par Socrate d'Aquin » sam. 25 mai 2019, 23:15
Cher Socrate d'Aquin,
Sur la PU, j'en déplore la forme, pas l'existence. Donc si le danger de créativité est épargnée cela ne me pose aucun problème
Sur le geste de paix, je veux bien effectivement marquer la paix et le pardon dans l'assemblée (ce qui est indiqué dans l'AT : si tu as un grief contre ton frère *, laisse ton offrande etc.). Mais comme vous dites il faut très sérieusement revoir alors intégralement les modalités
Je suis entièrement d'accord avec vous : ce qui est critiquable dans le rite de paix et la prière des fidèles, c'est leurs mises en oeuvre respectives, pas ces rites comme tels. Et je pense qu'une amélioration de ces rites devrait être mise en oeuvre, non seulement dans la praxis liturgique, mais aussi dans le rite tel qu'il est écrit. En d'autres termes, sur ces points-ci, il faut réviser le missel de saint Paul VI.
J'aurais une dernière remarque concernant vos réflexions de mutuel enrichissement : elles ne sont certes pas dépourvues d'intérêt et de qualité (même si encore une fois je n'en partage pas les prémisses), mais au-delà de la question de l'application c'est le fait que tout ce que vous proposez ne relève pas de l'évolution naturelle de la liturgie mais d'une démarche très intellectuelle (on pourrait faire ci, cela...). Alors que le rite a évolué progressivement selon les subtiles modifications qui se sont faites et que la forme créée de toutes pièces par des commissaires dans des bureaux après le concile V2 a montré son échec.
D'une part, mes suggestions ne sont que cela : des suggestions. Si on m'explique qu'elles sont mauvaises, si j'en deviens convaincu, je les retire tout de suite.
D'autre part, pardonnez-moi, je trouve que cette vision d'un rit qui aurait lentement évolué pendant l'Histoire relève du doux rêve. L'Histoire de la liturgie n'est pas une longue suite d'événements paisibles ; c'est aussi le Raskol en Russie, la réforme monastique de Philotée à Constantinople, la suppression de la liturgie gallicane par Charlemagne, ou de certains pontificaux francs par les Papes vers l'an mille, la réformes brutales de Pie X et Pie XII, etc. on pourrait trouver cent autres exemples du même type.
Il n'en demeure pas moins que la réforme de saint Paul VI fut extrêmement brutale et que les résultats désirés eussent pu être atteints d'une autre manière, à moindres frais.
Autre chose : je ne désire pas, mais alors pas du tout que l'Eglise latine revienne à la situation qui était la sienne en termes liturgiques avant le concile. Heureusement, cela n'arrivera probablement jamais.
[quote]Cher Socrate d'Aquin,
Sur la PU, j'en déplore la forme, pas l'existence. Donc si le danger de créativité est épargnée cela ne me pose aucun problème
Sur le geste de paix, je veux bien effectivement marquer la paix et le pardon dans l'assemblée (ce qui est indiqué dans l'AT : si tu as un grief contre ton frère *, laisse ton offrande etc.). Mais comme vous dites il faut très sérieusement revoir alors intégralement les modalités
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Je suis entièrement d'accord avec vous : ce qui est critiquable dans le rite de paix et la prière des fidèles, c'est leurs mises en oeuvre respectives, pas ces rites comme tels. Et je pense qu'une amélioration de ces rites devrait être mise en oeuvre, non seulement dans la praxis liturgique, mais aussi dans le rite tel qu'il est écrit. En d'autres termes, sur ces points-ci, il faut réviser le missel de saint Paul VI.
[quote]J'aurais une dernière remarque concernant vos réflexions de mutuel enrichissement : elles ne sont certes pas dépourvues d'intérêt et de qualité (même si encore une fois je n'en partage pas les prémisses), mais au-delà de la question de l'application c'est le fait que tout ce que vous proposez ne relève pas de l'évolution naturelle de la liturgie mais d'une démarche très intellectuelle (on pourrait faire ci, cela...). Alors que le rite a évolué progressivement selon les subtiles modifications qui se sont faites et que la forme créée de toutes pièces par des commissaires dans des bureaux après le concile V2 a montré son échec.
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D'une part, mes suggestions ne sont que cela : des suggestions. Si on m'explique qu'elles sont mauvaises, si j'en deviens convaincu, je les retire tout de suite.
D'autre part, pardonnez-moi, je trouve que cette vision d'un rit qui aurait lentement évolué pendant l'Histoire relève du doux rêve. L'Histoire de la liturgie n'est pas une longue suite d'événements paisibles ; c'est aussi le Raskol en Russie, la réforme monastique de Philotée à Constantinople, la suppression de la liturgie gallicane par Charlemagne, ou de certains pontificaux francs par les Papes vers l'an mille, la réformes brutales de Pie X et Pie XII, etc. on pourrait trouver cent autres exemples du même type.
Il n'en demeure pas moins que la réforme de saint Paul VI fut extrêmement brutale et que les résultats désirés eussent pu être atteints d'une autre manière, à moindres frais.
Autre chose : je ne désire pas, mais alors pas du tout que l'Eglise latine revienne à la situation qui était la sienne en termes liturgiques avant le concile. Heureusement, cela n'arrivera probablement jamais.