Bonjour à tous,
Antoinemarie a écrit:
Ceci dit, je répète qu'asséner sa vérité sans considération de ce qu'est l'autre ne sert à rien et je pense que les premiers évangélisateurs n'assénaient pas le Christ sans comprendre à qui ils s'adressaient (e.g. Paul à Athènes au dieu inconnu).
Les premiers évangélisateurs n'eurent pas à comprendre toutes les Mythologie et Religions (et leurs subtilités) de l'époque, puisque le Paraclet leur donna la puissance de prêcher, d'argumenter et de convaincre dans toute les langues.
C'est ensuite, dans les épîtres, pour ce qui est des écrits, que se poursuit l'argumentation.
CEC a écrit:
Pour éviter le jugement téméraire, chacun veillera à interpréter autant que possible dans un sens favorable les pensées, paroles et actions de son prochain:
Tout bon chrétien doit être plus prompt à sauver la proposition du prochain qu'à la condamner. Si l'on ne peut la sauver, qu'on lui demande comment il la comprend; et s'il la comprend mal, qu'on le corrige avec amour; et si cela ne suffit pas, qu'on cherche tous les moyens adaptés pour qu'en la comprenant bien il se sauve (S. Ignace, ex. spir. 22).
En résumé de ce qui a été écrit ci-dessus, dans un premier temps, il semblerait important de re-connaître l'autre dans ce qu'il croit, sans forcement croire à ce que l'autre croit. Il s'agirait surtout, donc, de savoir écouter.
Et ainsi, dans un second temps, nôtre réponse résonnerait d'autant plus dans le cœur de l'autre.
Mais tout "ne peut-être sauvé dans la proposition du prochain", et pour rappel, la foi musulmane confesse ceci:
JESUS n'est pas le fils de DIEU
JESUS ne pardonne pas les péchés
JESUS n'a pas été crucifié
JESUS n'est pas mort
JESUS n'est pas ressuscité
Sachant cela, il ne s'agit plus seulement de savoir écouter, mais de savoir aussi confesser ce en quoi nous croyons, non?
Car sur les 5 point cités ci-dessus, qui sont les fondements de notre foi, comment peut-on "Sauver la proposition du prochain" sans, doucement et patiemment, contredire avec foi?
Oui, il s'agit bien de contredire, d'aller à contre-courant, lorsque vous déclarer votre foi à un musulman avertit, ou tout simplement à des proches, des amis, ou des voisins non-croyants.
C'est pourquoi je suis très étonné que la déclaration (diplomate) de l'Église: "Nostra Aetate", ne contredise aucun des 5 points cités ci-dessus...
L'éclat de la diplomatie brillerait plus que celui de la vérité? Comme si celle-ci s'accommodait déjà de son
"boisseau", et de son déclin...
Faut-il alors s'étonner de l'existence de ce dernier?
Pourtant, relisez la réponse de JESUS au grand prêtre, qui précipita sa fin?!!(Mt 26.63-66)
Il sont bien là, les fondements de nôtre foi, elle est là, la PIERRE "Éprouvée", la "Pierre d'achoppement" qui fera "chuter"...
Antoinemarie a écrit:
Pour moi, c'est le drame qui se joue depuis la déchristianisation de l'Occident : si on trouvait ensemble les mots et les actes de la Nouvelle Evangélisation ?
Si on priait ensemble, c'est DIEU qui nous conseillerait les mots et les actes... Et en cela rien de nouveau.
Car ne sommes nous pas dans la même situation que les premiers évangélisateurs?
Ils étaient en prière, dans l'attente du PARACLET, qui apparût sous "la forme d'une langue de feux"...
Et comme "Les ouvriers sont peu nombreux", prions DIEU:
"...afin que le Dieu de Notre-Seigneur Jésus-Christ, le Père de la gloire, vous donne un esprit de sagesse qui vous révèle sa connaissance, et qu'il éclaire les yeux de votre coeur, pour que vous sachiez quelle est l'espérance à laquelle il vous a appelé..." Epitre de Saint Paul apôtre aux Ephésiens Ch1;V17-18
Fraternellement.