Mode de la présence réelle :
Etant donné que Jésus-Christ est réellement présent dans l'Eucharistie, il s'agit de savoir
- comment Il se rend présent,
- de quelle façon, Il est présent,
- combien de temps, Il reste présent.
Comment se fait la présence réelle - La transsubstantiation
Pour comprendre comment se fait la présence réelle, il faut savoir que, dans l'Eucharistie, on distingue 2 choses
- La substance
- et les accidents.
La substance, c'est ce qui fait le fond de l'être, ce qui subsiste à travers les multiples variations de cet être.
Les accidents ou espèces [du latin species (ce qui paraît)], c'est ce qui apparaît à l'extérieur, ce qui est perçu par les sens, ce que l'on voit, ce que l'on entend, ce que l'on touche.
Ainsi, ce qui fait la substance du pain ne change pas, alors que les accidents comme la couleur, la forme et le goût, varient.
Transsubstantiation
Il a été défini par le Concile de Trente, il est donc de foi que la présence réelle dans l'Eucharistie se fait par transsubstantiation, c'est-à-dire par le changement total des substances du pain et du vin au corps et au sang de Notre-Seigneur, changement qui ne laisse subsister que les accidents du pain et du vin.
Ainsi, quand le prêtre, au moment de la Consécration, prononce ces mots : "Ceci est mon corps", "Ceci est mon sang", il y a conversion immédiate de la substance du pain et du vin en la substance du corps et du sang de Notre-Seigneur : ce passage d'une substance en une autre substance, l'Église le désigne sous le nom de transsubstantiation. Les paroles, une fois prononcées, les substances du pain et du vin disparaissent, il ne reste plus que les accidents appelés encore espèces ou apparences. Les accidents ne pouvant subsister naturellement en dehors de leur substance, c'est en cela que consiste le miracle eucharistique.
De quelle façon Jésus-Christ est-Il présent dans l'Eucharistie ?
La manière dont Jésus est présent dans la Sainte Eucharistie peut se formuler dans les 2 propositions suivantes :
• 1ère proposition. Jésus-Christ est présent tout entier sous chaque espèce.
Bien que les paroles de la Consécration "Ceci est mon corps", "ceci est mon sang", semblent indiquer que le corps est d'un côté et le sang de l'autre, il n'y a nullement séparation des 2 substances.
Le Christ ressuscité étant désormais vivant et immortel, son corps ne peut être séparé de son sang : sous chaque espèce se trouve donc Jésus-Christ tout entier, c'est-à-dire son corps, son sang, son âme, sa divinité.
C'est ce que Saint Paul écrivait déjà aux Corinthiens
"Celui qui mangera le pain ou boira le calice du Seigneur indignement sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur." (I Cor. XI, 27)
Ce qui signifie qu'il suffit de participer indignement à l'une des 2 espèces pour profaner à la fois le corps et le sang du Seigneur.
• 2ème proposition. Jésus-Christ est tout entier sous chaque parcelle des espèces.
De même que Jésus-Christ est tout entier sous l'espèce du pain et tout entier sous l'espèce du vin, de même, Il est tout entier sous chaque parcelle des espèces, pour la même raison donnée plus haut, que son corps, son sang, son âme et sa divinité, ne peuvent être séparés. Lorsqu'on divise l'Hostie, on ne divise donc pas le corps et le sang du Christ, on ne divise que les espèces.
Le Divin Sauveur est tout entier sous chaque parcelle, pourvu qu'elle soit perceptible ; c'est pour cette raison que le prêtre, avant de boire le précieux Sang, recueille soigneusement les parcelles qui peuvent se trouver sur le corporal et les met dans le calice.
Dans ces 2 propositions, il faut conclure que celui qui, dans la Communion, reçoit une seule espèce, voire même une parcelle des espèces, reçoit Jésus-Christ tout entier, tout aussi bien que celui qui communie sous les 2 espèces.
• Combien de temps Jésus-Christ reste-t-il présent dans l'Eucharistie ?
Il a été défini par le Concile de Trente, il est donc de foi que Jésus-Christ est dans le sacrement de l'Eucharistie, non seulement pendant l'usage, lorsqu'on Le reçoit, mais qu'Il y est avant et après l'usage et aussi longtemps que les espèces, elles-mêmes, subsistent.
Le corps et le sang de Jésus-Christ ne cessent donc d'être présents sous les espèces que si celles-ci viennent à perdre leurs propriétés naturelles. La raison en est que, pour l'Eucharistie comme pour les autres sacrements, le signe sensible est une condition nécessaire.
Conséquence : la permanence de la présence réelle a d'importantes conséquences pour les fidèles. Jésus-Christ restant présent dans les espèces eucharistiques, il s'ensuit que nous devons Le visiter souvent dans les tabernacles, L'y adorer, Le remercier de ses bienfaits, Lui demander pardon et solliciter les Grâces dont nous avons besoin.
http://www.christusimperat.com/catechis ... record=123