par Riou » mer. 06 mai 2020, 12:00
Bonjour Léon,
Je ne suis pas certain que votre manière de décliner votre propre identité ("profiteur", "assisté", "situation indigne") soit nécessairement la bonne, selon mon opinion. Un "profiteur" "assisté" "indigne" moralement serait plutôt quelqu'un qui, par refus de faire son devoir de participation à l'utilité commune (dans son travail, dans sa communauté religieuse, etc), organiserait volontairement et de manière planifiée son oisiveté, quitte à mentir et ruser avec la société en vue d'obtenir le plus de bénéfice pour le moins d'efforts fournis. Rien n'indique que c'est votre situation, la preuve en est, vous éprouvez un certain malaise, voire une culpabilité morale intense qui vous amène à exprimer votre mal être ici même. Le "profiteur" "assisté" n'éprouverait aucune culpabilité et ne verrait aucun problème d'indignité morale dans sa situation, et il serait à des années lumières de poster un message comme le vôtre, qui manifeste un souci éthique du service de son prochain dans une activité précise et reconnue socialement, ce qui est très louable.
Sur la base de votre message, bien que je ne vous connaisse pas et que mon avis soit incomplet et à prendre avec des pincettes, il semble que vous êtes plutôt une personne en état de vulnérabilité, ce qui peut arriver à tout le monde à n'importe quel moment de sa vie, et que cette vulnérabilité vous met dans une situation où vous perdez une partie de votre indépendance économique et sociale pour le moment. Vous n'avez pas voulu cette situation, puisque vous dites vous-même qu'une maladie vous est tombée dessus, ce qui prouve bien que vous n'avez commis aucun mal dans cette histoire, et que vous vous êtes vu contraint de composer avec une situation pas toujours facile qui a changé des choses dans votre vie. Il n'y a aucune honte à être vulnérable, et il est sain de vouloir assurer un service de son prochain et une volonté d'indépendance à travers son travail. Je ne vois pas quelqu'un d'indigne dans vos propos. Il me semble que plus de justesse sur l'interprétation de votre situation réelle et ponctuelle vous permettrait de mieux appréhender des solutions possibles concernant votre désir de reconquérir votre indépendance économique et sociale. Ne vous regardez pas vous-mêmes avec des yeux aussi sévères, car cela risque de vous enfoncer et de vous faire souffrir inutilement.
Puisque vous êtes suivi par des professionnels qui connaissent bien votre situation, il est conseillé de voir avec eux et de leur présenter la chose sous un autre jour, en leur disant que vous avez besoin de participer de manière utile à une communauté, et qu'au vu de vos difficultés actuelles, vous aimeriez trouver une solution qui irait dans ce sens. Pourquoi ne pas leur soumettre l'idée de commencer par faire du bénévolat, une activité sans pression, sur la base du volontariat et sans contrainte, où vous pourriez assurer un service pour autrui? Ce serait peut-être un premier pas vers autre chose qui vous conviendrait mieux à l'avenir. Pourquoi ne pas leur parler de votre besoin de donner un sens à certaines de vos journées dans l'accomplissement de quelque chose avec d'autres, quelle que soit la manière? Eux pourront peut-être vous orienter dans ce désir et réfléchir avec vous sur ce qui est bon pour vous, possible ou impossible dans l'état actuel des choses.
Toujours est-il que beaucoup de gens ne vous regardent sans doute pas comme vous vous regardez vous-même. La reconnaissance de votre dignité humaine et sociale ne dépend pas de votre fonction sociale dans la communauté.
Mais les meilleures personnes pour vous conseiller resteront sans doute vos psychiatres et votre psychologue, et peut-être aussi votre entourage affectif qui vous connaît bien, surtout si vous parvenez à leur poser vos questions de telle sorte qu'ils ouvrent une discussion avec vous sur ce sujet, afin qu'ils comprennent que c'est important pour vous.
Vous souhaitant une bonne journée de printemps!
Bonjour Léon,
Je ne suis pas certain que votre manière de décliner votre propre identité ("profiteur", "assisté", "situation indigne") soit nécessairement la bonne, selon mon opinion. Un "profiteur" "assisté" "indigne" moralement serait plutôt quelqu'un qui, par refus de faire son devoir de participation à l'utilité commune (dans son travail, dans sa communauté religieuse, etc), organiserait volontairement et de manière planifiée son oisiveté, quitte à mentir et ruser avec la société en vue d'obtenir le plus de bénéfice pour le moins d'efforts fournis. Rien n'indique que c'est votre situation, la preuve en est, vous éprouvez un certain malaise, voire une culpabilité morale intense qui vous amène à exprimer votre mal être ici même. Le "profiteur" "assisté" n'éprouverait aucune culpabilité et ne verrait aucun problème d'indignité morale dans sa situation, et il serait à des années lumières de poster un message comme le vôtre, qui manifeste un souci éthique du service de son prochain dans une activité précise et reconnue socialement, ce qui est très louable.
Sur la base de votre message, bien que je ne vous connaisse pas et que mon avis soit incomplet et à prendre avec des pincettes, il semble que vous êtes plutôt une personne en état de vulnérabilité, ce qui peut arriver à tout le monde à n'importe quel moment de sa vie, et que cette vulnérabilité vous met dans une situation où vous perdez une partie de votre indépendance économique et sociale pour le moment. Vous n'avez pas voulu cette situation, puisque vous dites vous-même qu'une maladie vous est tombée dessus, ce qui prouve bien que vous n'avez commis aucun mal dans cette histoire, et que vous vous êtes vu contraint de composer avec une situation pas toujours facile qui a changé des choses dans votre vie. Il n'y a aucune honte à être vulnérable, et il est sain de vouloir assurer un service de son prochain et une volonté d'indépendance à travers son travail. Je ne vois pas quelqu'un d'indigne dans vos propos. Il me semble que plus de justesse sur l'interprétation de votre situation réelle et ponctuelle vous permettrait de mieux appréhender des solutions possibles concernant votre désir de reconquérir votre indépendance économique et sociale. Ne vous regardez pas vous-mêmes avec des yeux aussi sévères, car cela risque de vous enfoncer et de vous faire souffrir inutilement.
Puisque vous êtes suivi par des professionnels qui connaissent bien votre situation, il est conseillé de voir avec eux et de leur présenter la chose sous un autre jour, en leur disant que vous avez besoin de participer de manière utile à une communauté, et qu'au vu de vos difficultés actuelles, vous aimeriez trouver une solution qui irait dans ce sens. Pourquoi ne pas leur soumettre l'idée de commencer par faire du bénévolat, une activité sans pression, sur la base du volontariat et sans contrainte, où vous pourriez assurer un service pour autrui? Ce serait peut-être un premier pas vers autre chose qui vous conviendrait mieux à l'avenir. Pourquoi ne pas leur parler de votre besoin de donner un sens à certaines de vos journées dans l'accomplissement de quelque chose avec d'autres, quelle que soit la manière? Eux pourront peut-être vous orienter dans ce désir et réfléchir avec vous sur ce qui est bon pour vous, possible ou impossible dans l'état actuel des choses.
Toujours est-il que beaucoup de gens ne vous regardent sans doute pas comme vous vous regardez vous-même. La reconnaissance de votre dignité humaine et sociale ne dépend pas de votre fonction sociale dans la communauté.
Mais les meilleures personnes pour vous conseiller resteront sans doute vos psychiatres et votre psychologue, et peut-être aussi votre entourage affectif qui vous connaît bien, surtout si vous parvenez à leur poser vos questions de telle sorte qu'ils ouvrent une discussion avec vous sur ce sujet, afin qu'ils comprennent que c'est important pour vous.
Vous souhaitant une bonne journée de printemps!