Franchement, je ne saisis pas une nuance aussi marquée entre les deux versions.
Mais j'ai retrouvé le contexte de cette citation. Le voici :
http://www.penseesdepascal.fr/XXX/XXX3-moderne.php
Nous sommes en présence d'un fragment, un brouillon, où Pascal jette de façon disparate quelques pistes de réflexion. Et franchement, je crois qu'il est assez difficile de deviner ce qu'il a voulu dire exactement. Je vous invite à lire cette succession d'idées. Vous verrez que ce n'est pas clair du tout.
Je cite le fragment en question :
"
Histoire de la Chine.
Je ne crois que les histoires dont les témoins se feraient égorger.
Il n’est pas question de voir cela en gros. Je vous dis qu’il y a de quoi aveugler et de quoi éclairer.
Par ce mot seul je ruine tous vos raisonnements : Mais la Chine obscurcit, dites‑vous ; et je réponds : La Chine obscurcit mais il y a clarté à trouver. Cherchez‑la.
Ainsi tout ce que vous dites fait à un des desseins et rien contre l’autre. Ainsi cela sert et ne nuit pas.
Il faut donc voir cela en détail. Il faut mettre papiers sur table."
Immédiatement après avoir dit : je ne crois que, etc., il enchaîne en disant : "il n'est pas question de voir ça en gros." Donc, déjà, se parle-t-il à lui-même pour se mettre en garde contre l'idée qu'il vient de formuler ? Est-ce qu'il ne citait pas une proposition qu'il comptait justement critiquer et discuter ? Puis il enfonce le clou : "je vous dis qu'il y a de quoi aveugler et éclairer" : autre façon de se mettre en garde contre les idées simplistes.
Il faut comprendre que ce sont des notes pour lui, en vue de composer plus tard un texte. Il ne s'imaginait sans doute pas que quelqu'un les publierait telles quelles.
Bref. On fait fausse route. Toujours prendre avec des pincettes les citations sorties du contexte.
Franchement, je ne saisis pas une nuance aussi marquée entre les deux versions.
Mais j'ai retrouvé le contexte de cette citation. Le voici :
http://www.penseesdepascal.fr/XXX/XXX3-moderne.php
Nous sommes en présence d'un fragment, un brouillon, où Pascal jette de façon disparate quelques pistes de réflexion. Et franchement, je crois qu'il est assez difficile de deviner ce qu'il a voulu dire exactement. Je vous invite à lire cette succession d'idées. Vous verrez que ce n'est pas clair du tout.
Je cite le fragment en question :
"
Histoire de la Chine.
Je ne crois que les histoires dont les témoins se feraient égorger.
Il n’est pas question de voir cela en gros. Je vous dis qu’il y a de quoi aveugler et de quoi éclairer.
Par ce mot seul je ruine tous vos raisonnements : Mais la Chine obscurcit, dites‑vous ; et je réponds : La Chine obscurcit mais il y a clarté à trouver. Cherchez‑la.
Ainsi tout ce que vous dites fait à un des desseins et rien contre l’autre. Ainsi cela sert et ne nuit pas.
Il faut donc voir cela en détail. Il faut mettre papiers sur table."
Immédiatement après avoir dit : je ne crois que, etc., il enchaîne en disant : "il n'est pas question de voir ça en gros." Donc, déjà, se parle-t-il à lui-même pour se mettre en garde contre l'idée qu'il vient de formuler ? Est-ce qu'il ne citait pas une proposition qu'il comptait justement critiquer et discuter ? Puis il enfonce le clou : "je vous dis qu'il y a de quoi aveugler et éclairer" : autre façon de se mettre en garde contre les idées simplistes.
Il faut comprendre que ce sont des notes pour lui, en vue de composer plus tard un texte. Il ne s'imaginait sans doute pas que quelqu'un les publierait telles quelles.
Bref. On fait fausse route. Toujours prendre avec des pincettes les citations sorties du contexte.