par Altior » ven. 19 févr. 2021, 1:00
invitéé a écrit : ↑mer. 17 févr. 2021, 0:42
Lors de la communion, le prêtre distribue des hosties "anciennes", c’est-à-dire que ces hosties n'ont pas été consacrées "en direct" au cours de la messe à laquelle sont venus assister les fidèles.
Cela dépend. Dans les lieux de Messe où je vais le plus souvent, le prêtre distribue d'abord les saintes hosties qui vient juste d'être consacrées. Puis, s'il y a encore besoin, il en prend de la réserve eucharistique.
On pourra arguer que l'hostie a la même valeur sacrée, qu'elle soit consacrée "en direct" pendant la messe ou la veille, que ça ne fait aucune différence....
Oui, exactement.
Et pourtant, quand on y regarde de plus près, il y a une différence, et pas des moindres. Songez-y : le fidèle ne consomme jamais l'hostie qu'il est en train de regarder se transformer en corps du christ, devant laquelle il s'agenouille, incline la tête et prie.
Peu importe. Le fidèle ne s'agenouille pas devant un (autre) morceau de pain, mais devant le Christ. Ce n'est pas un autre Christ qui se cache sous l'apparence de l'hostie de la semaine dernière. C'est le même.
Non, au moment de la communion il reçoit une toute autre hostie, sortie du tabernacle exprès pour la communion et qui a été consacrée à une autre occasion ( et donc en l'absence du fidèle), une hostie qui n'est pas celle devant laquelle le fidèle a accompli les rites de vénération précités ; le fidèle n'a pas été témoin de la "transsubstantiation" de l'hostie que le prêtre va lui donner.
Quand c'est comme ça, je trouve que cela aide à «respirer» l'unité de l'Église. Cette unité n'est pas seulement entre les fidèles qui se rassemblent
hic et nunc, mais aussi entre ceux qui communient aujourd'hui et ceux qui ont communié la semaine dernière.
On pourra arguer qu'il est impossible à l'assemblée de communier à l'hostie que le prêtre consacre à la messe parce qu'elle est trop petite...
La, il faut noter que le prêtre consacre toutes les hosties qui sont sur le corporal. Pas seulement la grande.
Quand l'hostie a-t-elle remplacé, dans l’église catholique, le pain des origines ?
Probablement au début du Moyen Âge, je ne connais pas s'il y a eu une date exacte ou, plutôt, on a utilisé des hosties progressivement.
Car aux messes orthodoxes, le "pain eucharistique" que l’on donne aux fidèles, est toujours celui que le prêtre vient de consacrer en présence des fidèles, et ce pain est toujours suffisamment grand pour pouvoir être distribué à toute l'assemblée.
Dans le rite byzantin (je ne parviendrai jamais à comprendre pourquoi les catholiques occidentaux parlent toujours de «messes orthodoxes» au lieu de parler de «messes en rite byzantin», rite partagé par les catholiques et les orthodoxes), le prêtre consomme tout ce qui reste après la communion. Il n'y a pas de réserve eucharistique qui reste dans l'église pour futures communions (sauf deux cas particuliers par an, où il y a des Messes avec des espèces antérieurement consacrées). Par ailleurs, dans le rite byzantin la communion se faisant avec les deux espèces et les prêtres, pour la plupart mariés, ne pouvant célébrer que les Dimanches, la conservation des espèces consacrées et plus spécialement du vin poserait problème. C'est probablement pourquoi il n'en reste rien de consacré après la messe.
[quote=invitéé post_id=431927 time=1613515348]
Lors de la communion, le prêtre distribue des hosties "anciennes", c’est-à-dire que ces hosties n'ont pas été consacrées "en direct" au cours de la messe à laquelle sont venus assister les fidèles.
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Cela dépend. Dans les lieux de Messe où je vais le plus souvent, le prêtre distribue d'abord les saintes hosties qui vient juste d'être consacrées. Puis, s'il y a encore besoin, il en prend de la réserve eucharistique.
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On pourra arguer que l'hostie a la même valeur sacrée, qu'elle soit consacrée "en direct" pendant la messe ou la veille, que ça ne fait aucune différence.... [/quote]
Oui, exactement.
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Et pourtant, quand on y regarde de plus près, il y a une différence, et pas des moindres. Songez-y : le fidèle ne consomme jamais l'hostie qu'il est en train de regarder se transformer en corps du christ, devant laquelle il s'agenouille, incline la tête et prie. [/quote]
Peu importe. Le fidèle ne s'agenouille pas devant un (autre) morceau de pain, mais devant le Christ. Ce n'est pas un autre Christ qui se cache sous l'apparence de l'hostie de la semaine dernière. C'est le même.
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Non, au moment de la communion il reçoit une toute autre hostie, sortie du tabernacle exprès pour la communion et qui a été consacrée à une autre occasion ( et donc en l'absence du fidèle), une hostie qui n'est pas celle devant laquelle le fidèle a accompli les rites de vénération précités ; le fidèle n'a pas été témoin de la "transsubstantiation" de l'hostie que le prêtre va lui donner. [/quote]
Quand c'est comme ça, je trouve que cela aide à «respirer» l'unité de l'Église. Cette unité n'est pas seulement entre les fidèles qui se rassemblent [i]hic et nunc[/i], mais aussi entre ceux qui communient aujourd'hui et ceux qui ont communié la semaine dernière.
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On pourra arguer qu'il est impossible à l'assemblée de communier à l'hostie que le prêtre consacre à la messe parce qu'elle est trop petite...
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La, il faut noter que le prêtre consacre toutes les hosties qui sont sur le corporal. Pas seulement la grande.
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Quand l'hostie a-t-elle remplacé, dans l’église catholique, le pain des origines ? [/quote]
Probablement au début du Moyen Âge, je ne connais pas s'il y a eu une date exacte ou, plutôt, on a utilisé des hosties progressivement.
[quote]Car aux messes orthodoxes, le "pain eucharistique" que l’on donne aux fidèles, est toujours celui que le prêtre vient de consacrer en présence des fidèles, et ce pain est toujours suffisamment grand pour pouvoir être distribué à toute l'assemblée.
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Dans le rite byzantin (je ne parviendrai jamais à comprendre pourquoi les catholiques occidentaux parlent toujours de «messes orthodoxes» au lieu de parler de «messes en rite byzantin», rite partagé par les catholiques et les orthodoxes), le prêtre consomme tout ce qui reste après la communion. Il n'y a pas de réserve eucharistique qui reste dans l'église pour futures communions (sauf deux cas particuliers par an, où il y a des Messes avec des espèces antérieurement consacrées). Par ailleurs, dans le rite byzantin la communion se faisant avec les deux espèces et les prêtres, pour la plupart mariés, ne pouvant célébrer que les Dimanches, la conservation des espèces consacrées et plus spécialement du vin poserait problème. C'est probablement pourquoi il n'en reste rien de consacré après la messe.