par Kerniou » jeu. 04 nov. 2021, 12:10
Les propos des uns et des autres me parlent beaucoup et sont, pour moi, tout à fait observables. Les catholiques font partie de la société et ils reproduisent dans les structures catholiques les habitudes, attitudes et stéréotypes sociaux.
Avec le recul de l'âge, je repense avec une tendresse amusée à la vie paroissiale de ma jeunesse dans une toute petite ville de la côte à l'Ouest de la France.
Je revois la kermesse paroissiale dans les années 60. Les "dames bien" qui représentaient la bourgeoisie de province s'occupaient sous le préau, du salon de thé et du stand de travaux d'aiguilles dit "travaux de dames" et les femmes simples comme ma mère faisaient des crêpes et des galettes que j'aidais à préparer et servaient des boissons sans alcool dans des stands ouverts à tous vents.
"Sur le terrain", l'atmosphère était bon enfant et très conviviale. Tout le monde se retrouvait et riait de bon coeur au stand du "chamboule tout" tenu par les hommes simples alors que les " beaux messieurs" s'occupaient de la caisse du salon de thé et du placement des gens au sein du dit salon de thé. Tout le monde se saluait mais se séparait pour le goûter puis, en fin d'après-midi, chacun regagnait ses pénates, bien satisfait de cette si belle kermesse!
La veille et le lendemain de la kermesse, les hommes, des ouvriers comme mon père, voire aussi des non-pratiquants, en fonction de leurs horaires de travail, allaient monter puis démonter les stands et nettoyer le terrain ...
Je n'ose imaginer la description qu'auraient faite Zola ou Wilhem Reich de ma kermesse paroissiale si "bon enfant" et si bien pensante!
Pendant longtemps, et même encore maintenant, j'y ai pensé et j'y pense encore avec attendrissement! ... Mais ma vision s'est quelque peu affinée par une compréhension sociologique plus affinée.
En fait, à l kermesse, les classes sociales se rencontraient et reproduisaient le modèle social ambiant. C'était , je crois, la seule occasion où patrons et ouvriers se retrouvaient, en dehors du travail ... et dans un cadre moins informel qu'il n'y paraitrait au premier abord ...
Chacun se tenait "à sa place" et tout allait bien !
Quelques années plus tard, la buvette et le salon de thé fréquenteront des messes et des églises différentes ! ...
Et Dieu reconnaîtra les siens!
Les propos des uns et des autres me parlent beaucoup et sont, pour moi, tout à fait observables. Les catholiques font partie de la société et ils reproduisent dans les structures catholiques les habitudes, attitudes et stéréotypes sociaux.
Avec le recul de l'âge, je repense avec une tendresse amusée à la vie paroissiale de ma jeunesse dans une toute petite ville de la côte à l'Ouest de la France.
Je revois la kermesse paroissiale dans les années 60. Les "dames bien" qui représentaient la bourgeoisie de province s'occupaient sous le préau, du salon de thé et du stand de travaux d'aiguilles dit "travaux de dames" et les femmes simples comme ma mère faisaient des crêpes et des galettes que j'aidais à préparer et servaient des boissons sans alcool dans des stands ouverts à tous vents.
"Sur le terrain", l'atmosphère était bon enfant et très conviviale. Tout le monde se retrouvait et riait de bon coeur au stand du "chamboule tout" tenu par les hommes simples alors que les " beaux messieurs" s'occupaient de la caisse du salon de thé et du placement des gens au sein du dit salon de thé. Tout le monde se saluait mais se séparait pour le goûter puis, en fin d'après-midi, chacun regagnait ses pénates, bien satisfait de cette si belle kermesse!
La veille et le lendemain de la kermesse, les hommes, des ouvriers comme mon père, voire aussi des non-pratiquants, en fonction de leurs horaires de travail, allaient monter puis démonter les stands et nettoyer le terrain ...
Je n'ose imaginer la description qu'auraient faite Zola ou Wilhem Reich de ma kermesse paroissiale si "bon enfant" et si bien pensante!
Pendant longtemps, et même encore maintenant, j'y ai pensé et j'y pense encore avec attendrissement! ... Mais ma vision s'est quelque peu affinée par une compréhension sociologique plus affinée.
En fait, à l kermesse, les classes sociales se rencontraient et reproduisaient le modèle social ambiant. C'était , je crois, la seule occasion où patrons et ouvriers se retrouvaient, en dehors du travail ... et dans un cadre moins informel qu'il n'y paraitrait au premier abord ...
Chacun se tenait "à sa place" et tout allait bien !
Quelques années plus tard, la buvette et le salon de thé fréquenteront des messes et des églises différentes ! ...
Et Dieu reconnaîtra les siens!