par jibrillatein » mar. 13 avr. 2021, 18:42
Bonjour,
Je vis en ce moment un temps assez difficile dans mes relations familiales (reflets, vous comprendrez dans le suite de mon message, de divisions paroissiales). Catholique de 18 ans maintenant, je suis né dans une famille à moitié catholique pratiquante et ai, pour faire simple, un peu appris par moi-même sur le tas la foi, puisque ma famille m'a seulement (et je l'en remercie déjà pour ça) inscrit aux sacrements et m'a amener, dans mon jeune âge, quelques fois à la Sainte Messe. Je ne vais pas refaire toute mon histoire ici, si vous voulez comprendre plus clairement, vous pouvez consulter la présentation que j'avais faite l'année dernière (cf Jibrillatein).
Cependant, comme beaucoup de jeunes je dois dire, j'essaie de participer, à mon échelle d'enfant de choeur et de cérémoniaire, à la "réforme de la réforme", c'est-à-dire à essayer de retrouver le sacré dans la messe de Saint Paul VI que je sers le dimanche. J'ai essayer de mettre plus d'encens, d'inciter les autre servants à s'agenouiller du Sanctus au Pater, à l'ouverture du Tabernacle, à l'Ecce Agnus Dei et maintenant aussi à la bénédiction finale. Depuis quelques temps, je communie aussi à genoux, dans la main à cause du Covid, mais à genoux (s'il vous plaît, il ne s'agit pas ici de parler de la légitimité de communier dans la main [quoique je préférasse bien plus le faire dans la bouche] je ne juge personne, ni même de parler de la messe de Saint Paul VI en général, ouvrez un autre fil). Je précise que je ne suis pas la seule force, et que je peux le faire parce que le responsable des servants d'autel est de mon avis.
Pour ma famille, et spécialement ma maman (mon papa est plutôt du côté des spiritualités orientales, donc plutôt étrangé à cette question liturgique, mais le débat avec lui est plus théologique et philosophique), ce sont des pratiques "intégristes", et ne veulent pas que je le fasse. D'une manière générale, ils me laissent faire ce que je veux (quoique pour le rite, je ne veuille pas faire ce que je veux, mais uniquement ce que la PGMR recommande) mais je vois, et ils me disent, que cela les inquiète. Ce qui a déclenché ces échanges houleux, c'est que à la Sainte Messe de dimanche dernier, je me suis agenouillé à la droite du prêtre pendant la consécration parce qu'il y avait beaucoup d'enfant de choeur déjà devant l'autel, et j'ai soulevé le bord de sa chasuble au moment de l'élévation. Cela a beaucoup déplu à ma maman, et surtout quand je lui ai dit que c'était de mon propre chef que je l'ai fait.
Cela lui apparaît beaucoup trop, qu'il fallait faire plus simple, que l'on devient intégriste... j'ai essayé de lui expliquer que non, les "intégristes" ce ne sont pas les gens de la paroisse (quoique je n'aime pas ce mot...), que j'essaie de rendre la Sainte Messe un peu plus solennelle par ces gestes... de renouer avec la Tradition, chose qu'elle n'a pas voulu comprendre.
Bien sûr, et je vais le faire dès maintenant, je demanderai l'avis du prêtre célébrant, pour toujours agir par obéissance, et pas de mon propre plaisir, veuillez me le pardonner...
Cependant, là où mon problème c'est extériorisé, c'est que la réaction de ma maman est aussi face au fait que ma paroisse a pas mal évolué dans l'ars celebrandi, notamment par l'arrivée de nouveaux paroissiens et le changement de curé. Pour elles, la paroisse devient intégriste, parce que l'on "ne fait plus les choses simplement". J'ai essayé de lui expliquer que la liturgie romaine est une "noble simplicité", que l'on peut retrouver le sens du sacré et garder la simplicité, sans tomber dans le rubricisme bien entendu. Elle a invoqué ses parents qui avaient une foi plus simple et qui auraient été effarés de l'agissement de la paroisse, j'ai dû rétorqué que ses parents avaient communié dans la bouche pendant les 40 premières années de leur vie, que ses grands-parents s'agenouillaient du Sanctus à la doxologie inclue etc. et j'ai été même très étonné qu'elle ne le sache pas...
Bref, ma paroisse se scinde en plus ou moins deux blocs : les paroissiens de base (dont la majorité est à la retraite, quelques rares de 50 ans) face à des "nouveaux paroissiens" (à coup sûr versaillais [je n'ai rien contre eux, mais c'est la croyance populaire]), jeunes, avec des enfants, qui sont "intégristes".
Mon message était plutôt un compte-rendu de ma situation, et un appel aux témoignages pour m'aider à agir pour le mieux avec ma famille et avec la paroisse... toutes ces divisions m'horripilent, et ma maman pense qu'il y a "deux catégories de paroissiens maintenant : eux et nous". Je ne comprends pas pourquoi elle ne va pas leur parler, essayer de les comprendre, qu'aucun sûrement ne pense à mal quand ils s'agenouillent etc. Je précise deux choses : pour elle, ce sont les "riches, de bonnes familles" qui s'agenouillent (je lui ai dit qu'elle pouvait aussi le faire, mais j'ai l'impression qu'il y a un peu d'ego là-dedans), et que ce qui l'a précisément embêté, c'est que l'évêque a déconseillé de communier par intinction : c'est autorisé, mais ceux qui veulent communier ainsi doivent le faire avec le prêtre à la fin.
Voilà, je suis désolé si ce message est un peu décousu, je pourrais évidemment réexpliquer certains points obscurs à ma rédaction. Je trouve cette réaction "typique", et je pense qu'elle divise pas mal de paroisses, surtout en campagne, mais je ne sais plus par quel bout prendre la chose. J'essaie de toujours garder la charité avant tout, de pacifier, d'expliquer le sens des rites (d'ailleurs, il faudrait "arrêter de vouloir mettre du sens partout, ce sont les Hommes qui font le rite"), d'ailleurs, je conclurai sur un point qui m'a fait intérieurement bondir, c'est que "le Christ n'aurait pas voulu tout ça, Il aurait été simple"...
C'est bon, je pense avoir fini... je suis particulièrement sensible à leur remarque, parce que ce sont mes parents, j'essaie de les prendre en compte mais ils heurtent tellement mes convictions, tout ce qui me paraît "naturel" (comment ne pas vouloir juste appliquer le rite ? quelque part, peut-être sommes-nous plus simples en voulant faire ce qui est demandé...).
Merci pour vos prières,
Que la lumière de la Mort et de la Résurrection du Christ nous rappellent toujours l'Amour que nous devons avoir pour nos frères,
Fraternellement dans le Christ,
Jibrillatein
Bonjour,
Je vis en ce moment un temps assez difficile dans mes relations familiales (reflets, vous comprendrez dans le suite de mon message, de divisions paroissiales). Catholique de 18 ans maintenant, je suis né dans une famille à moitié catholique pratiquante et ai, pour faire simple, un peu appris par moi-même sur le tas la foi, puisque ma famille m'a seulement (et je l'en remercie déjà pour ça) inscrit aux sacrements et m'a amener, dans mon jeune âge, quelques fois à la Sainte Messe. Je ne vais pas refaire toute mon histoire ici, si vous voulez comprendre plus clairement, vous pouvez consulter la présentation que j'avais faite l'année dernière (cf Jibrillatein).
Cependant, comme beaucoup de jeunes je dois dire, j'essaie de participer, à mon échelle d'enfant de choeur et de cérémoniaire, à la "réforme de la réforme", c'est-à-dire à essayer de retrouver le sacré dans la messe de Saint Paul VI que je sers le dimanche. J'ai essayer de mettre plus d'encens, d'inciter les autre servants à s'agenouiller du Sanctus au Pater, à l'ouverture du Tabernacle, à l'Ecce Agnus Dei et maintenant aussi à la bénédiction finale. Depuis quelques temps, je communie aussi à genoux, dans la main à cause du Covid, mais à genoux (s'il vous plaît, il ne s'agit pas ici de parler de la légitimité de communier dans la main [quoique je préférasse bien plus le faire dans la bouche] je ne juge personne, ni même de parler de la messe de Saint Paul VI en général, ouvrez un autre fil). Je précise que je ne suis pas la seule force, et que je peux le faire parce que le responsable des servants d'autel est de mon avis.
Pour ma famille, et spécialement ma maman (mon papa est plutôt du côté des spiritualités orientales, donc plutôt étrangé à cette question liturgique, mais le débat avec lui est plus théologique et philosophique), ce sont des pratiques "intégristes", et ne veulent pas que je le fasse. D'une manière générale, ils me laissent faire ce que je veux (quoique pour le rite, je ne veuille pas faire ce que je veux, mais uniquement ce que la PGMR recommande) mais je vois, et ils me disent, que cela les inquiète. Ce qui a déclenché ces échanges houleux, c'est que à la Sainte Messe de dimanche dernier, je me suis agenouillé à la droite du prêtre pendant la consécration parce qu'il y avait beaucoup d'enfant de choeur déjà devant l'autel, et j'ai soulevé le bord de sa chasuble au moment de l'élévation. Cela a beaucoup déplu à ma maman, et surtout quand je lui ai dit que c'était de mon propre chef que je l'ai fait.
Cela lui apparaît beaucoup trop, qu'il fallait faire plus simple, que l'on devient intégriste... j'ai essayé de lui expliquer que non, les "intégristes" ce ne sont pas les gens de la paroisse (quoique je n'aime pas ce mot...), que j'essaie de rendre la Sainte Messe un peu plus solennelle par ces gestes... de renouer avec la Tradition, chose qu'elle n'a pas voulu comprendre.
Bien sûr, et je vais le faire dès maintenant, je demanderai l'avis du prêtre célébrant, pour toujours agir par obéissance, et pas de mon propre plaisir, veuillez me le pardonner...
Cependant, là où mon problème c'est extériorisé, c'est que la réaction de ma maman est aussi face au fait que ma paroisse a pas mal évolué dans l'ars celebrandi, notamment par l'arrivée de nouveaux paroissiens et le changement de curé. Pour elles, la paroisse devient intégriste, parce que l'on "ne fait plus les choses simplement". J'ai essayé de lui expliquer que la liturgie romaine est une "noble simplicité", que l'on peut retrouver le sens du sacré et garder la simplicité, sans tomber dans le rubricisme bien entendu. Elle a invoqué ses parents qui avaient une foi plus simple et qui auraient été effarés de l'agissement de la paroisse, j'ai dû rétorqué que ses parents avaient communié dans la bouche pendant les 40 premières années de leur vie, que ses grands-parents s'agenouillaient du Sanctus à la doxologie inclue etc. et j'ai été même très étonné qu'elle ne le sache pas...
Bref, ma paroisse se scinde en plus ou moins deux blocs : les paroissiens de base (dont la majorité est à la retraite, quelques rares de 50 ans) face à des "nouveaux paroissiens" (à coup sûr versaillais [je n'ai rien contre eux, mais c'est la croyance populaire]), jeunes, avec des enfants, qui sont "intégristes".
Mon message était plutôt un compte-rendu de ma situation, et un appel aux témoignages pour m'aider à agir pour le mieux avec ma famille et avec la paroisse... toutes ces divisions m'horripilent, et ma maman pense qu'il y a "deux catégories de paroissiens maintenant : eux et nous". Je ne comprends pas pourquoi elle ne va pas leur parler, essayer de les comprendre, qu'aucun sûrement ne pense à mal quand ils s'agenouillent etc. Je précise deux choses : pour elle, ce sont les "riches, de bonnes familles" qui s'agenouillent (je lui ai dit qu'elle pouvait aussi le faire, mais j'ai l'impression qu'il y a un peu d'ego là-dedans), et que ce qui l'a précisément embêté, c'est que l'évêque a déconseillé de communier par intinction : c'est autorisé, mais ceux qui veulent communier ainsi doivent le faire avec le prêtre à la fin.
Voilà, je suis désolé si ce message est un peu décousu, je pourrais évidemment réexpliquer certains points obscurs à ma rédaction. Je trouve cette réaction "typique", et je pense qu'elle divise pas mal de paroisses, surtout en campagne, mais je ne sais plus par quel bout prendre la chose. J'essaie de toujours garder la charité avant tout, de pacifier, d'expliquer le sens des rites (d'ailleurs, il faudrait "arrêter de vouloir mettre du sens partout, ce sont les Hommes qui font le rite"), d'ailleurs, je conclurai sur un point qui m'a fait intérieurement bondir, c'est que "le Christ n'aurait pas voulu tout ça, Il aurait été simple"...
C'est bon, je pense avoir fini... je suis particulièrement sensible à leur remarque, parce que ce sont mes parents, j'essaie de les prendre en compte mais ils heurtent tellement mes convictions, tout ce qui me paraît "naturel" (comment ne pas vouloir juste appliquer le rite ? quelque part, peut-être sommes-nous plus simples en voulant faire ce qui est demandé...).
Merci pour vos prières,
Que la lumière de la Mort et de la Résurrection du Christ nous rappellent toujours l'Amour que nous devons avoir pour nos frères,
Fraternellement dans le Christ,
Jibrillatein