par Altior » mar. 03 août 2021, 18:57
Bonjour, Marie !
Marie2964 a écrit : ↑mar. 03 août 2021, 13:15
Que se passerait-il si au moment de conférer un Sacrement, le prêtre péchait par pensée ou tout simplement était déconcentré et pensait déjà à ce qu'il allait manger le soir par exemple?
Une des premières hérésies de l'histoire de l'Église, avant même qu'elle sorte des catacombes au début du IV-ème siècle, a été de croire que l'effet des Saints Sacrement soit en rapport avec la sainteté du prêtre officiant. Cela s'appelle
donatisme, car à l'origine de cette hérésie il y a eu un évêque (comme d'habitude...) qui s'appelait Donat. Cet évêque et ceux (assez nombreux) qui l'ont suivi pensaient qu'un prêtre qui avait chuté lors des persécutions (on les appelait
lapses) ne peut pas conférer des Sacrements valides. Les pères s'ont mis à prier et à réfléchir et ils ont vu qu'un Sacrement agit par l'oeuvre de l'oeuvré (
ex opere operato) et non pas par l'oevre de l'oeuvreur
(ex opere opérantis). Par contre, le degré de sainteté d'un prêtre peut avoir un rapport avec l'effet des sacrementaux.
C'est pourquoi un prêtre, même défroqué, même réduit à l'état laical a, dans des condition extrèmes, la puissance et même le devoir d'administrer les derniers sacrements et ceux-là seront valides. La même choses concernant les prêtres qui sont en dehors de l'Église, en état de schisme ou d'hérésie (comme les orthodoxes; les monophysites et certains anglicans), pourvu qu'il aient reçu validement leur ordinantion.
Par exemple, le résultat d'une eucharistie officiée par Padre Pio a le même effet qu'une eucharistie officiée par le cardinal McCarrick: la transformation du pain et du vin en le très saint Sacrement. Par contre, il se peut qu'une bénédiction donnée par cette triste éminence n'ait pas le même effet qu'une bénédiction donnée par Padre Pio.
J'imagine qu'avant de donner un sacrement, il y a un rituel pour lui non? Doit-il se confesser avant de donner des sacrements?
Oui, il y a un rituel. Par exemple, bien avant que la partie publique d'une Sainte Messe commence, il y a un rituel par lequel le prêtre, dans la sacristie, prend ses vêtement. La mise de chaque vêtement est accompagnée d'une prière. Cela commence avec l'amicte. Du moins, c'est ce qui se passe dans le rite grégorien.
Mais, s'il y a urgence, ce rituel peut être omis, car il n'est pas essentiel pour la validité. J'ai été témoin quand mon prêtre a été amené à administrer l'Extrème Onction à un paroissien qui s'est effondré pendant la Messe. Il a ouvert son Rituel à une page où il y avait seulement quelques lignes pour une très courte prière en rapport avec ce Sacrement en cas d'urgence. Cela a pris une minute au plus. Autrement, dans des condition normales, c'était le chapitre d'avant qui s'étendait sur plusieurs pages.
Quant à la confession, le prêtre à la même obligation que tout fidèle.
Fraternellement,
A.
Bonjour, Marie !
[quote=Marie2964 post_id=438452 time=1627989353 user_id=17847]
Que se passerait-il si au moment de conférer un Sacrement, le prêtre péchait par pensée ou tout simplement était déconcentré et pensait déjà à ce qu'il allait manger le soir par exemple?
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Une des premières hérésies de l'histoire de l'Église, avant même qu'elle sorte des catacombes au début du IV-ème siècle, a été de croire que l'effet des Saints Sacrement soit en rapport avec la sainteté du prêtre officiant. Cela s'appelle [i]donatisme[/i], car à l'origine de cette hérésie il y a eu un évêque (comme d'habitude...) qui s'appelait Donat. Cet évêque et ceux (assez nombreux) qui l'ont suivi pensaient qu'un prêtre qui avait chuté lors des persécutions (on les appelait [i]lapses[/i]) ne peut pas conférer des Sacrements valides. Les pères s'ont mis à prier et à réfléchir et ils ont vu qu'un Sacrement agit par l'oeuvre de l'oeuvré ([i]ex opere operato)[/i] et non pas par l'oevre de l'oeuvreur [i](ex opere opérantis)[/i]. Par contre, le degré de sainteté d'un prêtre peut avoir un rapport avec l'effet des sacrementaux.
C'est pourquoi un prêtre, même défroqué, même réduit à l'état laical a, dans des condition extrèmes, la puissance et même le devoir d'administrer les derniers sacrements et ceux-là seront valides. La même choses concernant les prêtres qui sont en dehors de l'Église, en état de schisme ou d'hérésie (comme les orthodoxes; les monophysites et certains anglicans), pourvu qu'il aient reçu validement leur ordinantion.
Par exemple, le résultat d'une eucharistie officiée par Padre Pio a le même effet qu'une eucharistie officiée par le cardinal McCarrick: la transformation du pain et du vin en le très saint Sacrement. Par contre, il se peut qu'une bénédiction donnée par cette triste éminence n'ait pas le même effet qu'une bénédiction donnée par Padre Pio.
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J'imagine qu'avant de donner un sacrement, il y a un rituel pour lui non? Doit-il se confesser avant de donner des sacrements? [/quote]
Oui, il y a un rituel. Par exemple, bien avant que la partie publique d'une Sainte Messe commence, il y a un rituel par lequel le prêtre, dans la sacristie, prend ses vêtement. La mise de chaque vêtement est accompagnée d'une prière. Cela commence avec l'amicte. Du moins, c'est ce qui se passe dans le rite grégorien.
Mais, s'il y a urgence, ce rituel peut être omis, car il n'est pas essentiel pour la validité. J'ai été témoin quand mon prêtre a été amené à administrer l'Extrème Onction à un paroissien qui s'est effondré pendant la Messe. Il a ouvert son Rituel à une page où il y avait seulement quelques lignes pour une très courte prière en rapport avec ce Sacrement en cas d'urgence. Cela a pris une minute au plus. Autrement, dans des condition normales, c'était le chapitre d'avant qui s'étendait sur plusieurs pages.
Quant à la confession, le prêtre à la même obligation que tout fidèle.
Fraternellement,
A.