par Petit Matthieu » sam. 09 sept. 2017, 20:22
Bonjour à tous (en particulier à ceux qui, ici, m'ont tant appris sur la foi et l'Eglise)
Cela faisait bien longtemps que je n'étais pas revenu sur ce site, pourtant si riche à tous points de vue. J'ai lu les posts de ce sujet avec plaisir, revenant aujourd'hui de mon premier rendez-vous pour une préparation au mariage. Et, c'est plutôt contrarié que j'en suis ressorti.
Tout comme James, je voulais du consistant, une préparation à recevoir ce sacrement qui m'en apprenne vraiment. Je partage totalement ses avis sur ces réunions insipides, trop souvent auto-centrées. Je vous raconte en deux mots la situation : le prêtre nous a demandé si nous étions pratiquants. J'ai dit que je revenais d'assez loin, étant retourné dans l'Eglise depuis environ 6 ans, mais qu'aujourd'hui je savais ce que l'Eglise était, et que je ne voulais jamais en être séparé. Se voulant sans doute rassurant, il m'a indiqué qu'il mariait beaucoup de non pratiquants mais surtout des non-croyants et qu'il existait même des mariages entre chrétiens et musulmans. Lui ayant fait remarqué que cela me semblait manquer de cohérence, il m'a dit qu'aujourd'hui la définition d'un catholique était plus complexe...et que la France c'était ça, la réalité. Il a bien remarqué que ma politesse masquait mal mes doutes, et m'a dit que nous en reparlerions.
J'avoue être tombé de haut. Je ne veux pas m'engager dans une analyse de ce qui me semble être une charité déviante qui consiste à ne rien exiger, ou le minimum. Mais à l'évidence, je ne veux pas être préparé par un prêtre qui considère que dans le mariage, la foi est finalement secondaire. Dans mon esprit, la foi précédait obligatoirement le mariage. L'exigence d'un mariage est grande : liberté, fidélité, indissolubilité, fécondité. Or, soit nous avons besoin de Dieu pour que la vie d'un couple marié soit réussie au sens chrétien du terme, et il ne faut marier que ceux qui croient, soit les forces humaines suffisent, la foi n'est pas requise pour les deux époux et finalement le mariage est une vanité humaine parmi tant d'autres.
Je suis donc plein de troubles. Que penser de tout cela ? Cette politique du mariage célébrée facilement dans l'espérance que le sacrement porte ses fruits après coup, me semble être une bêtise du temps. Ne vaudrait-il pas mieux célébrer le mariage après que la foi et la connaissance de ce sacrement soient suffisamment développées ? Quitte à dire non aux couples qui ne seraient pas encore prêts ? Cela rendrait le mariage bien plus désirable, sans être élitiste.
Mais peut-être que je me suis fait une fausse idée du mariage, trompé que j'ai été par les textes arguant du côté "vocationnel" du mariage. La foi n'entre peut-être pas en jeu ici, mais simplement le baptême et la confirmation... Qu'en-est-il réellement aujourd'hui ? J'ai lu les passages du catéchisme, il m'a paru s'opposer au discours de ce prêtre, mais y a-t-il un document qui explique toutes les conditions requises pour se marier ? En un mot, ai-je raison de claquer la porte à ce prêtre, et de colère et d'incompréhension, retarder mon mariage jusqu'à temps que je ne me sente pas complice d'une politique du mariage résolument laxiste de l'Eglise ? Je vous remercie de vos conseils.
Bonjour à tous (en particulier à ceux qui, ici, m'ont tant appris sur la foi et l'Eglise)
Cela faisait bien longtemps que je n'étais pas revenu sur ce site, pourtant si riche à tous points de vue. J'ai lu les posts de ce sujet avec plaisir, revenant aujourd'hui de mon premier rendez-vous pour une préparation au mariage. Et, c'est plutôt contrarié que j'en suis ressorti.
Tout comme James, je voulais du consistant, une préparation à recevoir ce sacrement qui m'en apprenne vraiment. Je partage totalement ses avis sur ces réunions insipides, trop souvent auto-centrées. Je vous raconte en deux mots la situation : le prêtre nous a demandé si nous étions pratiquants. J'ai dit que je revenais d'assez loin, étant retourné dans l'Eglise depuis environ 6 ans, mais qu'aujourd'hui je savais ce que l'Eglise était, et que je ne voulais jamais en être séparé. Se voulant sans doute rassurant, il m'a indiqué qu'il mariait beaucoup de non pratiquants mais surtout des non-croyants et qu'il existait même des mariages entre chrétiens et musulmans. Lui ayant fait remarqué que cela me semblait manquer de cohérence, il m'a dit qu'aujourd'hui la définition d'un catholique était plus complexe...et que la France c'était ça, la réalité. Il a bien remarqué que ma politesse masquait mal mes doutes, et m'a dit que nous en reparlerions.
J'avoue être tombé de haut. Je ne veux pas m'engager dans une analyse de ce qui me semble être une charité déviante qui consiste à ne rien exiger, ou le minimum. Mais à l'évidence, je ne veux pas être préparé par un prêtre qui considère que dans le mariage, la foi est finalement secondaire. Dans mon esprit, la foi précédait obligatoirement le mariage. L'exigence d'un mariage est grande : liberté, fidélité, indissolubilité, fécondité. Or, soit nous avons besoin de Dieu pour que la vie d'un couple marié soit réussie au sens chrétien du terme, et il ne faut marier que ceux qui croient, soit les forces humaines suffisent, la foi n'est pas requise pour les deux époux et finalement le mariage est une vanité humaine parmi tant d'autres.
Je suis donc plein de troubles. Que penser de tout cela ? Cette politique du mariage célébrée facilement dans l'espérance que le sacrement porte ses fruits après coup, me semble être une bêtise du temps. Ne vaudrait-il pas mieux célébrer le mariage après que la foi et la connaissance de ce sacrement soient suffisamment développées ? Quitte à dire non aux couples qui ne seraient pas encore prêts ? Cela rendrait le mariage bien plus désirable, sans être élitiste.
Mais peut-être que je me suis fait une fausse idée du mariage, trompé que j'ai été par les textes arguant du côté "vocationnel" du mariage. La foi n'entre peut-être pas en jeu ici, mais simplement le baptême et la confirmation... Qu'en-est-il réellement aujourd'hui ? J'ai lu les passages du catéchisme, il m'a paru s'opposer au discours de ce prêtre, mais y a-t-il un document qui explique toutes les conditions requises pour se marier ? En un mot, ai-je raison de claquer la porte à ce prêtre, et de colère et d'incompréhension, retarder mon mariage jusqu'à temps que je ne me sente pas complice d'une politique du mariage résolument laxiste de l'Eglise ? Je vous remercie de vos conseils.