par la samaritaine » jeu. 22 déc. 2022, 19:12
Quiberon a écrit : ↑lun. 12 déc. 2022, 11:29
Donc oui je suis d’accord, je suis assez isolée dans ma pratique mais je crains le scepticisme des croyants à qui je confie mon histoire. J’ai une accompagnatrice spirituelle cette année, peut être devrais je lui confier mon témoignage ?
Bonsoir chère Quiberon. Oui, c'est une bonne idée de se confier à votre accompagnatrice spirituelle car... ça sert à cela ! Se confier à des personnes de confiance est très important. Ce qu'elle fera de plus ? Et bien d'abord vous écouter sans vous juger (si c'est une vraie accompagnatrice) et c'est déja énorme, mettre en lumière certains éléments, discerner certaines choses qui peuvent nous échapper quand on reste seule.. Vous amener vous même à prendre des décisions nouvelles parce que vous avez été écoutée et comprise..
Certainement, d'autres personnes croyantes peuvent vous entendre et partager avec vous ce que vous vivez.
Quiberon a écrit : ↑lun. 12 déc. 2022, 11:29
C’est très difficile de revenir vers l’église pour moi, mes parents ne sont pas catholiques. Mon père est athée et ma mère est orthodoxe non pratiquante. J’ai du faire face à des remarques dénigrantes de la part de mon père et de mon frère, souvent des remarques agressives. Voilà pourquoi je reste discrète.
Voila qui est difficile à vivre, d'ou l'importance de bien choisir son accompagnateur (trice) et ses amis, qui sont la famille que l'on choisit.
Quand au prêtre, que vous inspire t-il humainement ? Si vous le sentez bien , parlez-lui !
Quiberon a écrit : ↑lun. 12 déc. 2022, 11:29
Sinon, vous m’avez demandé quels seraient les signes d’une délivrance spirituelle pour moi. Je vais donc me confier un peu plus. Je dirais : ne plus faire de cauchemars, ne plus parler seule, marcher de long en large, être calme et non pas énervée pour un rien, ne plus être fatiguée entre autres, ne plus être dans la tristesse avec des pensées récurrentes … et aussi une sensation de paix que je commence à ressentir plus régulièrement ( je fais plusieurs chapelets par jour en ce moment).
Je suppose que ces difficultés que vous évoquez ici sont en lien avec cette maladie psychique que l'on vous a diagnostiquée.
Très prosaiquement : il faut trouver le bon traitement, le bon dosage et cela peut prendre un peu de temps. Je n'ai pas l'expérience de la maladie psychique mais celle de la maladie physique. je sais qu'il est bon de confier ses médecins et ses traitements à l'Esprit Saint. Je vous dis ce qu'un moine qui m'a accompagnée m'a dit en des temps difficiles, avant une opération à risques : " Si on se laisse faire et si on laisse faire Dieu, Dieu fait les choses à la perfection, il guide la main du médecin".
Concernant vos troubles, marcher de long en large, être énervée pour un rien, les cauchemars... C'est très pénible à vivre et Dieu ne vous y condamne pas... Nous sommes appelés à la vie et à la joie et il y a un chemin à trouver, un chemin en Dieu, avec Dieu, par Dieu...Vous n'êtes pas condamnée à demeurer aux enfers mais il y a une remontée à vivre par le Christ qui est passé par là. Alors comment faire ? outre l'aspect médical, demander le sacrement des malades est une priorité. C'est une grande grâce. Ensuite, et je parle par expérience et je sais que c'est de prime abord compliqué, il y a une acceptation à vivre, un oui à donner à ce qui est, un oui à Dieu pour la difficulté que l'on vit. C'est le sens du mot Amen.
C'est paradoxal : on veut guérir, nous demandons la guérison au Christ (qui demande lui-même "Veux tu guérir ?") et en même temps, il y a un temps d'acceptation de l'état malade dans lequel on se trouve. J'accepte ce que je vis et humblement, je demande plus de vie parce que ce que je vis est proche des Ténèbres et je veux la vie.
"Seigneur, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe, mais pas ma volonté, mais la tienne". Nous pauvres Humains, si nous refusons de boire la coupe, nous nous noyons dedans... Alors il s'agit d'accepter de boire la coupe, (accepter la Croix), accepter de traverser un temps du chemin aux enfers en ayant une foi totale en la résurrection qui vient de manière différente de ce qu'on avait prévu car Dieu agit de manière forte et imprévisible.
Avant une opération chirurgicale (la 6ième en 10 ans), je me souviens que j'étais furieuse de devoir en passer par là et je demandais, j'exigeais un miracle, être guérie tout de suite ... J'ai accepté la réalité, ai été opérée et, un an après, il fut constaté une absence tout à fait anormale de séquelles de l'opération et des traitements. Une médecin m'a dit 3 fois dans un même entretien "considérez vous comme une miraculée". J'ai eu mon miracle, ma guérison et ma délivrance, mais pas comme je le demandais. je suis passée par tout un temps de traitement qui finalement, a été un temps de grâce et de réconciliation, qui n'aurait pas eu lieu si j'avais été guérie tout de suite.
Quiberon a écrit : ↑lun. 12 déc. 2022, 11:29
Oui j’ai vu plusieurs thérapeutes au cours des dernières années. Et je continue à les voir régulièrement au moment où j’écris. J’ai eu tout un parcours de santé très long que je continue à suivre. On m’a diagnostiqué une maladie psychique. Malgré cela, j’ai fait quelques années d’études ( niveau bac +4) et j’en suis assez fière.
Et vous pouvez en être fière ! bravo ! En vous lisant, j'ai vraiment envie de vous prendre dans mes bras alors je le fais virtuellement. Je vous souhaite d'accueillir l'enfant vulnérable dans la crèche de votre coeur.
Que le Seigneur vous bénisse et vous garde,
Samaritaine
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Donc oui je suis d’accord, je suis assez isolée dans ma pratique mais je crains le scepticisme des croyants à qui je confie mon histoire. J’ai une accompagnatrice spirituelle cette année, peut être devrais je lui confier mon témoignage ? [/quote]
Bonsoir chère Quiberon. Oui, c'est une bonne idée de se confier à votre accompagnatrice spirituelle car... ça sert à cela ! Se confier à des personnes de confiance est très important. Ce qu'elle fera de plus ? Et bien d'abord vous écouter sans vous juger (si c'est une vraie accompagnatrice) et c'est déja énorme, mettre en lumière certains éléments, discerner certaines choses qui peuvent nous échapper quand on reste seule.. Vous amener vous même à prendre des décisions nouvelles parce que vous avez été écoutée et comprise..
Certainement, d'autres personnes croyantes peuvent vous entendre et partager avec vous ce que vous vivez.
[quote=Quiberon post_id=455068 time=1670837382 user_id=18127]
C’est très difficile de revenir vers l’église pour moi, mes parents ne sont pas catholiques. Mon père est athée et ma mère est orthodoxe non pratiquante. J’ai du faire face à des remarques dénigrantes de la part de mon père et de mon frère, souvent des remarques agressives. Voilà pourquoi je reste discrète.[/quote]
Voila qui est difficile à vivre, d'ou l'importance de bien choisir son accompagnateur (trice) et ses amis, qui sont la famille que l'on choisit.
Quand au prêtre, que vous inspire t-il humainement ? Si vous le sentez bien , parlez-lui !
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Sinon, vous m’avez demandé quels seraient les signes d’une délivrance spirituelle pour moi. Je vais donc me confier un peu plus. Je dirais : ne plus faire de cauchemars, ne plus parler seule, marcher de long en large, être calme et non pas énervée pour un rien, ne plus être fatiguée entre autres, ne plus être dans la tristesse avec des pensées récurrentes … et aussi une sensation de paix que je commence à ressentir plus régulièrement ( je fais plusieurs chapelets par jour en ce moment). [/quote]
Je suppose que ces difficultés que vous évoquez ici sont en lien avec cette maladie psychique que l'on vous a diagnostiquée.
Très prosaiquement : il faut trouver le bon traitement, le bon dosage et cela peut prendre un peu de temps. Je n'ai pas l'expérience de la maladie psychique mais celle de la maladie physique. je sais qu'il est bon de confier ses médecins et ses traitements à l'Esprit Saint. Je vous dis ce qu'un moine qui m'a accompagnée m'a dit en des temps difficiles, avant une opération à risques : " Si on se laisse faire et si on laisse faire Dieu, Dieu fait les choses à la perfection, il guide la main du médecin".
Concernant vos troubles, marcher de long en large, être énervée pour un rien, les cauchemars... C'est très pénible à vivre et Dieu ne vous y condamne pas... Nous sommes appelés à la vie et à la joie et il y a un chemin à trouver, un chemin en Dieu, avec Dieu, par Dieu...Vous n'êtes pas condamnée à demeurer aux enfers mais il y a une remontée à vivre par le Christ qui est passé par là. Alors comment faire ? outre l'aspect médical, demander le sacrement des malades est une priorité. C'est une grande grâce. Ensuite, et je parle par expérience et je sais que c'est de prime abord compliqué, il y a une acceptation à vivre, un oui à donner à ce qui est, un oui à Dieu pour la difficulté que l'on vit. C'est le sens du mot Amen.
C'est paradoxal : on veut guérir, nous demandons la guérison au Christ (qui demande lui-même "Veux tu guérir ?") et en même temps, il y a un temps d'acceptation de l'état malade dans lequel on se trouve. J'accepte ce que je vis et humblement, je demande plus de vie parce que ce que je vis est proche des Ténèbres et je veux la vie.
"Seigneur, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe, mais pas ma volonté, mais la tienne". Nous pauvres Humains, si nous refusons de boire la coupe, nous nous noyons dedans... Alors il s'agit d'accepter de boire la coupe, (accepter la Croix), accepter de traverser un temps du chemin aux enfers en ayant une foi totale en la résurrection qui vient de manière différente de ce qu'on avait prévu car Dieu agit de manière forte et imprévisible.
Avant une opération chirurgicale (la 6ième en 10 ans), je me souviens que j'étais furieuse de devoir en passer par là et je demandais, j'exigeais un miracle, être guérie tout de suite ... J'ai accepté la réalité, ai été opérée et, un an après, il fut constaté une absence tout à fait anormale de séquelles de l'opération et des traitements. Une médecin m'a dit 3 fois dans un même entretien "considérez vous comme une miraculée". J'ai eu mon miracle, ma guérison et ma délivrance, mais pas comme je le demandais. je suis passée par tout un temps de traitement qui finalement, a été un temps de grâce et de réconciliation, qui n'aurait pas eu lieu si j'avais été guérie tout de suite.
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Oui j’ai vu plusieurs thérapeutes au cours des dernières années. Et je continue à les voir régulièrement au moment où j’écris. J’ai eu tout un parcours de santé très long que je continue à suivre. On m’a diagnostiqué une maladie psychique. Malgré cela, j’ai fait quelques années d’études ( niveau bac +4) et j’en suis assez fière. [/quote]
Et vous pouvez en être fière ! bravo ! En vous lisant, j'ai vraiment envie de vous prendre dans mes bras alors je le fais virtuellement. Je vous souhaite d'accueillir l'enfant vulnérable dans la crèche de votre coeur.
Que le Seigneur vous bénisse et vous garde,
Samaritaine