par Cinci » ven. 04 janv. 2019, 17:25
Dedale écrit :
De tout cela ma question, simple: est-ce le début de la foi ? Ou est-ce juste une fascination légitime devant une monde [religieux ?] que je connais mal et auquel je serais plus sensible que je ne le croyais.
Bonjour,
Il est possible que, si vous pouvez prendre plaisir à vous trouver là où vous venez de le dire, et, à faire ce que vous faite : c'est parce que vous êtes "sensible" à quelque chose en effet. Mais quoi ?
Lisant votre interpellation, vous m'avez rappelé un texte que j'aurai conservé chez moi, et qui contenait, selon moi, certaines clés assez capitales pour l'entendement dans ce genre d'affaire. Le texte est en anglais malheureusement. Je ne sais pas si vous vous débrouillez assez bien dans cette langue. Faudrait aviser.
A tout hasard, je vous passe quand même la référence :
Benedict Groeschel, Spiritual Passages. The Psychology of Spiritual Developpment, New-York, 1988, 210 p.
Il est probable que le livre aura pu être traduit en français depuis.
Dans l'introduction, en anglais :
- [+] Texte masqué
- To respond to God in one way does not mean that we are responding to Him in all possible ways. The essential relationship of the Christians to the divine life in wich the individual knows God, the triune life, is a result of the revelation of Christ, the Incarnate Word. Before we come to that key relationship originating with the Godhead itself, however, we must consider human beings according to their subjective response to God.
A general look at great spiritual persons reveals the variety of ways in wich they have perceived God.
L'auteur fait judicieusement remarquer, d'abord, que commencer de répondre soi-même à Dieu d'une certaine manière ne veut pas dire qu'il nous faudrait répondre à Dieu, du coup, de toutes les manières possibles. Nous ne nous situons pas dans une sorte de "tout ou rien". Mais réagir positivement à la présence de Dieu, déjà, dans notre vie (que nous le sachions ou pas) implique que nous ayons un attrait subjectif au moins pour l'une des voies de la connaissance de Dieu.
Et il en donnera des exemples. Et, dans l'ensemble il nous les ramènera à quatre voies principales. C'est soit l'unité soit la vérité, la beauté ou la bonté.
L'exemple de sainte Catherine de Gênes (en anglais) :
- [+] Texte masqué
- God as One
God known as the One, the Supreme, and living Unity will attract a person whose life is an intellectual and emotional pursuit of integration. Usually such a person has always been aware of internals contradictory or opposing forces which threaten to tear the self apart. Theses forces threaten the very balance necessary for useful functionning as a human being , God will then be seen as bringing unity into experienced chaos.
St Catherines of Genoa, the great lay mystic of the fifteen century, is described by von Hügel as a person of such powerful and contradictory inclinations that she had but one choice : surrender to the call of God or fall apart. She used her tremenduous energy and talent to seek a spiritual life and at the same time to direct one of the largest charitable institution in the world. She was responsible for begining the effective reform of the Catholic Church. If you read her life, you come away with the impression of a continuous effort to focus all her personnality in pursuit of divine love.
Catherine could have led a life of combining Renaissance-type indulgence with pious respectability. She simply found this depressing and impossible. After several years of chronic neurotic depression, she resolved to turn all her attention to the love of God and of neighbour. So powerful was her unity of purpose that she managed to reconcile her total dedication to God with a strong affection for her husband, family and friends.
Sainte Catherine était une personne "déchirée" par des forces contraires qui la tiraillaient. Sa quête était animée par le désir de faire l'unité en elle-même. Et donc, pour son propre compte, elle avait fait cette découverte capitale : à viser moins que ce qu'elle recherchait véritablement au fond d'elle-même (la véritable unité de sa personne), elle n'y gagnait qu'une dépression chronique, une véritable névrose, le découragement. Elle ne pouvait pas se contenter de vivre à la superficie d'elle-même, pour présenter peut-être au dehors une certaine image de femme raisonnable, tout à fait correct, "bonne chrétienne" capable de donner ce qu'il faut pour les bonnes oeuvres alors qu'à l'Intérieur ce serait toujours le chaos.
La porte de sortie ("d'entrée dans la vraie vie") consistait à rechercher activement l'unité de sa personne, un Dieu qui puisse lui faire intégrer l'amour de son mari, sa famille, ses voisins avec l'amour d'elle-même. La voie d'approche vers Dieu c'est l'unité. La passion c'est l'unité.
[quote][b]Dedale écrit :[/b]
De tout cela ma question, simple: [b]est-ce le début de la foi ?[/b] Ou est-ce juste une fascination légitime devant une monde [religieux ?] que je connais mal et auquel je serais plus sensible que je ne le croyais.
[/quote]
Bonjour,
Il est possible que, si vous pouvez prendre plaisir à vous trouver là où vous venez de le dire, et, à faire ce que vous faite : c'est parce que vous êtes "sensible" à quelque chose en effet. Mais quoi ?
Lisant votre interpellation, vous m'avez rappelé un texte que j'aurai conservé chez moi, et qui contenait, selon moi, certaines clés assez capitales pour l'entendement dans ce genre d'affaire. Le texte est en anglais malheureusement. Je ne sais pas si vous vous débrouillez assez bien dans cette langue. Faudrait aviser.
A tout hasard, je vous passe quand même la référence :
[color=#4000FF]Benedict Groeschel, [u]Spiritual Passages. The Psychology of Spiritual Developpment[/u], New-York, 1988, 210 p.
[/color]
Il est probable que le livre aura pu être traduit en français depuis.
Dans l'introduction, en anglais :
[spoiler][color=#4000FF][i]To respond to God in one way does not mean that we are responding to Him in all possible ways. The essential relationship of the Christians to the divine life in wich the individual knows God, the triune life, is a result of the revelation of Christ, the Incarnate Word. Before we come to that key relationship originating with the Godhead itself, however, we must consider human beings according to their subjective response to God.
A general look at great spiritual persons reveals the variety of ways in wich they have perceived God. [/i][/color]
[/spoiler]
L'auteur fait judicieusement remarquer, d'abord, que commencer de répondre soi-même à Dieu d'une certaine manière ne veut pas dire qu'il nous faudrait répondre à Dieu, du coup, de toutes les manières possibles. Nous ne nous situons pas dans une sorte de "tout ou rien". Mais réagir positivement à la présence de Dieu, déjà, dans notre vie (que nous le sachions ou pas) implique que nous ayons un attrait subjectif au moins pour l'une des voies de la connaissance de Dieu.
Et il en donnera des exemples. Et, dans l'ensemble il nous les ramènera à quatre voies principales. C'est soit l'unité soit la vérité, la beauté ou la bonté.
L'exemple de sainte Catherine de Gênes (en anglais) :
[spoiler][color=#4000FF][i][b]God as One
[/b]
God known as the One, the Supreme, and living Unity will attract a person whose life is an intellectual and emotional pursuit of integration. Usually such a person has always been aware of internals contradictory or opposing forces which threaten to tear the self apart. Theses forces threaten the very balance necessary for useful functionning as a human being , God will then be seen as bringing unity into experienced chaos.
St Catherines of Genoa, the great lay mystic of the fifteen century, is described by von Hügel as a person of such powerful and contradictory inclinations that she had but one choice : surrender to the call of God or fall apart. She used her tremenduous energy and talent to seek a spiritual life and at the same time to direct one of the largest charitable institution in the world. She was responsible for begining the effective reform of the Catholic Church. If you read her life, you come away with the impression of a continuous effort to focus all her personnality in pursuit of divine love.
Catherine could have led a life of combining Renaissance-type indulgence with pious respectability. She simply found this depressing and impossible. After several years of chronic neurotic depression, she resolved to turn all her attention to the love of God and of neighbour. So powerful was her unity of purpose that she managed to reconcile her total dedication to God with a strong affection for her husband, family and friends.[/i] [/color]
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Sainte Catherine était une personne "déchirée" par des forces contraires qui la tiraillaient. Sa quête était animée par le désir de faire l'unité en elle-même. Et donc, pour son propre compte, elle avait fait cette découverte capitale : à viser moins que ce qu'elle recherchait véritablement au fond d'elle-même (la véritable unité de sa personne), elle n'y gagnait qu'une dépression chronique, une véritable névrose, le découragement. Elle ne pouvait pas se contenter de vivre à la superficie d'elle-même, pour présenter peut-être au dehors une certaine image de femme raisonnable, tout à fait correct, "bonne chrétienne" capable de donner ce qu'il faut pour les bonnes oeuvres alors qu'à l'Intérieur ce serait toujours le chaos.
La porte de sortie ("d'entrée dans la vraie vie") consistait à rechercher activement l'unité de sa personne, un Dieu qui puisse lui faire intégrer l'amour de son mari, sa famille, ses voisins avec l'amour d'elle-même. La voie d'approche vers Dieu c'est l'unité. La passion c'est l'unité.