum...

par Boris » ven. 08 août 2008, 22:47

La grande différence entre avant le Concile de Trente et après, c'est justement la "rigidité" dans le but d'empêcher la propagation de l'hérésie protestante par la modification de la Liturgie.

Cela n'est pas péjoratif. C'est une constatation, un fait, pas un jugement.

Pour le calendrier, le Christ-Roi est célébré à la même date dans les 2 calendriers, idem pour Pâques, Ascension, Pentecôtes, Noël, le temps de l'Avent, l'Assomption ...
Il reste effectivement le calendrier des saints.

Mais refuser de modifier ce calendrier en brandissant le Missel de 1962, c'est nié toutes les mises à jours qui ont été faite entre 1570 et 1962 !
Car combien de fêtes du sanctoral ont été ainsi modifiées ?
Allez sur le site de la Schola Saint Maur et vous trouverez 3 oraisons différentes pour la même fête du même saint : celle de 1570, celle 1962 et celle de 2002 !
Donc le Missel de 1962 n'est conforme à celui de 1570, et pour cause : le trésor s'est enrichi et il a fallu faire de la place pour l'enrichissement.

Le calendrier fut révisé de manière drastique au XXe siècle car sa conception faisait que certains temps Liturgique et certains saints n'était jamais célébrés !


Pour vous présenter les points positifs de la forme ordinaire correctement célébrée, le premier d'entre eux est de se sentir très proche du Pape de l'Eglise en utilisant la même forme qu'eux.
Ce qui n'est pas le cas lorsque l'on tombe sur une équipe de laïcs qui n'en fait qu'à son (mauvais) goût.

Ensuite, nous profitons d'une ouverture plus large de l'Ecriture Sainte, avec tous les ans une vision différente du même évènement grâce à la lecture des 3 Evangiles sur 3 ans et d'une lecture tirée de l'Ancien Testament en rapport avec ces Evangiles (sauf au temps Pascal = Evangile de St Jean).

Le fait que le prêtre dise les prières à voix hautes permet de le suivre plus facilement et ainsi de mieux participer par l'écoute attentive (cf. Présentation Générale du Lectionnaire Romain). Plus besoin de prendre le Canon en court de route parce qu'il l'a commencé pendant que nous chantions le Sanctus.

Re: Summorum Pontificum...

par wanderer » ven. 08 août 2008, 22:04

Boris a écrit :L'Abbé Berg ne dit exactement que chaque prêtre doit s'en tenir aux rubriques de son missel. En fait il dit que tous doivent s'en tenir aux rubriques et aux normes Liturgiques, dans un authentique esprit d'obéissance et ce quelque soit le Missel.
Merci pour la précision. Vous aimez la précision cher Boris, c'est une qualité! :p
Boris a écrit : La question du calendrier peut très vite se résoudre : de toute manière, il faut bien que les 2 formes du rite célèbrent les mêmes saints, en particuliers les derniers arrivés comme la Bienheureuse Mère Thérésa ou le Bienheureux Charles de Foucaud.
De plus, je pense que cette question ne pose aucun souci ni théologique, ni Liturgique.
Selon moi, cela ne peut pas se régler rapidement. Cela demande du temps, de la réflexion et de la prière. Le calendrier a une fonction très importante. Par exemple, l'emplacement de la fête du Christ roi a une une dimension théologique aussi. En changeant certaines fêtes de place, on a perdu certains anniversaires de ce que les saints avaient fait. Je trouve que c'est dommage.
Boris a écrit : Prendre le meilleur des 2 ?
Normalement, la forme ordinaire n'est qu'une évolution de la forme extraordinaire, évolution rendue possible par les découverte de manuscrits inconnus du temps de St Pie V et de la réforme effectuée en ce temps là de la Liturgie.
Non.
Il faut bien comprendre comment les 2 formes sont définies :
- une qui est en dehors de l'ordre des choses, extraordinaire, qui s'appuie sur une définition d'une rigidité extrême et d'une précision du même, car la volonté été de contrer les inventions protestantes
Une part très importante de l'ordinaire de la messe est bien antérieure au concile de Trente si bien qu'il n'est pas juste de dire que la FERM est une simple contre-attaque à la Réforme protestante. Ne trouvez-vous pas étrange d'avoir des mots si durs pour un des trésors les plus vénérables de la Tradition catholique? J'ai du mal à comprendre que ce que vous retenez de la FERM, c'est "son extrême rigidité". Puis-je vous poser une question toute innocente? Combien de fois avez-vous assisté à la messe selon la forme extraordinaire? Et si jamais la réponse est que vous y êtes allé souvent, comment expliquez-vous qu'au moment de parler de ce trésor, vous ne reteniez plus que cette soit-disant rigidité? Ce que je retiens de cette forme du rite est tout différent. Je pense à sa sainteté, sa sacralité, son sens du mystère, son silence, au recueillement qu'il permet, à la méditation des saints mystères, du sacrifice de Jésus.

Et si vous nous présentiez les richesses du missel promulgué par Paul VI, vous qui semblez fréquenter une paroisse dans laquelle la messe est bien dite. Ce serait constructif.

Je crois que pour arriver à cet enrichissement mutuel selon les termes du MP, il est indispensable que chacun arrive à regarder avec estime la pratique de l'autre, qu'il cherche à la connaître. Cela ne vous parait peut-être pas, mais je fais à chaque post de gros efforts de relecture pour m'assurer que mes propos ne heurtent personne. Je ne connais pas un forum sur lequel les catholiques dits "traditionalistes" et les catholiques dits "classiques" échangent en bonne intelligence. Je suis visiblement le seul ou un des seuls du forum à assister à la forme extraordinaire régulièrement. Je pense que nous avons le même amour de la liturgie et que nous avons à apprendre les uns des autres. Je ne suis pas du tout fâché, mais vous savez pertinemment que les gens dérapent facilement sur ces sujets. Si vous voulez qu'un dialogue soit possible entre les différentes sensibilités, il faut que chacun fasse attention. Pour ma part, je mets toutes mes forces à comprendre ce qui nous est demandé en cette période difficile. Il est important que nous comprenions bien ce que nous demande le MP car je crois qu'il a une grande importance pour l'avenir de l'Eglise. Lisons le et relisons le, comprendre cet enseignement ne peut pas être une affaire de cinq minutes. Cette situation est si inhabituelle...
Boris a écrit : Il est évident d'une des formes va disparaitre : la forme extraordinaire. Par définition, elle ne peut que disparaitre. Mais cela ne veut pas dire pour autant que la forme ordinaire sera telle que nous la connaissons de nos jours. La forme ordinaire est la forme courante ou actuelle, utilisée par le Pape, quelque soit l'époque.
De tout temps la forme ordinaire a évoluée. Le Missel de 1962 fut la forme ordinaire de 1962 à 1965 par exemple.
On peut s'attendre à ce que la forme ordinaire telle que nous la connaissons évolue vers un rapprochement et de la forme extraordinaire et du texte du Concile.
Auriez-vous la gentillesse de préciser votre pensée. Voulez-vous dire qu'il est évident qu'il n'y aura à terme qu'une seule forme du rite? Voulez-vous dire qu'il est évident que cette forme unique se rapprochera beaucoup de ce qu'est la forme ordinaire actuelle?

Bien à vous,

Wanderer

:)

Re: Summorum Pontificum...

par Boris » ven. 08 août 2008, 21:04

L'Abbé Berg ne dit exactement que chaque prêtre doit s'en tenir aux rubriques de son missel. En fait il dit que tous doivent s'en tenir aux rubriques et aux normes Liturgiques, dans un authentique esprit d'obéissance et ce quelque soit le Missel.

Pour répondre à Adoramus Te :
- oui cela a un sens, il suffit de lire le Motu Proprio pour le comprendre.

Le but est d'obliger les prêtres de la forme ordinaire à revenir à une célébration de la Liturgie digne et sacrée, conforme à l'authentique esprit de la Liturgie, tel que le Pape le dit aussi à la suite des Evêques réunis en synode dans "Sacramentum Caritatis" en parlant de ars celebrandi.

La question du calendrier peut très vite se résoudre : de toute manière, il faut bien que les 2 formes du rite célèbrent les mêmes saints, en particuliers les derniers arrivés comme la Bienheureuse Mère Thérésa ou le Bienheureux Charles de Foucaud.
De plus, je pense que cette question ne pose aucun souci ni théologique, ni Liturgique.


Prendre le meilleur des 2 ?
Normalement, la forme ordinaire n'est qu'une évolution de la forme extraordinaire, évolution rendue possible par les découverte de manuscrits inconnus du temps de St Pie V et de la réforme effectuée en ce temps là de la Liturgie.
Non.
Il faut bien comprendre comment les 2 formes sont définies :
- une qui est en dehors de l'ordre des choses, extraordinaire, qui s'appuie sur une définition d'une rigidité extrême et d'une précision du même, car la volonté été de contrer les inventions protestantes
- une qui est dans l'ordre de la nature, ordinaire, qui s'appuie sur la Tradition d'une part, et sur une définition moins précise du fait de la Tradition
Or la problème est que la Tradition fut jetée aux orties ces 40 dernières années. Cette Tradition couvre par exemple la définition d'une messe chantée versus une messe lue, ou encore la manière de tenir le pouce et l'index joint, ou le fait de se mettre à genou pendant la messe (qui finalement a retrouvé sa place dans les normes tellement le lavage de cerveau fut profond sur ce sujet, allant ainsi contre l'Ecriture Sainte elle-même).

La célébration de la forme ordinaire ne peut se comprendre qu'avec les éléments suivants :
- connaissance l'esprit Liturgique, autrement dit de la manière de célébrer avant le Concile
- formation approfondie sur l'ars celebrandi mais aussi sur le sens des actions Liturgiques, formation demandée par Vatican II mais encore plus absente dans les séminaires diocésains actuellement que avant le Concile
- connaissance des normes actuelles

Il est évident d'une des formes va disparaitre : la forme extraordinaire. Par définition, elle ne peut que disparaitre. Mais cela ne veut pas dire pour autant que la forme ordinaire sera telle que nous la connaissons de nos jours. La forme ordinaire est la forme courante ou actuelle, utilisée par le Pape, quelque soit l'époque.
De tout temps la forme ordinaire a évoluée. Le Missel de 1962 fut la forme ordinaire de 1962 à 1965 par exemple.
On peut s'attendre à ce que la forme ordinaire telle que nous la connaissons évolue vers un rapprochement et de la forme extraordinaire et du texte du Concile.
Par exemple (ceci n'engage que moi) : obligation du latin pour la Prière Eucharistique, réduction de la concélébration afin qu'il y ait plus de messes dans plus de lieux, obligation de la position à genoux pour la consécration ou même pour la prière eucharistique complète, réduction du nombre de prières eucharistiques aux 4 principales, ...

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